Selon Cameroon Tribune qui traite de cette information, c’est une Afrique du Sud en pleine campagne électorale pour les élections générales du mercredi 8 mai prochain qui accueille les travaux de la 2e session ordinaire de la cinquième législature du Parlement panafricain (PAP). Des travaux qui ont été précédés jeudi par une réunion du bureau de l'institution parlementaire de l'Union africaine.
Une dizaine de points à débattre au cours de ces assises présidées par Roger Nkodo Dang, président du PAP et qui permettront de baliser la voie aux travaux qui commencent lundi prochain. Selon le journal, cette deuxième session se tiendra essentiellement sur le thème général de la recherche de solutions aux problèmes des réfugiés et des déplacés internes sur le continent africain.
Pour cela, une session spéciale se tiendra le lundi 13 mai 2019. Celle-ci devrait voir la participation de certains invités spéciaux à l'instar du président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, du secrétaire général de l'Union interparlementaire (UIP), Martin Chungong, de l'adjoint au haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Volker Türk.
Selon Alexandra Bilak, directrice de l’Observatoire mondial des situations de déplacements internes (IDMC) basé à Genève, interrogée récemment par RFI, « l’Afrique représente un peu plus de 16% de la population mondiale, mais elle compte un tiers des populations déplacées, composées de 6,3 millions de réfugiés et demandeurs d’asile politique et 14,5 millions de personnes déplacées à l’intérieur du continent ».
« Les chiffres provisoires que nous avons publiés dans notre rapport intermédiaire pour l’année 2018 démontrent que le continent africain représente plus de la moitié des 8,5 millions de nouveaux déplacés internes que compte la planète. Dans le peloton de tête des dix pays du monde les plus touchés par le phénomène en 2018, six sont africains. L’Ethiopie coiffe la liste avec 1,4 million de déplacés suite à l’éclatement de violences intercommunautaires dans la zone administrative de Guji ouest, en région Oromia et dans la zone de Gedeo », précise-t-elle.
Cette session du Parlement panafricain permettra également d'examiner d'autres sujets d'actualité, comme le rapport d'activités, le plan d'action du Parlement pour la période 2018-2023 qui sera présenté par le secrétaire général par intérim, Yusupha Jobé, l'exécution du budget du PAP pour l'année dernière et celui qui devrait être exécutoire en 2020.
Également en bonne place, le rapport d'audit et des comptes sur le fonctionnement de cette institution. De même qu'il s'agira de faire une évaluation du processus de ratification du Protocole de Malabo sur le Parlement panafricain par les États membres.
D'autres sujets seront également examinés au cours de ces travaux qui reviennent au siège du Parlement panafricain à Midrand, après la première session de l'actuelle législature qui s'est tenue en octobre dernier à Kigali au Rwanda. Ces travaux donneront l'occasion au nouveau ministre délégué à la présidence chargé des Relations avec les Assemblées, François Bolvine Wakata, de se frotter au fonctionnement de cette institution qui est toujours dirigée par le Camerounais Roger Nkodo Dang.
Otric N.
Un projet d’accord tripartite entre les gouvernements du Cameroun, la République centrafricaine et le HCR est actuellement en préparation. Le sujet était d’ailleurs au menu de l’audience accordée vendredi dernier par le ministre des Relations extérieures à l’ambassadeur de RCA au Cameroun, accompagné du représentant résident du HCR au Cameroun.
Le Cameroun abrite plus de 275 000 réfugiés centrafricains. Ces chiffres cités par Cameroon Tribune proviennent du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au Cameroun. Les mouvements de retour volontaire de ces réfugiés devraient très bientôt être encadrés entre les deux pays. C’est le sens du projet d’accord tripartite entre les gouvernements du Cameroun, la République centrafricaine et le HCR en préparation.
Le sujet était au menu des échanges au cours d’une audience accordée vendredi dernier par le ministre des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella, à Martial Beti-Marace, ambassadeur de RCA au Cameroun, accompagné de Lazare Etien Kouassi, représentant résidant de HCR au Cameroun. L’ambassadeur Martial Beti-Marace, a indiqué dans les colonnes de Cameroon Tribune que « le projet est en bonne voie ».
« C’est une audience commune et concertée que nous avons voulue avoir avec le ministre afin de nous enquérir davantage du processus d’Accord tripartite entre le Cameroun, la RCA et le HCR, pour le retour volontaire des réfugiés centrafricains. Nous avons été rassurés par la réponse du ministre et nous sommes très instruits par rapport à ses propos », a-t-il confié.
Un projet pour lequel le HCR ne ménage aucun effort en vue de la protection des réfugiés vivant en terre camerounaise. « Les chiffres évoluent. Les dernières statistiques que nous avions des réfugiés centrafricains fixent à un peu plus de 260 000 la grande majorité se retrouvant dans la région de l’Est, une partie dans l’Adamaoua et l’autre dans la région du Nord. On a aussi un petit groupe de réfugiés urbains à Yaoundé et Douala. Ce qui nous fait entre 260 et 270 000 réfugiés centrafricains », a-t-il ajouté.
En ce qui concerne le rapatriement des réfugiés, les hôtes de Lejeune Mbella Mbella ont dit ne pas avoir de date « pour le moment ». Un groupe de travail se penche justement sur les termes de cet accord afin de veiller à ce que ce retour se fasse dans la sécurité et la dignité. Comme l’a précisé l’ambassadeur centrafricain, « la signature ne vaut pas forcément le retour immédiat ».
Otric N.
Tous sont impatients de retourner au pays natal après avoir bénéficié, pendant cinq ans, de l’hospitalité camerounaise. «Je rends grâce à Dieu pour sa protection. Moi, ma femme et mes deux enfants avons eu la vie sauce grâce à Dieu. Merci aussi au gouvernement camerounais et à toutes les ONG qui nous ont soutenus pendant ces moments difficiles. Aujourd’hui, nous voulons repartir à zéro et nous espérons que tout va bien se passer chez nous au Nigéria», confie ATIKU, chef de ménage au Camp de Minawao, dans un reportage diffusé sur la Crtv.
Au cours de la réunion préparatoire à ce rapatriement volontaire tenue récemment à Maroua, le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord a indiqué que le gouvernement camerounais a pris toutes les dispositions pour faciliter le déroulement de cette activité.
« Sur le plan logistique et sécuritaire, toutes les ressources ont été mobilisées pour transporter en toute quiétude ces réfugiés du Camp de Minawao à l’aéroport International de Maroua Salak. L’autorité aéronautique et les ADC ont donné leur accord de principe. Le Préfet du Mayo-Tsanaga et le Sous-préfet de Mokolo sont à pied d’oeuvre et travaillent étroitement avec le HCR pour permettre aux réfugiés de rentrer avec tous leurs biens », a précisé Midjiyawa Bakari.
Au camp des réfugiés de Minawao, les préparatifs du rapatriement volontaire vont bon train. Une délégation officielle des responsables nigérians est attendue dans la région de l’Extrême-Nord le 27 avril prochain pour les dernières modalités de rapatriement.
Rappelons toutefois qu’en février dernier, près de 30.000 nigérians ont traversé le fleuve El-Beid, frontière naturelle entre le Cameroun et le Nigeria, pour échapper aux atrocités de Boko Haram. Ces réfugiés s’ajoutaient ainsi aux 9000 autres qui les avaient précédés une semaine avant.
Selon le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) qui a appelé le Cameroun à « garder ses frontières ouvertes » pour accueillir ces civils, près de 100.000 personnes ont fui leurs domiciles dans le Nord-est du Nigeria depuis novembre 2018.
Il y a deux mois, l’ONU a lancé un appel à financement de 848 millions de dollars pour des projets humanitaires dans cette partie du Nigeria. 135 millions de dollars supplémentaires seront nécessaires pour venir en aide aux 228,500 citoyens de ce pays, réfugiés au Cameroun, au Tchad et au Niger.
Otric N.
Cette aide financière du Gouvernement japonais constitue, selon le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), une contribution essentielle pour soutenir la résilience des personnes déplacées et touchées par la violence dans les régions de l’Adamaoua, de l’Est, de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Selon l’ambassadeur du Japon, S.E. Tsutomu Osawa: «cette contribution réaffirme le soutien et la solidarité du peuple japonais envers le Cameroun et témoigne d’un grand respect pour le travail accompli par le Gouvernement camerounais et les organisations des Nations Unies pour apporter des solutions durables aux besoins croissants et urgents de populations telles que les personnes déplacées, les réfugiés et les communautés d’accueil affectés par les crises».
Depuis 2015, la contribution japonaise aux efforts humanitaires au Cameroun s’est élevée à plus de 45 millions de dollars US (24,7 milliards de FCFA). Grâce à ces contributions, les agences des Nations Unies ont été en mesure de réduire considérablement la vulnérabilité des populations touchées, en particulier les jeunes et les femmes, et de renforcer leurs capacités et leur autonomisation.
« Aujourd’hui dans le pays, des centaines de milliers de personnes ont besoin d’une aide et d’une protection urgentes. Les attaques contre les civils se sont multipliées et avec plus d’un million de personnes déplacées, soit deux fois plus qu’en 2018, le Cameroun fait face à l’une des crises de déplacement les plus rapide en Afrique. La contribution du Gouvernement japonais nous permettra d’atteindre les femmes, les hommes et les enfants dans le besoin, de sauver des vies et de les aider à se relever. Cette promesse est particulièrement bienvenue compte tenu du sous-financement dramatique de notre réponse humanitaire », a déclaré la Coordinatrice résidente du Système des Nations Unies au Cameroun, Allegra Baiocchi.
Ces fonds seront alloués au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), au Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), au Programme alimentaire mondial (PAM) et au Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).
Grâce à cette généreuse contribution, le HCR, qui recevra 700 000 dollars de cette aide (38,5 millions de FCFA), continuera de fournir aux réfugiés centrafricains, nigérians et aux déplacés internes une protection internationale, grâce à un enregistrement individuel et biométrique et à la fourniture de documents. Le HCR fournira également aux personnes ciblées une assistance essentielle pour sauver des vies, notamment grâce à l’utilisation d’une aide monétaire directe, et favorisera l’accès aux moyens de subsistance et à une cohabitation pacifique avec les communautés hôtes.
Otric N.
Cabral Libii n’a pas souhaité attendre la programmation des élections législatives et municipales qui vont se tenir cette année. Depuis le 10 février 2019, il est au septentrion pour y mobiliser les populations. Le promoteur du Mouvement 11 Millions de citoyens appelle les camerounais dans cette partie du pays à s’inscrire sur les listes électorales. Cabral Libii est passé à Kousséri, au Diamaré, au Mayo-Kani, au Mayo Danay et à Maroua. Lors de ces passages dans ces localités, il a échangé avec les autorités traditionnelles et administratives notamment les Lamidos de Méri et de Kaele et les Préfets des départements.
« Je suis venue rappeler aux populations que 2019 est une année électorale et pour cela les encourager les uns et les autres à s’inscrire sur les listes électorales et inciter nos camarades à rester prêts à affronter ces échéances électorales en substituant candidats aux élections législatives et municipales », a déclaré Cabral Libiii.
Toutefois le promoteur du Mouvement 11 Millions de citoyens déplore le fait que plusieurs camerounais dans la région de l’Extrême-Nord n’ont pas d’acte de naissance. « Sans acte de naissance les populations ne peuvent pas s’établir la carte nationale d’identité. Par conséquent elles ne peuvent pas s’inscrire sur les listes électorales (…) Ce défaut d’acte de naissance ou de carte nationale d’identité au-delà de l’élection est un problème républicain et sérieux. Nous proposons que les institutions qui établissent ces documents se rapprochent des populations. Je pense qu’on peut aujourd’hui faire des audiences foraines pour l’établissement des certificats de nationalité », a déclaré Cabral Libii.
Pour brièvement parler du problème d’actes de naissance qui se pose dans le septentrion, il faut rappeler que le Haut-commissariat pour les réfugiés (Hcr) a récemment donné la possibilité à 1200 enfants de la région de l’Extrême-Nord, la possibilité d’être candidats au concours d’entrée en 6e et au Certificat d’études primaires (Cep), en leur établissant cette importante pièces. On sait que l’une des conséquences du fait que les enfants n’aient pas des actes de naissance est qu’ils ne peuvent être scolarisés ou se présenter aux examens et concours officiels. Voulant donc réduire à long terme le taux de sous-scolarisation dans la dite région, le Hcr a remis entre les mains de Midjiyawa Bakari le gouverneur de l’Extrême-Nord. Il y a environ 38 163 enfants des classes de CM2 qui n’ont pas d’acte de naissance, selon le gouverneur.
Liliane N.