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Covid–19 : Témoignage d’une famille victime de stigmatisation

lundi, 27 avril 2020 12:11 N.R.M

Selon Alex Gustave Azebaze,  c’est suite à une dénonciation que les agents du ministère de la Santé Publique ont fait passer le test à la mère de famille mais jusqu’à ce jour, elle n’a reçu aucun résultat. Une situation qui les place, son époux, ses enfants et elles dans un état de psychose permanent, d’autant plus qu’autour d’eux, amis et voisins les ont mis en quarantaine.

 

« En cette période du Covid-19, quand tu as les nouvelles d'une vieille connaissance perdue de vue, tu as rapidement envie de louer le ciel.

On se connait depuis des années. Mais on s'était un peu perdu de vue depuis que les trajectoires socio-professionnelles, nous conduisent là ou ici. Sans jamais forcément que l'on soit là où on s'était promis d'atterrir à l'âge adulte. Qu'importe!

C'est une compatriote, passablement éprouvée qui me saisit ce samedi : Alex, je lis tes publications aussi bien sur ton statut Whatsapp que sur ta page Facebook. Merci pour tout ce que tu fais pour alerter les Camerounais sur la dangerosité et la gravité de la maladie du #Coronavirus. Néanmoins vous journalistes, à fortiori le grand public ne savez pas ce qui se passe loin de vous et des caméras).  

Alex, peux-tu me croire si je te dis que vivant pourtant à Yaoundé où se trouve le Centre Pasteur, je me suis faite tester depuis le 18 avril 2020 par une équipe qui est venue à mon domicile avec tout ce que tu peux imaginer comme stigmatisation, du moins à la vue des voisins: véhicule estampillé ministère de la santé publique; pulvérisateurs; habillements médicaux inhabituels pour ma famille et mes voisins du moins en ce lieu…
Le problème c'est qu'alors qu'aucun membre de l'équipe n'a accepté d'être, identifié malgré l'insistance de mon mari, ils m'ont fait le test de dépistage du Covid-19 et promis que j'aurais mes résultats dans 72 heures maximum. Soit le 21 avril au soir au plus tard. Nous sommes le 26 avril 2020, plus d'une semaine après, j'attends toujours mais rien!

Les malades du Coronavirus de plus en plus stigmatisés au Cameroun

Confinée à la maison avec ma famille depuis d'ailleurs une quinzaine de jours, je suis sans nouvelles de mes résultats, encore moins du Ministère de la santé non identifié lors de son dépistage.

Quel était donc le but de leur test à la hussarde s'il n'y a pas de résultat longtemps après le délai librement annoncé par eux? Je suis une suspecte publiquement anonyme du Covid-19.

Est-ce une course aux chiffres de contaminés ou une volonté d'aider les malades et suspects de cette maladie ?

Je tiens à préciser que je suis partie de mon lieu de service le 27 mars 2020. Dix jours exactement après la première prise de parole du Premier ministre et les 13 mesures gouvernementales.

Le bureau est le seul lieu où j’aurais été en contact avec un présumé malade. Et c'est ce malade, qui selon l'équipe du Minsante, aurait donné mon nom comme suspecte du Covid-19. Sans m'en informer!

Plus d'une semaine après, je ne sais toujours pas si je suis positive ou négative. Et rien ne me dit que je le saurais bientôt ou jamais! Ma famille et moi passons par des moments de stress intense, c’est insupportable.  

Plus grave encore, mon voisinage qui a assisté au débarquement chez moi de l'équipe du Minsante ne nous approche plus. Nous sommes désormais regardés comme une famille suspecte.

Voilà comment on construit, volontairement ou non, la stigmatisation là où la disponibilité en bon temps des résultats, quels qu'ils soient, aurait permis nous aurait permis, à ma famille et à moi, d’être rassurés.   

Soit qu'elle je suis malade et confinée et je prends un traitement, soit je n’ai rien et je mène tranquillement et en toute quiétude, ma vie familiale et communautaire, même de manière restreinte par temps de Covid-19 ».

 

N.R.M

 
 

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