Selon nos confrères du quotidien Info-Matin, le directeur général de l'opérateur en charge de la gestion de l'électricité estime que l'environnement est de plus en plus pollué.
C'est pour le 21 novembre 2019 une session du conseil d'administration d'Energy of Cameroon (Eneo). De source bien introduite, elle se tient à Yaoundé, la capitale politique camerounaise. Si l'on s'en tient au contexte, cette rencontre peut revêtir un caractère extraordinaire. Notre source précise aussi, que le conclave de Yaoundé doit valider la démission «pour convenances personnelles du directeur général, Joël Nana Kontchou».
Ce dernier occupe le poste ce poste depuis le 8 juillet 2014. Depuis près de deux ans, il ne cache pas son envie de quitter Eneo. «Il se plaint, surtout, d'un environnement institutionnel vicié ayant culminé avec la nomination, depuis le 2 mars 2018, de Gaston Eloundoü Essomba à la tête du ministère de l'Eau et de l'Énergie (Minee). Lequel membre du gouvernement ne comprendrait, selon ses détracteurs, strictement rien aux secteurs dont il a la charge», écrit Info-Matin.
Selon le journal camerounais, Nana Kontchou, aime un environnement où prime l'excellence. Travailleur de haut vol il se dit que depuis bien longtemps le patron d'Eneo, « n'a véritablement plus de challenge depuis bientôt deux ans». Pour ses proches, il se plaint aussi, de l'absence de vision et de leadership dans un secteur qui se dégrade de jour en jour.
Par la suite, il faut noter les défaillances continues de l'outil de production, en dépit des milliards investis pour son amélioration. «Sans oublier des choix managériaux hasardeux de la tutelle technique du secteur, à l'origine du chaos actuel sur le tissu économique et les ménages», ajoute le journal. Une fois alors débarrassé du fardeau que représente Eneo, Joël Nana Kontchou peut bien profiter de son temps libre pour se reposer pendant quelques semaines, voire des mois.
De l'avis de ses proches si sa démission est effective, celui qui actuellement trône à la tête d'Eneo, peut très vite organiser sa reconversion. Ceci, dans un autre secteur particulier. Des cas d'école en la matière existent. « André Siaka, ancien directeur général de la Société anonyme des Brasseries du Cameroun (Sabc) aujourd'hui dans le bâtiment et les travaux publics» , fait savoir le journal quotidien.
Qui alors pour le remplacer? A cette question, InfoMatin indique que plusieurs noms et profils sont déjà avancés dans le sérail. « Eric Mansuy, cadre d'Électricité de France (Edf) actuellement directeur général adjoint d'Eneo en charge des affaires commerciales. La multinationale hexagonale, faut-il le préciser, est le chef de file de la construction du très stratégique barrage de Nachtigal. Mais le gouvernement ne serait pas favorable à sa nomination. En dehors de lui, on avance également le nom du président du Comité de liquidation et de privatisation des sociétés d'État, Aminou Bassoro, qui était jadis annoncé à la tête de la Société camerounaise des dépôts pétroliers», conclut le journal.