Pour Maurice Kamto, au Mouvement pour la renaissance du Cameroun, on est libre d’avoir une opinion différente de celle du directoire national du parti.
En date du 19 septembre 2021, Maurice Kamto le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a été l’invité du Journal Afrique de tv5. Il a été amené à s’exprimer sur Michelle Ndocki qui fut l’une des grandes figures de son parti politique. Pour l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2018, il n’y a aucune distance entre l’avocate inscrite au Barreau du Cameroun et le MRC. Et, elle reste militante de sa formation politique.
«A ma connaissance, Madame Ndoki n’a pas démissionné du MRC. Si dès lors qu’un cadre du MRC s’exprime, il peut même avoir une opinion différente de celle du directoire national du parti, cela signifie-t-il qu’il a pris ses distances ? Alors on doit trouver des situations similaires dans beaucoup d’autres partis politiques et pas seulement le nôtre, y compris le parti qui dirige le Cameroun aujourd’hui » a déclaré Maurice Kamto.
Il faut rappeler que beaucoup de camerounais pensent que Michelle Ndocki a quitté les rangs du MRC comme Célestin Djamen. La raison étant que le 24 juillet 2021, au cours d’un direct qu’elle a fait sur sa page Facebook, elle a affirmé qu’elle lançait son projet politique baptisé «les bâtisseurs». Au sujet de la vision dudit projet, elle avait alors déclaré :
«cette nation sera bâtie comme les autres, par des êtres de chairs et de sang qui font des erreurs, qui se trompent, qui essaient, qui échouent et qui recommencent. Ce dont nous avons besoin aujourd'hui, ce n'est pas des spécialistes dans la détection des fautes ou des travers des uns et des autres… Ce dont le Cameroun a besoin aujourd'hui, ce sont des bâtisseurs. L'heure est sombre, mais notre terre n'a que nous et nous n'avons qu'elle. Il est temps de nous rassembler et de nous remettre au travail… Toute réalisation humaine commence par une idée. Alors permettez-moi de vous soumettre la mienne: je rêve d'un Cameroun auquel nous aurons rendu l'amour dont nous l'avons privé plus de 30 ans ; d'un Cameroun qui redeviendra connu et reconnu, pour sa capacité à apporter amour, protection et justice à ceux qu'il accueille ; d'un endroit dont la faim, la corruption, la douleur, la violence, la peur ont disparu et où chacun connait sa place.
Je veux que plus jamais un enfant de ma terre ne prenne les armes contre un autre, que plus jamais une femme ne meurt en donnant la vie dans un hôpital dans l'indifférence générale ; que plus jamais un enfant ne pense à la délinquance, au banditisme comme une voie possible pour atteindre la réussite. Je rêve d'un Cameroun dont les rues sont sûres, les villages paisibles, les forêts sacrées. Je rêve à ma dernière heure de laisser ce Cameroun à mes enfants, un Cameroun que l'on chante partout comme une terre d'accueil et d'espoir, le phare de l'Afrique centrale ; un Cameroun où l'on célèbre le travail, la force, la beauté, la sagesse sans se demander s'ils sont le fait d'un homme ou d'une femme. Je vous demande, de revenir ici avec moi, tous les quinze jours, à partir d'aujourd'hui, jusqu'à ce que, notre projet soit clair et connu. Ensuite, je vous dirai, nous vous dirons comment nous ferons pour réaliser cette vision».
Liliane N.