Maximilienne Ngo Mbe Directrice exécutive du Réseau des défenseurs des droits humains de l’Afrique Centrale affirme entre autres que les condamnés pour le meurtre des 7 élèves de Kumba, entre autres n’ont pas bénéficié d’un accompagnement lors de leur audition.
C’est sur les antennes du confrère radio Equinoxe que Maximilienne Ngo Mbe parlant au nom du Réseau des défenseurs des droits humains de l’Afrique Centrale (Redhac), s’est exprimé sur la condamnation des personnes reconnues coupables du meurtre des 7 élèves de Kumba. La Directrice de cette organisation affirme déjà qu’ils n’ont pas été au courant du déroulement de la procédure ayant conduit au procès.
«C’est le gouvernement qui a dit qu’une enquête a été ouverte. Au moment où on attendait les conclusions de l’enquête, comme ce fut le cas sur le massacre de Ngarbuh, on n’a rien entendu. On a juste appris qu’il y a eu quatre présumé coupables qui ont été condamnés à mort par fusillade », a-t-elle déclaré.
On sait que parmi les personnes condamnées, il y en a quatre qui ont eu comme sanction la peine de mort. Maximilienne Ngo Mbe marque son désaccord par rapport à cette sentence et affirme que d’autres Organisations non gouvernementales partagent la position du Redhac sur ce point. Elle a parlé par exemple du Centre pour les droits de l’homme et de la démocratie de Me Agbor Balla. Elle a rapporté qu’il a fait une sortie « pour donner une position claire sur la question de la peine de mort ».
«Ce n’est parce que les autres le font que nous devons le faire. Nous sommes un peuple épris de paix comme on dit. L’Eglise, les traditions professent que le droit à la vie est un droit sacré », a-t-elle déclaré en précisant que le Cameroun a pris des engagements verbaux dans le sens de ne pas fusiller des gens sur la place publique.
En outre Maximilienne Ngo Mbe a noté que les condamnés n’ont pas eu droit à un procès équitable.
«Pour y arriver, il faut un processus qui débouche sur un procès équitable. Ce à quoi ils n’ont pas eu droit. Les avocats qui y étaient l’ont dit clairement. Dans un procès équitable, il faut s’assurer que la langue est comprise par le justiciable. S’il ne comprend que le pidgin et que vous lui parlez anglais ou français c’est déjà une entorse. Vous devez être assisté. Vous pouvez aussi récuser un Tribunal si vous le trouvez partial. Ils n’ont pas été accompagnés lors des auditions. Ils ont juste été renvoyés comme cela devant le tribunal militaire. Je le dis sous le couvert des avocats», a-t-elle déclaré.
Liliane N.