Les membres du forum « English Cameroon for a United Cameroon » ont écrit une lettre ouverte à l’intention des deux leaders politiques, en leur demandant d’en leur demandant de s’unir afin que vienne le changement espéré.
« Arrêtez votre égoïsme et unissez-vous pour la cause de la libération ou taisez-vous et laissez les Kameruniens découvrir comment se libérer.
Le plus urgent à Kamerun est maintenant la démission de M. Biya à la suite de manifestations populaires. Le pays est prêt pour cela, ils ont juste besoin du bon directeur d'orchestre. Nous sommes des observateurs assidus de la scène et nous ne sommes pas impressionnés par l’engagement trompeur de deux personnalités politiques qui prétendent travailler pour la libération de Kamerun.
Monsieur Kamto, du côté positif, vous avez un mouvement politique national qui peut rassembler les gens pour la cause de la libération. Vous avez également exposé les élections frauduleuses de la signature de Biya. Votre parti a démontré que le pire que nous puissions attendre des manifestations est l’arrestation et l’abandon des fusillades de Kameruniens qui s’expriment.
Sur le plan négatif, vous pouvez être perçu comme égoïste, arrogant, erratique dans vos stratégies et non fondé sur des données dans vos actions politiques. Presque tous les Kamériens ont convenu que M. Biya n’avait pas obtenu 71% des suffrages lors des dernières élections. Cela inclut le CPDM. Mais tous ne sont pas d'accord pour dire que vous avez gagné. Votre focalisation erratique et égoïste sur votre propre victoire présumée a permis de mieux comprendre le plus grand crime de changer les votes des Kameruniens. Vous avez détruit la coalition des Kameruniens qui veulent mettre fin à ce système.
On soupçonne que vous êtes plus intéressé par le fait d'être le principal parti d'opposition que de mettre réellement fin à cette misère. Un vrai patriote devrait être prêt à tout faire pour que M. Biya quitte son poste. Son système corrompu ne peut pas être réformé. De plus, vous accordez peu d'attention à la constitution et il est douteux que vous soyez constitutionnaliste. Il est de votre devoir et de celui de votre parti de faire comprendre à tous les Kamériens que, pour le moment, M. Biya doit démissionner. Il ne peut pas nommer son successeur et vous ne marcherez pas à Etoudi pour prendre le relais.
Il est de votre devoir de faire savoir à tous les Kameruniens qu'ils ont le droit de demander des comptes à M. Biya, notamment en lui demandant de se retirer. Et qu’après sa démission, il y aura une élection dans les 4 mois au cours de laquelle vous pourrez être candidat. Ce sont vos faiblesses et nous sommes déterminés à faire en sorte que si le mouvement de libération échoue, vous et votre parti assumez une part importante de la responsabilité.
Madame Kah Walla, nous vous félicitons d'avoir déclaré avec courage ce que M. Kamto, un lâche, ne peut pas dire : Que M. Biya soit obligé de démissionner en tant que première étape pour sauver la nation. Vous travaillez activement dans ce sens. Ceci doit être applaudi. Vous avez deux points négatifs importants. La première est qu'il vous manque l'organisation politique pour traduire la bonne vision en action. Même au sein du minuscule parti RPC, vous avez des divisions dont un côté est pro-Biya. Cela ne se projette pas bien.
Deuxièmement, et plus important encore, vous utilisez le mot transition et dites que nous avons besoin d’un gouvernement de transition qui entreprendra des réformes avant de nouvelles élections. C'est dangereux ou naïf. Vous n'êtes pas constitutionnaliste; vous êtes un improvisateur. Ce que vous demandez techniquement, c’est de reprendre la constitution; les gouverneurs, les ministres et les militaires répondront à une entité non élue et inconstitutionnelle mise en place par les révolutionnaires. Cela ne va pas arriver. Certaines personnes soupçonnent qu’un sentiment anti-kamto est au cœur de tout cela.
Le code électoral de Kamerun ne dit pas que certains votes sont plus nombreux que d’autres ou que certains ne doivent pas être comptés. Cela signifie que le code est suffisant pour apporter un changement pacifique à la présidence. Le problème est qu’un dictateur devrait être évincé par une majorité claire aux urnes. Il faut que les gens votent massivement et, dans chaque station, des représentants vigilants devraient prendre des photos des résultats.
M. Biya doit partir, mais son départ doit d'abord être suivi d'un strict respect de la constitution, puis d'une réforme constitutionnelle et d'une réconciliation importante. Nous ne sommes pas des fans d'émissions-débats non structurées appelées dialogues nationaux. Nous vous référons au dialogue national zambien et à la manière dont les parties ont été impliquées, avec un président clairement habilité à la barre. Ne pas improviser sans autorité constitutionnelle.
Madame et Monsieur, on pourrait faire les observations suivantes :
De ce qui précède, il est clair que, s’en tenant à la résistance insensée de Kamto ou à la vision audacieuse de Kah Walla sans l’appui constitutionnel et organisationnel, les Kameruniens ne verront pas la libération du Biyaisme et de la France comme ils le souhaitent. Nous ne nous attendons pas à ce que M. Biya et le RDPC nous aident dans cette libération. On ne peut donc pas leur reprocher l'échec du mouvement de libération. Mais nous voulons nous assurer que M. Kamto et Mme Kah Walla seraient conjointement responsables de donner de faux espoirs tout en consolidant la dictature.
La voie à suivre est la synchronisation immédiate des positions. M. Kamto devrait avoir le courage de dire que son parti demande la démission de M. Biya pour ses échecs. Mme Kah Walla devrait défendre le rôle de la constitution dans le remplacement de M. Biya. Mme Kah Walla devrait également se rendre compte de l'impossibilité pratique d'être la prochaine présidente avec son pouvoir actuel et son appel national. En fait, nous pensons qu'une partie de la solution au problème anglophone consiste à consolider la politique de parti en éliminant certains de ces petits partis qui ne comptent pas au moins 10 000 membres dans chacune des 4 régions au moins. Ils constituent une menace pour l'unité nationale et une source de corruption morale. Les fêtes sont les nouveaux feymania en ville.
Les pays non francophones réussissent en disposant de partis moins nombreux mais sérieux avec une présence nationale. Mme Kah Walla ne peut pas être la prochaine présidente si la constitution est respectée. Restant avec son arrogance et son manque de stratégies basées sur les données, M. Kamto peut perdre face à un candidat au RDPC dans une élection post-Biya. Il a la maladie française de la monarchie présidentielle plutôt que le serviteur présidentiel anglo saxon. Il doit courtiser jour et nuit des gens comme Kah Walla. Premièrement, pour obtenir une vision de libération commune et, deuxièmement, une alliance de partis politiques.
Mme Kah Walla, par sa seule vision audacieuse, devrait avoir une place importante dans la campagne de kamto et le gouvernement qui suivra. Nous remercions M. Dzongang d’avoir reconnu le pouvoir de l’union des partis.
Certains membres de la diaspora ont coutume de louer toutes les improvisations de M. Kamto. S'il continue avec les randonnées, non seulement il devrait être blâmé pour l'échec du mouvement de libération, mais aussi pour les souffrances infligées à des patriotes déterminés comme Ndoki, Djamen, Valsero et aux nombreux jeunes emprisonnés.
M. Kamto et Mme Kah Walla doivent s'unir autour de la vision commune voulant que M. Biya soit contraint de démissionner par des manifestations populaires. Ils doivent s'entendre sur la suprématie constitutionnelle dans le processus de transition. Et pour nier le pouvoir corrompu continu du CPDM dans l'ère post-Biya, ils doivent unir leurs plates-formes et rétrécir ces centaines de partis de champignons qui menacent ouvertement l'unité nationale et le tissu moral de la société. Il doit devenir plus à la mode d'appartenir à un parti fort que le chef d'un club d'amis appelé parti politique… ».
N.R.M
Le Cameroon people’s party recommande entre autres le développement et la mise en application d’un plan d’évacuation des populations vivant dans les zones à risque.
Pour le Cameroon people’s party (Cpp), il faut tout faire pour éviter qu’un drame comme celui de Bafoussam se produise de nouveau. C’est la substance du communiqué signé par sa présidente Edith Kah Walla. Dans le communiqué rendu public, ce parti politique d’opposition suggère aux autorités de prendre les mesures qui suivent. Il faut procéder à la mise à jour des études sur les différentes zones à risque sur le territoire national. Cela doit être fait dans les zones à forte densité de population.
Le Cpp d’Edith Kah Walla demande qu’on développe et qu’on mette en application un plan d’évacuation des populations vivant dans les zones à risque. « La dotation des organismes en charge de la prévention et de la gestion des catastrophes de ressources humaines, matérielles et financières leur permettant de se déployer sur l’ensemble des sites jugés dangereux ou à risque », peut-on lire dans le communiqué rendu public.
Le parti a également pensé aux solutions à moyen terme. A ce niveau le parti exige, l’application de manière effective des plans d’urbanisme et d’occupation des sols sur l’ensemble du territoire national. A cette proposition, il faut ajouter le développement « des systèmes de gestion de nos villes plus efficaces pour empêcher et / ou mettre fin au phénomène d’installation anarchique des populations dans des zones à risques ».
Par ailleurs, en présentant ses condoléances aux victimes de Gouache, le Cpp demande qu’un site de recasement soit identifié pour elles. Il faut indiquer que la semaine dernière, les autorités ont fait savoir à l’opinion nationale qu’un espace de recasement des victimes a déjà été identifié. Ledit espace a une superficie de 17 hectares. Il est situé dans l’arrondissement de Bafoussam III.
Liliane N.
L’opposante camerounaise et ancienne candidate à l’élection présidentielle de 2011 n’est pas citée parmi les illustres convives du grand rendez-vous qu’est le grand dialogue national convoqué par le Chef de l’Etat, et qui vient de débuter au Palais des Congrès de Yaoundé. La présidente du CPP (Cameroon People’s Party) assimile les assises à un échec.
D’aucuns diront par force d’imagination que l’opposante camerounaise et ancienne candidate à l’élection présidentielle a tout simplement voulu à sa manière boycotter les travaux du grand dialogue national tel que convoqué par le Chef de l’Etat lors de son adresse à la Nation le 10 septembre dernier. Loin de ces suspicions, selon Edith Kah Walla, les préalables à ces assises ne sont pas réunis. « C’est inconcevable qu’on puisse dire qu’on va dialoguer sur une crise dont les principaux leaders sont encore en prison », à en croire les déclarations de la présidente de la CPP lundi matin sur les antennes de Radio France Internationale(RFI). Dans cette tournure, l’opposante sous-entend le cas de Sisiku Ayuk Tabe et ses compagnons qui viennent d’être condamné à perpétuité par la justice camerounaise.
La libération préalable des détenus des affaires politiques
La libération de toutes les personnes détenues dans les prisons camerounaises dans le cadre des affaires politiques notamment le président du MRC, Maurice Kamto, était nécessaire avant de penser à un éventuel dialogue. « Le contenu de ce dialogue a été imposé par le régime », déplore une fois de plus celle qui fut ancienne fervente militante du Social Democratic Front (SDF). S’agissant des résolutions qui sortiront de ce grand dialogue, Edith Kah Walla doute de son applicabilité. Elle ne voit aucune garantie quant à l’application des résolutions qui en découleront.
Il faut retenir que le grand dialogue débuté ce 30 septembre 2019 vise principalement à trouver des voies et des moyens pour une sortie définitive de crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest , une crise qui dure déjà bientôt trois ans. Mais à l’observation, le constat est clair, les séparatistes ont décidé outre mesure de boycotter les travaux de Yaoundé.
Innocent D H
C’est à travers une déclaration qui est intervenue quelques heures après le verdict rendu par le tribunal militaire.
- Le document signé par Franck Essi, Secrétaire général au sein de cette formation politique fait dans un premier temps, ce qu’il appelle « Bref rappel des faits »
« Tôt ce mardi 20 aout 2019, autour de 5h30, Mr AyukTabe et neuf co – accusés ont été reconnus coupables de tous les chefs d’accusation retenus contre eux, à savoir : « apologie des actes de terrorisme, sécession, complicité d’actes de terrorisme, financement des actes de terrorisme, révolution, insurrection, hostilité contre la patrie, propagation de fausses nouvelles, atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’État, défaut de Carte nationale d’identité ».
Du fait de cette décision de culpabilité, ils ont été condamnés à la prison à vie à laquelle s’ajoute une amende de 250 milliards de francs CFA.
Il convient de rappeler que ces derniers ont été kidnappés au Nigéria, maintenus en détention puis extradés au Cameroun en janvier 2018. Une fois sur le sol camerounais, ils ont été détenus au secret pendant 10 mois sans possibilité pour leurs proches et leurs avocats de les rencontrer.
A partir de Novembre 2018, ils ont été présentés au Tribunal Militaire, en violation des lois et conventions internationales qui n’autorisent pas le jugement de civils devant des juridictions militaires. Leurs droits et libertés en tant qu’accusés ont été, depuis lors, à la face du monde, constamment bafoués au point où, las de plusieurs manquements graves à la procédure judiciaire, leurs avocats ont boycotté plusieurs audiences.
C’est ainsi qu’ils seront condamnés ce mardi 20 aout 2019 à 5h30, après une séance trouble commencée à 13h le lundi 19 aout 2019 ; soit, prêt de 15h d’audience à laquelle les avocats de ces derniers, une fois de plus, en signe de protestation, ont été contraints de boycotter du fait du non-respect de la loi et de la volonté affichée du juge de séance à prononcer coûte que coûte une condamnation.
- Il estime ensuite qu’à travers cette décision de justice, le Cameroun « ne va pas dans la bonne direction »
Le CPP est fortement convaincu qu’avec de la volonté politique et un leadership approprié, les Camerounais / es ont la capacité de faire face à n’importe quelle crise et de traiter en profondeur les causes des graves problèmes qui peuvent surgir dans la vie d’une nation.
- Fort de cette conviction profonde et partagée…
▶ Le CPP s’étonne que l’on puisse, sur une affaire aussi sensible, procéder à une condamnation dans des conditions aussi cavalières que discutables.
▶ Le CPP condamne les multiples violations des lois et procédures qui ont caractérisé aussi bien l’arrestation, la détention que le jugement de ces personnes partisanes de la sécession. *Pour réaffirmer la force de la République, l’unité de la Nation et l’Etat de droit, il est nécessaire de respecter scrupuleusement les lois et procédures nationales ainsi que les conventions internationales que nous avons librement adoptées, ratifiées et promulguées.*
▶ Le CPP regrette qu’à l’heure où, de plus en plus de voix, tant au niveau national qu’au niveau international, appellent à un apaisement de la situation et à l’ouverture d’un dialogue national inclusif, *le Gouvernement multiplie des décisions et des actes qui nous en éloignent.*
▶ Le CPP craint les éventuelles conséquences de ce durcissement des positions* et de cette absence d’actes nous menant vers une résolution pacifique de la crise nationale qui affecte en premier les régions du Nord–Ouest et du Sud–Ouest.
▶ Le CPP appelle ceux et celles qui seraient tentés de mener des actes de violence, face à cette énième preuve de l’autisme et de l’aveuglement du Gouvernement de Paul Biya, à s’en abstenir fortement. Tout en condamnant l’absence de processus de résolution de la crise anglophone de la part de ce Gouvernement, *le CPP réaffirme que les actions non – violentes demeurent la meilleure manière de revendiquer et d’obtenir le respect de nos droits et intérêts en tant que Camerounais/es.
▶ Ainsi qu’il l’a toujours fait, le CPP réaffirme son opposition au projet de sécession et au recours aux armes pour faire valoir une opinion politique.*
▶ Le CPP est chaque jour plus convaincu que le Gouvernement, sous le leadership de Paul Biya, ne pourra pas régler de manière idoine les multiples crises qui affectent gravement le Cameroun.
▶ Le CPP croit fermement qu’aucune solution durable à ces multiples crises ne pourra être obtenue sans *une libération de tous les prisonniers politiques et un processus inclusif de dialogue, de réconciliation et de refondation de la Nation.*
Pour nous en sortir, nous avons plus que jamais besoin d’une transition politique au cours de laquelle le dialogue national pour se réconcilier, bâtir un nouveau consensus et refonder le pays sur de nouvelles bases.
C’est à cette œuvre salutaire que doivent se consacrer tous les modérés et les patriotes qui veulent ardemment la fin des crises graves qui frappent notre pays.
Un autre Cameroun est possible. Seul notre engagement à tous/es permettra qu’il advienne… ».
N.R.M
Elle a révélé que depuis 2014, trois catégories de personnes sont enfermées dans des centres de détention au Cameroun, qui pour elle, ne devraient pas y être. Elle a mentionné les personnes arrêtées illégalement et arbitrairement dans le cadre de la lutte contre Boko Haram, la crise anglophone et la crise post-électorale.
Félicitant l'armée pour ses avancées contre le mouvement Boko Haram, elle a regretté que ce succès ait eu un « prix humain élevé », avec des centaines de jeunes et de femmes derrière les barreaux pendant des années.
Elle a cité le cas de Fomusoh Ivo Feh, Azah Levis Gob et Afuh Nivelle Nfor, trois garçons condamnés à 10 ans de prison pour avoir envoyé une blague par SMS sur Boko Haram, et quelques 84 enfants, certains âgés de 5 ans à peine, qui ont été détenus pendant plus de six mois lorsque les forces armées camerounaises ont fait une descente dans les écoles coraniques de Guirvidig, dans la région Extrême-Nord.
Les arrestations arbitraires effectuées dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont alarmantes, selon Kah Walla. Elle a dit qu'au moins 1000 personnes sont enfermées dans des prisons à travers le Cameroun.
« Ce sont les gens qui sont en prison. Des gens qui ont défendu leurs droits, des gens qui ont agi de façon non violente pour signaler ce qui ne va pas dans notre société. Des gens qui défendent des principes et des valeurs », a dit Kah Walla.
« Si nous ne défendons pas ceux qui sont arrêtés et détenus illégalement, ils devront faire face seuls à tous les dangers que cela comporte pour notre société. Il est temps de se lever », a-t-elle ajouté.
Le leader du mouvement Stand Up For Cameroon prévoit d'intensifier sa fameuse campagne du Vendredi noir tout au long du mois d'août, pour la libération immédiate des Camerounais arrêtés illégalement dans la lutte contre la crise anglophone de Boko Haram et la crise électorale.
Elle appelle les camerounais de tous bords à se joindre à son mouvement pour dénoncer les violations des Droits de l’Homme au Cameroun. « Il y a un seul combat. Se rassembler et mettre un terme à un régime qui a amené une violence sans nom, des morts, des difficultés économiques et des conflits sociaux dans le magnifique et extraordinaire pays qu'est le Cameroun », écrivait-elle récemment dans une déclaration.
« Camerounais et Camerounaises, n'ayez pas peur ! La peur est ce que le régime de Biya cherche à vous inculquer. Nous n'avons aucune raison de craindre, nous sommes déjà sans emploi, nous sommes déjà dans la tourmente sociale, nous sommes déjà en guerre, nous mourons déjà », avait-elle ajouté.
Otric N.
La présidente du Cameroon People’s Party et leader du mouvement « Stand up for Cameroon », Édith Kah Walla, s’est exprimée récemment sur la crise anglophone au cours d’une rencontre à l’université Georges Washington aux États-Unis. Lors de cette sortie, elle a clairement marqué son désaccord avec l’option de la lutte armée choisit par les séparatistes.
C’est au cours d’une interview accordée depuis les États-Unis à la « Matinale Info », diffusée sur la radio Kalak FM (une chaîne urbaine émettant à Yaoundé sur la fréquence 94.5), jeudi 25 avril 2019, que la présidente du Cameroon People’s party (CPP) a critiqué le combat des ambazoniens.
« Il y a un problème anglophone au Cameroun, il y a une marginalisation des anglophones… Notre position a toujours été que, nous devons absolument lutter pour les droits des anglophones, nous devons absolument lutter contre le régime Biya et arriver à une transition politique qui va nous permettre de dialoguer sur le Cameroun, sur l’identité camerounaise, sur le problème anglophone et sur les problèmes qui minent les 10 régions du Cameroun », a soutenu l’ancienne candidate à la présidentielle.
Et d’ajouter : « Nous estimons que cette lutte doit absolument être non-violente. Nous estimons que nous devons mener cette lutte ensemble en tant que camerounais, les anglophones et les francophones et nous estimons qu’il ne faut absolument pas mener cette lutte en commettant les mêmes tares que nous reprochons au régime Biya. Il ne faut pas mener cette lutte en mentant la population, il ne faut mener cette lutte sans donner de l’éducation politique à la population. Il faut mener cette lutte en amenant la population à connaitre ses droits, à comprendre son droit à revendiquer, à mener des actions non-violente jusqu’à l’obtention d’un changement pour le Cameroun. »
« Nous sommes arrivés à un stade dans cette crise ou il est important d’avouer que, le gouvernement de son coté, et c’était tout à fait prévisible, ne sait utiliser que la force, ne sait utiliser que la violence. Et cette violence-là ne marche pas. Et de l’autre part, les ambazoniens eux aussi semblent être portés sur la violence. Et cette violence non plus ne porte pas. Les ambazoniens n’ont pas réussi à stopper le gouvernement au contraire, le gouvernement à intensifier sa violence », a affirmé la présidente du CPP.
Si elle accuse le régime Biya d’être à l’origine de ce conflit armé, la femme politique estime que « les ambazoniens devraient déposer les armes parce que leur population est en train d’être tuée… »
Une déclaration qui n’a visiblement pas été du goût des séparatistes. Car dans son édition du 19 avril 2019, le journal The Sun indiquait que Mark Bareta, un des séparatistes résidant à l'étranger, avait via un message Facebook, affirmé que Kah Walla était « un ennemi du peuple ».
Danielle Ngono Efondo