Le scrutin présidentiel du 7 octobre 2018 s’est déroulé sur l’ensemble du territoire national «dans le calme, la sérénité et la transparence». Cette affirmation est du ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, qui a dressé un bilan de la journée électoral dimanche en fin de soirée.
«En dehors de quelques incidents mineurs à l’instar de ceux enregistrés à Makenene et à Baham, Région de l’Ouest où un sympathisant d’un parti politique d’opposition a été trouvé en possession de bulletin de vote d’un autre candidat, j’insiste sur le fait que l’élection présidentielle s’est déroulée sans perturbation majeure dans les 360 arrondissements du Cameroun et dans les 24 988 bureaux de vote», a-t-il déclaré face à la presse nationale et international lors d’un point de presse.
Si le scrutin s’est déroulé dans le calme dans huit régions du pays, ça n’a pas été le cas dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. En effet, plusieurs incidents ont émaillé ce jour de vote. Trois hommes armés, séparatistes présumés, qui tiraient sur des passants à Bamenda, capitale du Nord-Ouest, ont été abattus dimanche matin après avoir été traqués par les forces de sécurité. Des coups de feu d’origine inconnue ont été entendus à la mi-journée à Buea. Une voiture du quotidien gouvernemental Cameroon Tribune et celle du sous-préfet ont également été prises pour cibles.
«Ces incidents n’ont cependant pas été de nature à entacher la sincérité et la crédibilité du scrutin tenu ce jour (…) et qui a vu la participation de 4094 observateurs soit 3662 observateurs nationaux et 432 observateurs internationaux», affirme Paul Atanga Nji, le ministre de l’Administration territoriale.
En rappel, ce processus a débuté par la convocation du corps électoral par le chef de l’État le 09 juillet 2018. Neuf candidatures ont été retenues par le conseil électoral et validées par le conseil constitutionnel. En application des textes en vigueur, la campagne électorale a débuté le 22 septembre 2018. Conformément à la loi, l’Etat a pris en charge une partie du financement de la campagne électorale.
Selon le gouvernement, les camerounais inscrits sur les listes électorales ont, dans leur immense majorité, accompli leur devoir civique. Selon les statistiques d’Elections Cameroon, organe indépendant chargé de l’organisation et de la supervision de l’ensemble du processus électoral, 6 600 192 camerounais se sont inscrits sur les listes électorales au plan national et 19 356 inscrits à l’étranger. Ces électeurs ont été répartis dans 24 988 bureaux de vote dans les dix Régions et 66 bureaux de vote pour les camerounais de la diaspora.
Paul Atanga Nji tient à rappeler que «que la proclamation des résultats officiels de l’élection présidentielle relève de la compétence exclusive du Conseil constitutionnel. Personne n’a le droit de se substituer à cette instance juridictionnelle. Toute forme de remise en cause du verdict des urnes en dehors des voies légales, ne sera pas tolérée. Et je dis bien de qui que ce soit».
Otric N.