Un atelier de renforcement des capacités des acteurs locaux de la région de l'Est sur l'Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) s'est ouvert à Bertoua le mercredi 8 décembre 2021.
Ledit atelier réunit une trentaine de participants, principalement de la région de l'Est, dont des autorités traditionnelles, des organisations de la société civile, des femmes leaders, des organisations de peuples autochtones, des administrations publiques et des représentants des médias.
Il s'inscrit dans le cadre du projet "Renforcement de l'engagement des OSC dans l'Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE) au Cameroun", financé par le Haut-Commissariat de Grande-Bretagne au Cameroun et mis en œuvre par le Centre pour l'Environnement et le Développement (CED).
Le projet vise à améliorer la participation des organisations de la société civile à travers le Cameroun dans la mise en œuvre de l'Initiative de Transparence des Industries Extractives au Cameroun.
Dans son discours d'ouverture, le Secrétaire Général des Services du Gouverneur de la Région de l'Est, représentant le Gouverneur, a reconnu l'importance de la nature multipartite de l'ITIE, et a déclaré : "Il n'y a pas d'obstacles juridiques, réglementaires ou pratiques à la capacité de la société civile à s'engager dans l'ITIE, ni à sa capacité à opérer, communiquer et coopérer librement avec la population au sens large sur les questions d'extraction ou le contrôle de la gestion des finances publiques".
Le Cameroun est membre de l'ITIE depuis 2005, et a publié un total de quatorze rapports. Le dernier rapport, celui de 2019, a été publié en novembre 2021.
La session qui s'est ouverte aujourd'hui se veut à la fois une session de formation et une réunion de réflexion, qui permettra aux acteurs locaux (autorités traditionnelles, femmes leaders, représentants des communautés autochtones et OSC) d'évaluer leur participation au processus ITIE, et de faire des recommandations pour améliorer la transparence et la gouvernance du secteur extractif, ainsi que sa contribution au développement local.
Gerald Afadani - Senior Political and Programmes Manager du Haut-Commissariat de Grande-Bretagne au Cameroun a salué l'organisation de cette session, "qui répond à la nécessité de renforcer la participation pleine, effective et active de la société civile et des communautés locales dans la gestion des ressources naturelles…
Avec l'engagement du Royaume-Uni à accompagner la gouvernance soutenue par une société civile forte et des institutions ouvertes et responsables, la transparence dans la publication des revenus générés par les industries extractives devrait être accompagnée par la gestion durable des terres, la protection de l'environnement et la préservation des moyens de subsistance des communautés, en particulier des groupes autochtones''.
Samuel Nguiffo, le Secrétaire général du CED a déclaré que : "Compte tenu de l'énorme potentiel de la région de l’Est, le renforcement des capacités des acteurs locaux à s'engager dans le suivi du secteur extractif est un défi que nous sommes heureux de relever, avec le soutien de tous nos partenaires, y compris les communautés locales".
N.R.M
L'atelier sera suivi de séances de sensibilisation dans certains villages de la région de l’Est, où se trouvent des exploitations aurifères.
Depuis le 12 septembre et ce jusqu’au 17, se tient à Yaoundé, la session 2021 du Comité régional de Pilotage (CRP) des Etats membres de l’Autorité du Bassin du Niger (ABN), et deux ateliers régionaux dont l’un porte sur la validation de l’annexe 5 de la Charte de l’Eau sur les ouvrages d’intérêt commun et l’autre relatif à la validation du statut de l’institution.
Lancés officiellement le 13 septembre, les travaux ont pour objectif de passer en revue le bilan des réalisations de 2021 et à examiner le plan d’action 2022 de projets et programmes. Selon les explications d’Abderahim Birémé Hamid, Secrétaire général de l’Autorité du Bassin du Niger, « Le premier atelier est relatif à l’examen annuel sur les projets et programmes qui sont exécutés par le secrétariat exécutif et les partenaires (…). L’on examine aussi le budget et les contraintes budgétaires pour arrêter des actions qui vont avec les capacités budgétaires de l’ensemble des projets ».
En outre, les deux ateliers devront permettre à terme respectivement de régler les questions juridiques des grandes infrastructures, dont les barrages pour aboutir à un accord consensuel des structures focales nationales et des représentants des Etats. Est aussi prévu, la présentation du rapport d’audit sur l’analyse du statut du personnel en vue de son adoption, car le statut actuel qui date de 2005, comporte des lacunes.
Figurent aussi à l’ordre du jour de ces travaux de six jours, des échanges sur les projets de construction de certains barrages structurants tels que Fomi (Guinée Conakry), Kandadji (Niger) et Taoussa (Mali), ainsi que sur les barrages fonctionnels de Lagdo (Cameroun), Jebba (Niger) et Kainji (Nigéria).
Innocent D H
C’est dans le cadre d’un atelier de trois jours qui réunit à Garoua, des participants issus de la Délégation régionale de la Santé publique pour le Nord et des formations sanitaires de la région. Une plateforme qui vise à mieux outiller les logisticiens médicaux sur la gestion des stocks et l’utilisation correcte des équipements de protection individuelle contre le coronavirus.
Dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, le Gouvernement camerounais a pris une batterie de mesures visant à limiter la propagation de la pandémie et de veiller à la protection des personnels de santé dans les formations sanitaires. Ce qui implique une meilleure lisibilité des niveaux des stocks en intrants disponibles pour une bonne planification des approvisionnements.
L’atelier organisé par le Programme alimentaire mondial vient donc en appui aux actions des pouvoirs publics afin de capaciter les personnels de santé dans le Nord. « C’est très important de savoir comment conserver les intrants qui sont utilisés dans la lutte contre le Covid, comment les acheminer jusqu’aux bénéficiaires et comment il faut les entretenir. Tous les logisticiens des 15 districts de santé que compte la région du Nord sont présents à cette rencontre », soutient Léopold Etotoue Southy, participant.
Il est entre autres question, de rappeler aux participants les notions générales sur le système d’information et de gestion logistique, de présenter les nouvelles procédures et circuit d’approvisionnement en intrants Covid-19. « A la demande du Gouvernement camerounais, avec la Covid-19, il fallait qu’on ait une idée fixe de qu’est-ce qu’on peut faire ensemble en tant que logisticien médical », explique Bertrand Ngama Gne-Kamba, chargé de logistiques médicales au PAM.
Ces personnels de santé dans le Nord, vont être formés sur les techniques de prescription appropriées et la gestion rationnelle des médicaments selon le protocole de prise en charge des cas Covid-19 en vigueur.
Innocent D H
Ils sont réunis à Garoua, la cité capitale de la région du Nord dans le cadre d’un atelier de trois jours sur le renforcement des capacités techniques des multiplicateurs semenciers. Les travaux se déroulent en présence de Miste Madi Oumarou, coordonnatrice nationale du Projet d’Appui au Développement de la filière Cajou (Padf-Cajou) et de Aboubakary, délégué régional de l’Agriculture et du Développement rural pour le Nord.
Dans le cadre de sa stratégie nationale de promotion et de développement de la filière anacarde, le Cameroun ambitionne d’atteindre une production de 50 000 tonnes d’ici 2025. Mais avant cette échéance, le pays entend bien être présent sur le marché international de ce produit de rente dès 2023. Pour l’atteinte de ces objectifs, il est de bon ton de renforcer les capacités techniques des multiplicateurs semenciers de cette filière pour une bonne production. Et l’atelier de Garoua, participe de cette noble vision à en croire Aboubakary, délégué régional de l’Agriculture et du Développement rural pour le Nord. « Il est question de permettre à nos semenciers non seulement de bien se préparer pour la prochaine campagne agricole, mais également d’avoir des techniques appropriées pour la production des plans en pépinière à la fois à la fois de qualité mais aussi en quantité pour pouvoir couvrir nos besoins pour les années avenirs », indique-t-il.
Organisé par le Ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) à travers le Padf-Cajou, soutenu par l’Union européenne, il s’agit de permettre aux participants notamment les responsables de Gic, d’avoir la maîtrise du cadre règlementaire et de la politique publique sur la production de l’anacarde au Cameroun. « Au Cameroun, il y a la loi semencière, ce ne sont pas tous les producteurs qui la maîtrise. L’Union européenne a bien voulu nous accompagner dans cette formation », soutient Miste Madi Oumarou, coordonnatrice nationale du Padf-Cajou.
Les exposés mettent entre autres en exergue des sujets liés à l’anatomie de l’anacarde, aux critères d’une semence de bonne qualité, aux mécanismes de suivi d’une pépinière, la politique nationale des semences végétales, le Plan national de développement des semences agricoles et la Stratégie nationale de développement des chaînes de valeur.
Innocent D H
Dans le cadre de la vision sociale impulsée par le Président de la République, le Cameroun ambitionne plus que par le passé, à accélérer la lutte contre la pauvreté, à travers l’insertion professionnelle et, l’encadrement de tous ceux qui entreprennent, qu’ils soient en zone rurale ou urbaine, mais aussi indépendamment de leur secteur d’activités. Ce qui intègre la protection sociale des travailleurs et, de leurs familles.
C’est dans cette logique que se tient l’atelier qui s’est ouvert ce matin, dans l’une des salles des conférences de l’hôtel Merina. Il est question, selon Grégoire Owona, ministre du Travail et de la Sécurité Sociale qui ouvrait les travaux : « le gouvernement continue de renforcer son dispositif de protection sociale, par l’extension aux champs non encore couverts, à travers la formulation d’approches et, la mise en œuvre d’actions susceptibles de garantir notamment la protection sociale des groupes vulnérables… ».
Le membre du gouvernement, dans son allocution de circonstance, a par ailleurs insisté sur le fait que l’Etat du Cameroun se penche « sur les préoccupations de ces couches de la population, axe prioritaire du Document Stratégique pour la Croissance et l’Emploi ».
Les avancées du Cameroun
Afin de permettre une extension de la sécurité sociale aux travailleurs indépendants, notamment à ceux de l’économie informelle, le gouvernement a mis en place un système d’assurance volontaire, géré par la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale. Ce dernier fixe les conditions et modalités de prise en charge des pensions de vieillesse, d’invalidité et de décès.
Par ailleurs, des réflexions ont été engagées au cours des deux dernières années et, les participants à cet atelier trouvent les conclusions permanentes. Il s’agit de :
- L’Etude sur la redéfinition des rôles et responsabilités des mutuelles sociales, dans le cadre de l’extension de la protection sociale dont l’une des recommandations principales est que ces institutions soient spécialisées en priorité dans les fonctions de proximité liées à l’affiliation, la collecte des cotisations et la mobilisation sociale des travailleurs de l’économie informelle.
- L’Elaboration de l’architecture globale du système de protection sociale, notamment en santé, par l’identification des mutuelles sociales et autres organisations socio professionnelles comme porte d’entrée des travailleurs de l’économie informelle et rurale.
- La Conception des mécanismes automatiques d’affiliation des travailleurs de l’économie informelle et rurale à la protection sociale, résultats d’une étude conduite dans le cadre du Projet Spirework…
Des avancées certes importantes malheureusement, le système actuel de protection sociale au Cameroun reste relativement faible et, le déficit en couverture sociale est particulièrement élevé au niveau des travailleurs de l’économie informelle et des populations rurales.
En clôturant son propos, le ministre du Travail et de la Sécurité Sociale a émis le vœu que cet atelier « aboutisse à des propositions innovantes et concrètes, pour l’amélioration de la protection sociale des travailleurs de l’économie informelle et rurale et, de manière générale à l’extension de la protection sociale aux couches non encore couvertes ».
Nicole Ricci Minyem
Les réflexions se poursuivent sur les réformes à adopter pour l’informatisation du système camerounais d’état civil dans un environnement de plus en plus numérisé. Les acteurs de ce domaine ont tenu un atelier en vue d’examiner l’avant-projet de loi portant sur l’organisation du secteur de l’état civil. Un atelier qui a connu la participation du Secrétaire général du ministère de l’Administration territoriale (Minat) dirigé par Paul Atanga Nji, et des partenaires qui soutiennent le Bunec dans la mise en œuvre de son plan d’action.
Pour mieux comprendre cette réflexion portée par le Bunec, il convient de rappeler que l’un des objectifs de cette structure est de proposer et de mettre en œuvre, après approbation du gouvernement, un schéma directeur de l'informatisation du système national d'état civil. Le Bunec adresse au gouvernement, un rapport annuel et éventuellement des rapports circonstanciels sur le fonctionnement et la fiabilité du système national d'état civil. Ces rapports sont assortis de toute proposition susceptible d'améliorer ledit système.
Alexandre Marie Yomo le Directeur général du Bunec lors de l’atelier susmentionné a rappelé que c’est depuis 2002 qu’une réforme en profondeur du système d’état civil a été engagée par les autorités. C’est dans ce sillage que le Programme de réhabilitation de l’état civil du Cameroun (Pre2c) a été approuvé en 2007 par le Premier ministre. Ainsi pour dans le prolongement des actions menées dans le cadre du Pre2c, le Bunec a préparé avec la participation d’autres administrations techniques, le schéma directeur de l’informatisation du système national de l’état civil. Le document a été approuvé le 12 septembre 2018 par le Comité de pilotage du Pre2c.
A titre les missions du Bunec créé par le Décret du PRC N° 2013/031 du 13 février 2013 sont d'assurer la supervision, le contrôle, la régulation et l'évaluation du système national de l'état civil. A ce titre,le Bunec est chargé de la collecte, de l'archivage et de la centralisation des données et documents relatifs à l'état civil, en vue de la constitution d'un fichier national de l'état civil.
A cet effet, le Bunec reçoit ou sollicite la transmission des registres et autres actes ou documents concernés dont il assure la conservation ; de l'exercice du contrôle administratif et technique sur l'organisation et le fonctionnement des centres d'état civil, ainsi que sur la tenue des registres et l'établissement des actes d'état civil ; de l'élaboration, de la diffusion et du respect des normes, documents types et manuels de procédures applicables aux actes et centres d'état civil ; de la fourniture des registres d'état civil ainsi que du matériel et autres équipements nécessaires au bon fonctionnement des centres d'état civil.
Le Bunec est chargé par ailleurs de la formation des officiers et secrétaires d'état civil, ainsi que des autres intervenants du système ; de la conception et de la mise en œuvre des programmes d'information et de sensibilisation des populations sur la législation et la réglementation régissant l'état civil.
Liliane N.