Plusieurs produits dont ceux des filières bois, textile et agroalimentaire présenteront bientôt des normes pour booster leur compétitivité sur le marché régional et mondial.
Une rencontre pour poser les bases de cette normalisation a eu lieu mardi dernier entre le ministre des Petites et Moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat (Minpmeesa), l’Agence des normes et de la qualité, les groupements d’artisans et d’autres acteurs. Une rencontre dont l’objectif est la normalisation de certains produits artisanaux afin d’améliorer leur compétitivité et leur productivité et améliorer les retombées du secteur.
D’après des données délivrées par le Minpmeesa, et relayées par Cameroon Tribune, la valeur des exportations des produits artisanaux de la filière bois est comprise entre 60 000 F et 35 millions de F alors que celle de la filière textile varie de 3 280 à 495 909 500 F. Selon la direction de l’Artisanat du Minpmessa, ce constat est lié à l’insuffisance de professionnalisme pour un secteur qui compte environ 70 000 pratiquants, dont 80% exercent encore dans l’informel.
« C’est dans ce contexte qu’en collaboration avec l’agence de normalisation. Nous avons lancé ce processus qui n’est que la première marche de toute une démarche visant à doter nos artisans de normes mais surtout que ces normes définissent des standards en matière de production et répondent aussi aux normes internationales qui existent en matière d’artisanat», explique le ministre Achille Bassilekin III.
Il est aussi question, apprend-on, de permettre aux artisans de présenter une production à la hauteur des attentes des consommateurs et surtout que l’artisanat camerounais soit présent sur les marchés régionaux et mondiaux de manière à générer avantage de devises pour notre économie et ainsi enclencher une dynamique des transferts des technologies, espère le ministre.
En effet, le processus de normalisation rendra la production artisanale camerounaise plus compétitive. « Il nous permettra de vendre à l’international et de mettre sur le marché des produits qui répondent aux normes », explique Hélène Mapoko, déléguée de la filière bois au groupement interprofessionnel des artisans.
Sont concernés par ce processus, les produits des filières bois (mobilier scolaire, mobilier de bureau, mobilier de maison, ouvrage dans les Btp, etc), textile et cuir (pantalons, robes, samaras, babouches, sacs en fibres naturelles, vêtements traditionnels, etc.), et agroalimentaire (huile végétale de Nîmes et de sésame, produits séchés, bâtons de manioc, tapioca…)
Ces produits, indique Mercy Afa Nanji, directeur de l’artisanat au Minpmeesa, ont été sélectionnés sur la base de plusieurs critères, notamment la disponibilité et l’accessibilité de la matière première, l’accès à la commande publique, les produits non dangereux à la santé, la consommation massive, entre autres.
Otric N.