C’est la principale information à retenir de la visite effectuée le 18 septembre dernier par le ministre camerounais de l’Eau et de l’Energie (Minee) sur le chantier de construction de la ligne haute tension de 225 KV entre Yaoundé (la capitale) et Abong-Mbang dans la région de l’Est.
A l’occasion de sa récente visite à l’Est, Gaston Eloundou Essomba, le Minee a livré un message porteur d’espoir aux populations de cette région forestière et minière camerounaise. « Chères populations du département du Haut-Nyong, vous avez fait confiance à l’Etat, et nous vous exhortons de poursuivre dans cette voie, afin que ce projet permette à la région de l’Est d’oublier, d’ici 17 mois (février 2022 au plus tard), les désagréments qu’elle subit du fait de l’inadéquation entre la demande et l’offre en énergie électrique ».
Des informations officielles, la région de l’Est est parmi les plus lésées en matière de fourniture de l’énergie électrique au Cameroun. Elle se trouve isolée sur le réseau interconnecté Est (RIE). Cette région est essentiellement alimentée par la centrale thermique de Bertoua dont la capacité annuelle de consommation de gasoil se chiffre à environ 08 milliards de FCFA, rendant très onéreux les coûts de production., soit (200 FCFA/kWh).
Les travaux en cours sur la ligne haute tension de 225 KV entre Yaoundé et Abong-Mbang ont été confiés à la société indienne Kaltaparu Power Transmission Ltd. Ils ambitionnent à terme, de permettre l’interconnexion du RIE au réseau interconnecté Sud (RIS), constitué des régions du Centre, Littoral, Sud, Sud-Ouest, Ouest et Nord-Ouest du pays. Cette interconnexion permettra à la région de l’Est d’être dorénavant approvisionnée par les centrales hydro-électriques d’Edéa et de Songloulou, construites sur le fleuve Sanaga. Ces centrales abritent d’ailleurs 75% du potentiel hydro-électrique national, apprend-on.
A terme, l’interconnexion entre les deux réseaux (RIE et RIS), couplée aux 30 MW de puissance complémentaire qui viendront de la centrale de pied du barrage de Lom Pangar, en construction, va permettre de résorber significativement le déficit énergétique dans la région de l’Est dont le fort potentiel en ressources forestières et minières est établi au Cameroun.
Innocent D H