Gaston Eloundou Essomba, ministre en charge du ministère de l'Eau et de l'Energie est passé devant la Commission des Finances et du Budget à l’Assemblée nationale, afin d’en décliner les grandes lignes.
Sous-secteur Eau et Énergie - Allocation budgétaire : 244 milliards 209 millions 500 mille francs CFA, répartie comme suit : Investissement Public : 238 milliards 780 millions 500 mille FCFA - Fonctionnement : 05 milliards 429 millions FCFA.
Budget d'Investissement Public se décline ainsi qu’il suit :
Ressources Externes : 197 milliards 234 millions FCFA
Ressources Internes : 41 milliards 546 millions 500 mille FCFA, dont : 14 milliards 790 millions FCFA en Fonds de Contrepartie en dépenses réelles - 06 milliards 18 millions de FCFA provisionnés en taxes et droits de douanes pour les Fonds de Contrepartie -06 milliards 786 millions 711 mille FCFA en Ressources Transférées - 03 milliards FCFA en Ressources dédiées au financement des activités du PLANUT - 10 milliards 951 millions 789 mille FCFA pour les Ressources Internes Ordinaires (Subventions, Autres crédits à gestion centrale et les crédits déconcentrés).
La déclinaison du Budget d’Investissement Public 2020 par programme se présente comme dans le tableau ci-après :
Programme | Montant (F CFA) | Pourcentage (%) |
Offre d’Energie | 122 087 000 000 | 51,13 |
Accès à l’énergie | 27 479 415 000 | 11,51 |
Accès à l’eau potable et à l’assainissement liquide | 82 351 596 000 | 34,49 |
Gouvernance et appui institutionnel | 6 862 489 000 | 2,87 |
Total | 238 780 500 000 | 100 |
De manière plus détaillée, les ressources dédiées à l’investissement public par programme se présentent ainsi qu’il suit :
Offre d'énergie : Les crédits de paiement au titre de l’exercice 2020 s’élèvent à 122 milliards 87 millions de F CFA, ci-après ventilés :
Ressources externes | 108 milliards 229 millions de F CFA |
Fonds de contreparties en dépenses réelles | 10 milliards 100 millions de F CFA |
Ressources internes ordinaires (Autres crédits à Gestion centrale et Subventions) | 03 milliards 758 millions de F CFA |
Le financement extérieur dans le cadre de ce programme est estimé à 54,87%.
Accès à l'énergie : Les autorisations d'engagement pour le triennat 2020-2022 s'élèvent à 28 milliards 309 millions 276 mille F CFA et les crédits de paiement sont de 27 milliards 479 millions 415 mille FCFA, ventilés comme ci-dessous :
Ressources externes | 16 milliards 500 millions de F CFA |
Fonds de contreparties en dépenses réelles | 02 milliards 530 millions de F CFA |
Autres Gestion centrale | 01 milliards 250 millions 297 mille F CFA |
Ressources Déléguées | 07 milliards 199 millions 118 mille F CFA |
Les activités du programme « Accès à l’énergie » sont essentiellement dédiées à l’électrification des zones non desservies. Une partie des fonds destinés à ce programme va servir au financement du programme national d’efficacité énergétique dans le but de réduire la facture de l’éclairage public.
En vue d’accompagner le processus de décentralisation, l’enveloppe a été arrêtée à un montant de 03 milliards 957 millions 290 mille F CFA.
Accès à l'eau potable et à l'assainissement liquide : Les autorisations d'engagement pour le triennat 2020-2022 s'élèvent à 83 milliards 048 millions 658 mille F CFA contre 82 milliards 351 millions 596 mille F CFA en crédit de paiement pour l’exercice 2020. Ces crédits de paiement se déclinent comme suit :
Ressources externes | 72 milliards 505 millions de F CFA |
Fonds de contreparties en dépenses réelles | 02 milliards 160 millions de F CFA |
Autres crédits à Gestion centrale | 500 millions de F CFA |
Activités dédiées au PLANUT | 03 milliards de F CFA |
Ressources délégués | 04 milliards 186 millions 596 mille F CFA |
Les ressources dédiées à ce programme sont essentiellement consacrées à l’achèvement du PAEPYS. Une partie est dédiée à la réalisation des adductions d’eau potable et forages équipés sur l’étendue du territoire national, ainsi qu’à la finalisation du volet eau du Plan d’Urgence Triennal. Une autre partie est destinée aux ressources transférées aux Collectivités Locales.
Gouvernance et Appui institutionnel au sous-secteur eau et énergie
Pour le triennat 2020-2022, les crédits de paiement pour l’exercice 2020 s’élèvent à 6 milliards 862 millions 489 mille F CFA, dont 06 milliards 18 millions de F CFA comme dépenses relatives à la prise en charge des taxes et droits de douane inhérents à l’importation des matériels et équipements.
Il y a de cela un an, l’enveloppe budgétaire du ministère de l’Eau et de l’Energie avait été arrêté à un montant de 202 milliards 672 millions 88 mille francs CFA dont 196 milliards 961 millions 88 mille F CFA en investissement et 5 milliards 711 millions F CFA en fonctionnement. Quatre grandes orientations avaient été définies : L’offre d’énergie - L’accès à l’énergie - L’accès à l’eau potable et à l’assainissement liquide- La gouvernance et appui institutionnel du sous-secteur…
Nicole Ricci Minyem
Le portefeuille projet de ces marchés s’estime à 102, 478 milliards de Fcfa.
L’audience accordée à Jalel Snoussi, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de Tunisie au Cameroun par Emmanuel Nganou Djoumessi le Ministre des Travaux publics (Mintp), a permis de passer en revue la coopération dans le domaine routier. Il en est donc qu’à l’heure actuelle, la Tunisie est adjudicataire de dix marchés de construction de route dans notre pays. Et le portefeuille projet des entreprises et Bureaux d'études techniques (BET) d'origine tunisienne est estimé à 102,478 milliards de FCFA.
La Tunisie a bénéficié parmi ces dix marchés, de sept qui entrent dans le cadre du Plan d'urgence triennal pour l'accélération de la croissance (Planut). Le montant total à ce niveau est de 93,477 milliards de F. Ce pays partenaire du Cameroun a également deux autres contrats scellés dans le cadre des projets BAD-BM, pour un montant total de 3,477 milliards. Le dernier est exécuté sous la supervision de la Direction des Investissements routiers, pour un montant de 5,387 milliards de FCFA.
Lire aussi : Le Mintp va mettre en place unité de production de bitume
En s’entretenant avec le Diplomate tunisien lundi dernier, le Mintp s’est appesanti sur la situation de certains BET tunisiens contractualisés dans le cadre de l'exécution de projets en cours. L’hôte d’Emmanuel Nganou Djoumessi a mis un accent particulier sur la capitalisation de l’entreprise Soroubat, contractualisée dans le cadre de l'exécution des travaux de construction de la route Ekondo Titi-Kumba, aujourd'hui interrompus pour des raisons d'insécurité dans la région du Sud-Ouest, perturbée par la crise anglophone. Jalel Snoussi s’est montré préoccupé par le déploiement des entreprises et bureau d'études desservis dans le cadre de l'exécution des travaux de cette route dans la mesure du possible.
Le Mintp a pour sa part recommandé que l’entreprise tunisienne Comète également contractualisé sur le tronçon Ekondo Titi – Kumba, introduise ses réclamations en vue d'être redéployé ailleurs.
Liliane N.
Le président de la République, Paul Biya a signé le 24 juillet dernier une circulaire relative à la préparation du budget de l’Etat pour l’exercice 2020. Dans ce document, le chef de l’Etat fixe les orientations générales de la politique budgétaire, tout en donnant les dispositions pratiques à prendre pour l’élaboration du budget 2020.
A en croire Cameroon Tribune, quelques grands dossiers devront être au cœur de l’action gouvernementale au cours de l’année budgétaire à venir. Il s’agit du parachèvement du Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance (Planut) et le Plan triennal spécial jeunes ; la poursuite de l’organisation du championnat d’Afrique des nations 2020 et de la coupe d’Afrique des nations 2021. Il faudrait également accorder une attention particulière aux populations des régions affectées par les crises sécuritaires. Il faudra aussi renforcer l’usage du budget programme.
Dans les détails, apprend-on, la circulaire du chef de l’Etat poursuit plusieurs objectifs. En 2020, il faudra continuer avec la diversification de l’économie avec notamment la modernisation de l’agriculture et l’industrialisation. L’optimisation des recettes non pétrolières, l’accélération du processus de décentralisation seront aussi les chantiers qui devront interpeller les acteurs publics. Toujours dans le champ des objectifs de l’action publique, le chef de l’Etat prescrit l’atteinte des objectifs de croissance, d’emploi et d’équilibre extérieur contenus dans sa stratégie de développement et projetés par le programme économique et financier.
Une vingtaine d’orientations sont aussi données par le chef de l’Etat dans le cadre de la politique budgétaire. Le principal chantier à ce niveau reste la réduction du déficit budgétaire. Pour cela, il préconise l’amélioration de la mobilisation des recettes non pétrolières et une plus grande maîtrise de la gestion des finances publiques.
D’après des chiffres donnés en janvier 2019 au cours de la conférence annuelle des responsables du ministère des Finances, en 2016, le Cameroun a enregistré une détérioration de son déficit qui a atteint 6,1% du PIB. En 2017, il s’est amélioré (4,9% du PIB) grâce à la mise en œuvre du programme économique et financier. Les projections envisagent en 2018 et 2019 des taux à 2,6% et 2,1% du PIB.
Aussi, une élaboration consciencieuse du budget est-elle recommandée. Elle a d’ailleurs été entamé il y a quelques jours avec les travaux sur la préparation du budget qui ont réuni les responsables du ministère des Finances et des administrations chargées de la planification et des questions financières dans les différentes administrations publiques du pays.
Le chef de l’Etat indique donc que cette élaboration devra se faire dans le respect de principes définis par le nouveau régime financier de l’Etat et des autres entités publiques et en droite ligne des dispositions du décret portant calendrier budgétaire de l’Etat.
Otric N.
4500 m3 par jour. C’est le déficit en eau que connaît actuellement la ville de Garoua. A en croire Cameroon Tribune, cette situation est à l’origine des problèmes de dessertes que les ménages connaissent depuis plusieurs mois déjà. Soit 25% des besoins, estimés à 18000 m3 par jour.
Lors de sa visite de travail dans la région du Nord les 8 et 9 mai derniers, apprend-on, le ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba, a inclus dans son périple, une descente dans les principaux centres de production hydrauliques afin de s’enquérir de la situation du secteur, mais surtout de prendre des mesures correctives.
Pour ce faire, le Minee s’est fait briefer sur le diagnostic de ce qui pourrait relever du paradoxe, la ville étant réputée pour son importante nappe phréatique et des installations importantes. En effet, selon la direction régionale de la Camwater pour le Nord, les 18 forages à partir desquels s’opèrent le captage et la distribution de l’eau dans la ville sont largement dimensionnés pour les besoins. Mais dans les faits, seuls 10 sont effectivement opérationnels (deux autres bientôt mis en service) pour une production optimale de 13500 m3 par jour.
La capacité de stockage est donc globalement sous utilisée. A cela, indique Cameroon Tribune, il faut ajouter le problème des coupures régulières d’électricité, qui perturbent également la distribution, sans parler de certains équipements usagés, et parfois même de la disponibilité même du précieux liquide en saison sèche.
Face à cette situation, le gouvernement a lancé une batterie de mesures d’urgence pour résorber le déficit. Outre les investissements de la Camwater en vue de réhabiliter les forages hors d’usage, l’Etat vient d’engager la construction de centaines de forages à travers la ville, tant dans le cadre du Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance (Planut) que sur le budget du Minee.
Mais pour Gaston Eloundou Essomba, il n’est pas question que ces projets se limitent aux effets d’annonces. A ces collaborateurs de la région du Nord, le Minee a ainsi demandé de mettre tout en oeuvre pour des résultats palpables dans un délai de trois mois. Et à terme non seulement de compenser le gap actuel de production, mais aussi d’étendre le réseau pour pouvoir raccorder davantage de ménages au réseau de distribution urbain.
Otric N.