Selon Alex Gustave Azebaze, c’est suite à une dénonciation que les agents du ministère de la Santé Publique ont fait passer le test à la mère de famille mais jusqu’à ce jour, elle n’a reçu aucun résultat. Une situation qui les place, son époux, ses enfants et elles dans un état de psychose permanent, d’autant plus qu’autour d’eux, amis et voisins les ont mis en quarantaine.
« En cette période du Covid-19, quand tu as les nouvelles d'une vieille connaissance perdue de vue, tu as rapidement envie de louer le ciel.
On se connait depuis des années. Mais on s'était un peu perdu de vue depuis que les trajectoires socio-professionnelles, nous conduisent là ou ici. Sans jamais forcément que l'on soit là où on s'était promis d'atterrir à l'âge adulte. Qu'importe!
C'est une compatriote, passablement éprouvée qui me saisit ce samedi : Alex, je lis tes publications aussi bien sur ton statut Whatsapp que sur ta page Facebook. Merci pour tout ce que tu fais pour alerter les Camerounais sur la dangerosité et la gravité de la maladie du #Coronavirus. Néanmoins vous journalistes, à fortiori le grand public ne savez pas ce qui se passe loin de vous et des caméras).
Alex, peux-tu me croire si je te dis que vivant pourtant à Yaoundé où se trouve le Centre Pasteur, je me suis faite tester depuis le 18 avril 2020 par une équipe qui est venue à mon domicile avec tout ce que tu peux imaginer comme stigmatisation, du moins à la vue des voisins: véhicule estampillé ministère de la santé publique; pulvérisateurs; habillements médicaux inhabituels pour ma famille et mes voisins du moins en ce lieu…
Le problème c'est qu'alors qu'aucun membre de l'équipe n'a accepté d'être, identifié malgré l'insistance de mon mari, ils m'ont fait le test de dépistage du Covid-19 et promis que j'aurais mes résultats dans 72 heures maximum. Soit le 21 avril au soir au plus tard. Nous sommes le 26 avril 2020, plus d'une semaine après, j'attends toujours mais rien!
Les malades du Coronavirus de plus en plus stigmatisés au Cameroun
Confinée à la maison avec ma famille depuis d'ailleurs une quinzaine de jours, je suis sans nouvelles de mes résultats, encore moins du Ministère de la santé non identifié lors de son dépistage.
Quel était donc le but de leur test à la hussarde s'il n'y a pas de résultat longtemps après le délai librement annoncé par eux? Je suis une suspecte publiquement anonyme du Covid-19.
Est-ce une course aux chiffres de contaminés ou une volonté d'aider les malades et suspects de cette maladie ?
Je tiens à préciser que je suis partie de mon lieu de service le 27 mars 2020. Dix jours exactement après la première prise de parole du Premier ministre et les 13 mesures gouvernementales.
Le bureau est le seul lieu où j’aurais été en contact avec un présumé malade. Et c'est ce malade, qui selon l'équipe du Minsante, aurait donné mon nom comme suspecte du Covid-19. Sans m'en informer!
Plus d'une semaine après, je ne sais toujours pas si je suis positive ou négative. Et rien ne me dit que je le saurais bientôt ou jamais! Ma famille et moi passons par des moments de stress intense, c’est insupportable.
Plus grave encore, mon voisinage qui a assisté au débarquement chez moi de l'équipe du Minsante ne nous approche plus. Nous sommes désormais regardés comme une famille suspecte.
Voilà comment on construit, volontairement ou non, la stigmatisation là où la disponibilité en bon temps des résultats, quels qu'ils soient, aurait permis nous aurait permis, à ma famille et à moi, d’être rassurés.
Soit qu'elle je suis malade et confinée et je prends un traitement, soit je n’ai rien et je mène tranquillement et en toute quiétude, ma vie familiale et communautaire, même de manière restreinte par temps de Covid-19 ».
N.R.M
Il s’agit d’une plate forme créée par l’association Smart Click Africa qui en cette période de forte pandémie va permettre de lutter contre les Fake news.
De manière plus précise, c’est un vaste programme de sensibilisation et de formation des Africains, qui ambitionne de disposer d’au moins 10 millions d’Africains, aptes à mieux utiliser le web et les solutions numériques de manière bénéfique tout en étant prêts à déployer ces solutions, ceci à l’horizon 2030.
Motifs et contexte de création
Beaugas Orain Djoyum - président de l’association Smart Click Africa, explique : « Aujourd’hui, après la vague des maisons connectées et des objets connectés, la tendance dans le monde est à la mise en place des smart cities (villes intelligentes et connectées).
De nombreuses villes rivalisent d’adresse et d’ingéniosité pour proposer des innovations et solutions numériques qui facilitent la vie de leurs citoyens. En même temps, il ne saurait avoir des smart cities sans smart citizens.
Donc, pas de villes intelligentes sans citoyens intelligents. Or, en Afrique, si on observe encore un retard dans de nombreux pays dans la mise en place des solutions numériques innovantes au bénéfice de leurs populations, ils sont également nombreux les Africains qui ne savent pas utiliser les outils numériques mis en place, et encore moins ne connaissent pas et ne maîtrisent pas les bases de l’utilisation de l’Internet et des simples outils numériques.
Par conséquent,
« Le programme « 10 Millions Smart Citizens » va donc non seulement participer à la formation des Africains sur les fondements, les bases de l’utilisation du web et des solutions numériques à portée de main, mais aussi sensibiliser les décideurs africains sur l’importance du déploiement des solutions numériques innovantes pour une meilleure transformation digitale au bénéfice de leurs populations et par ricochet de l’Etat », précise encore Beaugas Orain Djoyum.
Première action
L’association Smart Click Africa a choisi de sensibiliser les populations à un meilleur usage du web et des réseaux sociaux, durant cette période de crise sanitaire mondiale causée par le coronavirus. Notamment, par la lutte contre la propagation des fake news et fausses informations qui circulent sur le web et les sur réseaux sociaux au sujet de cette maladie, grâce à la rubrique « factchecking vrai ou faux ».
Ces dernières seront informées des derniers rebondissements de la maladie ainsi que des méthodes de prévention, de même que sur l’importance du déploiement des solutions numériques innovantes pour une meilleure transformation digitale au bénéfice de leurs populations et par ricochet de l’Etat ».
Smart Click Africa est l’association des Africains engagés pour un meilleur développement du numérique, pour un Internet utile, sain et sûr, et pour un meilleur usage du web. .
Son objectif affichée est d’œuvrer et de sensibiliser les populations et les décideurs africains, à un meilleur usage du web et à une utilisation efficiente des solutions numériques afin de mieux bénéficier des potentialités qu’offre l’Internet et, ainsi assurer une meilleure transformation digitale.
Nicole Ricci Minyem
Les chefs de ces deux départements ministériels étaient en concertation ce Lundi au Centre des Opérations des Urgences de Santé Publique de Yaoundé.
Le principal sujet à l’ordre du jour a porté sur une plus grande implication des Communes et des Communautés Urbaines, à travers des actions visant à barrer la route à la propagation de ce virus, dans le cadre de la Décentralisation, de la Prévention et de la Riposte.
Autour du Dr Manaouda Malachie et de Georges Elanga Obam, l’on a noté la présence du Directeur Général du Fonds Spécial d’Equipement et d’Intervention Intercommunale (Feicom) ainsi que celle du Maire de la Ville de Yaoundé.
Au terme des assises, il a été édicté selon le communiqué ayant sanctionné les travaux qu’un certain nombre de mesures que les Communes et les Communautés Urbaines doivent mettre en œuvre, au regard des compétences que l’Etat leur a transférées en matière de santé publique et en matière sociale, en vue d’une prévention et d’une riposte efficace contre la pandémie au nouveau corona virus.
Il s’agit notamment de :
La prise en charge socio sanitaire des personnes positives au Covid – 19 et hospitalisées (alimentation – buanderie…) ;
L’identification des potentiels sites de mise en quarantaine et leur évaluation. (Ces sites doivent disposer de toutes les commodités possibles) ;
L’identification des sites dans les cimetières pour l’inhumation des personnes décédées du Covid – 19 (Cas des décès massifs) ;
La désinfection des villes à grande échelle ;
La mobilisation des agents de santé communautaire pour la sensibilisation des populations…
En outre, une réflexion est actuellement en cours en vue de mettre à la disposition des communes les moins nanties, des moyens financiers pour la mise en œuvre efficace et efficiente de toutes ces mesures et celles à venir.
Il faut rappeler que ce sont ces mêmes communes qui ont bénéficié d’une attention particulière de la part du Chef de l’Etat, à travers un don personnel de 50.000 cartons de savon de lessive, soit 4.000.000 (quatre millions de Fcfa) - Des morceaux de savons - 1.500.000 (un million cinq cent mille) masques de protection pour les populations -50.000 (cinquante mille) masques chirurgicaux pour le personnel hospitalier - 75.000, (soixante quinze mille) bidons de lave main d'une capacité de 30 litres chacun - Des kits de tests de dépistage rapide - Des appareils d'assistance respiratoires pour les hôpitaux…
Nicole Ricci Minyem
L’arrêté signé par le Premier Ministre – Chef du Gouvernement a été rendu public en cette mis journée et les sites choisis vont servir à la prise en charge des personnes atteintes par la pandémie
A Yaoundé, il s’agit du :
Centre spécial de prise en charge des patients de Covid – 19 du Stade militaire
Centre spécial de prise en charge des patients atteints du Covid 19 de l’ancien bâtiment de l’Entreprise Orca, au lieu dit Carrefour Zoe.
Dans la ville de Douala,
C’est le Centre spécial de prise en charge des patients atteints du Covid – 19 du stade de Mbappe Leppe ;
Ou encore le Centre spécial de prise en charge des patients atteints de Covid – 19 du camp des logements sociaux de Yassa.
Dans le Chef lieu de la Région du Nord – Garoua, le Centre de prise en charge des patients atteints de Covid – 19 est situé à l’esplanade du stade Roumde Adja.
Ville de Limbe
Les patients atteints du Covid – 19 seront conduits au niveau du middle Farm Stadium.
Dans la ville de Bafoussam – chef lieu de la région de l’Ouest
Le Centre spécial de prise en charge des malades a été emménagé au niveau du camp des logements sociaux et le deuxième est au niveau du Stade Toket.
Dans le communiqué de Premier Ministre, il est stipulé que d’autres Centres spéciaux pourront être créés dans d’autres localités, en temps que de besoin.
D'autres précisions
Elles sont inscrites dans des articles
A : Les centres spéciaux de prise en charge des patients atteints de Covid – 19 sont chargés de l’administration des soins hospitaliers et du suivi médical des patients victimes de la pandémie.
B : Chaque Centre spécial de prise en charge des patients atteints de Covid – 19 est administré par un chef de centre assisté de deux adjoints.
Les responsables visés sont des médecins, spécialistes ou généralistes désignés par décision du Ministre de la Santé Publique
C : Tous ces Centres sont respectivement des annexes des formations sanitaires suivantes
Dans le Chef lieu de la région du Centre, ce sont les annexes de l’hôpital Central de Yaoundé.
Chef lieu de la région du Littoral, annexe de l’hôpital Laquintinie
Garoua, c’est l’annexe de l’hôpital Régional de la ville qui porte le même nom – Limbe : Hôpital Régional du chef de la région du Sud Ouest…
Tous ces Centres seront dissous de plein droit à la fin de la pandémie. Ils sont soumis aux règles de fonctionnement et d’organisation des formations sanitaires publiques.
Nicole Ricci Minyem
Cabral Libii le Député du Parti camerounais pour la réconciliation nationale pense qu’à l’heure actuelle, le gouvernement doit revoir son train de vie.
L’Honorable Cabral Libii plaide pour un réajustement de la Loi des finances de cette année, au vu de la pandémie du Coronavirus qui sévit aussi au Cameroun. «Au regard de la crise sanitaire qui frappe le monde, qui frappe le Cameroun, au regard des exigences que cela comporte en termes de financements, nous avons dit que le préalable des préalables, c’était une loi de finances rectificative», a-t-il déclaré.
Réagissant sur les antennes de la chaîne de télévision Equinoxe, le Député du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn), a donné quelques pistes à explorer, pour un financement du Fonds de solidarité nationale, créée par Paul Biya le Président de la République, dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus.
Il suggère par exemple, la baisse des salaires des Ministres et même ceux de certains parlementaires. «Il faut revoir l’ordre de priorité de la dépense publique; qu’on revoit à la baisse le train de vie de l’Etat, la rémunération des ministres, des hauts responsables et même des parlementaires pour trouver l’argent nécessaire pour faire face à la crise», a déclaré le Député Pcrn du Nyong-et-Kellé.
Dans le même ordre d’idées, l’Honorable Cabral Libii suggère «des ajustements fiscaux et douaniers» qui doivent être envisagés. Seulement le Député fait remarquer qu’aucun texte sur la révision de la loi des finances de l’année 2020, n’a été adressée par le gouvernement au parlement.
Liliane N.
La croissance en Afrique subsaharienne a été touchée de plein fouet par la pandémie de coronavirus et devrait se rétracter fortement entre 2019 et 2020, passant de 2,4 % à -5,1 %, plongeant la région dans sa première récession depuis plus de 25 ans
C’est ce qui ressort du dernier rapport semestriel consacré à la conjoncture économique africaine de la Banque Mondiale publié dans l’une des éditions d’ »Africa’s Pulse »
« La pandémie de Covid-19 teste les limites des sociétés et des économies du monde entier, et elle risque de porter un coup particulièrement dur aux pays africains…Nous mobilisons un maximum de ressources pour aider les pays à répondre aux besoins médicaux immédiats et essentiels à la survie de leur population.
L’analyse chiffre les pertes de production liées à la pandémie de Covid-19 entre 37 et 79 milliards de dollars en 2020, sous l’effet conjugué de plusieurs facteurs : la désorganisation des échanges et des chaînes de valeur, qui pénalise les exportateurs de produits de base et les pays fortement intégrés dans les filières mondiales ; la réduction des flux de financement étrangers (transferts de fonds des migrants, recettes touristiques, investissements directs étrangers, aide étrangère) et la fuite des capitaux ; l’impact direct de la pandémie sur les systèmes de santé ; et les perturbations consécutives aux mesures de confinement et à la réaction de la population.
Si la plupart des pays africains sont touchés à des degrés divers par la pandémie, la croissance du produit intérieur brut réel devrait, en particulier, marquer fortement le pas dans les trois plus grandes économies de la région (le Nigéria, l’Angola et l’Afrique du Sud) sur fond de faiblesse persistance de la croissance et des investissements.
D’une manière générale, les pays exportateurs de pétrole seront les plus durement touchés tandis que la croissance devrait fortement ralentir dans les deux zones les plus dynamiques de la région — l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest et la Communauté d’Afrique de l’Est — en raison de l’atonie de la demande extérieure, de la rupture des chaînes d’approvisionnement et de la perturbation des productions nationales. L’activité touristique devrait payer au prix fort les graves perturbations dans le secteur du voyage.
La crise du Covid-19 risque également de provoquer une crise alimentaire en Afrique, la contraction de la production agricole risquant d’atteindre entre 2,6 % dans le scénario optimiste mais jusqu’à 7 % en cas de blocages commerciaux. Les importations de denrées alimentaires vont elles aussi fortement reculer (de 13 à 25 %), plombées par des coûts de transaction plus élevés et une demande intérieure en baisse ».
Les facteurs susceptibles de contrarier les mesures d’endiguement et d’atténuation
Plusieurs pays africains ont réagi rapidement et de façon décisive pour enrayer l’apparition et la propagation du coronavirus, suivant en cela largement les directives internationales. Cependant, la surpopulation dans les quartiers urbains informels, le manque d’accès à l’eau et à l’assainissement et la fragilité des systèmes de santé sont entre autres des facteurs qui limitent les actions engagées.
Albert Zeufack, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique relève qu’en plus du déploiement des mesures budgétaires et monétaires d’urgence, avec bon nombre de banques centrales dans la région, il est important de : « Veiller à ce que la réponse budgétaire intègre bien les interventions de protection sociale destinées en particulier aux travailleurs du secteur informel et sème les graines pour rendre nos économies plus résilientes ».
Cesar Calderon, économiste principal à la Banque mondiale et auteur principal du rapport ajoute que : « Les mesures immédiates sont importantes, mais seul un allégement de dette permettra d’injecter les ressources indispensables pour lutter contre la pandémie et préserver la stabilité macroéconomique de la région ».
Comment renforcer les actions engagées ?
Afin d’améliorer la veille sanitaire et les interventions de santé publique, tout en soutenant le secteur privé pour permettre aux entreprises de poursuivre leurs activités et maintenir les emplois La Banque Mondiale a décidé d’apporter jusqu’à 160 milliards de dollars de financements au cours des 15 prochains mois, afin d’aider les pays à protéger les populations pauvres et vulnérables, soutenir les entreprises et favoriser le redressement de l’économie…
Nicole Ricci Minyem