Le magazine américain New York Times rapporte que le président Joe Biden va annoncer dans les prochains jours, la nomination du camerounais John Nkengasong au poste de Directeur du programme américain de lutte contre le VIH/SIDA.
Si les choses se concrétisent, le camerounais John Nkengasong sera le tout premier africain à gérer le President's Emergency Plan for AIDS Relief (PEPFAR) ou Plan d'Urgence Présidentiel de Lutte contre le SIDA en français. Le programme des américains mis sur pied pour la lutte contre la pandémie du siècle le SIDA. Le célèbre magazine New York Times indique que le président américain Joe Biden va officialiser dans les prochains jours cette nomination.
«C'est un énorme pas en avant pour le gouvernement américain de nommer quelqu'un de la région où se trouve une grande partie du travail du PEPFAR », a déclaré Mitchell Warren, le Directeur exécutif d'AVAC, une organisation à but non lucratif promouvant le traitement du VIH dans le monde entier. « Cela montre un engagement à vraiment écouter et apprendre des personnes que le PEPFAR est censé servir. »
Pour parler en bref du camerounais John Nkengasong, il faut noter qu’il est l’actuel Directeur du Centers for Disease Control and Prevention. Le « Time » l’a classé parmi les 100 personnalités les plus influentes du monde entier en 2021. Il est le Directeur du CDC Afrique depuis 2016, date de la création de l'organisation. Il a des décennies d'expérience dans le domaine de la santé mondiale, avec de longs séjours à l'Organisation mondiale de la santé et aux Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis. L'OMS l'a nommé envoyé spécial pour l'Afrique pendant la pandémie de Covid-19.
Il va remplacer à ce poste sus mentionné l’américaine Deborah Birx. Elle a laissé vacant ce poste depuis son départ en février 2020.
Liliane N.
L’ancien capitaine des Lions indomptables Samuel Eto’o Fils affirme que même si les attentes n’ont pas été comblées, il n’éprouve aucun regret pour avoir soutenu le projet de l’actuel président par intérim de la Fédération camerounaise de football Seidou Mbombo Njoya.
Il s’agit de quelque chose qui est connu de tous ceux qui s’intéressent au football camerounais. A la dernière élection du président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), l’ancien capitaine des Lions indomptables Samuel Eto’o Fils avait apporté son soutien à Seidou Mbombo Njoya. Aujourd’hui, qu’il se présente lui-même à ladite élection, il affirme ne éprouver aucun regret par rapport au choix qu’il avait fait, il y a de cela 3 ans.
«Il y a 3 ans, j'ai soutenu un projet qui me paraissait prometteur pour notre football. Mais, je n'ai aucun regret bien que les attentes n'aient pas été comblées. Il est important de tirer les leçons de cet échec pour amener un changement maîtrisé et bien géré», a-t-il déclaré.
A titre de rappel, Samuel Eto’o Fils a mis fin aux rumeurs et supputations autour de sa candidature à l’élection du président de la Fecafoot le 21 septembre 2021. En déclarant sa candidature, il a fait des annonces qui pour certains sont révolutionnaires. Il y a par exemple le fait qu’il ait décidé de ne pas toucher de salaire. Il entend donc servir gratuitement à la Fecafoot.
«Je me présente avec un engagement révolutionnaire de ne pas empocher un centime des indemnités mensuelles prévues pour les fonctions de président de la Fédération», a-t-il déclaré.
Son salaire sera utilisé pour relancer le football local. En somme pour Samuel Eto’o Fils, il est question de redorer l’image du football camerounais avec une emphase sur celui amateur.
«En effet chers amis, nous ne sommes pas un pays comme un autre. Nous sommes le Cameroun. Le berceau-tanière des Lions Indomptables, la Terre de Samuel Mbappé Lepé, la patrie de Roger Milla, la terre natale de Rigobert Song, Théophile Abega et autres Marc Vivien Foe (...). Nous sommes ce pays d'hommes et des de femmes intrépides, des clubs de football de référence comme le Canon, le Tonnerre, l'Union de Douala, Dynamo de Douala, Cotonsport de Garoua, Racin de Bamboutos de Mbouda, Aiglede Dshang (...) qui ont montré aux nations-soeurs africaines qu'on pouvait prendre part aux plus grandes compétitions mondiales sans baisser les yeux devant l'adversité. Soyons fiers de notre drapeau, montrons notre meilleur football à la face du monde car il est notre meilleur ambassadeur. Ainsi notre hymne résonnera-t-il encore et encore dans le concert des grandes nations», a-t-il déclaré.
Liliane N.
Dans une déclaration en rapport avec le premier anniversaire des marches du 22 septembre 2020 organisées par le MRC, Maurice Kamto dénonce la détention «illégale» de 124 de ses militants. Il exige leur libération immédiate.
22 septembre 2020-22 septembre 2021, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) célèbre l’anniversaire de ses marches. Des marches organisées pour dénoncer les méfaits de la crise anglophone, le code électoral en vigueur et les supposés «détournements» des fonds de la Coupe d’Afrique des Nations de football 2019. Pour le MRC, il s’agit d’un triste anniversaire durant lequel, il se souvient et partage la peine de 124 de ses militants qui restent incarcérés dans des prisons de Yaoundé, Douala et Bafoussam.
En sa qualité de président et leader du MRC, Maurice Kamto a publié ce mercredi 22 septembre 2021, une déclaration dans laquelle, il demande la libération de ses militants présentés comme étant des prisonniers politiques du régime.
Retrouvez ci-dessous la déclaration de Maurice Kamto
TRISTE ANNIVERSAIRE
Déclaration sur la prise en otage politique et judiciaire des militants et sympathisants du MRC suite aux Marches pacifiques du 22 septembre 2020
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Le 22 septembre 2020, les populations camerounaises sont sorties massivement dans les rues du pays pour exprimer, à travers des Marches pacifiques, leur désapprobation de la guerre fratricide qui saigne le Cameroun dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ainsi que le maintien d’un système électoral inique qui rend impossible l’expression démocratique et exiger la lumière sur la corruption et les atteintes criardes à la fortune publique telle qu’amplifiées, notamment dans le cadre de la préparation de la Coupe d’Afrique des Nations de Football 2019.
En réponse à cette expression pacifique de leur droit constitutionnel par ses concitoyens, Monsieur BIYA et son régime ont réagi, comme à l’accoutumée, par l’arrogance et une violence inégalée révélant un ensauvagement assumé de tout l’appareil d’Etat. Ainsi, les manifestants pacifiques ont été brutalisés torturés, mutilés et, pour 556 d’entre eux, détenus de manière illégale et arbitraire. Ce 22 septembre 2020, des journalistes ont aussi été victimes d’actes de torture par les forces de répression déployées par le régime. Un an plus tard, 124 de ces compatriotes croupissent encore dans les geôles du régime, parmi lesquels 116, tous des civils, comparaissent devant des tribunaux militaires pour des chefs d’inculpation aussi vides que ridicules par certains aspects, tels que : tentative de révolution, rébellion, défaut de carte nationale d’identité, attroupement aggravé, tentative d’insurrection en coaction, conspiration, outrage au Président de la République ; etc.
Tout au long de cette année de torture et de détention illégales de ces compatriotes héroïques qui ont manifesté de manière pacifique pour non seulement dénoncer les errements du régime mais aussi proposer des solutions aux maux qui déconstruisent la nation, la justice du Cameroun s’est révélée, sans complexe, comme n’étant qu’un des instruments de l’appareil répressif du régime. Ainsi, à la répression politique institutionnalisée contre le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) appliquée systématiquement depuis sa création, le régime assume désormais une répression judiciaire éhontée dans le cadre de laquelle tous les fondamentaux de l’institution de la justice en démocratie sont allègrement bafoués. Ainsi, à un moment charnière de l’histoire de notre pays où l’institution judiciaire s’est trouvée en capacité de contribuer au renforcement de l’état de droit et de la démocratie au Cameroun en faisant prévaloir la force du droit, une certaine justice camerounaise a consciemment pris fait et cause pour le droit de la force et l’injustice, en s’érigeant en un pilier de la dictature. L’histoire le retiendra. L’histoire retiendra aussi que c’est avec la complicité d’une certaine justice que des centres de torture, dignes des pires dictatures, accomplissent leurs sales besognes, au cœur de la capitale et de nos cités. C’est donc tout à l’honneur du Collectif d’avocats Sylvain SOUOP, constitué pour représenter nos compatriotes otages politiques du régime, d’avoir décidé, le 9 septembre 2021, de dénoncer de manière professionnelle cette situation dramatique en déposant, refusant ainsi de se rendre complice de la parodie de justice en représentation au Cameroun.
A Tous nos compatriotes, otages politiques et victimes de l’appareil répressif d’une dictature déclinante, à leurs familles, je redis ma totale solidarité et mes encouragements dans cette nouvelle épreuve sur le chemin de la libération de notre pays. J’exige une fois de plus la libération immédiate et sans conditions de toutes les personnes illégalement arrêtées et détenues avant, pendant et après les marches pacifiques du 22 septembre 2020. Je réitère la détermination du MRC à continuer à les accompagner, dans l’attente de leur libération qui interviendra inéluctablement, tout comme la victoire de notre combat commun pour la Renaissance du Cameroun.
Le 22 septembre 2021
Le 21 septembre 2021, l’Etat du Cameroun représenté par le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire a signé à cet effet un accord avec la Export Finance-Deutsche Bank.
L’Etat du Cameroun vient de contracter un crédit qui doit servir à un projet d’alimentation en eau potable des villes de Buea, Tiko et Mutengene. Le crédit est de près de 5 millions de dollars. Et l’accord a été signé hier 21 septembre par Alamine Ousman Mey le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) au nom du Cameroun et la Export Finance-Deutsche Bank. La signature s’est faite en présence de Gaston Eloundou Essomba le ministre en charge de l’Eau et de l’Energie.
«Ce projet d’adduction d’eau potable vise l’amélioration du cadre de vie, de l’état de santé et des conditions socio-économiques des populations, grâce à la conception d’un programme réaliste, durable et adapté à leurs revenus et à leur environnement», a déclaré le Minepat.
Cameroon tribune paru en kiosque ce 22 septembre 2021 rapporte que cet argent qui va être débloqué va permettre la réalisation des études de faisabilité du projet d’alimentation en eau potable dans la région du Sud-Ouest, précisément dans les villes de Buea, Tiko et Mutenguene.
«Cette phase d’études va permettre de porter le niveau de production journalière d’eau potable dans ces trois localités à 30 000 m3, d’élargir les réseaux de transport et de distribution sur 288 km et de renforcer les capacités de stockage pour atteindre 16 000 m3 d’eau. Le montant du budget est fixé à 110 millions de dollars, soit 54 millions de FCFA pour une durée de 30 mois (six pour la phase des études et 24 mois pour l’exécution des travaux)», précise le journal.
Liliane N.
L’agent de joueur, fondateur et président du groupe Smart Sports Investment Ivo Chi a décidé de retirer sa candidature à l’élection du président de la Fédération camerounaise de football, pour soutenir Samuel Eto’o Fils.
Ivo Chi ne se voit pas maintenir sa candidature au poste du président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), alors que Samuel Eto’o Fils ait officiellement montré ses ambitions pour ce même poste. L’agent de joueur a donc décidé de retirer sa candidature en indiquant qu’Eto’o Fils est le meilleur pour assumer cette fonction.
«Je ne peux pas déposer ma candidature à la suite de celle de Samuel. C’est véritablement impossible pour moi de candidater face à lui puisque je pense que c’est le meilleur choix que le Cameroun puisse avoir dans l’histoire de la présidence de la FECAFOOT. Si ce n’était pas le cas je serais candidat et je pense que après lui je suis le meilleur candidat pour ce poste», a déclaré Ivo Chi dans une interview accordée à Sports-vibes.
Ivo Chi pense que c’est par Samuel Eto’o Fils, le football camerounais pourrait retrouver ses lettres de noblesse et souhaite l’accompagner dans son projet à la tête de l’instance faîtière du football camerounais.
« Je suis très heureux et ce jour est un grand jour pour moi parce que moi et mes frères Camerounais avons réussi à convaincre Samuel Eto’o de poser sa candidature. Non je ne pourrais jamais aller contre Samuel dans une élection. Bien au contraire je vais me joindre à lui pour l’aider à être le meilleur président qu’il peut être […]. J’appelle tout le monde à mettre 100% pour le soutenir. Il est le candidat qu’il faut pour changer notre football» a-t-il déclaré.
Liliane N.
Le Délégué général à la sûreté nationale Martin Mbarga Nguele annonce des poursuites contre des fonctionnaires de police qui ont infligé à un civil, un traitement inhumain, dans la nuit du 15 au 16 septembre 2021.
Sur la toile, ces dernières heures, une vidéo est devenue virale. Ladite vidéo présente des fonctionnaires de la police qui passent à tabac, un civil. Ce qui a été filmé a suscité le choc chez certains camerounais et mis d’autres en émoi. Il faut souligner que l’homme tabassé est un présumé voleur. Il a été immobilisé à terre. Et des policiers ont posé sur lui, leurs rangers. A l’aide d’une machette, ils lui ont donné de coups qui pour certains internautes pouvaient bien détruire les plantes de ses pieds. On entend ce dernier hurler de douleur.
Martin Mbarga Nguele le Délégué général à la sûreté nationale (DGSN) apporte des précisions sur la scène présentée dans la vidéo. Le DGSN confirme tout d’abord qu’il s’agit de faits réels et exacts, qui se sont produits dans la nuit du 15 au 16 septembre 2021, au Commissariat de sécurité publique du 18ème arrondissement de la ville de Yaoundé.
Admettant que le traitement qui a été infligé à ce civil présumé voleur est «inhumain» et «dégradant», le DGSN Martin Mbarga Nguele annonce dans son communiqué ce qui va arriver aux fonctionnaires de police ayant été identifiés.
«Les fonctionnaires en question ont été identifiés et font l’objet des mesures appropriées pour répondre de leurs actes devant les instances judiciaires et disciplinaires», a écrit le DGSN.
Liliane N.
Le rappeur engagé Valsero n’assume pas la responsabilité de la présence du drapeau ambazonien brandi au cours de son concert de musique, qui a eu lieu le samedi 18 septembre 2021.
Parmi les choses qui créent le débat au tour du concert organisé par le général Valsero samedi dernier, il y a bel et bien le fait que le drapeau ambazonien ait été brandi le long de cet événement qui s’est déroulé dans la salle du Zénith de Paris. Pour Valsero, il n’a pas à répondre de ce fait ou d’en assumer la responsabilité.
«Chaque Camerounais a son rapport avec le gouvernement. Chaque Camerounais a son problème avec la gouvernance. Chaque Camerounais a une frustration personnelle vis-à-vis du gouvernement et de la gouvernance au Cameroun. Et chaque Camerounais l’exprime à sa manière. Je ne suis pas le filtre. Je ne suis pas celui qui gère les émotions et les expressions de colère. Ce que vous appelez « drapeau Ambazonien » est l’expression de la colère d’une partie du peuple camerounais. Je ne saurais devoir justifier la présence de ce drapeau dans cette salle de concert comme étant même ma responsabilité ou un problème ou quoi que ce soit », a déclaré le rappeur interviewé par le confrère Equinoxe radio le 20 septembre 2021.
Valsero indique que son concert de musique visait l’apaisement des esprits. Aussi, il n’était pas là, pour interdire la présence du drapeau ambazonien à son événement musical.
«Ce concert pour moi, était la première pierre d’un mécanisme d’apaisement des esprits. L’une des parties du Cameroun qui a été dans la tension en ce moment, se revendique de ce drapeau-là, de cette partie-là avait sa place-là », précise l’artiste, répétant que ceux qui sont venus à son concert étaient là « pour guérir », échanger et « partager dans un cadre moins colérique ».
Liliane N.
Pour Maurice Kamto, au Mouvement pour la renaissance du Cameroun, on est libre d’avoir une opinion différente de celle du directoire national du parti.
En date du 19 septembre 2021, Maurice Kamto le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a été l’invité du Journal Afrique de tv5. Il a été amené à s’exprimer sur Michelle Ndocki qui fut l’une des grandes figures de son parti politique. Pour l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2018, il n’y a aucune distance entre l’avocate inscrite au Barreau du Cameroun et le MRC. Et, elle reste militante de sa formation politique.
«A ma connaissance, Madame Ndoki n’a pas démissionné du MRC. Si dès lors qu’un cadre du MRC s’exprime, il peut même avoir une opinion différente de celle du directoire national du parti, cela signifie-t-il qu’il a pris ses distances ? Alors on doit trouver des situations similaires dans beaucoup d’autres partis politiques et pas seulement le nôtre, y compris le parti qui dirige le Cameroun aujourd’hui » a déclaré Maurice Kamto.
Il faut rappeler que beaucoup de camerounais pensent que Michelle Ndocki a quitté les rangs du MRC comme Célestin Djamen. La raison étant que le 24 juillet 2021, au cours d’un direct qu’elle a fait sur sa page Facebook, elle a affirmé qu’elle lançait son projet politique baptisé «les bâtisseurs». Au sujet de la vision dudit projet, elle avait alors déclaré :
«cette nation sera bâtie comme les autres, par des êtres de chairs et de sang qui font des erreurs, qui se trompent, qui essaient, qui échouent et qui recommencent. Ce dont nous avons besoin aujourd'hui, ce n'est pas des spécialistes dans la détection des fautes ou des travers des uns et des autres… Ce dont le Cameroun a besoin aujourd'hui, ce sont des bâtisseurs. L'heure est sombre, mais notre terre n'a que nous et nous n'avons qu'elle. Il est temps de nous rassembler et de nous remettre au travail… Toute réalisation humaine commence par une idée. Alors permettez-moi de vous soumettre la mienne: je rêve d'un Cameroun auquel nous aurons rendu l'amour dont nous l'avons privé plus de 30 ans ; d'un Cameroun qui redeviendra connu et reconnu, pour sa capacité à apporter amour, protection et justice à ceux qu'il accueille ; d'un endroit dont la faim, la corruption, la douleur, la violence, la peur ont disparu et où chacun connait sa place.
Je veux que plus jamais un enfant de ma terre ne prenne les armes contre un autre, que plus jamais une femme ne meurt en donnant la vie dans un hôpital dans l'indifférence générale ; que plus jamais un enfant ne pense à la délinquance, au banditisme comme une voie possible pour atteindre la réussite. Je rêve d'un Cameroun dont les rues sont sûres, les villages paisibles, les forêts sacrées. Je rêve à ma dernière heure de laisser ce Cameroun à mes enfants, un Cameroun que l'on chante partout comme une terre d'accueil et d'espoir, le phare de l'Afrique centrale ; un Cameroun où l'on célèbre le travail, la force, la beauté, la sagesse sans se demander s'ils sont le fait d'un homme ou d'une femme. Je vous demande, de revenir ici avec moi, tous les quinze jours, à partir d'aujourd'hui, jusqu'à ce que, notre projet soit clair et connu. Ensuite, je vous dirai, nous vous dirons comment nous ferons pour réaliser cette vision».
Liliane N.
Dans un communiqué rendu public hier 20 septembre 2021, l’armée annonce un changement de stratégies pour les opérations en cours dans les régions anglophones, au vu de nouveaux armements utilisés par les Ambazoniens.
Par le biais du ministère en charge de la Défense, l’armée a fait le point des récentes attaques survenues particulièrement dans la région du Nord-Ouest. Ces attaques ont endeuillé des familles de soldats qui laissent derrière eux des femmes aujourd’hui veuves et des enfants désormais orphelins. Il convient de rappeler que le 12 septembre 2021, à Kumbo, tombés dans une embuscade d’Ambazoniens, 7 soldats ont perdu la vie. Et quelques jours après, 10 autres toujours pris en embuscade par les séparatistes ont aussi été tués. D’après les précisions de l’armée, ce deuxième groupe d’éléments de l’armée effectuait dans la localité de Bamessing, une mission de reconnaissance.
«A l’aide d’un engin explosif improvisé (EEI) et d’un lance-roquettes antichar (LRAC), les insurgés ont immobilisé les véhicules de Forces de Défense avant d’ouvrir un feu nourri sur ces derniers, sérieusement incapacités par la déflagration des charges explosives», peut-on lire dans le communiqué du ministère de la Défense signé par le porte-parole de l’armée, le Capitaine de vaisseau Cyrille Serge Atonfack Guemo.
L’armée fait remarquer à l’opinion que les attaques des Ambazoniens sus mentionnées sont menées au mépris du Droit international humanitaire. Et pour elle, le recours aux explosifs à forte charge contre les Forces de Défense et de Sécurité, ainsi que des populations civiles en zones urbaines et péri urbaines, le camouflage dans les populations civiles et leur utilisation comme boucliers humains relève de la barbarie.
Pour ce qui de l’approvisionnement en nouvel armement des Ambazoniens, l’armée indique qu’elle se fait grâce à une collaboration avec des groupes terroristes hors de nos frontières.
«Il importe de relever que les services de renseignement ont établi avec certitude que la montée en puissance de ces groupes terroristes, de par l’armement de gros calibre dont ils disposent et font systématiquement usage, découle en grande partie de leur jonction avec d’autres entités terroristes opérant hors des frontières de notre pays. Il est ainsi manifeste que l’entrée en scène d’explosifs de forte capacité et de nouveaux armements consacre indubitablement le changement de paradigme dans les opérations en cours, les Forces de Défense et de Sécurité ayant pour mission de tout faire pour restaurer la paix et garantir la libre circulation des personnes, biens et capitaux sur toute l’étendue du territoire national», peut-on lire dans le communiqué de l’armée, qui a saisi l’occasion pour présenter ses condoléances aux familles des soldats tués.
Liliane N.
Maximilienne Ngo Mbe Directrice exécutive du Réseau des défenseurs des droits humains de l’Afrique Centrale affirme entre autres que les condamnés pour le meurtre des 7 élèves de Kumba, entre autres n’ont pas bénéficié d’un accompagnement lors de leur audition.
C’est sur les antennes du confrère radio Equinoxe que Maximilienne Ngo Mbe parlant au nom du Réseau des défenseurs des droits humains de l’Afrique Centrale (Redhac), s’est exprimé sur la condamnation des personnes reconnues coupables du meurtre des 7 élèves de Kumba. La Directrice de cette organisation affirme déjà qu’ils n’ont pas été au courant du déroulement de la procédure ayant conduit au procès.
«C’est le gouvernement qui a dit qu’une enquête a été ouverte. Au moment où on attendait les conclusions de l’enquête, comme ce fut le cas sur le massacre de Ngarbuh, on n’a rien entendu. On a juste appris qu’il y a eu quatre présumé coupables qui ont été condamnés à mort par fusillade », a-t-elle déclaré.
On sait que parmi les personnes condamnées, il y en a quatre qui ont eu comme sanction la peine de mort. Maximilienne Ngo Mbe marque son désaccord par rapport à cette sentence et affirme que d’autres Organisations non gouvernementales partagent la position du Redhac sur ce point. Elle a parlé par exemple du Centre pour les droits de l’homme et de la démocratie de Me Agbor Balla. Elle a rapporté qu’il a fait une sortie « pour donner une position claire sur la question de la peine de mort ».
«Ce n’est parce que les autres le font que nous devons le faire. Nous sommes un peuple épris de paix comme on dit. L’Eglise, les traditions professent que le droit à la vie est un droit sacré », a-t-elle déclaré en précisant que le Cameroun a pris des engagements verbaux dans le sens de ne pas fusiller des gens sur la place publique.
En outre Maximilienne Ngo Mbe a noté que les condamnés n’ont pas eu droit à un procès équitable.
«Pour y arriver, il faut un processus qui débouche sur un procès équitable. Ce à quoi ils n’ont pas eu droit. Les avocats qui y étaient l’ont dit clairement. Dans un procès équitable, il faut s’assurer que la langue est comprise par le justiciable. S’il ne comprend que le pidgin et que vous lui parlez anglais ou français c’est déjà une entorse. Vous devez être assisté. Vous pouvez aussi récuser un Tribunal si vous le trouvez partial. Ils n’ont pas été accompagnés lors des auditions. Ils ont juste été renvoyés comme cela devant le tribunal militaire. Je le dis sous le couvert des avocats», a-t-elle déclaré.
Liliane N.