Au Sud-Ouest et au Nord-Ouest, le Président de la république a fait respectivement des scores de 77,69% et 81,74%.
Les régions anglophones à savoir du Nord-Ouest et du Sud-ouest enregistrent le faible taux de participation au scrutin du 7 octobre 2018, qui est de 5%. Cependant d’après les résultats rendus publics ce jour par le Conseil constitutionnel, Paul Biya candidat à sa propre succession et gagnant de cette élection avec un score général de 71,28% a brassé le plus grand nombre de voix dans lesdites régions autrefois acquises à la cause du Social democratic front (SDF) parti politique du Chairman Ni John Fru Ndi.
Au Nord-Ouest, le candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) Paul Biya a eu un pourcentage de 81,74% contre 3,060 pour Maurice Kamto du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), 1,18% pour Cabral Libii d’Univers, 1,15% pour Franklin Ndifor du Mouvement citoyen national du Cameroun (MCNC), 0,83 pour Akere Muna investi par le Front populaire pour le développement (FPD), 0,41% pour Garga Haman Adji de l’Alliance nationale pour la démocratie et le progrès (ANDP), 0,39 pour Adamou Ndam Njoya de l’Union démocratique du Cameroun (UDC), 0,28% pour Serge Espoir Matomba du Peuple uni pour la rénovation sociale (PURS). Au Sud-Ouest, Paul Biya a fait un score de 77,69% contre 0,63% pour Garga Haman Adji, 3,54% pour Kamto Maurice, 1,71% pour Libii Li Ngue Ngue Cabral, 0,57% pour Matomba Serge Espoir, 0,84% pour Muna Akeré Tabeng, 0,65% pour Ndam Njoya Adamou, 1,65% pour Njifor Afanwih Franklin et 12,72% pour Osih Joshua.
Retour sur la profession de foi du Président Paul Biya
Pour améliorer davantage les conditions de vie de nos compatriotes.
L’amélioration des conditions de vie des Camerounaises et des Camerounais sera mon principal objectif.
A cet effet,
je m’engage à assurer l’accès équitable, à toutes et à tous, aux services sociaux de base, en particulier la santé, l’eau, l’électricité, l’éducation ;
je m’engage à accélérer la mise en place d’une assurance de santé universelle ;
je m’engage à assurer le relèvement du pouvoir d’achat ;
je m’engage à multiplier les initiatives et les actions en vue de la réduction de la pauvreté ;
je m’engage à assurer une répartition équitable du fruit de l’effort national de développement ;
je m’engage à prendre en compte la croissance démographique dans l’élaboration des politiques publiques et dans la construction des infrastructures.
Je sollicite vos suffrages
Pour continuer à consolider la paix.
La paix est le premier terme de la devise de notre pays. C’est aussi l’un de nos principaux défis. Face aux menaces récurrentes qui pèsent sur la paix, nous devons tout faire pour la préserver.
Pour cela,
je m’engage à maintenir la paix sur l’ensemble du territoire national ;
je m’engage à assurer la liberté de mouvement à chacune et à chacun sur toute l’étendue du territoire national ;
je m’engage à faire de la paix une des valeurs de notre identité nationale ;
je m’engage à consolider la paix dans les cœurs et dans les esprits en créant les conditions de développement de la culture de la paix à l’école et dans les familles ;
je m’engage à assurer le fonctionnement harmonieux des institutions publiques afin de contribuer au bon exercice de la démocratie dans notre pays ;
je m’engage à lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes ;
je m’engage à consolider la paix par le respect de l’intérêt général, par l’intensification des opportunités d’épanouissement politique, économique, social et culturel de tous ;
je m’engage à renforcer la lutte contre l’intolérance, les injustices et toutes les formes de discrimination ;
je m’engage à instituer diverses actions de reconnaissance nationale pour nos compatriotes qui œuvrent, de manière particulière, en faveur de la paix au Cameroun.
Je sollicite vos suffrages
Pour sauvegarder l’unité nationale et l’intégrité territoriale de notre pays.
Ma candidature est celle de l’affirmation de l’unité nationale dans la diversité.
Pour cette raison,
je m’engage à assurer la mise en œuvre continue de la décentralisation dans un Cameroun uni et indivisible ;
je m’engage à promouvoir davantage la connaissance et le respect des emblèmes nationaux ;
je m’engage à continuer à garantir la diversité culturelle, ethnique, linguistique et confessionnelle, dans le respect de l’unité nationale ;
je m’engage à veiller à la prise en compte des équilibres fondamentaux de notre unité nationale ;
je m’engage à continuer de protéger jalousement nos frontières nationales et à les préserver.
Je sollicite vos suffrages
Pour accélérer notre marche vers l’émergence du Cameroun.
Nous devons atteindre l’émergence en stimulant notre développement économique et social afin de permettre à nos compatriotes de vivre dans un pays prospère et stable dont les générations actuelles et futures seront fières.
A cet égard,
je m’engage à renforcer la lutte contre la corruption et le détournement des biens publics, ainsi que la moralisation des comportements;
je m’engage à poursuivre la transformation structurelle de notre économie ainsi que sa diversification et l’augmentation de sa productivité ;
je m’engage à accélérer la réalisation des projets structurants de deuxième génération ;
je m’engage à accélérer l’avènement de l’agriculture de deuxième génération par la facilitation de l’accès au crédit et le développement des chaînes de valeur agricoles ;
je m’engage à protéger l’agriculture de subsistance ;
je m’engage à développer l’exploitation rationnelle et durable des ressources de notre sol et sous-sol ;
je m’engage à développer les industries de transformation locale de nos matières premières tout en respectant l’environnement ;
je m’engage à promouvoir l’élevage et à assurer une organisation rationnelle de « l’économie bleue » à travers une meilleure maîtrise de la pêche et une exploitation appropriée des ressources halieutiques ;
je m’engage à promouvoir l’aménagement des terres pour faciliter le développement agricole et industriel ;
je m’engage à rendre l’accès au crédit plus fluide afin de renforcer le développement des activités de production ;
je m’engage à poursuivre, en l’accélérant, le développement des infrastructures terrestres, ferroviaires, aériennes et fluviales dans une démarche de complémentarité ;
je m’engage à améliorer l’incitation à l’investissement privé national et étranger ;
je m’engage à apporter un soutien accru aux PME et PMI sous des formes variées et efficientes ;
je m’engage à rechercher des solutions innovantes et adaptées à la contribution du secteur privé à l’effort de développement national en vue de l’émergence ;
je m’engage à renforcer la professionnalisation des formations dans le système éducatif.
Je sollicite vos suffrages
Pour renforcer l’innovation.
L’innovation est au cœur de notre projet d’accès à l’émergence, parce qu’elle génère la croissance et accroît la compétitivité.
C’est pourquoi,
je m’engage à faire du Cameroun un pôle africain de référence dans l’économie numérique ;
je m’engage à soutenir la recherche tant dans les institutions publiques que dans le secteur privé ;
je m’engage à assurer la connexion équitable de toutes les régions aux technologies de l’information et de la communication ;
je m’engage à mettre le numérique au service des grands secteurs pourvoyeurs d’emploi, ainsi que de tous les secteurs d’activité ;
je m’engage à accélérer l’intégration des TIC dans l’ensemble du système éducatif ;
je m’engage à accélérer l’appropriation des TIC par les institutions publiques en vue d’améliorer la gouvernance ;
je m’engage à renforcer la protection de l’écosystème par la promotion de l’économie verte.
Je sollicite vos suffrages
Pour accroître le rôle des femmes et des jeunes.
Mieux que par le passé, nous devons accorder aux femmes et aux jeunes une juste place dans la société, non seulement au regard de leur poids démographique, mais aussi en considération de l’énergie dont ils sont porteurs.
A cet effet,
je m’engage à accélérer le processus d’institutionnalisation de la parité hommes-femmes ;
je m’engage à renforcer la prise en compte des besoins des femmes et des jeunes dans les politiques publiques sectorielles ;
je m’engage à améliorer le niveau de participation des femmes et des jeunes dans la vie politique, économique, sociale et culturelle ;
je m’engage à assurer une meilleure planification de l’éducation et de l’apprentissage, compte tenu des nécessités du monde en mutation ;
je m’engage à créer la catégorie « besoins des générations futures » dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques.
Je sollicite vos suffrages
Pour renforcer la lutte contre l’exclusion.
En dépit des efforts accomplis pour faire de la lutte contre les exclusions un impératif de l’action publique, les performances réalisées restent encore perfectibles.
Pour cela,
je m’engage à veiller à la prise en compte systématique des catégories vulnérables dans la mise en œuvre des politiques publiques et dans le fonctionnement des institutions ;
je m’engage à renforcer le soutien des pouvoirs publics aux initiatives privées d’assistance aux groupes les plus défavorisés et aux franges de la population frappées de handicaps ;
je m’engage à renforcer la lutte contre l’abandon d’enfants et l’encadrement de ceux de la rue ;
je m’engage à assurer la stabilité des revenus des plus défavorisés ;
je m’engage à renforcer davantage l’égalité de chances entre tous, sans discrimination fondée sur le sexe, la religion, la langue ou l’ethnie ;
je m’engage à renforcer les ressources du département ministériel en charge des affaires sociales pour plus d’efficacité dans son action ;
je m’engage à faciliter l’accès aux soins médicaux des malades atteints de pathologies rares ;
je m’engage à améliorer les plateaux techniques des nombreuses formations sanitaires de notre pays et à favoriser un accès plus facile de toutes les catégories sociales à des soins de qualité.
je m’engage à résorber les déséquilibres territoriaux, notamment en renforçant les opportunités d’épanouissement dans les zones rurales et périphériques, en mettant systématiquement en œuvre une politique nationale, en accélérant la création des conditions d’exploitation optimale des potentialités de développement de chaque localité.
Je sollicite vos suffrages
Pour apporter un soutien accru aux arts, aux sports et à la culture.
Les arts, les sports et la culture sont des facteurs incontournables de l’affirmation de l’identité nationale et de la réalisation de notre vivre-ensemble. Ils constituent également un pôle non négligeable de production de richesse.
C’est pourquoi,
je m’engage à renforcer le rôle du sport, de l’art et de la culture dans le rayonnement du Cameroun ;
je m’engage à améliorer les conditions de consolidation de la compétitivité sportive nationale ;
je m’engage à poursuivre la construction et la maintenance des infrastructures pour la pratique du sport de haut niveau et du sport pour tous ;
je m’engage à mettre en place un statut de sportif de haut niveau ;
je m’engage à valoriser systématiquement les cultures matérielles et immatérielles ;
je m’engage à mettre les TIC au service des arts et de la culture ;
je m’engage à promouvoir les industries culturelles locales ;
je m’engage à renforcer le soutien à la promotion et à la valorisation des cultures locales ;
je m’engage à renforcer la défense et la protection des œuvres et des droits des artistes ;
je m’engage à améliorer la condition sociale des artistes ;
je m’engage à veiller à l’affirmation de l’identité culturelle du Cameroun dans le monde.
Je sollicite vos suffrages
Pour consolider la place du Cameroun en Afrique et dans le monde.
Le Cameroun est un membre à part entière de la communauté internationale. Nous continuerons à agir de manière responsable pour l’avènement d’un monde plus juste et plus solidaire.
Pour cette raison,
je m’engage à accentuer la participation du Cameroun à la réalisation des missions de l’Union Africaine ;
je m’engage à respecter tous les engagements pris par notre pays en Afrique et dans le monde ;
je m’engage à faire prendre des initiatives innovantes par le Cameroun dans la lutte contre le terrorisme, la lutte contre les changements climatiques, l’atteinte des Objectifs de Développement Durable ;
je m’engage à défendre les intérêts du Cameroun en considération des contraintes de la mondialisation ;
je m’engage à poursuivre les efforts de notre pays en vue de l’avènement d’une mondialisation à visage humain.
Je sollicite vos suffrages
Pour assurer la défense et le progrès de notre patrie.
Par la volonté du peuple camerounais, maintes fois exprimée, la patrie a toujours été au centre de mes préoccupations et de mon action. Aussi, je continuerai à me tenir résolument à son service.
A cet effet,
je m’engage à continuer à servir mon pays sans rien ménager, pour le bien de chacune, de chacun et de tous ;
je m’engage à promouvoir le devoir de solidarité et la fierté d’être Camerounais ;
je m’engage à assurer la promotion de la citoyenneté de tous nos compatriotes de l’intérieur et de la diaspora ;
je m’engage à intéresser et à associer davantage nos compatriotes de l’étranger à l’effort de construction nationale ;
je m’engage à œuvrer au rassemblement patriotique de tous nos compatriotes, où qu’ils se trouvent, autour de notre drapeau, de notre hymne national et de la devise de notre pays.
Electrices, Electeurs,
Mes chers compatriotes,
Telle est ma profession de foi.
Tels sont mes principaux engagements pour les sept années à venir.
Le Secrétaire général du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) affirme que tout a été fait pour que cette Présidentielle se déroule dans le calme.
Même s’il a été peu disert, Jean Kuete le SG du Comité central du RDPC a salué le déroulement du scrutin qui prend fin ce jour. Il s’est exprimé à la fin de la cérémonie de proclamation des résultats dudit scrutin par le Conseil constitutionnel. «Les choses se sont bien passées. Nous avons mis tout le paquet pour que les choses se déroulent sans qu’il y ait le moindre incident», a-t-il déclaré.
A la suite du SG du Comité central du RDPC, parti politique au pouvoir dont le candidat a été réélu avec un score de 71,28%, Henri Eyebe Ayissi le Ministre de l’Agriculture et du développement rural (Minader) n’a pas manqué de partager en mondovision son satisfécit. «Commençons par dire que c’est un grand jour pour le Cameroun. C’est un jour de joie pour moi, pour tous ces camerounais qui reconnaissent que le Président de la république, candidat à cette élection a proposé à savoir de poursuivre avec le Cameroun sa vision de développement. Et c’est en même temps un jour de joie parce que c’est une victoire, la victoire du Président qui a été proclamé par le Conseil constitutionnel».
Le Minader a tenu à saluer aussi l’ensemble des acteurs et les institutions qui ont joué un rôle durant cette élection présidentielle. «Laissez-moi vous dire que je suis heureux à triple plans. Soulignons que Elecam a conduit cette élection présidentielle comme institution électorale qui conforte son image après celle de 2011 en particulier. Je voudrais rajouter que le Conseil constitutionnel a fait un coup de maître. Et avant de nous engager dans cet avenir il faut d’abord commencer par saluer l’ensemble de tous les acteurs citoyens et les citoyens qui ont globalement retrouvé leur maturité après la fébrilité de l’élection», a-t-il déclaré.
Appelé à se prononcer sur la prochaine feuille de route, il a déclaré «l’avenir c’est quoi, c’est la mise en œuvre de la politique des grandes opportunités au titre de ce septennat qui ont été placées par le Président de la république sous cette référence-là. Je considère que la maturité que nous avons observée permettra que le pays se remobilise pour mettre en œuvre la politique définie par le Président promise, validée, plébiscitée et que chacun va pouvoir jouer son rôle. Je suis confiant, déterminée comme les uns et les autres. Comme vous pouvez le devinez la Lékié a joué un rôle majeur dans ce processus. Les Ministres comme Eyebe Ayissi comme les autres est heureux d’avoir contribué à donner au Cameroun à travers cette élection, l’image des citoyens engagés, déterminés au tour de leur champion et aujourd’hui c’est la joie».
Liliane N.
D’après nos sources, ces deux bleus ont fait une belle percée durant cette présidentielle 2018, dont les résultats seront connus ce jour et rendus publics par le Conseil constitutionnel.
Durant la campagne électorale qui a couru du 22 septembre au 6 octobre 2018, Maurice Kamto et Cabral Libii ont particulièrement réussi à drainer les foules dans leurs meetings organisés dans diverses localités du pays. Pourtant dans leur posture de bleus, d’aucuns avaient cru que leur entrée en la matière prendrait du temps. Le Social democratic front, parti politique du Chairman Ni John Fru Ndi qui a toujours tenu la tête du peloton des partis politiques de l’opposition, semble avoir été devancé par Kamto du Mouvement de la renaissance du Cameroun (MRC). Selon nos sources bien introduites, après le candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), c’est celui du MRC qui arriverait à la suite, se plaçant ainsi en tête des 7 sept autres formations politiques ayant concouru pour cette élection présidentielle.
Kamto aurait conquis son électorat grâce à son projet de société décliné en cinq grands chantiers de modernisation du Cameroun. Les domaines évoqués dans ledit projet sont entre autres la jeunesse et l’éducation, l’économie et la production, la politique étrangère et la diaspora, la santé. Et sur ce dernier point, le candidat du MRC parlait de rendre gratuit la césarienne dès 2019 et de rendre gratuit tous les premiers soins de santé de base. Sur le plan politique et institutionnel, Maurice Kamto prévoyait procéder à «une réforme profonde de la Constitution camerounaise». Il s’est aussi intéressé à la crise anglophone en promettant de la régler aussitôt qu’il accèdera à la magistrature suprême. Quelques morceaux choisis des déclarations du candidat du MRC, «j’irai chercher ceux qui sont dans les forêts et je mettrai en place un dialogue inclusif où on ne discutera pas de la forme de l’Etat mais des mesures de reconstruction de ces régions. La sécession n’est pas une option, ma préférence personnelle, c’est le régionalisme».
Maurice Kamto a été rejoint par les partis politiques de l’opposition à savoir, le Mouvement patriotique pour un Cameroun nouveau (MPCN) de Paul Eric Kingue qui est devenu son Directeur de campagne, la Dynamique pour la reconnaissance nationale (DRN) d’Albert Dzongang, le Rassemblement démocratique pour la défense de la République (RDDR) de Yapolé Dieudonné, la ligue démocrate de Fabien Mvondo, le parti libéral démocrate de Jean Robert Yapoué, les branches régionales de l’Union des populations du Cameroun (de l’Ouest et du Littoral).
L’autre phénomène de cette élection présidentielle c’est Cabral Libii. Initiateur de l’opération 11 millions de citoyens, il a été investi par le parti politique Univers du Pr Prosper Nkou Mvondo. Sa présence à cette Présidentielle a été saluée par Grégoire Owona lors de son passage au Conseil constitutionnel. Invité le 19 octobre dernier à Radio Balafon, Cabral s’est exprimé sur les résultats du scrutin du 7 octobre dernier. «On a décidé d’affecter des résultats aux gens parce que l’objectif apparemment, c’était de déclasser le SDF. Apparemment ça a marché, parce que depuis que ça s’est produit, ils sont contents sur les réseaux sociaux», a-t-il déclaré.
Celui qui fait aujourd’hui partie des nouveaux visages de l’opposition à l’âge de 38 ans, a affirmé que son expérience de la présidentielle lui a permis d’apprendre «qu’il y a encore beaucoup de travail…Je dirige un mouvement, ‘‘11 millions de citoyens’’. Nous allons poursuivre le travail de sensibilisation pour les inscriptions sur les listes électorales, nous allons poursuivre le travail de formation citoyenne ».
Liliane N.
Dans une interview accordée à notre confrère Mutations édition du 19 octobre 2018, la coordonnatrice du «Mouvement des femmes biyaïstes» salue les efforts fournis par le parti politique au pouvoir durant la campagne électorale.
Pas d’inquiétude à avoir du côté du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), c’est ce que pense Françoise Puene. En sa qualité de coordonnatrice du «Mouvement des femmes biyaïstes», elle a la certitude que le Président Paul Biya, candidat du RDPC sera déclaré vainqueur de l’élection présidentielle 2018, le 22 octobre prochain. Cette certitude, elle la base sur le travail que son parti politique a abattu sur le terrain, lors de la campagne électorale, qui a débuté le 22 septembre 2018 et s’est achevée le 6 octobre dernier.
«Nous les «Biyaïstes», nous attendons sereinement la victoire de notre champion. Nous avons tout mis en œuvre. Nous avons fait la campagne à travers le monde entier, nous avons sensibilisé tous les camerounais de s’unir derrière le candidat Paul Biya pour qu’il continue d’unir le Cameroun. Car nous voulons un Cameroun un et uni. Et nous allons barrer la voie à tous ceux qui veulent diviser notre pays…J’ai été déléguée comme la présidente nationale des «Femmes biyaïstes». J’ai fait pratiquement le tour de l’Europe pour sensibiliser les camerounais de la diaspora à s’unir derrière le candidat Paul Biya. Nous sommes satisfaits par ce travail au regard des résultats qui sont venus de l’Europe où nous avons gagné presque dans tous les bureaux de vote», déclare-t-elle dans les colonnes de notre confrère.
Pour ce qui est des requêtes qui ont été déposées au Conseil constitutionnel, Françoise Puene trouve que celles-ci étaient «farfelues». La preuve selon elle, c’est qu’ils ont tous été rejetés. A titre de rappel, la haute instance dirigée par Clément Atangana durant trois jours de débats de haute facture, a vidé le contentieux post-électoral. Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) avait déposé un recours pour obtenir l’annulation partielle du scrutin du 7 octobre dernier dans certaines régions du pays. Le Social democratic front et le parti politique Univers réclamaient l’annulation totale de l’élection.
Il faut savoir que selon la loi N°2012/001 du 19 avril 2012, modifiée et complétée par la loi N°2012/017 du 21 décembre 2012 en son article 134, «le Conseil constitutionnel peut, sans instruction contradictoire préalable, rejeter, par décision motivée, les requêtes irrecevables ou ne contenant que des griefs ne pouvant avoir aucune incidence sur les résultats de l’élection». Et selon l’article 136 de ladite loi, «les décisions du Conseil Constitutionnel relatives aux opérations électorales, aux résultats des élections et aux candidatures ne sont susceptibles d’aucun recours».
La coordonnatrice du «Mouvement des femmes biyaïstes» pour revenir à elle, salue le fait que tous les camerounais vont accepter le verdict des urnes. Pour elle cela signifie que tout le monde se plie à la justice de notre pays. «Pour moi c’est une grosse satisfaction de voir que les camerounais croient en leur justice, de voir que ceux-là qui vont nous gouverner demain respectent les textes de la République. Je suis très heureuse de voir qu’ils sont allés vers les institutions compétentes pour se plaindre», ajoute-t-elle.
Pour la petite histoire, Françoise Puene est le PDG du groupe Franco qui comprend l’hôtel Franco classé quatre étoiles dans la capitale politique du Cameroun.
Liliane N.
Après le verdict du Conseil constitutionnel qui s’est soldé par le rejet du recours du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, les hauts cadres de ce parti politique affirment qu’ils ne lanceront pas d’appel aux troubles.
Même s’ils n’approuvent pas la décision du Conseil constitutionnel dirigé par Clément Atangana, les militants et responsables du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) choisissent la soumission et le calme. Juste après la sentence rendue le 18 octobre dernier, Me Emmanuel Simh, l’un des avocats de Maurice Kamto lors du contentieux a déclaré «on ne peut qu’être déçu, lorsqu’on a perdu un procès de ce niveau. Mais c’est la première fois que le Conseil statue en matière de contentieux électoral présidentiel et je pense que la décision rendue, mais Le juge constitutionnel n’a pas répondu à la question, si l’élection du 7 octobre a été crédible. Ce qui est sûr, on a bousculé nos adversaires, on a bousculé les habitudes, on a bousculé les aprioris pour démontrer que dans ce Cameroun, on pouvait défendre un dossier avec de bons avocats. La décision juridictionnelle a été rendue on s’y soumet naturellement».
Avant Me Emmanuel Simh, c’est Paul Eric Kingue qui a fait une sortie relayée par notre confrère Le Jour dans son édition du 18 octobre 2018. Après la conférence de presse du 8 octobre dernier au cours de laquelle, Maurice Kamto a déclaré avoir tiré le pénalty le jour du vote de l’élection présidentielle, de nombreux messages laissant croire que celui-ci préparait une insurrection fusaient de partout. Cette déclaration avait divisé le corps des avocats. Certains ont trouvé qu’en tenant de tels propos, Kamto s’était non seulement auto proclamé vainqueur de la Présidentielle, qu’il avait par la même occasion enfreint la loi qui prévoit que seul le Conseil constitutionnel est habileté à le faire, et que ces dires n’étaient pas loin de créer des tensions. Eric Kingue ancien maire de Djombe-Penja devenu son Directeur de campagne, a déclaré «le peuple camerounais prendra ses responsabilités parce que c’est lui qui a voté. Nous ne l’appellerons pas dans la rue. On ne va pas faire l’insurrection comme certains disent dans les réseaux sociaux. Cet incident qui s’est passé restera dans l’histoire», a-t-il déclaré dans les colonnes de notre confrère Le Jour.
A titre de rappel, il faut noter que le MRC a introduit un recours pour demander l’annulation du vote dans certaines régions. Le Conseil constitutionnel a jugé cette requête présentée dans ce sens, «non fondée». Au cours du contentieux post-électoral, les avocats de Kamto ont dénoncé aussi la répartition tardive et inégale des sommes prévues pour la campagne électorale (15 millions de Francs CFA), la publication tardive de la liste des bureaux de vote, le refus d’Elecam de retirer les bulletins de vote d’Akere Muna des bureaux de vote après son ralliement avec Maurice Kamto; le votes multiples des militaires dans les régions du Sud-Ouest et Nord-Ouest, l’expulsion des représentants du MRC dans certains bureaux de vote. Le Conseil constitutionnel a trouvé que les griefs n’ont pas été suffisamment justifiés.
Liliane N.
Le Directeur général adjoint d’Elections cameroon face aux membres du Conseil constitutionnel, a indiqué qu’aucun reproche fait à l’institution, qui organise les élections au Cameroun est valable.
Elections cameroon (Elecam) ayant été indexé par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) de Maurice Kamto, Abdoulkarimou s’est exprimé le 17 octobre 2018, pour expliquer premièrement, le processus des opérations conduites par l’institution. Une institution à qui les avocats du candidat Maurice Kamto ont reproché d’avoir participé aux cas de fraude et d’irrégularités observés durant le processus électoral. Une accusation entièrement rejetée par le Directeur général adjoint (Dga) d’Elecam. Il se veut ferme. Elecam a bien fait son travail et ne peut être tenu pour responsable pour quelconque cas de fraudes, s’il y en a eu.
«Le processus électoral se poursuit. Je l’ai dit dans la plaidoirie orale. C’est un processus qui dure au moins quatre mois. Il va de la convocation du corps électoral jusqu’à la prestation de serment. La procédure devant le Conseil constitutionnel est écrite et essentiellement gratuite et contradictoire. Cette contradiction s’est faite dans les mémoires. Le Conseil statue uniquement sur les opérations électorales. On demande l'annulation partielle de l’élection mais on ne peut pas annuler la campagne. On peut estimer que les affiches étaient trop grandes et on annule la campagne. Cela n’aura pas de sens. Tout se passe dans les bureaux de vote. Ils doivent rester dans le cadre de la loi, ils n’ont pas de choix. Le candidat Maurice Kamto a brandi les preuves selon lui. Ce n’est que dans les bureaux de vote qu’il peut avoir la fraude. Elecam a fait son travail normalement», a-t-il expliqué mardi dernier.
Elecam a aussi été accusé d’avoir obligé Akere Muna à être candidat à cette élection présidentielle, alors que celui-ci s’était retiré de la course, en se ralliant au MRC. Pour les avocats de Maurice Kamto, s’il est vrai qu’il est un droit pour tout citoyen de se porter candidat à l’élection présidentielle, il est aussi vrai qu’Elecam en maintenant ses bulletins dans les bureaux de vote l’a contraint de demeurer dans la course pour Etoudi. Abdoulkarimou en réponse à cette accusation, a indiqué que tout le matériel de vote a été déposé dans les bureaux de vote deux semaines avant la tenue du scrutin du 7 octobre 2018. Aussi il a indiqué que si Elecam n’avait pas apporté ces bulletins dans les bureaux de vote, il y aurait toujours eu des reproches. Pour le Dga d’Elecam, l’institution qu’il dirige avec Erik Essousse ne travaille pas pour un candidat mais pour l’électeur. Il a en outre indiqué qu’en dépit du fait qu’Akere Muna s’est retiré de la course pour se mettre aux côtés de Maurice Kamto, il y a eu des électeurs convaincus qu’il était le meilleur choix et qui ont tenu à le voter.
Toutefois le verdict du Conseil constitutionnel est connu depuis hier. La requête d’invalidation partielle du scrutin du 7 octobre dernier a été rejetée. La haute juridiction a jugé que les griefs présentés par le MRC n’ont pas été suffisamment justifiés.
Liliane N.
De la période allant de la campagne électorale au 7 octobre 2018, jour de l’élection, les forces de sécurité et de défense ont encadré les candidats et les populations.
Vu la crise socio-politique que traverse depuis novembre 2016 les régions anglophones du pays à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, des craintes avaient été formulées de part et d’autre par rapport au scrutin du 7 octobre 2018. Comme le dit l’adage, il y a eu plus de peur que de mal. Le dispositif sécuritaire mis en place a permis que le scrutin se déroule sans couac. Les candidats à cette élection au nombre de neuf, ont bénéficié de l’encadrement des forces de sécurité et de défense. Des meetings ont été tenus dans une ambiance initiée par chaque candidat. A chaque rendez-vous, les populations du moins des huit régions en dehors des zones anglophones n’ont pas eu peur de répondre massivement à l’appel des candidats. On a parfois vu de vraies marées humaines assister à ces rassemblements de campagne électorale. Ce fut le cas particulièrement pour Cabral Libii du parti politique Univers et de Maurice Kamto du Mouvement pour la renaissance du Cameroun.
Durant la campagne électorale qui s’est ouverte le 22 septembre 2018 et a pris fin à minuit du 6 octobre 2018, on a noté de multiples patrouilles des forces de défense. Dans la capitale Yaoundé notamment les éléments de la gendarmerie et de la police vus de jour comme de nuit ont fait des veilles. En dépit de cette mobilisation, ces corps parfois connus pour leurs tracasseries, ont rendu fluides toutes interventions. Une de nos sources bien introduites révèle qu’en fait depuis le mois d’avril 2018, à la suite de plusieurs sessions du Conseil national de sécurité, des mesures de renforcement des dispositifs sécuritaires ont été prescrites par le Chef de l’Etat, Paul Biya, au Délégué général à la Sûreté nationale (Dgsn), Martin Mbarga Nguele, au Secrétaire d’Etat à la Défense (Sed) en charge de la gendarmerie nationale, Galax Yves Landry Etoga, au Ministre délégué à la présidence chargé de la Défense (Mindef), Joseph Beti Assomo, au Directeur général de Recherche extérieure (Dgre), Maxime Eko Eko et au Ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji. Au cœur de la stratégie, la gestion de l’information.
Du fait du contexte sociopolitique, un ensemble de mesures a été pris pour la sécurité du scrutin. Il faut dire qu’il y a eu quelques jours après, des séances de travail allant dans le même sens ont été tenues avec les responsables d’Elections Cameroon (Elecam) pour assurer là aussi la sécurité des hommes et des biens de cet organisme en charge des élections au Cameroun. Toutefois comme on pouvait s’y attendre les camerounais revendiquant leur appartenances à l’état fantôme d’Ambazonie ont essayé de mettre en mal les populations le jour du vote, dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Mais l’action des forces de défense et de sécurité a permis de neutraliser ces derniers. A Bamenda par exemple chef-lieu de la région du Nord-Ouest, près de quatre présumés ambazoniens ont été tués le 7 octobre 2018.
Liliane N.
Ils attendent que celui qui dirigera le peuple ces sept prochaines années, les confient aussi de hauts postes de responsabilité, dans la gestion des affaires publiques.
Le 1er octobre 2018, les personnes vivant avec un handicap ont organisé une rencontre avec les hommes des médias. Rassemblés autour de la «Plateforme inclusive des personnes handicapées du Cameroun» dirigée par son président François Kenfack, les handicapés de notre pays ont réclamé les postes ministériels. Par la voix de M. Kenfack ils ont fait remarquer que sur près de 50 membres du gouvernement et assimilés, il ne se trouve pas parmi eux qui sont à la tête des portefeuilles.
«Il y a un Centre national de réhabilitation des personnes handicapées au Cameroun, nous nous attendons à ce que si le Directeur général est une personne valide du fait de son expertise, que le Directeur général adjoint soit une personne handicapée…Nous attendons à ce que les Ministères qui assurent l’action sociale (Ministère de la Jeunesse, Ministère des affaires sociales, Ministère de la Santé publique, Ministère de l’Emploi et autres) soient détenus par un citoyen qui effectivement éprouve les difficultés et donc il comprendrait mieux les préoccupations et apporterait des solutions à long terme», a déclaré le président de la Plateforme François Kenfack. L’occasion a été idoine pour exprimer tout leur soutien aux personnes vivant avec un handicap dans les régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Ils ont appelé au respect des droits de celles-ci, en mettant en garde les sécessionnistes.
A titre de rappel, avant la tenue du scrutin du 7 octobre dernier, les handicapés ont posé un certain nombre de doléances parmi lesquelles, une meilleure accessibilité aux bureaux de vote. «Les bâtiments ne sont pas toujours accessibles aux personnes handicapés. Certains bureaux de vote sont à l’étage et c’est difficile pour les handicapés à vélo d’arriver la-bas. Certaines urnes sont installées à des hauteurs qui ne permettent pas aux personnes sur les chaises roulantes d’introduire leur bulletin de vote sans se faire assister», avait déclaré Dimitri Fokou, le Président de l’association l’œil et la main.
En plus des problèmes de logistiques, les personnes vulnérables avaient alors demandé la prise en compte de leur handicap lors des communications en relation avec le processus électoral. Le Président de l’association l’œil et la main au micro de Radio Balafon, a évoqué les problèmes de communication pour les sourds-muets : «pendant les émissions de débat, c’est difficile de comprendre ce qui est dit par les candidats. Il faut qu’ils pensent à utiliser le langage des sourds pour faciliter le choix final. Ce n’est pas évident pour nous de voter sans maîtriser les programmes des candidats alors qu’on s’est inscrit sur les listes électorales».
Liliane N.
Pour avoir déclaré lundi dernier au cours d’une conférence de presse, qui l’a réussi à marquer le penalty le 7 octobre 2018, le candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun a suscité de nombreuses réactions la plupart du temps mitigées.
Dans le camp de Maurice Kamto, les partisans du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) affirment que l’acte posé par celui-ci est purement politique. Wilfried Ekanga sur le plateau télévisé de la chaîne Equinoxe indiquait mercredi dernier que Maurice Kamto n’a nullement enfreint la loi et il n’a pas appelé à l’insurrection. Point de vue partagé par Jean-Michel Nintcheu président national du Social democratic front (SDF) dans la région du Littoral.
Dans un post publié le 10 octobre 2018 Ninctheu déclare que «le professeur Maurice Kamto s’est déclaré vainqueur des élections présidentielles du 7 octobre au vu des résultats ou tendances à sa disposition. Fondamentalement je crois que le professeur Kamto a raison d’adopter cette posture offensive dans ce contexte de dictature où toutes les institutions du processus électoral sont à la solde du candidat Biya qui d’ailleurs a nommé à leurs têtes ses propres camarades du parti. Biya est pour ainsi dire juge et partie ! Ces institutions n’auront aucun scrupule à valider les faux résultats que les militants du Rdpc sont en train de fabriquer en ce moment pour renverser la vapeur et assurer la « victoire » de leur champion».
Pourtant Joshua Osih candidat du SDF à cette élection présidentielle a pour sa part indiqué que Kamto en s’autoproclamant vainqueur du scrutin du 7 octobre 2018, risque de leur nuire. «C’est de bonnes guerres que les différents candidats essayent de s’approprier la victoire avant l’heure. Mais encore une fois, je pense que c’est regrettable parce que ça risque de compromettre nos chances pour une véritable alternance», a-t-il indiqué sur les antennes de RFI. Même son de cloche au Manidem d’Anicet Ekane qui déclare «le Manidem affirme clairement et fermement, qu’en voulant abuser de la volonté de changement des Camerounais, le candidat Maurice Kamto a, pour des intérêts mafieux, internes et externes, joué avec l’avenir du Cameroun. C’est un acte antipatriotique».
Koupit Adamou de l'Union démocratique du Cameroun affirme dans l’édition du 11 au 14 octobre 2018 du journal Défis Actuels que dans leur parti politique, ils ont lancé un appel au calme et à la sérénité. «Nous avons appelé les candidats à suivre les voies légales de recours. Nous ne sommes pas pour d’autres voies pour la gestion du contentieux et la proclamation des résultats de cette élection présidentielle. […] Quel que soit la gravité des griefs qui seront relevés, il faut suivre les voies légales pour faire valoir ses droits».
Le Député de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès Douvaouissa Aissa Hamadi toujours dans les colonnes de Défis Actuels, déclare «nous sommes désolés de voir que certains candidats ne respectent pas la loi en vigueur. Et quand c’est un homme de droit ça nous écœure encore plus. Notre démocratie a fait des progrès jusqu’ici et l’on n’a jamais connu ce genre de choses […] C’est vrai, Maurice Kamto veut être président de la République mais qu’il attende les résultats».
Liliane N.
Ils étaient réunis avec les chefs de communauté qui restent aussi dans la capitale.
Le 10 octobre 2018, le département du Mfoundi a abrité les assises à huis clos, des chefs traditionnels et des communautés de Yaoundé. Sans avoir à prononcer le nom d’un candidat à l’élection présidentielle 2018, ils ont parlé des dernières actualités du Cameroun. Leur principal message était que le pays doit rester calme. Ils ont déclaré qu’ils étaient réunis pour la paix et pour le vivre-ensemble. Ils ont de ce fait affirmé qu’ils ne veulent pas du désordre. Parce qu’il n’est pas possible d’évoluer dans le désordre.
Les assises de ces chefs traditionnels ont fait suite à la conférence de presse au cours de laquelle Maurice Kamto le président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a déclaré avoir marqué le penalty, le 7 octobre 2018, jour du vote de la présidentielle 2018. «J’ai reçu mission de tirer le penalty, je l’ai tiré et je l’ai marqué. J’ai reçu du peuple un mandat clair que j’entends défendre jusqu’au bout. J’exhorte le président sortant à œuvrer pour une transition pacifique du pouvoir», a-t-il déclaré lundi dernier.
Cette sortie de celui qui a été investi par le MRC pour être candidat à la présidentielle 2018, a eu de nombreuses analyses. Celle-ci a divisé la classe des avocats. Car si pour certains Maurice Kamto n’a pas enfreint la loi, d’autres pensent qu’il a fait parce que d’après l’article 113 du Code électoral, le Conseil constitutionnel est la seule instance habileté à proclamer les résultats de l’élection présidentielle au Cameroun.
Des diverses réactions enregistrées de part et d’autre, on observe que la plupart de leurs auteurs s’entendent sur un seul point, qui est celui de la préservation de la paix. Aussi dans son communiqué du 8 octobre 2018, le Conseil camerounais des imans, des mosquées et des affaires islamiques (Cocima) a appelé les uns et les autres au respect de la loi. Le Cocima a demandé à tout le monde de tenir compte de la situation fragile dans laquelle se trouve actuellement le Cameroun. Pour cela il a convié les camerounais à faire preuve de plus de maturité pour ne pas mettre en mal la cohésion sociale et la paix du Cameroun.
Le 9 octobre 2018, la Conférence épiscopale du Cameroun dans sa sortie a de son côté appelé les partis politiques à faire preuve de mesure à la publication des résultats officiels. Elle a invité celui qui sera déclaré vainqueur de cette élection par les instances compétentes à ne pas provoquer ses adversaires. Ils invitent les éventuels perdants à reconnaître leur défaite en félicitant le gagnant. A titre de rappel dans une précédente déclaration publiée le 24 août, la Conférence épiscopale camerounaise s’était inquiétée du contexte assez tendu dans lequel devait se dérouler l’élection. Elle avait aussi rappelé que seul un vote libre et transparent pouvait «garantir la paix, la stabilité et la justice» et avait invité les Camerounais à choisir des candidats capables de faire face à la crise sociale, économique et politique du pays, de lutter contre les inégalités, corruption, le chômage et la secte Boko Haram.
Liliane N.