C’est une application mise en œuvre par la startup dénommée House Innovation. Elle aura pour vocation à résoudre le problème de non-information et d’autodiagnostic des personnes, mais également assurer la détection rapide et efficace de l’apparition de nouveaux cas de coronavirus pour une meilleure lutte contre cette pandémie.
L’application « SOS Covid-19 », est dotée de la fonctionnalité « test » qui, grâce à une liste de questions basée sur les symptômes ressentis est posée au patient. Les réponses renvoyées, permettent de faire l’évaluation du statut du concerné. Quelques diagnostics peuvent ainsi être posés sur la base des questions suivantes : « pensez-vous avoir ou avoir eu de la fièvre ces derniers jours (frissons, sueurs) ? » ; « ces derniers jours, avez-vous une toux ou une augmentation de votre toux habituelle ? » ; « ces derniers jours, avez-vous noté une forte diminution ou perte de votre goût ou de votre odorat ? » etc. A l’issue de cette série d’interrogations, s’affiche un résultat de probabilité d’avoir le coronavirus. S’en suivent quelques conseils prodigués à l’utilisateur.
L’application mobile dispose également d’autres fonctionnalités notamment les statistiques (tous les cas de Covid-19 recensés à travers le monde, le nombre de personnes guéries de l’épidémie), un numéro vert (un bouton se trouvant en dessous du résultat de test. Il permet, au clic, de lancer automatiquement un appel aux urgences sanitaires en charge de la gestion de la crise épidémiologique), la sensibilisation sur la lutte contre la pandémie, etc.
L’application présente par ailleurs, une valeur ajoutée dans la mesure où, elle offre la possibilité de cartographier les zones d’infection, ce qui permet alors de limiter les déplacements vers ou en provenance de ces zones pour une meilleure prévention.
Innocent D H
Selon les spécialistes des questions de Santé il s’agit de l’une des conséquences inattendues de la pandémie du Corona Virus
Si le manque de masques ou la raréfaction du gel hydro alcoolique à cause du coronavirus étaient prévisibles, la pénurie mondiale de préservatifs qui se profile a de quoi surprendre à première vue.
Et pourtant, on y va tout droit à cause des nombreuses usines et circuits de distribution paralysés, a averti le principal fabricant du secteur : une situation qui pourrait se révéler « désastreuse » selon l’Onu.
Près de la moitié des habitants de la planète sont à présent confinés chez eux et les entreprises jugées « non essentielles » sont fermées dans de nombreux pays. En Malaisie, l’un des premiers pays producteurs de préservatifs et de caoutchouc, leur matière première, un confinement strict est en vigueur depuis le 18 mars après une recrudescence des cas de Covid-19.
Le géant malaisien Karex, qui fabrique un préservatif sur cinq dans le monde, a été durement touché par les restrictions, et il s’attend à une baisse de production de 200 millions de préservatifs par rapport à la normale de mi-mars à mi-avril. Comme les autres fabricants dans le monde sont confrontés à des difficultés similaires pour fabriquer et livrer les préservatifs, l’offre mondiale chute, a prévenu le directeur exécutif de Karex Goh Miah Kiat.
« Le monde va sans aucun doute faire face à une pénurie de préservatifs, a expliqué le responsable. C’est une inquiétude majeure, puisque les préservatifs sont un article sanitaire de première nécessité. Alors même que nous combattons le Covid-19, il y a aussi d’autres problèmes que nous devons examiner », a-t-il insisté, se disant particulièrement inquiet pour la fourniture de préservatifs aux pays en voie de développement.
L’Onu sonne l’alarme
Karex, qui fournit des contraceptifs à de nombreuses compagnies et gouvernements ainsi qu’à des programmes humanitaires, a dû fermer temporairement ses trois usines Malaisiennes au début du strict confinement imposé dans le pays. Le groupe a depuis été autorisé à reprendre la production, mais avec 50 % de sa main d’œuvre habituelle pour l’instant.
L’agence des Nations Unies chargée de la santé sexuelle et reproductive (UNFPA) a lancé l’alarme, et averti qu’elle ne pouvait obtenir que 50 à 60 % de ses livraisons habituelles de préservatifs à cause des perturbations liées au virus. « Les fermetures des frontières et les autres mesures de restriction perturbent le transport et la production dans plusieurs pays et régions », a indiqué un porte-parole du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) qui a dû trouver de nouveaux fournisseurs en urgence.
L’agence qui collabore avec les programmes de planning familial, souligne que le principal problème est de pouvoir livrer les préservatifs aux communautés les plus pauvres et les plus vulnérables, les plus à risque si les stocks sont épuisés. « Une pénurie de préservatifs, ou de n’importe quel contraceptif, pourrait déboucher sur une hausse des grossesses non désirées, avec des conséquences désastreuses pour la santé et le bien-être d’adolescentes, de femmes et de leurs partenaires et familles », a souligné le porte-parole.
L’agence craint aussi une hausse des avortements risqués et un bond des maladies sexuellement transmissibles et notamment du VIH. Alors même que les usines à l’arrêt et la fermeture des frontières chamboulent l’approvisionnement en préservatifs, la demande semble, elle, décoller. Depuis le confinement, Karex a vu ses commandes augmenter, selon Goh. Des médias indiens ont rapporté que les ventes de préservatifs avaient bondi de quelque 30 % la semaine suivant l’annonce du confinement dans le pays d’1,3 milliard d’habitants.
La Chine à la rescousse ?
Face aux risques de pénurie, des signaux positifs parviennent cependant de Chine, pays où le virus a été détecté fin décembre l’an dernier mais qui semble avoir réussi à le contenir. Les principaux producteurs chinois de préservatifs ont repris leur activité après que les autorités ont assoupli les restrictions pour empêcher la propagation du virus qui a fait plus de 70.000 victimes dans le monde.
HBM Protections, qui fabrique plus d’un milliard de préservatifs par an, a annoncé que son niveau de production était revenu à la normale et qu’il comptait tripler ses capacités de fabrications d’ici la fin de l’année. Et le groupe Shanghai Mingbang Rubber Products, orienté vers le marché chinois, s’est dit prêt à augmenter ses livraisons de préservatifs à l’étranger, en cas de pénurie. « Si les marchés internationaux rencontrent de tels problèmes, nous serions d’accord pour exporter plus », a indiqué le dirigeant du groupe Cai Qijie.
N.R.M
Selon le Dr François Bingono Bingono le président de l’Association des Sorciers et Guérisseurs traditionnels du Cameroun, cette recette peut aussi être utilisée à titre préventif de cette pandémie.
Le Dr François Bingono Bingono croit que les naturopathes africains ne doivent pas être mis de côté dans la recherche du traitement, de la pandémie du Coronavirus. Intervenant ce 07 avril 2020 sur les antennes d’Abk radio en sa qualité de président de l’Association des Sorciers et Guérisseurs traditionnels du Cameroun, il a livré une recette, qui peut être conjointement efficace dans le traitement et la prévention du Covid-19.
« Les sorciers africains disent que le Corona est là, et on peut lui tordre le cou en faisant confiance aux techniques médicinales africaines », a-t-il déclaré. Tout en soulignant que les sorciers et les guérisseurs sont soumis aux 13 mesures gouvernementales, le Dr François Bingono Bingono prône un retour aux sources.
« J’ai l’autorisation des tradithérapeuthes pour gracieusement vous donner cette recette 04 gousses d’ail, une bonne dose de gingembre, deux citrons que vous écrasez et buvez avec deux cuillerées de miel. Ceci nous semble suffisant pour faire office de prévention et à titre curatif », a-t-il déclaré.
Le Dr Bingono Bingono rappelle que dans les années 1970, le Cameroun et plus précisément les régions du Centre, Sud et Est ont connu une infection grippale. Cette infection était semblable à celle du Coronavirus. Et on l’avait appelée localement «Assouk Bikoumou», entendez littéralement, «la souche qui secoue».
La grippe en question décimait principalement des personnes âgées. Le Dr François Bingono Bingono indique que c’est un traitement, inspiré des plantes médicinales qui avait permis de mettre fin à ce problème sanitaire. Pour lui, il est important de donner aux naturopathes africains une plate-forme d’expression, pour qu’ils puissent apporter leur contribution dans la lutte de la pandémie du Coronavirus.
Liliane N.
Dans un communiqué du 06 avril 2020, le Gouverneur du Nord-ouest par délégation de signature au secrétaire général de ses services communique que la région vient d’enregistrer son premier cas de coronavirus. Et pour faire face à la présence du virus, l’autorité administrative annonce la prise d’importantes résolutions à l’issue de la réunion d’évaluation de la situation.
Les mesures prises à l’issue de la réunion d’évaluation de la situation présidée par le Gouverneur de la région du Nord-ouest sont au nombre de 05. Il s’agit d’abord, des mesures de prévention prises par les pouvoirs publics et rendues publiques, qui vont être renforcées dans leur application, les forces de l’Ordre étant chargées d’y veiller. Comme autre mesure, il y a la régulation des sorties et des entrées des véhicules.
Conformément aux fermes instructions de monsieur le ministre de la santé publique, il est demandé à chaque citoyen d’observer les mesures de distanciation sociale, de restreindre les déplacements à ce qui est nécessaire et le cas échéant de sortir en arborant un masque protecteur contre la pandémie.
Le communiqué interdit la consommation des boissons à l’intérieur et aux alentours des débits de boissons jusqu’à nouvel ordre.
Enfin, le Gouverneur de la région du Nord-ouest met en garde les populations contre l’utilisation de désinfectants et de masques de qualité douteuse. A cet égard, le patron de la région appelle les populations à acquérir uniquement les désinfectants et les masques agréés par le ministère de la Santé publique. Par la même occasion, il instruit aux autorités administratives, forces de l’Ordre et Responsables du Commerce, de saisir et détruire ceux de qualité douteuse, sous réserve des sanctions encourues par les auteurs.
Indiquons que les derniers chiffres publiés par le ministère de la Santé publique font état de 658 cas d’infections au coronavirus confirmés au 06 avril 2020, 09 décès et 17 guérisons.
Innocent D H
Il a été fait ce Lundi par le ministre de la Santé Publique lors de sa traditionnelle déclaration à la presse.
A l’entame de son propos, le Dr Manaouada Malachie a parlé de la première phase opérationnelle qui a permis au gouvernement : « D'éprouver la stratégie de réponse et apporter des éléments d'amélioration de celle-ci, à l'épreuve des faits sur le terrain des opérations. Les leçons tirées de cette période commandent notamment, au-delà de la nécessaire adaptation permanente, d'anticiper et d'agir efficacement pour faire face de façon pertinente à la pandémie… ».
Les leçons à tirer
Selon le membre du gouvernement, « Au-delà de la nécessaire adaptation permanente, l’heure est venue d'anticiper et d'agir efficacement pour faire face de façon pertinente à la pandémie ».
Sur ce point, Manaouda Malachie, tout en évoquant la campagne de testing engagée dans la capitale économique du Cameroun, ainsi que l’identification et la mise en quarantaine à Yaoundé des personnes venues des pays à risque, il importe aujourd’hui, « De mettre à l'actif du système de traçage Camerounais et de recherche active des cas, au sein de nos communautés, les résultats encourageant déjà obtenus jusqu'ici et envisager le renforcement des équipes et de leurs moyens d'action. Ceci permettra notamment d'assurer à toutes les personnes contaminées, une prise en charge précoce et efficiente. Cette dernière passe d'ailleurs par une meilleure régulation médicale des formations sanitaires dédiées… ».
Les sites réquisitionnés pour l’accueil des malades
A Yaoundé, le stade militaire et l’ancien Orca peuvent recevoir de nouveaux cas et le membre du gouvernement a affirmé que l'identification d'espaces disponibles se poursuit également pour les autres villes du pays.
Protocole de soins
Dans son discours, le ministre de la Santé Publique a relevé que : « Le conseil scientifique est à pied d'œuvre pour trouver plusieurs autres protocoles à appliquer en fonction des cas. Toutefois, traiter le Covid-19 est primordial, mais ce qui est davantage recommandé c'est de l'éviter absolument. C'est à ce prix seulement que la chaîne de propagation sera rompue et, arrêter sa transmission au plan communautaire et vaincre le virus... ».
Règles d'hygiène usuelles
Se laver les mains avec de l'eau propre coulante et du savon ou utiliser une solution hydro-alcoolique
Se couvrir le nez et la bouche avec un mouchoir lorsqu'on tousse, éternue ou utiliser le pli du coude ;
Éviter tout contact étroit avec toute personne présentant des symptômes de la grippe ou avec des animaux sauvages et d'élevage
Bien cuire la viande et les autres aliments avant de les consommer.
Nicole Ricci Minyem
La région du Sud est la 5ème région à être touchée par le Coronavirus.
Avec huit nouveaux cas testés positifs ce matin de 6 avril 2020, le Cameroun enregistre rendu à cet après-midi, 658 personnes atteintes par la pandémie du Coronavirus. C’est en fait le résultat des tests faits sur 48 personnes soit 14 à Yaoundé et 34 dans la ville de Douala. Ces villes avec le plus grand nombre de contaminés font de leurs deux régions, les plus touchées du pays.
Le Centre a été la toute première région à être affectée par le Coronavirus. Le premier cas entré au pays par voie aérienne, y a été déclaré. C’était un français qui entré en contact avec une camerounaise l’a à son tour transmis le virus du Covid-19. Heureusement ces deux patients ont été guéris, car ayant rapidement pris en charge à l’hôpital central de Yaoundé.
La région du Littoral est inscrite parmi celles qui font face à cette maladie, à cause de la ville de Douala. C’est en réalité dans cette ville que le tout premier décès dû au Coronavirus. Il s’agissait de l’oncle de Patrick Mboma. Il s’appelait Achille Essome Moukoury. Douala est redoutée par les autorités. La raison étant que de nombreux voyageurs venus au Cameroun avant le 17 mars dernier, y ont séjourné. C’est pour cela qu’une opération de recherche active des cas suspects, y a été lancée depuis le 1er avril 2020.
La région de l’Ouest aussi est concernée par le Coronavirus. La ville de Bafoussam qui y est située a enregistré des cas positifs à la pandémie. La semaine dernière, tout un centre de santé y a été mis en quarantaine. Parce qu’ayant reçu un patient contaminé qui a infecté le personnel soignant.
Les autres régions concernées sont le Sud-Ouest avec sa ville de Limbe et tout récemment le Sud.
Liliane N.
C’était Vendredi dernier, au cours d’un point de presse. Lors de sa traditionnelle mise au point relativement à la situation sanitaire liée à l’avancement du Corona Virus Manaouda Malachie est une fois de plus revenu sur quelques points saillants.
Plan de riposte à la pandémie au nouveau coronavirus
En raison de la progression de l’épidémie, un plan de riposte a été définit et il comporte quatre axes qui selon le membre de gouvernement va viser dans les prochains jours à améliorer la situation de manière progressive :
- La recherche active des cas à travers notamment un testing massif des populations - La prise en charge optimale des cas confirmés positifs, aussi bien du point de vue des protocoles, de l’offre hospitalière et de l’offre d’équipements
- La régulation sociale, dont l’objectif est de limiter la contamination communautaire à travers notamment des actions de sensibilisation, de régulation des flux des personnes dans les lieux de grande affluence
- La gouvernance et la redevabilité, afin de mieux coordonner les actions entre les secteurs, assurer une gestion efficiente de la ressource humaine et garantir la transparence dans la gestion des ressources mises à disposition.
Le ministre de la Santé Publique a donné plus de détails sur le premier axe, en parlant par exemple des actions entreprises visant à accroître l’offre hospitalière pour les patients confirmés positifs au coronavirus.
C’est ainsi que contrairement à ce que certains véhiculent comme message, afin de minimiser l’action de l’Etat et même s’il reste beaucoup à faire, Plus de 1000 lits sont désormais disponibles et prêts à accueillir les malades, en plus des centres de prise en charge spécialisés pour assurer la gestion des cas sévères.
Par ailleurs, Manaouada Malachie a précisé qu’ : « Il serait d’ailleurs utile de rappeler qu’une équipe médicale et sanitaire est commise à la prise en charge de ces patients, sacrifiant ainsi leurs familles, amis et connaissances pour servir la Communauté nationale dans cette situation particulière ».
En outre, « Je voudrais indiquer qu’une opération d’acquisition massive et de redistributions dans toutes les régions des équipements de protection individuelle est en cours. Les premiers contingents en direction des régions devraient s’opérer dans les prochains jours… De même, nous avons dans le pipe, une grande commande d’équipements d’assistance respiratoire, par le biais de la centrale d’achat du Programme des Nations Unies pour le Développement ».
Fonds Spécial de solidarité nationale pour la lutte contre le Coronavirus
Des précisions ont été données par le membre du gouvernement, par rapport aux moyens dont il dispose actuellement après la nomination d’un ordonnateur délégué ainsi que d’un régisseur.
« Dans un souci de transparence, qu’il me soit permis de dire ici que nous avons reçu des entreprises citoyennes et personnes de bonne volonté, la somme cumulée de sept cent soixante-dix millions cent cinquante mille francs, dont cinq cent millions en attente de virement dans le compte dédié… ».
Ces ressources ont entre autres permis de prendre en charge :
- Les hôtels dans lesquels les passagers arrivés au Cameroun ont été confinés,
- La gestion des équipes de terrains dans le cadre du suivi permanent de cette épidémie,
- L’acquisition des équipements de protection individuelle et d’assainissement,
- L’aménagement des centres de prise en charge dans les formations sanitaires,
- L’aménagement des centres de prise en charge spéciaux de grande capacité, notamment le site d’Olembé avec des commodités telles que réfrigérateurs, téléviseurs, couverts et ustensiles de cuisine, téléviseurs avec abonnement, ainsi qu’un service de nettoyage du linge, installé sur site.
Tout en saluant la mémoire des personnes disparues, cette communication a entre autres permis au ministre de la Santé d’évoquer la campagne de prélèvement sur les populations. Une campagne qui va s’intensifier au cours des prochaines semaines.
Toutefois, il a insisté sur le respect de tous des règles définies par le Premier ministre afin de limiter autant que possible la propagation de cette pandémie.
Nicole Ricci Minyem
Les propriétaires de ces débits de boissons n’ont pas respecté la mesure relative à la fermeture de leurs portes à partir de 18 heures.
Dans l’arrondissement de Bafoussam 1er, dix bars ont été fermés sur ordre d’Aboubakar Garba le Sous-préfet. L’autorité administrative a décidé que ces débits de boisson mettront la clé sous le paillasson jusqu’à nouvel ordre. Dans les trois autres arrondissements de la région de l’Ouest, on trouve près de 20 lieux de vente de boissons qui ont été mis sous scellés. Le reproche qui leur est fait et ayant conduit à leur fermeture est le non-respect de la mesure gouvernementale de lutte contre le Coronavirus qui concerne leur secteur d’activité. Ladite mesure prescrit la fermeture de ces lieux de vente de boissons à partir de 18 heures.
Les propriétaires des débits de boissons aujourd”hui fermés n’ont pas bénéficié de la tolérance administrative comme ils espéraient. La raison étant que le Cameroun connaît une grave crise sanitaire qui coûte de milliers de vies à d’autres pays du monde. Le gouverneur de la région de l’Ouest et les autres autorités administratives entendent amener les populations à respecter les mesures gouvernementales et celles de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) prescrites pour lutter contre le Coronavirus. C’est ainsi que selon nos sources, des patrouilles sillonnent dès 18 heures, Bafoussam pour s’assurer que les débits de boisson ont bel et bien fermés.
A titre de rappel, Bafoussam est la 3ème ville du Cameroun touchée par la pandémie du Coronavirus.
Liliane N.
Le communiqué signé par le Secrétaire Général des services du Premier ministre – Chef du gouvernement rendu public ce 31 Mars.
« Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement Joseph Dion Ngute, a l’honneur de porter à la connaissance du public que le Président de la République, Son Excellence Paul Biya, a décidé de la création d’un Fonds spécial de solidarité nationale pour la lutte contre le corona virus (COVID 19).
Le Chef de l’Etat a d’ores et déjà instruit d’abonder en urgence ledit Fonds à hauteur d’un milliard (1 000 000 000) de Francs CFA, pour le financement des opérations relevant de la stratégie de riposte contre la propagation de la pandémie du Corona virus au Cameroun ».
Cette décision du Président de la République arrive au moment où le Cameroun enregistre, selon les dernières statistiques données par le ministre de la Santé Publique, 14 nouveaux cas, ce qui fait un total de 223 personnes testées positif avec 06 décès et 10 guérisons.
Fonds spécial de solidarité nationale : une Affaire de tous et de chacun
Au regard des informations qui sont mises à disposition depuis quelques semaines, il est facile de se rendre compte que cette pandémie touche toutes les couches sociales et nul n’est à l’abri ; ce d’autant plus que nombreux sont – ils ces Camerounais pour ne citer que l’exemple de ce pays, qui refusent de se plier aux recommandations données par les instances indiquées afin de barrer la voie à la propagation de la pandémie.
Toutefois, il est à espérer qu’avec le dépôt de ce premier milliard, les vannes vont s’ouvrir afin d’accompagner la stratégie de riposte contre la propagation de la pandémie du Corona virus sur le triangle national.
Hommes d’affaires, fonctionnaires, élus de la Nation, travailleurs du secteur informel, membres du gouvernement, partis politiques, acteurs de la société civile, footballeurs, artistes … Tout le monde est invité à mettre la main dans la poche afin d’apporter un plus à ce qui a été fait par les autorités administratives jusqu’à ce jour mais aussi, que chacun à son niveau, décide de ne pas être la courroie de transmission de cette pandémie.
Lors des dernières opérations électorales, l’on a pu voir des gens cotiser avec de fortes sommes d’argent afin de soutenir les candidats de leurs choix. Quelquefois, les moyens de l’Etat ont été mis à contribution afin de convaincre les Camerounais vivant dans les coins les plus reculés afin qu’ils donnent leur voix à un tel ou à tel autre. Aucun effort n’a été ménagé et il est souhaitable de voir le même engouement, le même engagement au moment où on parle d’une crise sanitaire.
Chacun, pour rester sur cet exemple devrait se rassurer que « ses électeurs » sont dans des dispositions qui leurs permettent de faire face, en toute quiétude à cette pandémie.
Il serait également souhaitable que soit réduit à la plus simple expression, le train de vie de l’Etat, afin que ce qui est superflu soit mis à la disposition des populations qui sont incapables de supporter un confinement, même partiel.
Lutte contre le Coronavirus : Paul Biya créé un fonds de solidarité
Des inquiétudes
Les appréhensions des Camerounais sont focalisées au niveau de la gestion de ce Fonds spécial de solidarité nationale. Cela est parfaitement compréhensible, lorsqu’on sait que cette dernière est opaque, notamment pour ceux qui ont eu à faire acte de solidarité lorsqu’il s’agissait d’apporter sa contribution pour les soldats engagés dans le combat contre les terroristes de boko haram en 2016.
D’autres actions ont été entreprises au cours desquelles les Camerounais ont su montrer qu’ils étaient capables de donner le franc symbolique lorsqu’il s’agissait d’une cause nationale et pourtant, ils ont toujours eu l’impression que « leur argent » allait renflouer les comptes en banques de quelques individus.
Il serait dès lors souhaitable que pour le « Fonds spécial de solidarité nationale pour la lutte contre le corona virus (COVID 19) », des informations soient données au quotidien et que ces dernières soient accompagnées par des actions visibles par tous parce que, cette pandémie ne choisit point ses victimes selon la classe sociale.
Nicole Ricci Minyem
La réunion a eu lieu il y a quelques heures au ministère de l’Administration Territoriale visait à mettre en application l’option de la Décentralisation pour venir à bout de la pandémie.
La lutte contre le Corona Virus, on le constate ne saurait plus être la seule affaire du gouvernement Central. Les chiffres qui sont rendus public au quotidien rendent compte du nombre des personnes atteintes et ces derniers donnent froid au dos, surtout lorsqu’on sait que les vecteurs de propagation ( Les personnes venues des pays fortement atteints) ont cru bon de trouver refuge dans l’arrière pays, mettant en danger la vie de leurs concitoyens.
Conscient de cela mais également du fait que les Camerounais, dans leur grande majorité refusent de respecter les consignes données, les autorités ont décidé de prendre le taureau par les cornes et d’impliquer de manière officielle, les patrons des régions qui certes, abattent déjà un gros travail.
Les mesures prescrites et rendues publiques par le Premier Ministre et l’Organisation Mondiale de la Santé doivent impérativement rentrer dans le quotidien des populations même si cela doit se faire à leur corps défendant, avec le paiement des amendes, en plus de l’emprisonnement de tous ceux qui agissent en défiant l’autorité.
Ces dispositions doivent s’appliquer dans les marchés, les zones de fortes affluences à l’instar des agences de voyage mais également dans les ventes à emporter, les restaurants…
En faisant un tour dans certains coins chauds, l’on s’est parfois rendu compte que bien que fermés de l’extérieur, les consommateurs d’alcool ont trouvé le moyen de rester confiner par dizaine dans des bars et après avoir longuement levé le coude, ils ressortent par des portes dérobées.
Par ailleurs,
Les gouverneurs et autres autorités administratives et traditionnelles doivent dorénavant se rassurer que dans les hôpitaux, tout est mis en place afin d’assurer le suivi des personnes détectées positives.
Au cours des prochaines semaines, il y’aura des descentes dans les quartiers et lieux d’habitation sur l’ensemble du triangle national. Une opération qui va permettre de mettre la main sur ceux qui pensent jouer aux plus malins.
Un autre aspect a été relevé au cours de la rencontre de ce Dimanche. C’est cette spéculation que certains opérateurs économiques véreux veulent instaurer alors que sévit la crise sanitaire. Quelques uns ont été pris la main dans le sac et le ministre du Commerce a procédé à la fermeture de leur commerce.
D’autres ont jugé opportun de se lancer dans la fabrication des faux médicaments, faisant prévaloir cette « vénalité bestiale » qui les caractérise sans tenir compte des conséquences de leurs actes.
C’est à ces défis et à bien d’autres que les gouverneurs des régions vont faire face au cours des prochaines semaines et chacun, dans sa zone de compétence doit être à même de les relever.
Nicole Ricci Minyem