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En attendant que le Conseil constitutionnel proclame les résultats du scrutin du 7 octobre 2018, les partis politiques ayant concouru pour cette élection présidentielle, s’informent des tendances.

Contrairement à ce qu’on peut penser, tous les partis politiques qui ont présenté un candidat à l’élection présidentielle de cette année ne sont pas en repos. Trois jours après le vote de dimanche, leurs états-majors ne se sont pas donnés de répit. Au parti politique Univers créé par le Pr Nkou Mvondo l’ensemble des membres de l’état-major regarde avec beaucoup de minutie les Procès-verbaux qui leur viennent du terrain. «Depuis ce matin nous nous occupons à recevoir les Pv qui nous viennent de tout le pays; à réorganiser les équipes, à communiquer et à faire une évaluation de la conduite de la campagne sur le plan logistique, communicationnel, de la mobilisation, de l’action de terrain afin de nous remettre immédiatement au travail puisqu’il y a des échéances à venir les législatives et les municipales qui se préparent dès aujourd’hui», explique Emile Bindzi porte-parole du candidat Cabral Libii, dans les colonnes du 9 octobre 2018 du quotidien Le Jour.

Pour ce qui est des données contenues dans les Pv reçus par le parti politique du Pr Nkou Mvondo, son porte-parole affirme qu’il y a lieu de croire et de rester confiant. Les tendances sont plutôt bonnes. «Les Pv qui nous viennent du terrain les uns après les autres présentent notre candidat en tête pour le moment un peu partout. Loin de ces fakenews, de ces sondages qui participent d’une manipulation des masses, nous avons la vérité en chiffres. Notre candidat sera bientôt proclamé vainqueur à cette élection présidentielle», ajoute le porte-parole du candidat du parti Univers.

Dans l’état-major de Joshua Osih du Social democratic front (SDF), l’attention est également portée vers l’examen de fond en comble des Pv. Interviewé par notre confrère Vision 4, Joshua indiquait qu’il y a des choses surprenantes. Par exemple avoir plus de voix dans des zones où on ne s’attendait pas et ne pas en avoir dans les localités qu’on pensait acquises à la cause. Toutefois celui qui a remplacé Ni John Fru Ndi a affirmé qu’il s’agit tout simplement du choix du peuple. Et il faut le respecter. Pour l’instant donc contrairement au parti Univers qui pense déjà aux élections législatives et municipales reportées en 2019, le SDF est plongé et pris par la compilation des résultats des procès-verbaux.

Pour ce qui est du parti Peuple uni pour la rénovation sociale (PURS) rendu au 8 octobre 2018, les bureaux restent fermés. Serge Espoir Matomba qui donnait une conférence de presse hier, a donné un petit temps de répit aux membres de son état-major. Du côté du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), il faut dire que c’est le parti qui donne jusqu’ici des sueurs froides au gouvernement. Il y a de cela un jour, Maurice Kamto a convoqué la presse nationale et internationale pour révéler qu’il a marqué le penalty. Une déclaration qui a suscité des réactions tout aussi violentes les unes comme les autres.

Le Rassemblement démocratique du peuple Camerounais (RDPC), le parti politique au pouvoir de son côté, a également la tête dans les Pv. Son état-major analyse les résultats, qui sont par la suite transmis au Secrétaire général de la formation politique.

Liliane N.

 

 

 

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Le candidat du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) s'est expliqué sur ses déclarations lors de la conférence de presse donnée lundi dernier au siège de son parti à Yaoundé. 

«J’ai reçu mission de tirer le penalty, je l’ai tiré et je l’ai marqué. J’ai reçu du peuple un mandat clair que j’entends défendre jusqu’au bout. J’exhorte le président sortant à œuvrer pour une transition pacifique du pouvoir», a déclaré Maurice Kamto.

Dans une interview accordée au journal français Libération, le candidat du MRC s'explique sur cette attitude qui a mis en branle les caciques du RDPC et quelques-uns des autres candidats à ce scrutin. «Avec les procès-verbaux en notre possession, j’ai la certitude d’une victoire incontestable», a-t-il déclaré.

Pour Maurice Kamto, il n’a pas été question d’attendre le délai de quinze jours donné au Conseil constitutionnel pour proclamer les résultats. Et pour cause: «Dans la plupart des pays du monde, les résultats sont proclamés le soir même ou le lendemain du vote. Au Cameroun, le Conseil constitutionnel, dont tous les membres sont nommés par le Président, dispose de quinze jours pour le faire. Pourquoi un tel délai en 2018 alors qu’on a les moyens de compiler les résultats plus rapidement ? Nous savons qu’il y a eu des fraudes : dans le nord du pays, les communications ont été coupées entre 18 heures et 19 heures sans raison officielle».

Quant aux autres candidats qui se sont empressés de lui répondre, Maurice Kamto choisi de ne pas leur répondre à son tour. «Je n’ai pas de commentaire à faire à ce stade. Ça prouve peut-être juste que certains opposants sont de connivence avec le président sortant. Pour le reste, je me sens dans mon bon droit, n’en déplaise aux pleureuses et aux vierges effarouchées».

Pour lui, «le Cameroun est un pays où on a pris, hélas, l’habitude d’attendre. Sous Paul Biya, les populations ont été «zombifiées», tétanisées. On a longtemps eu l’impression dans ce pays d’une sorte de syndrome de Stockholm, où les gens finissaient par aimer leurs bourreaux. Dans mes meetings pourtant, j’ai eu le sentiment que les gens reprenaient goût à l’espoir. Et comment peut-on croire un instant que les Camerounais seraient aujourd’hui capables de reconduire au pouvoir par les urnes un homme de 85 ans, qui a régné sans partage depuis trente-six ans, a lancé tant de chantiers dont aucun n’a été achevé, alors que tous ont même été surfacturés ? J’ai parcouru le pays pendant cette campagne, il faut voir l’état des routes, les classes avec 150 élèves, l’état sanitaire lamentable du pays… Qui a décrété que le pouvoir était octroyé à vie ? C’est pourtant ce que vient d’affirmer un lieutenant du Biya en déclarant qu’un chef bantou meurt au pouvoir. Et ça ne fait réagir personne ?».

A propos justement des réactions suite à sa déclaration Maurice Kamto affirme: «je n’ai jamais incité à l’insurrection. J’ai parlé de «changement dans la paix», j’ai offert des garanties d’immunité au président sortant. Nous allons pacifiquement mais fermement défendre les résultats que nous avons compilés. Mais la légalité ne vaut que si les lois sont justes. Cessons de croire que les institutions bancales de ce pays sont crédibles. En 2014, le régime a fait passer une loi, qui sous couvert d’antiterrorisme limite en réalité toute liberté d’expression et de manifestation. J’ai été l’un des premiers à combattre cette loi liberticide. Il y a aussi des lois qui maintiennent dans la servitude».

 O.N avec Libération

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Deux jours après le scrutin du 7 octobre dernier, la Commission nationale de recensement général des votes est convoquée au palais des congrès de Yaoundé.

Selon l’article 68 de la loi électorale 2012/001 du 19 avril 2012, la Commission Commission nationale de recensement général des votes a pour mission de procéder au décompte général des votes au vu des procès-verbaux et des pièces annexes transmis par les commissions départementales de supervision, et de redresser les erreurs éventuelles de décompte des votes. Elle ne peut toutefois pas annuler les procès-verbaux. Le travail de la commission nationale de recensement général des votes est public, et s’effectue au siège du Conseil constitutionnel.

La commission nationale de recensement général des votes dresse procès-verbal de toutes ses opérations. Ce procès-verbal, établi en autant d’exemplaires que de membres est signé du Président et des membres présents. Un exemplaire est transmis dans un délai de cinq (05) jours au Conseil Constitutionnel, accompagné des pièces annexes.

La commission nationale de recensement général des votes est composée d’un président membre du Conseil constitutionnel, désigné par le président de ladite institution. Elle comprend également deux (02) magistrats de l’ordre judiciaire, désignés par le Premier Président de la Cour suprême ; Cinq (05) représentants de l’Administration, désignés par le ministre chargé de l’administration territoriale ; Cinq (05) représentants d’Elections Cameroon, désignés par le directeur général des élections ; Et, un (01) représentant de chaque candidat ou parti politique en compétition, désigné par le candidat ou le parti politique.

La composition de la commission nationale de recensement général des votes est constatée par résolution du conseil électoral. La liste des membres est communiquée au Conseil constitutionnel et tenue à la disposition du public. Déjà 15 recours ont été déposés.

L’actualité au lendemain de la tenue du scrutin présidentiel est animée par la sortie du Pr Maurice Kamto, candidat du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun. Ce denier s’est autoproclamé vainqueur de la présidentielle 2018 au cours d’une conférence de presse lundi. «J’ai reçu mission de tirer le penalty, je l’ai tiré et je l’ai marqué», a déclaré Maurice Kamto. «J’ai reçu du peuple un mandat clair que j’entends défendre jusqu’au bout».

«J’invite le président de la République à organiser les conditions d’une transition pacifique afin de mettre le Cameroun à l’abri d’une crise électorale dont notre pays n’a nullement besoin. Comme je m’y suis engagé, je lui assure à lui-même et à sa famille toutes les garanties de sécurité, d’immunité et de respect dû à son statut», a poursuivi le président du MRC.

Par cette proclamation avant les résultats officiels, Maurice Kamto est «manifestement hors-la-loi», a déclaré le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary. «Quiconque se met en travers (des institutions nationales) rencontrera naturellement la rigueur de la loi, parce que la force appartient à la loi. Maurice Kamto n’aura pas le gouvernement en face, mais toute la nation qui n’accepte pas qu’on déstabilise la seule religion qui nous soit commune, à savoir la paix», a-t-il prévenu.

Otric N.

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Le candidat du parti Univers a posté sur sa page officielle Facebook un message dans lequel, il indique à ses partisans que son équipe et lui vont publier leur résultat.

Depuis hier, un vent de contestation souffle sur l’élection présidentielle qui s’est déroulée dimanche le 7 octobre 2018. Cabral Libii même sans avoir les résultats du Conseil constitutionnel, ne les acceptera pas. «Merci à tous mes compatriotes qui m'ont accordés leur préférence dans l'urne. Il n' y'a pas de doute je suis l'élu des cœurs et du peuple camerounais! Il reste comme je l'avais dit, à le prouver...Merci à tous ceux qui ont consenti d'indicibles sacrifices pour cette exaltante œuvre de ravivement politique au Cameroun», écrit Cabral.

Sur les raisons qui justifient sa position le candidat qui a été investi par le parti politique Univers du Pr Nkou Mvondo, évoque des dysfonctionnements. «Les irrégularités auront été manifestes, ignobles (refoulement des représentants, bourrages, absence de nos bulletins dans les centres de vote, violences physiques, absence de noms sur les listes...). Nous rejetons d'ores et déjà les résultats issus de ces bureaux de vote entachés de fraude. Nous recevons les PV et nous publierons nos résultats dans les heures à suivre. Restons mobilisés. Le combat continue!», peut-on lire sur sa page Facebook.

A titre de rappel, Cabral baptisé au début de cette élection présidentielle, de «Macron du Cameroun» s’est toujours considéré comme le candidat du peuple. Partant du fait qu’il affirme avoir reçu de celui-ci une aide précieuse sans laquelle, il n’aurait jamais été retenu comme candidat à la Présidentielle 2018. Souvenons-nous qu’il s’était retourné vers le peuple pour avoir les 30 millions de FCFA nécessaires pour la caution à verser à Elections cameroon (Elecam) et qui devaient accompagner le dossier de candidature. Cabral Libii avait laissé entendre qu’il souhaite compter sur la jeunesse pour collecter ces 30 millions de FCFA pour la caution. Cet appel à la mobilisation des jeunes était pour démontrer que la politique n’est pas une affaire exclusivement et uniquement réservée aux personnes nanties et d’un âge avancé.

«Une fois qu’on a convoqué le corps électoral, j’ai demandé aux camerounais de m’aider à mobiliser les 30 millions nécessaires pour la caution. Aidez-moi afin qu’on puisse battre campagne. Et si 30 000 personnes donnent 1000 francs cela fera 30 000 millions. On veut briser le mythe selon lequel la politique c’est pour les riches et le vieux», avait-il déclaré lors d’une de ses conférences de presse donnée à Yaoundé.

Après cette première opération, Cabral Libii avait lancé une deuxième. Cette fois-ci il était à la quête de 200 millions de FCFA pour pouvoir mener à bien sa campagne électorale. «Je lance un nouvel appel à contribution à tous les compatriotes. Nous devons lever 200 millions de FCFA pour financer notre campagne donc, j’invite les uns et les autres à mettre la main à la poche pour nous permettre de vivre notre rêve d’alternance jusqu’ au bout», a-t-il annoncé. De ce fait il avait invité tous les camerounais d’âge et de sexe confondus, à contribuer à cette vaste opération de financement de sa campagne électorale.

Liliane N.     

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Le candidat de l’Alliance pour la démocratie et le progrès condamne fermement l’auto proclamation des résultats du scrutin du 7 octobre 2018.

Garga Haman Adji n’a pas tardé de réagir suite à la déclaration de Maurice Kamto, candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) qui s’est auto proclamé vainqueur de l’élection présidentielle 2018. «J’ai suivi à travers les réseaux sociaux, les gens qui sont tellement pressés de devenir Président de la République. Il constate qu’ils ne peuvent pas le devenir et ils prennent les devant en s’auto proclamant Président de la République. Et si c’était aussi facile, il y aurait autant de Président de la République que de camerounais. C’est-à-dire que nous aurions 22 millions de républicains. Quand même qu’on soit un peu plus sérieux. Quand on se permet même d’oser de devenir candidat à la Présidence, c’est qu’on est présumé être sérieux», a déclaré celui qui s’est présenté pour la troisième fois, à l’élection présidentielle.

Le président national de l’Alliance pour la démocratie et le progrès (ADD) pense que tous les candidats de cette présidentielle y compris Paul Biya, doivent respecter la loi. La loi qui stipule que, le Conseil constitutionnel est la seule instance habileté à proclamer les résultats. Soit 15 jours après le vote. Pour lui les leaders politiques doivent donc respecter la loi et prêcher par le bon exemple. «Je m’adresse particulièrement aux deux d’entre eux qui sont en train de créer des troubles. Moi c’est la troisième fois que j’y vais et je reste toujours dans la légalité complète la plus complète. Il ne s’agit pas de montrer les gros bras, où l’intelligence artificielle dans les réseaux sociaux pour dire qu’on est le Président de la République mais des réseaux sociaux, c’est ridicule», a-t-il ajouté.

Prônant le respect de la paix, valeur qui régit et caractérise le Cameroun, Garga Haman Adji appelle à être sérieux. «Soyons sérieux mes amis, soyons sérieux mes frères. Notre pays a besoin de la tranquillité et c’est la seule chose que ce pays montre et montre encore davantage. Même le Président Biya je ne veux pas qu’il s’autoproclame Président avant les résultats proclamés par le Conseil constitutionnel. Même le Président Biya il est jusqu’à la proclamation des résultats de manière officielle par l’organe chargé de le faire. Nous devons être légaux, nous devons montrer des exemples et nous devons prêcher par l’exemple et non par les bagarres de rue», a-t-il déclaré Garga Haman Adji.       

Pour rappel le 8 octobre 2018, Maurice Kamto a convoqué la presse nationale et internationale à prendre part à une conférence de presse. Au cours de cette conférence, il a déclaré qu’il est le vainqueur de la présidentielle 2018. Et il a invité Paul Biya à céder pacifiquement le pouvoir. Une déclaration qui a suscité les sorties des membres du gouvernement, des hauts cadres du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, parti au pouvoir. Tous condamnent la sortie de Maurice Kamto et appelle le peuple camerounais à plus de vigilance.

Liliane N.    

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«J’ai reçu mission de tirer le penalty, je l’ai tiré et je l’ai marqué», a dit Maurice Kamto. C’était ce lundi après-midi lors d’une conférence de presse organisée au siège de son parti, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, à Yaoundé.

L’un des sept candidats en lice pour affronter Paul Biya dimanche dernier annonce ainsi sa victoire 24h après la tenue du scrutin. «J’ai reçu du peuple un mandat clair que j’entends défendre jusqu’au bout. J’exhorte le président sortant à œuvrer pour une transition pacifique du pouvoir», a ajouté le candidat du MRC.

Dans le camp de Paul Biya, 86 ans dont 36 au pouvoir, la réaction ne s’est pas fait attendre. «Le candidat Maurice Kamto vient de se déclarer vainqueur de l'élection présidentielle d'hier, passant outre toutes les lois et règlements de la République du Cameroun et invitant insolemment le président Paul Biya à organiser la passation de pouvoir! Puis-je me permettre d'exhorter les populations camerounaises au calme et à l'attente des résultats conformément à la loi! Préservons notre pays et aimons-le!», a déclaré Grégoire Owona, Secrétaire Général Adjoint du Comité central du RDPC sur les réseaux sociaux.

La crainte est désormais au trouble à l’ordre public des partisans de Maurice Kamto après cette déclaration. A la sortie du bureau de vote dimanche, le candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) approché par la presse a fait une déclaration pour parler du scrutin du 7 octobre 2018. Le président national qui a affirmé de s’être acquitté de son devoir civique, a fait part aux hommes des médias, des dysfonctionnements observés sur le territoire national et à l’étranger comme en Belgique.

«Des informations que nous avons jusqu’à présent font état des choses qu’on note malheureusement à l’occasion des différentes élections dans notre pays. C’est-à-dire des bureaux de vote où nos bulletins sont épuisés et ne sont pas encore en place. Des cas à l’Ouest, ici dans le Mfoundi, dans le Littoral où nos représentants dans les bureaux de vote sont empêchés d’accéder aux bureaux de vote. Ils sont mis dehors si vous voulez», a-t-il déclaré.

Après la clôture des bureaux de vote, le ministre de l’Administration territoriale a invité les acteurs politiques à faire preuve d’un sens élevé de responsabilité afin que le processus qui a si bien commencé se termine dans le même esprit.

Au demeurant, a ajouté Paul Atanga Nji, «le processus relatif à l’élection présidentielle est encadré par des lois connues de tous. J’en appelle donc au respect scrupuleux des dites lois et des procédures qui régissent le contentieux électoral».

«Je tiens à cet effet à souligner que la proclamation des résultats officiels de l’élection présidentielle relève de la compétence exclusive du Conseil constitutionnel. Personne n’a le droit de se substituer à cette instance juridictionnelle. Toute forme de remise en cause du verdict des urnes en dehors des voies légales, ne sera pas tolérée. Et je dis bien de qui que ce soit», a-t-il ajouté.

Légalement, après la fermeture des bureaux de vote et les dépouillements, les procès-verbaux de chaque bureau, après vérifications par Elecam, l’organe chargé d’organiser les élections au Cameroun, doivent être transmis au Conseil constitutionnel qui est le seul habilité à proclamer des résultats, sous quinzaine après le scrutin.

Mais, dès dimanche soir, les résultats de centaines de bureaux de vote sur 25.000 installés dans tout le pays, circulaient sur les messageries Whatsapp, Facebook et Twitter. Plusieurs candidats d’opposition avaient multiplié les appels à leurs militants à surveiller le dépouillement des votes pour éviter la fraude, après avoir surveillé le déroulement du scrutin.

Otric N.

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Ils ont essayé de perturber le déroulement du scrutin du 7 octobre 2018 dans la ville de Bamenda, chef-lieu de la région.

En dépit de la forte présence des forces de maintien de l’ordre dans la région du Nord-Ouest, des sécessionnistes ont voulu perturber le déroulement de l’élection présidentielle. Certains d’entre eux dont 7 pour être plus précis, ont perdu la vie au cours d’une altercation avec les forces de l’ordre. En fait deux d’entre eux, parmi lesquels un présenté comme le chef de gang, ont été tués au rond-point de l’hôpital régional. Ces derniers détenaient entre autres une arme artisanale, trois boîtes de chargeurs. Ils tiraient des coups de feu en l’air. L’objectif de leur geste était clair: effrayer les populations pour qu’elles ne se rendent pas dans les bureaux de vote. Au même moment les cinq autres au lieudit Mile 19 sur la route de Bali, en plus d’avoir barricadé la voie, ils empêchaient les gens de passer.

L’une de nos sources qui vit à Bamenda et qui a requis l’anonymat par crainte de représailles, raconte que dans la nuit du samedi 6 octobre au dimanche 7 octobre 2018, les sécessionnistes ont fait crépiter les armes. Les forces de l’ordre et de sécurité ne se sont pas laisser faire. Elles ont efficacement répondu aux tirs sporadiques des ambazoniens. Elle révèle que la ville était fortement militarisée hier. Les forces de maintien de l’ordre étaient partout, dans les rues, autour des bureaux de vote. Cependant cela n’a pas découragé les éléments de la république imaginaire d’Ambazonie, qui se sont lancés dans des actions, dont la finalité était d’empêcher les populations de se rendre aux urnes. Il était attendu dans 2343 bureaux de vote de la région du Nord-Ouest environ 60 000 électeurs. Du fait des agissements des sécessionnistes les électeurs ont été envoyés dans 79 centres de vote. Il y’en avait 13 dans le chef-lieu de ladite région.  

De façon générale il faut dire que le scrutin du 7 octobre dernier dans les régions anglophones s’est passé différemment. A Buea comme à Bamenda, certaines personnes ont décidé de rester chez elles. A Buea, le chef-lieu de la région du Sud-Ouest, dans un bureau de vote où étaient inscrites 420 personnes, il n’y avait que 7 électeurs soit environ une heure, avant la clôture officielle du vote prévue à 18 heures. Cependant en dépit des incidents qui ont eu lieu dans les régions anglophones, le gouvernement de son côté note que le scrutin s’est passé dans la sérénité. «Les Camerounais dans leur immense majorité, ont accompli leur devoir civique. Après la fermeture des bureaux de vote, les informations en ma possession indiquent les opérations électorales se sont globalement déroulées sur l’ensemble du territoire nationale dans le calme, la sérénité et la transparence», affirmé Paul Atanga Nji, le ministre de l’Administration territoriale dimanche soir après la fermeture des bureaux de vote.

Pourtant des informations que nous avons font état de ce qu’à Buea par exemple, des voitures de reportage du quotidien Cameroon Tribune et d’un sous-préfet ont été prises pour cibles. A Kumba, des témoins indiquent qu’un tribunal a même été incendié par des hommes armés.

Liliane N.

 

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Les consommateurs redoutaient que l’élection présidentielle connaisse des troubles.

«Je préfère être prudente. Je vais faire mes courses aujourd’hui. J’ai peur de ce qui pourrait se passer durant l’élection de demain. Ce que nous suivons chez nos frères du Nord-Ouest et du Sud-Ouest nous effraie. J’ai peur que les sécessionnistes attaquent aussi Douala», nous a déclaré une mère de famille vivant à Douala dans la région du Littoral. Comme elle, d’autres personnes que nous avons jointes au téléphone, ont choisi de faire leurs achats samedi dernier. Outre le fait que les commerces allaient être fermés le dimanche le jour du vote, elles nourrissaient aussi une crainte de violences et de perturbations du scrutin. Dans la ville de Yaoundé la capitale, plusieurs citoyens ont adopté la même attitude.

Des fois, la circulation a pris un coup vu le flux de clients qui se rendaient dans des boutiques ou des supermarchés. Ce fut le cas au carrefour au Lycée bilingue dans l’arrondissement de Yaoundé V. Coincés dans des embouteillages, klaxons de voitures privées et de taxis, sans oublier des motos résonnaient de part et d’autre. Des hommes et femmes qui voulaient accéder à un supermarché de la place avaient formé à ce lieu, un interminable rang.

«Nous sommes informés que les boutiques ne seront pas ouvertes le jour du scrutin voilà pourquoi je suis venu acheter du pain pour mes quatre petits-fils. Mais étant donné qu’il y a une foule très nombreuse ce soir, nous sommes obligés d’attendre le pain qui vient des fourneaux pour que nous soyons servis», a aussi déclaré à notre confrère Le Jour du 8 octobre 2018, une dame âgée de soixante ans.

Au supermarché Masso Palace, la situation a été quasi la même. Las d’attendre d’être servis, certains clients ont préféré se rendre dans d’autres supermarchés de la capitale, sans y trouver une grande différence. Les responsables des structures commerciales ont dû revoir leur fonctionnement pour que la clientèle ressorte tout en étant satisfaite. «Nous avons pris des dispositions pour que les clients soient servis, les boulangers sont à la manœuvre, ils produisent environ 300 pains toutes les 30 minutes et tout le monde sera servi. Les gens ont attendu la dernière minute, c’est pourquoi nous avons cette affluence», a indiqué à notre confrère, le responsable d’un supermarché.

A quelques semaines de la tenue du scrutin de l’élection présidentielle, des rumeurs selon lesquelles, les sécessionnistes troubleraient le jour du vote, ont largement circulé, plongeant les populations dans une sorte de psychose. Toutefois le scrutin est passé. Rien de tout ce qui avait été dit n’est arrivé. S’il y a eu des tensions au Nord-Ouest et du Sud-Ouest, dans les autres régions tout s’est passé dans le calme. Une remarque faite par le candidat-Président Paul Biya à la sortie de son bureau de vote logé à l’école publique de Bastos. «Je vois que les choses vont bien. Il n’y a pas de bagarre, la campagne électorale s’est déroulée dans la sérénité. Je félicite les camerounais pour cette maîtrise d’eux-mêmes qu’ils ont montrée. Il reste à souhaiter qu’ils gardent cette maîtrise quand on donnera aussi les résultats», a-t-il déclaré.

Liliane N.

 

 

 

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Le Secrétaire général adjoint du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, parti au pouvoir) apprécie le scrutin tel que vécu sur l’ensemble du territoire national.

Pour lui, l’engouement des jeunes, leur enthousiasmes et leur fraicheur des candidats tout comme la liberté de parole sont les éléments qui l’on le plus marqué. «Cet engouement des jeunes m’a séduit particulièrement parce qu’il m’a fait espérer qu’ils vont d’avantage s’engager pour leur pays».

Mais au-delà, affirme-t-il dans les colonnes d’un journal de la place, «le comportement responsable des uns et des autres qui dès le début du processus ont su accepter les règles lorsqu’elles s’imposaient. Je pense ici aux candidats recalés qui se sont soumis à la loi».

Au soir du 7 octobre 2018, jour du scrutin en vue de l’élection du nouveau président de la République, Grégoire Owona s’est dit «fier». «Puisqu’après une campagne haletante, manifestation d’une démocratie moderne sous Paul Biya, on a eu droit à un jour de vote très couru, du moins attractif, sans incident digne d’intérêt», affirme-t-il.

Et de poursuivre: «on a vu beaucoup d’électeurs fiers de montrer sur les réseaux sociaux et dans les reportages télévisés leur participation enjouée à ce scrutin présidentiel. Ils affichaient chacun son pouce avec l’encre indélébile. A cette fierté d’être camerounais aujourd’hui s’est ajouté un sentiment de sérénité, au regard du déroulement de la journée de vote.

Grégoire Owona reconnait qu’il y a peut-être eu des incompréhensions par endroits mais visiblement «Elecam a pu rattraper et nous pouvons féliciter cet organe et tous les acteurs du processus, car il n’a pas manqué de matériel électoral dans les bureaux de vote». Le Secrétaire général adjoint du Comité central du RDPC se dit satisfait et fier d’appartenir au Cameroun de Paul Biya.

Grégoire Owona est un politicien camerounais. Il est ministre du Travail et de la Sécurité Sociale depuis le mois de décembre 2011. Auparavant, il a servi en tant que ministre délégué à la Présidence pour les Relations avec les Assemblées de 1997 à 2011, et il est Secrétaire Général Adjoint du Comité Central du RDPC depuis 1992.

Originaire de Ngomezap dans la Province du Centre, Grégoire Owona a d'abord été élu comme conseiller municipal à Douala en 1987. Il a ensuite été élu à l'Assemblée Nationale en 1988 comme candidat du RDPC dans la Province du Littoral, et il a siégé à l'Assemblée Nationale de 1988 à 1992; comme Rapporteur Général de l'Assemblée Nationale, en Commission des Finances.

En tant que Président de la Commission Technique chargée de rédiger une nouvelle constitution, Grégoire Owona a été considéré comme l'architecte du projet. Le 12 juin 1993, il a annoncé que le deuxième projet a été complété. Il a également été Vice-Président du Comité National des Droits de l'Homme et des Libertés fondamentales dans les années 1990.

Grégoire Owona a été nommé en tant que ministre délégué à la Présidence pour les Relations avec les Assemblées le 7 décembre 1997. Il est resté au Comité National des Droits de l'Homme et des Libertés après sa nomination, et certains dans l'opposition ont souligné en cela une preuve de partialité de la Commission.

Otric N.

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Sunday, 05 June 2022 11:01