Du 21 décembre 2019 au 1er février 2020 au Cameroun, Médiatude, plateforme web camerounaise spécialisée dans la vie des médias, organise la 3eme édition des Awards des Médias.
Fort du succès des deux premières éditions organisées en partenariat avec L'Institut français du Cameroun et sponsorisée par Castel Beer Cameroun, la troisième édition se prépare activement.
Selon Médiatude, Les Awards des Médias sont un vote populaire organisé par la plateforme Médiatude. Il consiste depuis 2017 à faire élire les médias et acteurs des médias camerounais préférés des internautes de Facebook.
Ainsi, tout comme à la saison dernière, le vote de cette édition sera suivi d’une conférence Meet & Greet dont le thème sera très bientôt dévoilé. Durant la rencontre de cette année, des panélistes - essentiellement des responsables de médias - partageront leurs expériences - avec le public, internautes… - en relation avec la thématique choisie. Des prix seront également remis aux différents vainqueurs de la compétition démarrée sur le web.
Notons que, la place des médias comme outils de communications indispensables pour la société n’est plus à démontrer. Au Cameroun, depuis la libération du secteur de l’audiovisuel, de nombreux médias ont vu le jour : presse écrite, radio, télévision et aujourd’hui avec internet, d’autres nouveaux médias ont aussi vu le jour. Chacun en fonction de sa ligne éditoriale, a su capter son d’audience en lui proposant au quotidien des thématiques variées. C’est donc dans ce contexte de course à l’audimat que la plateforme Médiatude a décidé de lancer tous les ans, un sondage sous forme de vote pour évaluer le poids de chaque de médias camerounais.
Cette rencontre offre donc l’opportunité aux médias de se mettre en valeur auprès du public camerounais et des autres groupes de presse. Elle constitue également un baromètre pour les médias camerounais et leurs acteurs.
Danielle Ngono Efondo
La Banque mondiale a primé le Projet de renforcement des capacités dans le secteur minier (PRECASEM). En effet, le projet a décroché le prix « Best Performing Project in World Bank Porfolio » qui récompense la bonne gestion par les États des projets du portefeuille la Banque mondiale.
« Les principaux résultats des travaux menés sur le terrain portent sur la réalisation de 14 cartes géologiques et géotechniques permettant de préciser les limites et les noms des roches ; la mise en évidence a abouti à la mise en place d’un système d’informations géologiques et minières ; à l’amélioration des performances des acteurs du secteur, qui ont valu au PRECASEM la distinction en 2018 et 2019 du prix Best Performing Project in World Bank Porfolio », se félicite le Minmidt.
Selon le Minmidt, les activités du Precasem visant l’actualisation des données concernant le sous-sol camerounais ont été engagées en 2014, afin de relancer la prospection géologique et minière. Une campagne de levés géophysiques aéroportés a été conduite dans les régions du Nord-Ouest, de l’Ouest, du Nord, de l’Extrême-Nord, du Centre, de l’Adamaoua et de l’Est, de même qu’une opération de cartographie géologique et géotechnique sur 165 000 Km2.
En guise de perspectives, le ministère des Mines souligne que dans le cadre d’un nouvel accord avec la Banque mondiale entrée en vigueur en décembre 2018, des travaux complémentaires de géophysique sont envisagés, ainsi qu’une campagne additionnelle de cartographie géologique et géochimique. Par ailleurs, un accent sera mis sur l’artisanat minier, la diffusion géologique et minérale et l’intensification du transfert des connaissances aux nationaux.
Le PRECASEM, financé déjà à hauteur de plus de 30 milliards de FCFA par la Banque mondiale, a pour objectifs d’améliorer l’accès aux ressources minérales et la gouvernance des opérations minières. Il vise aussi l’amélioration de l’intégration de l’exploitation minière dans le développement local.
Pour rappel, Le Projet de Renforcement des Capacités du Secteur Minier (PRECASEM) a été signé le 28 juin 2012 par le Gouvernement Camerounais et la Banque mondiale. Ce projet d'assistance technique, approuvé par le Conseil d'administration de la Banque mondiale depuis le 15 décembre 2011, a pour objectif d'améliorer l’efficacité et la transparence dans la gestion du secteur minier et les cadres du développement durable du secteur.
Le Cameroun a un fort potentiel géologique pour un certain nombre de minéraux ; bien géré, ce potentiel pourrait contribuer à la croissance économique du pays. Le Cameroun dispose notamment d’importants gisements de minerai de fer, de bauxite, de diamants, de calcaire, de rutile et de cobalt nickel. Toutefois, en dépit de l’existence de ces minerais, l’exploitation minière ne joue pas encore un rôle majeur dans le développement du Cameroun, et le secteur minier reste en marge de l’économie.
Danielle Ngono Efondo
Du 30 au 31 août dernier, les responsables de l’Office du baccalauréat du Cameroun se sont réunis dans la ville de Kribi pour dresser le bilan de la session 2019 des examens officiels.
C’est une note satisfaisante que récoltent l’organisation et le déroulement des examens officiels 2019, conduits par l’Office du baccalauréat du Cameroun (Obc). A kribi à la date suscitée, les responsables de l’Obc ont procédé à une évaluation de ce qui s’est passé. «Nous voulons dresser l'état des lieux de ce qui n'a pas marché dans le déroulement des examens de l'année scolaire qui vient de s'achever. Nous devons être une force de propositions et non de constats parce que les examens officiels sont une bombe permanente qui peut exploser à tout moment. L'information doit circuler dans le bon sens», a expliqué Etienne Roger Minkoulou le Directeur de l’Obc qui a conduit ces assises.
Il n’aura pas été uniquement question d’évaluer la dernière session des examens officiels. Il aura été question aussi de se lancer dans les préparatifs des examens 2020. La division des examens, a donc été convié faire des propositions pour résoudre les dysfonctionnements relevés. «Ces échanges nous ont permis de voir là où nous avons trébuché afin de nous relever. Nous savons désormais sur quelles balises insister en ce qui concerne les innovations technologiques axées sur les inscriptions des candidats aux fichiers numériques. Ceci parce que ceux-ci permettent de diligenter et de sécuriser le système de gestion des examens», a déclaré Cyriaque Djassi, sous-directeur des examens, des concours et de la certification de la région de l'Ouest.
A titre de rappel, l’Obc s’est lancé dans la digitalisation de l’ensemble des procédures d'examen. Le Dr Georges Bell Bitjoka, expert en question de sécurité des systèmes numériques à qui l’Obc a fait appel, saluant l’initiative, a indiqué que le fait d’automatiser tous les processus grâce aux applications permet de gagner en temps et de limiter de ce fait le temps des délibérations.
Il a souligné que la digitalisation permet par ailleurs de résoudre l’équation du facteur humain.
Liliane N.
Le nouveau consul général du Nigeria dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, Ibrahim Mohammed Bashir, a promis de renforcer les relations bilatérales entre le Cameroun et le Nigeria.
Il s'est également engagé à veiller à ce que les Nigérians résidant dans les deux régions placées sous son commandement restent respectueux des lois. Il a fait cette promesse, le 29 août, au bureau du gouverneur du Sud-Ouest à Buea, où il a présenté son exequatur au Bernard Okalia Bilai.
Au cours de cette brève cérémonie, le gouverneur Okalia Bilai a invité le nouveau consul général à s'acquitter de ses fonctions dans le strict respect des lois camerounaises et, par conséquent, à faire preuve de prudence dans l'exercice de ses fonctions afin de maintenir les relations existantes entre les deux pays voisins.
Il a également prié le nouveau Consul général de faire preuve d'un sens aigu des responsabilités dans sa collaboration avec les autorités locales et tous les acteurs sur le terrain... "D'autant plus que nous partageons une longue frontière commune avec notre amie République fédérale du Nigeria", a dit Bernard Okalia Bilai.
Dans une interview à la presse, le nouveau consul général a déclaré : "Je suis si heureux pour ce jour, et je vais prendre mes responsabilités".
Sur la manière dont il s'acquittera de ses responsabilités, il a déclaré : "Je vais tendre la main à mon peuple et l'encourager à respecter la loi, je respecterai également les lois du pays hôte, je resterai respectueux des lois avec mes officiers, afin que nous puissions renforcer les relations cordiales existantes entre le Cameroun et le Nigeria".
Interrogé sur ce que son bureau fera pour aider à mettre fin à la crise dans les régions anglophones où se trouve la majorité de sa population, Ibrahim Mohammed Bashir a déclaré : "Nous offrons de l'aide à notre peuple. Tout Nigérian en détresse, nous offrirons de l'aide, et c'est pourquoi on l'appelle consulat, nous offrons des services consulaires à notre peuple."
La communauté nigériane au Cameroun a rehaussé l’éclat de cette cérémonie par sa présence. Etaient également présents, les autorités administratives du département du Fako, les chef des unités militaires dans la région, entre autres.
Otric N.
Les boutiques du marché principal de Kumba qui sont restées fermées depuis le lundi 02 septembre 2019 à la suite des villes mortes d'une semaine ordonnées par les séparatistes ont été scellées par les autorités municipales.
Accompagné par les forces de sécurité, Victor Nkelle Ngoh, délégué du gouvernement au conseil municipal de Kumba, a supervisé la fermeture de tous les magasins du marché principal de Kumba le mardi 03 septembre 2019.
S'adressant aux journalistes peu après avoir apposé les scellés sur les magasins, Victor Nkelle Ngoh a déclaré que la décision de sceller les magasins est destinée à punir les commerçants qui respectent un verrouillage imposé par les combattants séparatistes et leurs promoteurs. Il s'attend à ce que cette action ait un effet dissuasif sur les autres opérateurs économiques.
Pour le délégué du gouvernement, la situation sociopolitique des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun n'a rien à voir avec les commerçants et rien n'explique donc leur décision de garder leurs magasins fermés pendant une journée de travail normale.
Victor Nkelle Ngoh indique que tous ceux dont les locaux commerciaux et les magasins ont été scellés doivent payer une amende de 25.000 FCFA avant de pouvoir reprendre l'accès à leurs magasins.
Sur la raison pour laquelle l'action arrive si tard et si la sécurité des commerçants et de leurs entreprises peut être garantie, le délégué du gouvernement de Kumba a déclaré que l'Etat a pris des mesures pour assurer la sécurité. Il a regretté que le respect continu de la fermeture et des appels des villes fantômes ait été un énorme revers pour le potentiel de génération de revenus du conseil municipal.
On ne sait pas si le délégué du gouvernement et son équipe de responsables de la sécurité, de l'administration et de la municipalité entreprendront une mission similaire dans d'autres marchés et locaux commerciaux à Kumba. Le marché Fiango et d'autres centres d'affaires de la ville sont restés fermés, car les opérateurs économiques ont depuis lors fait état de problèmes de sécurité suite aux menaces des séparatistes.
Kumba est la capitale économique de la région du Sud-Ouest du Cameroun et aussi la capitale administrative du département de la Meme. Les responsables de l'administration et de l'éducation se sont battus pour donner le coup d'envoi de la rentrée scolaire pour le premier trimestre de l'année scolaire 2019/2020.
Otric N.
Les Lionnes U-18 ont battu en amical lundi dernier, la formation de Shooting club, une équipe de première division du championnat égyptien dans le cadre de son stage d’acclimatation en prélude au Championnat du monde de volley-ball dames prévu du 5 au 14 septembre prochain en Egypte.
L’équipe nationale cadette de volley-ball féminin a bouclé son stage d’acclimatation en vue de sa participation au Championnat du monde de volleyball féminin U-18, qui se déroulera en Egypte, sur une victoire. Les Lionnes U-18 se sont imposées lundi 2 septembre 2019 au complexe sportif international du Caire sur le score de 3 sets à 2 (25-20, 21-25,23-25, 25-12, 27-25) face à la formation de Shooting club, une équipe de première division du championnat égyptien. Les volleyeuses camerounaises ont ainsi bouclé leur préparation sur une note encourageante, à deux jours de leur premier match au Championnat du monde de volley-ball qui se déroulera du 5 au 14 septembre 2019.
En trois matchs disputés, les pouliches de Rose Beleng ont enregistré une victoire, un match nul et une défaite. Confiantes, les camerounaises quittent le Caire, en principe ce mardi 3 septembre 2019 à destination de Ismaïlia, ville dans laquelle elle disputera ses matchs de poule. Le Cameroun est logé dans le groupe A, en compagnie de la Chine, du Brésil, de l'Egypte et de Porto Rico. Les coéquipières de Manuella Bibinbe seront aux prises avec la Chine le 5 septembre prochain dans le cadre de leur premier match du tournoi. Au cours de leur dernière préparation, Rose Beleng et ses coéquipières ont peaufiné leur maîtrise de la technique et tactique de jeu. « Ce sont des jeunes. Elles sont très réceptives. Nous allons tout mettre en œuvre pour jouer notre carte à fond durant cette prestigieuse compétition », a déclaré Rose Beleng, le sélectionneur national à la Fédération camerounaise de volley-ball (Fecavolley).
La délégation camerounaise constituée de 10 joueuses, 10 encadreurs et un représentant de la Fédération camerounaise de volleyball, est arrivée au Caire dans la nuit de jeudi à vendredi 30 août 2019. Elle a été rejointe dimanche 1erseptembre 2019 par la capitaine de l’équipe, Manuella Bibinbe et sa coéquipière Davina Ngameni. Ces deux joueuses ont participé aux 12èmes Jeux africains avec l’équipe nationale seniors dames, classée deuxième après leur défaite en finale 1 set contre 3 (25-12, 15-25, 24-26, 21-25) face au Kenya.
Marie MGUE
Les échanges ont entre autres porté sur la carte sanitaire, la lutte contre les faux médicaments, la sécurité et la qualité des soins.
Le 30 août 2019, le Dr Malachie Manaouda le Ministre de la Santé (Minsanté) s’est réuni à Yaoundé avec les membres des ordres professionnels. Ces ordres professionnels qui ont répondu à l’appel du Minsanté étaient ceux des médecins, des pharmaciens, des chirurgiens, des dentistes, des réseaux et associations des professionnels de santé. Le principal sujet au centre des échanges était la question relative à l’assainissement du secteur sanitaire au Cameroun. C’est une question qui préoccupe au plus haut point le Dr Malachie Manaouda. Il s’est donc s’agi pour lui de partager avec ses interlocuteurs suscités, la démarche devant conduire à l’assainissement voulu.
« Avant de pouvoir dire ma vision, ma démarche, je me suis dit qu'il faudrait d'abord que je les comprenne. Vous savez très bien que je ne suis pas médecin. D'où mes descentes sur le terrain. Je me suis entretenu avec des partenaires, avec des praticiens, des patients, des acteurs et j'ai commencé des descentes sur le terrain pour regarder l'adéquation entre ce qu'on me dit et la réalité sur le terrain », a déclaré le Minsanté.
Le 30 août dernier, le Dr Malachie Manaouda a naturellement parlé de la carte sanitaire, la lutte contre les faux médicaments, la sécurité et la qualité des soins avec ses hôtes. Séance tenante, un groupe de travail a été créé sur instruction du Ministre. On retient qu’il n’y a pas eu de sons discordants ni divergents.
« Il y avait une attente de la part de la tutelle. Parce que tous les corps médicaux et professionnels souhaitaient rencontrer le Ministre pour échanger. Et il était tout à fait normal que ses collaborateurs e rencontrent pour lever les malentendus. Lui, il avait déjà un agenda, comme il l'a dit tout à l'heure. Il voulait d'abord s'imprégner avant de nous inviter. Il nous a invités, il a répondu à toutes nos questions. Nous avons échangé en toute honnêteté et nous sommes très contents des échanges », a assuré le Dr Guy Sandjon, président de l'Ordre national des médecins du Cameroun.
Liliane N.
Dix dirigeants du pseudo gouvernement des séparatistes ont interjeté appel le 26 août 2019 contre leurs condamnations et peines à perpétuité prononcées le 20 août par un tribunal militaire. L’ONG international soulève de « graves préoccupations quant au respect d'une procédure équitable et aux violations des droits du procès », dans un rapport publié le 3 septembre 2019.
L'ONG internationale des droits de l'homme affirme que « bien que le procès, pour des chefs d'accusation tels que terrorisme, rébellion et sécession, ait débuté en décembre 2018, toutes les preuves alléguées contre les hommes n'ont été présentées à la défense qu'au cours d'une seule audience de 17 heures qui a débuté le 19 août dernier ».
L’on apprend que le tribunal a admis des milliers de pages de déclarations et de documents comme éléments de preuve contre l'accusé et plus de 1 000 éléments de preuve médico-légale, tels que des armes à feu, des lances et des ordinateurs portables. Les avocats de la défense ont dit à Human Rights Watch qu'ils n'étaient pas au courant et qu'ils ne pouvaient les examiner, en discuter avec leurs clients ou contester efficacement.
« Il semble que le tribunal militaire ait rendu un verdict et une sentence hâtive sans donner aux accusés la possibilité de se défendre eux-mêmes », a déclaré Lewis Mudge, directeur pour l'Afrique centrale de Human Rights Watch. « Ce processus a été entaché d'abus avant le procès et d'allégations graves de violations du droit à un procès équitable qui justifient un contrôle judiciaire indépendant et impartial, qui, nous l'espérons, fera l'objet d'un appel ».
Le rapport de mardi se lit comme suit : « Le procès, qui s'est déroulé en français sans traduction adéquate alors que les accusés avaient droit à un procès en anglais, leur langue maternelle et une langue officielle au Cameroun, a eu lieu après de graves violations des droits des accusés en détention. Les avocats de la défense ont accusé les juges de partialité et se sont retirés de la procédure après que le juge militaire principal les ait menacés d'arrestation pour avoir soulevé des objections ».
Sisiku Julius Ayuk Tabe, président du gouvernement intérimaire de l’ "Ambazonie" et neuf autres dirigeants avaient été arrêtés le 5 janvier 2018 à Abuja, capitale du Nigeria, et « renvoyés de force au Cameroun, lors d'un transfert extrajudiciaire dénoncé par le HCR comme violant le principe fondamental du non-refoulement - la pratique consistant à ne pas contraindre les réfugiés ou demandeurs d'asile à retourner dans un pays où ils risquent la persécution, la torture ou autres peines, peines, traitements ou peines cruelles, inhumaines, dégradants ».
Human Rights Watch affirme que le retour forcé des dix dirigeants a également été déclaré illégal par un tribunal nigérian en mars 2019. « Les hommes ont ensuite été détenus au secret dans le centre de détention du Secrétariat d'État à la défense (SED) pendant six mois, pendant lesquels ils n'ont pas eu accès à leurs avocats et à leur famille. Human Rights Watch a documenté que la torture et d'autres abus sont endémiques au SED ».
Otric N.
Le 31 août dernier dans sa note de conjoncture sur le marché international du bois, l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT) a fait mention de ce que le Gouvernement camerounais prépare l’instauration d’une redevance. Une taxation qui viendrait permettre de garantir la maintenance des ponts-bascules.
La motivation qui sous-tend le projet d'instauration de la redevance est celle d'assurer convenablement la maintenance des ponts-bascules au Cameroun. Selon des sources bien informées, cette redevance est à payer par les exploitants forestiers en activité sur le territoire national ou alors en transit dans le pays. Elle devrait avoir pour valeur pécuniaire 15 000 Fcfa par m3 de bois transporté sur les routes appartenant au Cameroun. " Des fonds qui reviendront à l’entreprise privée en charge de l’exploitation des ponts-bascules dans le pays ", peut-on lire sur la note de conjoncture de l’OIBT.
Le cas des grumiers
Pour le cas précis des grumiers, à cause de leurs charges énormes, elles sont considérés comme de grands destructeurs des infrastructures routières. C'est ce qui justifie d'ailleurs la décision le Gouvernement de limiter le poids des cargaisons de bois transportées, avec pour objectif de protéger les routes camerounaises. C'est donc garantir le contrôle et le respect de cette limitation des charges que des ponts-bascules ont été installés dans le pays, pour traquer les contrevenants à cette mesure. L'instauration probable de cette redevance est projetée donc comme un autre élément qui pourrait contribuer à coup sûr à la maintenance des ponts-bascules sur l'ensemble du territoire national et partant protéger les routes.
Innocent D H
« Ne reportez pas sur vos enfants, les luttes de votre temps » est l’un des messages qui transparaît dans cette lettre écrite par le leader du mouvement "Agir", alors que ses compagnons et lui risquent la peine capitale
« La jeunesse de mon époque a été éduquée et formée pour servir loyalement son pays; agir autrement pour moi revient à le trahir. C'est cet enseignement qui a toujours guidé mon action.
Le 06 septembre 2019, près de huit mois après nos arrestations et détentions arbitraires et illégales, notre procès s'ouvrira enfin devant le tribunal militaire, levant ainsi l'objection de sa compétence pour juger des civils. Ces arrestations ont eu lieu dans le cadre des marches pacifiques organisées par le Mrc, notre allié.
Elles ont donné lieu à diverses accusations imaginaires sans aucun rapport avec la réalité, telles que l'hostilité envers la patrie, la rébellion, l'insurrection, etc.
Tout au long de notre détention provisoire, la procédure d'enquête et d'instruction a été marquée par une violation permanente de nos droits de la défense : de l'incompétence du tribunal militaire susmentionné, au rejet par la Cour d'appel du même sujet, conformément à la constitution et aux conventions internationales signées par le Cameroun, passant par l’habeas corpus concernant le caractère illégal de nos arrestations. Mais au fond, pouvons-nous attendre la justice d'un État de non droit ? Dois-je oublier que la construction d'un véritable état de droit fait partie de l'objet de notre lutte ?
Vous connaissez mon attachement aux libertés : liberté de penser, liberté d'entreprendre, liberté de croire, etc. Celles-ci constituent le moyen et la finalité du développement. Rappelez-vous qu’il y a cinq siècles, cette bataille pour les libertés a commencé en Angleterre, où le roi avait le droit de vie et de mort sur ses sujets.
Pensez un instant aux Hongkongais qui, avec un revenu par habitant parmi les plus élevés du monde, ne luttent plus pour se nourrir ni se vêtir, mais pour préserver leurs libertés. Il est impératif que nous agissions pour briser les chaînes qui nous maintiennent dans l’esclavage mental: tribalisme, racisme, fétichisme, fatalisme, défaitisme, discrimination fondée sur le sexe, etc., afin de nous engager résolument dans l’aventure humaine de la création de valeur, de la science, de la culture, de la technologie.. .
A cet égard, Agir est un mouvement qui vise à renforcer les capacités de ses membres afin qu'ils réalisent pleinement leur potentiel. Je vais donc à ce procès le cœur léger, la tête haute, conscient de la justesse de mon combat pour la liberté et la dignité de mes compatriotes, en particulier les jeunes et les générations futures.
Quel que soit le résultat, j'ai fait mienne la devise du samouraï : « La mort est plus légère que la feuille du rosier ». En d'autres termes, il vaut mieux mourir libre, comme je l'ai toujours été, que de vivre dans l'aliénation de ma liberté et de ma dignité. Ne reportez pas sur vos enfants, les luttes de votre temps ».
Christian Penda Ekoka
Président du mouvement "Agir"