Paul Eric Kingue le Maire de Djombe-Penja par ailleurs ancien Directeur de campagne de Maurice Kamto, affirme qu’il faut même dissoudre le Mouvement pour la renaissance du Cameroun.
Paul Eric Kingue a fait de nombreux posts sur sa page Facebook ayant un rapport avec les marches du 22 septembre 2020 initiées par Maurice Kamto, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). Il demande au gouvernement de procéder à la dissolution du Mrc de Maurice Kamto, dont il fut le Directeur de campagne, lors de l’élection présidentielle de 2018. Pour lui, dissoudre ce parti politique de l’opposition contribuera à résoudre le problème de haine au Cameroun.
«Je conseille le pouvoir de vite dissoudre le Mrc et frapper ses membres de 20 ans d'inéligibilité. Leur avocat ne fera rien du tout. Dissoudre le Mrc et frapper d'inéligibilité ses dirigeants résoudra 50/100 de haine, d'injures, de mépris pour la nation. J'assume», a écrit le Maire de Djombe-Penja hier 28 septembre 2020.
Evoquant les marches du 22 septembre dernier, l’ancien Directeur de campagne fait remarquer que les proches collaborateurs de Maurice Kamto ne sont pas descendus dans la rue. «Chez les talibans personne ne demande: pourquoi Penda n'a pas marché, Ndoki, Njamen..Pour eux kamto a tjours raison. Fanatisme beat», a écrit Paul Eric Kingue.
Paul Eric Kingue affirme que Maurice Kamto n’est pas capable de garder ses collaborateurs unis.
«Un leader politique incapable de garder la cohésion avec les siens autour de lui, est un roublard..Demandez à Ndoki, Njamen ,Pek,etc..»
Liliane N.
Paul Eric Kingue le Maire de la Commune de Djombé-Penja affirme qu’il faut prendre toutes les dispositions pour mettre hors d’état de nuire, les personnes qui veulent mettre en mal la cohésion du Cameroun.
En sa qualité d’homme politique, Paul Eric Kingue s’est exprimé au micro de la chaîne de télévision privée Canal 2 international, sur les élections régionales programmées pour le 6 décembre 2020. Maurice Kamto qui a été l’allié du Maire de Djombé-Penja avant le décret du Président de la République qui a rendu public la date de déroulement de ces élections, avait déjà menacé de lancer un nouveau Plan de résistance nationale, au cas où le corps électoral est convoqué. Tout en riant de celui dont il fut le Directeur de campagne lors de l’élection présidentielle de 2018, Paul Eric Kingue recommande aux autorités de ne pas prendre à la légère la menace du leader du Mrc.
« Ça me fait rire que quelqu’un qui n’a pas été à une élection municipale décide de boycotter une élection régionale. Ça n’a pas de sens. Parce que, pour aller à une élection régionale, il faut avoir été à l’élection municipale, car les votants de l’élection régionale sont les conseillers municipaux des communes… J’interpelle les autorités de ce pays à ne pas négliger ce que Monsieur Kamto est en train de faire. Et de prendre toutes les dispositions pour mettre hors d’état de nuire tous ceux qui veulent mettre à mal la cohésion de ce pays », a déclaré le Maire de Djombé-Penja.
Hors mis cela, Paul Eric Kingue salue l’avenue de ces élections régionales. Pour lui, la régionalisation va compléter la décentralisation.
« Je suis très satisfait, parce qu’enfin, le Cameroun va traverser une nouvelle étape qui est celle de la régionalisation, qui vient compléter l’arsenal de la décentralisation. Il fallait commencer par les communes et achever par les régionales. Maintenant, nous y sommes […] La décentralisation est une chance que le Président Paul Biya est en train de vouloir léguer aux Camerounais. Car, avec la décentralisation, les populations prennent elles-mêmes leur destin entre les mains », a déclaré le Maire de Djombé-Penja.
Liliane N.
Après la sortie du Ministre de la Décentralisation, Mr Elanga Obam, sur les antennes de la CRTV à l’occasion de l’émission Dimanche Midi, le Maire de Djombé Penja a choisi de corriger quelques données qui ont visiblement échappées au Ministre.
Dans sa réponse, le Maire Paul Eric Kingué est clair. Monsieur le ministre ignore les réelles dispositions des textes de lois qui encadrent l’exploitation de la pouzzolane qui fait polémique depuis sa prise de fonction à a tête de cette Mairie. « Malgré le respect que je vous dois, qu’i me soit permis de dire que c’est vraiment vous qui ne comprenez pas la loi qui consacre votre ministère,
Monsieur le ministre, nulle part dans la loi, il n’est prévu un décret d’application auquel il faut ajouter un arrêté du ministre de l’industrie. Nulle part…
Nulle part dans la loi on ne parle de l’Etat central… Nulle part… le territoire camerounais a pour co-gestionnaires et co-gérants l’Etat d’une part et les collectivités territoriales décentralisées d’autres part. Cf art 2 de la loi portant urbanisme au Cameroun et, sans prééminence de l’Etat sur les collectivités territoriales décentralisées. Exciper un non-dit de la loi, c’est ramené le Cameroun à l’état antérieur et donc, la création du ministère dont vous avez la charge ne se justifierait pas.
Monsieur le Ministre respectez le choix porté sur vous par la Président Paul BIYA. Respectez le peuple camerounais qui souffre. Je sais que l’inclinaison du fonctionnaire-Jacobin est de bloquer la Décentralisation… Entrez dans l’histoire en ne tordant pas le cou à cette manne voulue par votre Président National, Président de la République. »
Le conflit de compétences en cours entre le Maire de Njombé Penja et le Préfet du Moungo est une question essentiellement technique. C’est la conséquence des superpositions de textes qui régissent les mêmes secteurs d’activités. Ici, la loi sur la décentralisation qui confère l’exclusivité de la gestion des mines de surfaces aux communes, un autre texte, la loi sur l’exploitation minière elle confie au ministre l’exclusivité de la délivrance des agréments pour l’exploitation de ce type de mine. Le contentieux qui jaillit ainsi est également l’occasion de discuter des mécanismes de décentralisations en cours au Cameroun. Les instances judiciaires devront arbitrer plusieurs contentieux sur les questions de répartitions de compétences entre les communautés territoriales décentralisées et les instances déconcentrées de l’Etat que représentent les gouverneur, préfet et sous-préfet.
Stéphane NZESSEU
L’actuel maire de la commune de Njombe-Penja se dit désormais prêt à donner sa vie pour une bonne cause, après avoir fait plusieurs années de prison. Paul Eric Kingue était en focus dimanche dernier dans l’émission l’Arène diffusée sur la chaîne de télévision privée Canal 2 international.
Dans son intervention Paul Eric Kingue fait sensation en mondovision. Il lance sur le plateau de l’arène qu’il est prêt à donner sa vie pour la construction d’un pays meilleur. « A mon premier passage en prison, j’ai été condamné trois fois : à vie, à 10 ans et à 6 ans. J’ai été acquitté 3 fois aussi pour faits non établis. Quand on vous condamne trois fois à vie parce que c’est la peine capitale alors que vous n’avez rien fait, vous savez ce qui vous reste ? Vous dites : Seigneur c’est toi qui m’a créé. Prends en main ma vie », déclare l’homme politique.
Le maire de Njombé-Penja dans le département du Moungo, région du Littoral Cameroun, se dit aujourd’hui plus que jamais engagé dans ses multiples combats. Il assure par ailleurs : « l’une des conséquences de ce qui s’est passé là c’est que ça a renforcé ma témérité. Aujourd’hui je n’ai plus peur de personne et de rien dans ce pays. C’est-à-dire que je suis prêt à m’exposer à la mort. Cela ne me dit rien ».
Au cours de cette célèbre émission de Canal 2 international, l’ancien directeur de campagne de Maurice Kamto à la présidentielle d’octobre 2018 au Cameroun aborde également la question des drames familiaux qu’il endure pendant ses années de détention. Notamment, le décès de son fils le jour de son 11ème anniversaire et la séparation avec sa femme qui choisit de divorcer pendant sa détention.
Ce qui amène Paul Eric à déplorer la situation : « vous voyez ce que ça peut créer comme esprit de rébellion. Vous voyez jusqu’où l’injustice peut aller. On se lève un matin on vous met une histoire sur votre tête, on vous prend et puis on vous accuse de tout. Huit ans après on vient vous dire que vous n’avez rien fait. Mais entre-temps votre femme est partie, l’enfant est décédé. Vous voyez ce que ça peut créer comme esprit de rébellion. Et c’est cet esprit qui me caractérise aujourd’hui ».
Innocent D H
Depuis le mois de novembre 2019, rien ne va plus entre Maurice Kamto et son ancien directeur de campagne. Bien que la déchirure entre les deux hommes soient consommés, Paul Eric Kingue, le Maire de la ville de Djombé Penja ne cesse de faire l’actualité par des sorties sporadiques sur son compte Facebook, où il fait des piques en réponse aux attaques de certains sympathisants du MRC. Dans l’une de ces réponses ce mercredi matin sur une radio de Douala, il affirme qu’il s’est rendu compte que depuis toujours Maurice Kamto s’est juste contenté de se servir de lui.
La raison de son animosité contre Kamto
Paul Eric Kingué n’a pas digéré la méprise du leader du MRC quant à l’accord passé avec lui. Accord qui énonçait entre autre que à l’occasion d’une élection locale, la coalition soutiendra le parti qui est le plus implanté dans une circonscription. Ce que visiblement n’a pas respecté Maurice Kamto. Au contraire, le président du Mouvement Patriotique pour un Cameroun Nouveau, a vu son allié (alors que le contrat qui les lie n’est pas encore rompu), procéder à l’investiture de candidats aux élections locales dans les arrondissements de Djombé Penja.
Pire, lorsque le Président du MRC a décidé de boycotter les élections au lieu pour ses partisans de se joindre à Paul Eric Kingué qui était leur allié politique jusqu’à lors, ces militants du MRC choisissent de faire une coalition avec le SDF, dit-il « dans le seul but de me faire tomber. Mais je les ai tous battu ». Paul Eric Kingué cite le représentant du MRC dans sa localité, Antoine Nguetou comme étant le bras utiliser par Maurice Kamto pour le déstabiliser. Ce dernier aurait mené la campagne électorale pour les municipales et les législatives aux côtés du SDF en arborant les effigies officielles du parti de la renaissance.
Dans la suite de son propos, il va enchaîner une série de déclarations fortes, mettant en accusation le président du MRC. Il affirmera entre autre : « Kamto voulait m’utiliser. Il voulait m’empêcher de m’en sortir ». Faisant ainsi allusion au fait que le président du MRC soit venu le chercher avant les élections, dans le simple but d’exploiter sa popularité et sa liberté de ton.
Il dira d’ailleurs que « Kamto et Fogue sont venus chez moi. Ils m’ont fait la cour comme si j’étais une petite fille de 14 ans ». Il poursuit en faisant savoir : « Je crois que Paul BIYA est mieux que Kamto. Parce que BELO BOUBA est dans son gouvernement depuis mille ans. Depuis qu’il fait des gouvernements ; il n’a jamais rompu l’alliance qu’il avait avec Belo Bouba ».
Car pour lui, « que vaut un homme qui ne peut pas respecter ses propres engagements ? Quand vous signez une convention, vous devez le respecter. » Les punchlines de Paul Eric Kingué ne sont visiblement qu’à leurs débuts si l’on croit qu’il dit vrai en annonçant dans les jours à venir des « révélations » plus désobligeantes sur Maurice Kamto et ses anciens amis d’hier.
Stéphane NZESSEU
Réagissant sur les antennes de ABK Radio ce mercredi matin, Paul Eric Kingue s’indigne de ce que les cadre du MRC, Maurice Kamto et Alain Fogue ont reçu énormément d’argent pendant qu’ils étaient en prison. Au point où le jour où ils sortaient de pison, les deux précités avaient entre les mains la rondelette somme de 36 millions de FCFA qu’ils se sont partagés sans tenir compte de lui, Paul Eric Kingue.
Au cours d’une interview fleuve, menée par l’irrévérencieux Luc Ngatcha, l’ancien directeur de campagne de Maurice Kamto pendant la présidentielle de 2018 a fait de nouvelles « révélations » sur les faits qui ont mis du sable dans la relation qu’il entretenait avec le leader du MRC. Alors qu’à plusieurs reprises, il lui est demandé pourquoi il en veut autant au président du MRC, celui qui a décidé de se faire appeler le « Donald Trump de la politique camerounaise », dans un ton proche de l’accès de colère, choisit pour répondre à la question en proposant quelques anecdotes illustratives.
« La veille du jour où on devait sortir de prison, nous avons fait la comptabilité de ce qui a été géré comme argent pendant notre séjour en prison. Et au terme des comptes, il restait plus de 36 millions de FCFA. Et le lendemain, Maurice Kamto et Alain Fogue ont mis cet argent dans leurs poches. Sans tenir compte que moi aussi j’ai passé des mois avec eux en prison et que je pouvais avoir quelques factures impayées. » Des déclarations empreintes de déceptions. Comme pour signifier que les leaders du MRC ont été égoïstes, incapables de soutenir et d’accompagner leur partenaire politique mis en difficulté avec eux.
Par ailleurs, le Maire de la Commune de Djombé Penja a fait savoir que pendant leur séjour en prison « Patrice Nganang a vraiment mouillé le maillot ». Il a contribué à nourrir la centaine de militants du MRC incarcérés dans les geôles de Kondengui.
Au cours de la même interview, Paul Eric Kingue annonce des « révélations » plus cinglantes. De nature à mettre à mal le mouvement pour la renaissance du Cameroun et son leader. Des « révélations » qu’il se réserve de verser sur la place publique instamment. Pour l’instant, il se contente d’arborer sa nouvelle casquette autoproclamée, celle de « Donald Trump de la politique camerounaise ».
Stéphane NZESSEU
Après avoir trahi le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais et affirmé en modo vision qu’il a longtemps truqué les élections pour se faire élire maire avant son premier séjour en prison – aujourd’hui c’est dans une interview fleuve accordée à nos confrères du journal l’Anecdote que l’ex – directeur de campagne de Maurice Kamto prouve une fois de plus qu’il est très dangereux d’être son partenaire.
Plusieurs sujets ont été évoqués parmi lesquels l’injonction du leader du mrc au Président de la République
« Bonjour M. le maire, félicitations déjà pour votre élection ; comment se porte la ville de Njombe-Penja et quels projets nourrissez pour cette belle cité ?
Bonjour M. Obama. Merci, bien que vos félicitations arrivent tardivement…mais il n’est jamais trop tard. Njombe-Penja vit au ralenti. Une bonne partie de nos subconscients versée dans la hantise du coronavirus. Justement, le monde entier depuis peu vit une pandémie sans précédent de coronavirus.
Au Cameroun trois personnes sont déjà décédées, plus d’une centaine testées positives… comment jugez-vous jusque-là la stratégie du gouvernement de lutte contre le Covid-19 ?
Merci pour l’occasion que vous me donnez de parler de cette pandémie. Effectivement, le monde est un peu comme ébranlé par ce terrible virus qui nous oblige à revoir nos habitudes quotidiennes. Il faut dire qu’au début, le gouvernement n’a pas perdu assez de temps pour prendre des mesures liées à cette pandémie. Ce qui m’a paru appréciable positivement.
Mais là où ma position tranche avec les mesures du gouvernement, c’est le fait qu’il n’ait pas compris que pour prévenir une telle pandémie, il faut des actions concertées impliquant les élus locaux et les administrations locales, c’est-à-dire qu’il faut décentraliser de manière effective les stratégies et les moyens de prévention et de lutte de cette pandémie. Les maires, parce que proches de leurs populations, sont à même de prendre des mesures adaptées à leurs environnements et selon leurs spécificités.
A ce jour, la seule solution reste la décentralisation effective du Covid-19 et non les communications du ministre de la Santé qui, il faut le dire, se démène tant bien que mal, mais qui restent superficielles sur l’efficacité à apporter au problème.
Dans une déclaration publique récemment publiée sur les réseaux sociaux, le président du MRC, le Pr Maurice Kamto donne sept jours au président Paul Biya pour prendre la parole, sinon il donnera la direction à suivre au peuple camerounais. Comment jugez-vous cette sortie de celui qui se présente comme président élu au moment où le Cameroun et le monde entier luttent contre la mort ?
Je suis choqué souvent de voir l’inconsistance de certains hommes politiques face au quotidien des Camerounais. On peut être docteur, agrégé, etc., mais manquer de tact politique. Et c’est le cas du président du MRC qui confond tout. Je me rends compte qu’il me donne raison aujourd’hui parce qu’hier, je le disais lieutenant et moi colonel en politique.
Voyez-vous, un virus comme le Covid-19 ne connaît ni les partis politiques, ni les personnalités politiques ; le politiser serait donc une manipulation dangereuse qui n’a d’équivalent que la manipulation des laboratoires qui l’ont créé. Comment comprendre qu’une pandémie menaçant l’humanité soit ramenée à une histoire de politique, de Paul Biya, d’ultimatum, etc., alors qu’il appartient à tous les Humains de la planète d’apporter leurs contributions où qu’ils se trouvent, pour faire reculer la menace?
Autrement dit, pour faire reculer le Covid-19, il faut passer par des injonctions à faire à tel ou tel personnage politique? Le président italien a coulé les larmes en mondovision, mais elles ont changé quoi au sort des Italiens? Il faut forcément que Paul Biya parle pour que le virus recule? Il faut éviter d’amalgamer et théâtraliser tout pour le seul profit politique. Kamto peut exposer sa plus grande recette contre le Co-vid-19 sans tintamarre ni sensationnel.
Le Covid-19 semble ne pas aimer le bruit, surtout celui venant des politiques ; il aime qu’on le défie par la sensibilisation, des mesures fortes de confinement et autres. Il aime tout, sauf ce que fait le président du MRC, qui s’accroche sur tout maintenant pour rappeler son existence.
M. le maire sur votre page Facebook, après cette déclaration du Pr Maurice Kamto, vous avez indiqué que ce dernier doit se taire, sinon vous direz ce que vous avez conspiré ? Que doit-on comprendre dans cette déclaration qui s’apparente à une menace ?
Le message lui est adressé. Il comprend aisément de quoi il s’agit. Je réitère mes propos malgré l’agitation dans les réseaux sociaux de ses partisans. On ne m’impressionne ni par l’injure, ni par les menaces. Je suis vacciné contre les élucubrations des illuminés. Je redis qu’il doit arrêter la théâtralisation de tout, même d’un virus invisible à l’œil nu pour le simple profit politique.
Surplus de 150 chefs d’État dans le monde moins de 10 se sont exprimés officiellement sur le Covid-19 ; ce qui ne rend pas pour autant inefficaces les mesures prises dans leurs pays. Le président de Corée du Sud a-t-il fait un discours? Celui d’Afrique du Sud a dit quoi? Si la politique dépasse Maurice Kamto qu’il retourne dans les prétoires. Hier le NOSO, aujourd’hui le Coronavirus.
Demain ce sera quoi? Qu’il apprenne à agir indépendamment des événements tragiques. L’opposition n’est-elle pas une force de proposition? Agir comme il le fait réduit l’opposition à une simple force de réaction et non plus de proposition. En tout cas, en tant que force proposition, je suis en train de vouloir réunir les partis d’opposition responsables pour qu’ensemble, surmontant nos égos, on arrête des propositions fortes visant à faire reculer la pandémie.
Dès ce jour (hier Ndlr), mon communiqué en vue de l’union sacrée de l’opposition pour barrer la voie au Covid-19 est lancé. Aux partis d’opposition d’en saisir la perche. Il s’agit avant tout de la vie de tous nos citoyens, et pas simplement celle des politiciens fussent-ils président élu ou non élu.
M. le maire, vous êtes un homme politique accompli, votre parti a des élus à l’Assemblée nationale, regrettez-vous aujourd’hui l’alliance avec le MRC? Une certaine opinion a annoncé que votre parti va investir le président du MRC en 2025 à l’élection présidentielle, cela est-il fondé ?
C ‘est le pire regret de ma vie. Jamais les chemins du MRC et moi ne se croiseront plus. Jamais ! Croyez-moi.
Lancer un ultimatum à un chef d’Etat peut-il constituer une faute punissable par la loi ? En d’autres termes, le Pr. Kamto a-t-il qualité pour intimer un ordre au président de la République ?
Il me semble à tout point de vue indigeste de voir un individu lancer un ultimatum à un chef d’Etat en exercice. Mais il est plus abominable encore de le faire à un homme de 87 ans, donc à un patriarche, même si nous ne partageons pas sa politique. Nous sommes au-delà de tout, les Bantou … Et parlant de nos origines profondes, le président du Mrc sort d’une aire culturelle (comme moi à 25%) où on respecte et vénère même le plus petit chef du village. Comment comprendre qu’il ne respecte pas celui qui fonde la légalité des chefs de son village à qui il n ‘a pourtant jamais manqué de respect? C’est délirant de voir respecté son chef de village et ne pas respecter le chef du chef du village. Pathétique.
Dans l’opinion nationale, l’idée d’un gouvernement d’ouverture est présente ? Êtes-vous prêt à entrer au gouvernement si vous en recevez la proposition ?
Je voudrais bâtir Njombe-Penja. Tel est mon rêve. Le plus grand bien qu’ ‘on puisse m ‘apporter c ‘est de m’aider à bâtir Njombe-Penja. Le reste me semble non seulement subsidiaire, mais aussi et surtout pas ma préoccupation au quotidien.
Vous proposez l’union sacrée de l’opposition contre le coronavirus ; comment comptez-vous procéder ? Le MRC a-t-il une place dans cette plate-forme ?
J’entends très humblement me rapprocher de mes collègues de l’opposition pour cette union urgente. Tout est urgent face à cette calamité. Je suis sûr que ceux qui veulent vraiment le bien du peuple vont adhérer. Les marchands d’illusion vont s’abstenir. La lutte contre cette pandémie est une affaire de tous. Croyez-moi, notre combat doit rester celui du bien-être de notre peuple bien au-delà des positionnements politiques.
M. le maire, nous vous remercions infiniment d’avoir répondu à nos questions ; juste une dernière question. Vous avez passé huit mois en prison avec le Pr. Kamto, vous étiez son directeur de campagne, le Pr. Kontchou le qualifie «d’incohérent ». Quelle image gardez-vous de lui?
Je ne commente pas l’opinion des contemporains… j’ai la mienne sur la personne et elle sera bientôt partagée.
Pour terminer M. le maire, y a-t-il message pour les Camerounais sur la lutte contre le coronavirus?
Si j’ai un message à envoyer aux Camerounais c’est de leur demander de respecter les mesures d’hygiène édictées par l’OMS et le gouvernement camerounais ; de ne pas se laisser manipuler par des politiciens du sensationnel qui n’arrivent déjà pas à distribuer autour de leurs domiciles et au profit des démunis, des kits d’hygiène de première nécessité et ne se focalisent que sur des combats pour le pouvoir.
Le Covid-19 ne connaît pas la politique. Combattons-le en respectant les mesures d’hygiène chacun dans son environnement. Se laver les mains régulièrement, parler ou exercer à un mètre de son vis-à-vis, éternuer sur les coudes … En agissant ainsi, nous éloignerons ce virus. Et surtout, que les Camerounais intègrent que cette affaire ne concerne pas que les autres.
N.R.M
Paul Eric Kingue l’ancien Directeur de campagne de Maurice Kamto, demande à ce dernier, de ne pas politiser la pandémie du Coronavirus, qui sévit aussi au Cameroun.
Paul Eric Kingue s’est exprimé dans les colonnes du journal L’Anecdote au sujet de l’ultimatum, que Maurice Kamto a récemment donné à Paul Biya. Pour mieux comprendre la sortie de l’ancien Directeur de campagne de Kamto, il convient de rappeler que dans une déclaration rendue publique par les services de son parti politique le Mrc, il affirme qu’il laisse 7 jours au Président de la République, pour s’exprimer sur la stratégie de lutte qu’il a établie contre le Coronavirus.
Kamto a indiqué que si le Président ne le fait pas, il se réserve le droit d’appeler le peuple camerounais à tirer toutes les conséquences de la “grave défaillance, qui pourrait alors conduire au constat de son incapacité de gouverner”.
Pour Paul Eric Kingue, la déclaration de Maurice Kamto et surtout son ultimatum, n’ont pas lieu d’être. « Je suis choqué souvent de voir l’inconsistance de certains hommes politiques face au quotidien des Camerounais. On peut être docteur, agrégé, etc., mais manquer de tact politique. Et c’est le cas du président du MRC qui confond tout. Je me rends compte qu’il me donne raison aujourd’hui parce qu’hier, je le disais lieutenant et moi colonel en politique », déclare-t-il.
Paul Eric Kingue affirme qu’il est insensé qu’un homme politique utilise la pandémie actuelle pour mettre la pression sur le Chef de l’Etat. Il rappelle que le Coronavirus ne connaît ni les formations politiques, ni les personnalités. Pour cela, politiser cette pandémie est une manipulation qu’il juge dangereuse.
« Comment comprendre qu’une pandémie menaçant l’humanité soit ramenée à une histoire de politique, de Paul Biya, d’ultimatum, etc., alors qu’il appartient à tous les Humains de la planète d’apporter leurs contributions où qu’ils se trouvent, pour faire reculer la menace? Autrement dit, pour faire reculer le Covid-19, il faut passer par des injonctions à faire à tel ou tel personnage politique? Le président italien a coulé les larmes en mondovision, mais elles ont changé quoi au sort des Italiens? Il faut forcément que Paul Biya parle pour que le virus recule? Il faut éviter d’amalgamer et théâtraliser tout pour le seul profit politique. Kamto peut exposer sa plus grande recette contre le Co-vid-19 sans tintamarre ni sensationnel », déclare l’ancien Directeur de campagne de Maurice Kamto.
Liliane N.
Dans les colonnes du quotidien Le Messager, parution du 14 février 2020, le président du Mouvement Patriotique pour un Cameroun Nouveau (MPCN) parle des incohérences politiques de Maurice Kamto.
Paul Eric Kingue s’exprime d’entrée de jeu en ces termes, « en tant que directeur de campagne de Maurice Kamto à la présidentielle 2018, il me souvient que nous avions reçu des appels des gens du Noso (Nord-ouest et Sud-ouest Ndlr), nous demandant de ne pas aller à la présidentielle pour être solidaire de leur cause. Kamto disait non dans les réunions. Il soutenait que nous irons à l’élection et nous y sommes allés (…). Qu’est-ce qui s’est passé pour qu’il change d’avis sur la participation au vote ? Si on disait à Kamto de ne pas aller à la présidentielle, il pouvait devenir fou. Il est allé quand même ».
Pour le président du MPCN, ancien Maire de Njombé-Penja, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun aurait pu faire démissionner son seul député, Lazare Souob, de l’Assemblée nationale lors de la précédente mandature. Paul Eric Kingue soutient, «si vous dites qu’aller aux urnes n’apportera rien de nouveau, commencer par faire démissionner votre singleton député ».
Le politique fustige aussi la logique de Maurice Kamto d’avoir appelé de tous ses vœux au boycott des récentes élections législatives et municipales alors que son parti n’y prenait pas part. Il estime par la même occasion que le président du MRC, en raison de son abstention à participer aux élections a emporté avec lui les rêves de ses nombreux militants aux rangs desquels Célestin Djamen, qu’il ’ironise en disant, « Mon ami Célestin Djamen, en quelque huit mois de prison, a vu sa barbe devenir toute blanche. En cinq ans, il deviendra à coup sûr imberbe ».
Mort annoncée du MRC
« Les sous-préfets doivent les laisser curer les caniveaux pendant cinq ans. Faire de l’investissement humain durant les cinq ans en les encadrant car politiquement, ils sont morts », renchérit par ailleurs le leader Du MPCN pour prédire la mort imminente du MRC. Celui-ci annonce soutirer bientôt des militants dans les rangs du parti de Kamto pour injecter du sang neuf dans son propre parti. « Le MPCN va aussi recruter dans le MRC sauf les talibans. C’est un parti appelé à vider de tous ceux qui ne sont pas talibans », annonce Paul Eric Kingue.
Le MPCN a remporté les mairies de Ndjombé-Penja et de Dibombari aux municipales du 09 février 2020. Pour ce qui est des législatives, Paul Eric Kingue était tête de liste de son parti dans le Moungo. L’ancien directeur de campagne de Kamto pour le compte du MRC lors de la présidentielle de 2018, fait savoir qu’il préférait travailler comme maire, même s’il venait à être élu député.
Innocent D H
Le Mouvement Patriotique pour un Cameroun Nouveau (MPCN) de Paul Eric Kingué, dans un communiqué, exige au Conseil Electoral d’Elecam de proroger de 15 jours le délai de constitution et de dépôt des dossiers de ses candidats. Une requête plus insolite que réaliste.
« Le MPCN exige qu’un délai de 15 jours supplémentaires, soit accordé pour permettre à tous les partis d’opposition en général et au MPCN en particulier, de mieux apprêter leurs dossiers de candidature. » une exigence qui est consécutive à celle posée par le président du PCRN Cabral Libii. Une exigence dont les demandeurs savent très bien qu’elle n’aura aucune suite auprès du Conseil électoral d’Elecam. Pour des raisons qu’ils connaissent pertinemment.
Qu’est ce qui pourrait expliquer cette attitude de naïveté politique ?
De toute évidence, il est clair que l’essentiel de ces partis politiques calquent leur agenda sur celle du MRC. Et dans cet ordre d’idée, ne sachant pas quelle sera la réaction du pouvoir en place à la suite de l’annonce du boycott des élections par le parti de Maurice Kamto, ils choisissent de rester entre deux fauteuils, en jouant la carte du dilatoire.
L’autre raison est la venue au Cameroun il y a quelques jours des patrons de trois organisations internationales importantes : l’organisation internationale de la francophonie (OIF), le Commonwealth et l’Union Africaine. Considérant que ce sont les trois principales organisations qui légitiment très souvent les élections camerounaises auprès de la communauté internationale. Cette présence de ces tris institutions au Cameroun au même moment n’augure pas des lendemains meilleurs pour la tenue des prochaines élections. On peut donc croire que les acteurs politiques qui jouent à ce jeu de dilatoire et de revendications dont ils savent très bien qu’il n’en sortira rien, créent juste des paravents pour que le moment venu, ils gardent une certaine légitimité auprès de leurs électeurs.
Par ailleurs, les raisons avancées par le MPCN sont d’une légèreté déconcertante. « Le MPCN qui a investi des candidats entend profiter e ce délai, pour élargir sa sphère d’investiture pour une meilleure participation de ses candidats aux futures élections ». Des déclarations qui se suivent de menaces claires « le MPCN et son président national Paul Eric Kingue interpellent la communauté internationale à veiller au respect par le gouvernement des conditions optimales pour un bon déroulement du scrutin, faute de quoi il se retirerait de ces compétitions annoncées. » Une véritable fuite en avant.
Stéphane NZESSEU