La Fédération algérienne du football a démenti la rumeur selon laquelle son pays se préparait pour succéder le Cameroun dans l’organisation de la Can 2021 au cas où le Cameroun n’était pas prêt.
« A la question de savoir si l’Algérie a les capacités d’organiser une Can, pour notre ministre et tous les responsables algériens, la réponse est oui, mais pas pour prendre la place du Cameroun », précise Mohamed Saâd, le secrétaire général de la Fédération Algérienne de Football (FAF), ce lundi 29 juillet 2019 dans une interview accordée à la Crtv radio. Cette sortie de la Fédération algérienne intervient à la suite des rumeurs qui laissent entendre que le gouvernement algérien a donné quitus à la fédération pour qu’elle se prépare à présenter la candidature de l’Algérie au cas où le Cameroun ne remplissait pas ses obligations.
En effet, au cours d’une récente sortie médiatique, le ministre algérien de la Jeunesse et des Sports, Raouf Bernaoui, a laissé entendre que la Confédération africaine de football (CAF) avait demandé à l’Algérie de se tenir prêt à remplacer le Cameroun en cas de retrait de l’organisation de la prochaine CAN. « J’ai été surpris d’apprendre que des déclarations du Ministre des Sports algérien ont fait débat au Cameroun par rapport à la Can de football 2021. Je peux vous rassurer que les propos de notre ministre des Sports ont été totalement déformés », soutient le secrétaire général de la FAF.
Même si l’Algérie souhaite organiser une phase finale de la Can, elle n’en veut pas de celle confiée au Cameroun, un pays qu’elle affectionne et qu’elle encourage dans l’organisation de cette échéance prévue dans deux ans. « L’Algérie qui vient d’être sacrée championne d’Afrique souhaiterait jouer la prochaine Can 2021 au Cameroun, un pays frère, qui nous a porté chance. L’Algérie souhaiterait aussi gagner la Can surtout si elle ne rencontre pas sur son chemin le Cameroun qui sera difficile à manier chez lui. Pas de raison particulière de créer la polémique. On encourage le Cameroun, on le soutient à fond pour l’organisation de la Can 2021 et on souhaiterait à l’avenir, nous aussi organiser une Can. Ma déclaration va recadrer le débat et calmer un tout petit peu les esprits », déclare, Mohamed Saâd.
Même si cette rumeur a fait le tour des réseaux sociaux, le président de la Fédération camerounaise de football, Seidou Mbombo Njoya, a martelé qu’aucune menace ne pèse sur la CAN camerounaise. «J’ai été stupéfait comme tout le monde. Mais après, je suis allé à la quête de l’information. Je pense quand-même que les propos du ministre des Sports algérien ont été probablement un tout petit peu déformés», a confié le Président de la Fecafoot au micro de la Crtv. Après cette clarification, il revient désormais au Cameroun de faire le nécessaire pour convaincre la Can afin d’éviter le scénario de 2019.
Marie MGUE
Alors qu’une polémique sur l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2021, faisait jaser sur les réseaux sociaux ce week-end, la Fédération algérienne de football (Faf) a tenté de recadrer le débat et calmer un peu les esprits. Elle encourage et soutient à fond le Cameroun pour l’organisation de la CAN 2021.
Invité jeudi sur le plateau d’El-Heddaf TV, Raouf Salim Bernaoui, ministre de sport algérien a déclaré qu’il a été « demandé à l’Algérie de se tenir prête en cas du retrait de la CAN-2021 au Cameroun. Les autorités ont donné un accord à la FAF pour se présenter au cas où le Cameroun n’y arriverait pas », tout en soulignant que l’Algérie a les moyens d’organiser la compétition. « Nous avons les moyens pour l’organisation de la Coupe d’Afrique, il y a des stades prêts. Nous avons vu en Egypte ; ils ont remis à niveau leurs stades en seulement six mois ». Des propos qui ont créés un tollé sur les réseaux sociaux.
Et pour calmer les choses, le secrétaire général de la FAF, Mohamed Saâd, joint au téléphone par le poste national de la Cameroon Radio Television (CRTV), s’est dit surpris d’apprendre que les propos du ministre des sports algériens ont fait débat au Cameroun. « J’ai été un tout petit peu surpris d’apprendre que les déclarations du ministre des Sports algérien ont fait débat au Cameroun par rapport à l’organisation de la CAN 2021. Je peux vous rassurer par rapport à ça que les propos de notre ministre des sports ont été totalement déformés. L’Algérie n’est pas candidate pour la CAN 2021. », A-t-il déclaré.
Et de préciser que, la question était simple : si l’Algérie a les capacités d’organiser une coupe d’Afrique des nations. Alors pour le ministre et pour tous les responsables algériens, la réponse est Oui. « Mais pas pour prendre la place du Cameroun », a-t-il essayé de recadrer.
Tout en indiquant que, « l’Algérie qui vient d’être sacrée championne d’Afrique souhaiterait jouer 2021 au Cameroun, un pays frère qui nous a porté chance. Mieux, l’Algérie souhaiterait encore gagner une Coupe d’Afrique, surtout si elle ne rencontre pas sur son chemin le Cameroun qui est difficile à manier chez lui. Du coup, pas de raisons particulières d’encourager la polémique. On soutient le Cameroun à fonds pour l’organisation de la Can 2021 et on souhaiterait à l’avenir organiser nous aussi une Can. J’espère que ma déclaration va recadrer le débat et calmer un peu les esprits.»
Danielle Ngono Efondo
La Confédération africaine de football pourrait confier l’organisation de la compétition de 2021 à l’Algérie. Le pays vainqueur de l’édition 2019 en Egypte pourra abriter la compétition. L'Algérie se prépare d'ailleurs à accueillir la CAN 2021.
Cette possibilité de confier l’organisation de la CAN 2021 à l’Algérie serait plus visible au cas où le Cameroun viendrait à montrer des défaillances. Cette éventualité n’a pas été annoncée par la CAF mais c’est ministre des Sports algérien qui l’a évoqué. « Il a été demandé à l’Algérie de se préparer en cas de retrait de la CAN 2021 au Cameroun. Nous espérons qu’elle se fasse là-bas », a déclaré Raouf Bernaoui.
Et si le Cameroun n’y arriverait pas
Au cas où le Cameroun n'arrivait pas à organiser la CAN 2021, l’Algérie pourra donc se tenir prête à déposer son dossier. Elle pourrait alors suppléer le Cameroun dans l'organisation de cette grand messe du football africain. « Les autorités publiques ont donné un accord à la Fédération algérienne de football pour se présenter au cas où le Cameroun n’y arriverait pas. Nous avons les moyens pour l’organisation de la Coupe d’Afrique, il y a des stades prêts. Nous avons vu en Egypte ; ils ont remis à niveau leurs stades en seulement six mois », insiste le ministre algérien.
Le Cameroun avait été désigné pour abriter la CAN 2019 avant finalement de voir la CAF la lui retirer à cause de retards sur les chantiers des stades devant accueillir l’évènement. La CAN 2021 que devait organiser la Côte d’Ivoire a été finalement attribuée au Cameroun. Avec cette possibilité de l’Algérie d’entrer dans le casting de l’organisation, le Cameroun risquerait de perdre une deuxième fois.
Innocent D H
Comme en 2002 face au Cameroun, le Sénégal a été battu en finale de la Coupe de d’Afrique des nations (Can). Cette fois ci, c’est l’Algérie qui a désillusionné les hommes d’Aliou Cissé, qui jouait leur deuxième finale d’une phase finale de ce grand rendez-vous africain de football. Les Lions de la Téranga sont tombés de justesse, ce vendredi 19 juillet 2019 au stade international du Caire en Egypte, devant une formation algérienne qui les a cueillis à froid, dès la première minute sur une erreur défensive. Parti sur le côté gauche, l’attaquant algérien Baghdad Bounedjah a essayé un tir qui a été dévié par le défenseur, Salif Sané qui a trompé son gardien Gomis (1-0) pour les Fennecs. L’unique réalisation de l’attaquant d’Al Sadd, muet depuis le début du tournoi. C’est sur ce score étriqué, que s’est finalement achevé l’ultime duel de la 32e édition de la première Can à 24 nations, dirigé par l’arbitre camerounais, Alioum Sidi.
Cette victoire consacre les Fennecs d’Algérie, champion d’Afrique 2019, au terme d’un mois de compétition. C’est le deuxième titre algérien, 29 ans après leur premier sacre en 1990. Un succès mérité pour cette équipe Algérienne, qui demeure la meilleure de cette Can Total 2019, invaincue depuis le début du tournoi. Les Algériens terminent le tournoi égyptien sur une belle note, sept victoires pour aucune défaite avec à la clef treize buts marqués pour un seul but encaissé. L’Algérie se met sur le toit de l’Afrique et succède au Cameroun, vainqueur de l’édition 2017. Le podium de cette Can 2019 est complété par le Nigeria, qui a battu la Tunisie au match de classement. L'Algérien Ismaël Bennacer élu meilleur joueur de cette Can.
L'Egypte détient toujours le record de victoires dans la compétition avec 7 titres. Il est suivi du Cameroun, qui totalise 5 victoires. Le Ghana en compte 4 et le Nigeria 3. Avec cette victoire, les Algériens sont revenus à la hauteur de la Côte d'Ivoire, sacrée en 1992 et en 2015. Au total, quinze sélections ont déjà remporté le tournoi.
Marie MGUE
Vendredi 19 juillet, le Sénégal et l’Algérie vont se disputer la très prestigieuse Coupe d’Afrique des Nations. Et pour cette finale, le gouvernement algérien a décidé de mettre les moyens pour permettre au peuple des « Fennecs » d’aller supporter leurs joueurs. Selon plusieurs sources, 28, c’est le nombre d’avions mobilisés par les autorités algériennes pour permettre aux algériens d’aller supporter leur équipe.
Il s’agit en effet, de 13 avions d'Air Algérie, six de Tassili Airlines et neuf avions militaires. Ces avions décolleront des quatre coins du pays. Le ministère algérien de la Défense avait annoncé dimanche par communiqué qu'il allait mettre à disposition neuf avions de transport militaire au profit de 870 supporters algériens. La décision du pont aérien a ainsi été prise par le Premier Ministre, Noureddine Bédoui, lors d'un conseil du gouvernement tenu hier lundi.
Selon le journal Le Parisien, depuis le début de la CAN, 2275 supporters sont partis d'Algérie. Plus de 1200 d'entre eux sont restés au Caire pour assister jusqu'au bout aux matchs des verts.
Rappelons que, la finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2019 se jouera entre l'Algérie et le Sénégal vendredi prochain. Après la qualification des Sénégalais en prolongation contre la Tunisie (1-0), les Fennecs ont décroché leur billet au bout du temps additionnel. Or, c'est sur un but contre son camp du malheureux Dylan Bronn (100e minute), peu aidé par la sortie ratée de Mouez Hassen, que les Sénégalais ont trouvé la faille. Suffisant pour un ouf de soulagement de la part des coéquipiers de Sadio Mané, régulièrement cités parmi les favoris à la victoire finale.
Les deux équipes, issues du groupe C et qui s'étaient donc déjà affrontées en phase de poules (1-0 en faveur de l'Algérie), ont dû faire le dos rond en demi-finales pour valider leur billet. L'Algérie tentera donc de décrocher son deuxième titre continental après son titre de 1990. Quant au Sénégal il y va pour son premier sacre. De qui des deux sortira vainqueur de cette CAN ?
Wait and see…
Danielle Ngono Efondo
Deux matchs, deux victoires. C’est le bilan des Lionnes Indomptables du Cameroun à l’issue de la deuxième journée du groupe B qui s’est déroulée, mercredi 10 juillet dernier au gymnase du 6 octobre au Caire, en Egypte. Les Championnes d’Afrique en titre se sont imposées devant la formation algérienne sur un score de 3 sets à 0 face (25-21, 25-5, 26-24). Les Fennecs d’Algérie qui ont essayé de résister à l’offensive camerounaise, ont finalement été domptées par les Lionnes, physiquement très en forme. Les pouliches de Jean René Akono ont assuré lors de la première manche (25-21). Au deuxième set, elle ont atomisé des algériennes visiblement dépassées.
La troisième manche du duel aussi très disputée, s’est achevée en faveur de Christelle Nana et ses coéquipières (26-24). Tenantes du titre, les camerounaises ont ainsi engrangé six points en deux matchs disputés. Un deuxième succès qui les propulse aux demi-finales de cette phase finale de la Can volleyball dames. Elles sont leaders au classement de la poule B devant le Kenya (6pts) qui a battu le Botswana sur le score de 3 sets à 0 (25-19, 25-21, 25-21). L’Algérie (0 pt) et le Botswana (0 pt) complètent le tableau. « Pour le moment, avec deux victoires sur deux, je crois qu’on ne peut pas espérer mieux, on peut dire que tout va pour le mieux. Il y a eu quelques difficultés, mais je crois que nous avons notre équipe qui continue à prendre du volume. Ce n’est pas la même équipe qui a joué contre le Botswana, le coach est en train de roder l’effectif, mais cela n’a eu aucun impact sur la qualité de jeu et notre détermination », explique, Julien Serge Abouem, le président de la fédération camerounaise de volleyball (Fecavolley).
La sélection camerounaise affrontera ce jeudi 11 juillet 2019 au gymnase du 6 Octobre dans le cadre de la troisième journée de la compétition, son principal challenger, le Kenya, vice-champion d’Afrique en titre. Neuf fois championnes d’Afrique et malheureux finaliste de l’édition 2017, le Kenyanes et les Camerounaises déjà qualifiées pour les demi-finales, se battront pour la première place du groupe B. « Le match contre le Kenya sera très difficile et très technique, l’enjeu est d’éviter le pays organisateur. Si nos joueuses jouent à 80%, elles vont battre le Kenya, maintenant il faudra attendre sur le terrain pour voir le maçon au pied du mur », relève le président de la Fecavolley. Dans le groupe A, les Égyptiennes dominent le classement avec deux victoires engrangées contre le Sénégal et le Maroc.
Résultats complets
1ère journée
Poule A
Egypte - Sénégal 3-0 (25-15, 25-21, 25-19)
Poule B
Cameroun -Botswana 3-0 (25-12, 25-17, 25-10)
Kenya -Algérie 3-0 (25-19, 25-21, 25-21)
2e journée
Kenya ??v Botswana 3-0 (25-16,25-18,25-11)
Cameroun??- Algérie ??3-0 (25-19, 25-05, 26-24)
Egypte ??v Maroc ??3-2 (25-16,21-25, 25-13,19-25,15-9)
Les Fennecs d’Algérie se sont qualifiés ce jeudi 27 juin 2019 pour les huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) qui se déroule en Egypte. Les Algériens ont dominé lors de leur deuxième duel, Sadio Mané et ses coéquipiers au Caire. Dans ce choc du groupe C, les Algériens ont eu plus de chance que leur adversaire qui figure parmi les favoris de la compétition. Après une première période sans but, Youcef Belaïli a ouvert le score pour l’Algérie à la 49e min du jeu. L’unique réalisation de ce match qui a propulsé les hommes de Djamel Belmadi à la prochaine étape.
L’Algérie occupe la première place du groupe C avec 6 points, après sa première victoire contre le Kenya (2-0). « On espérait gagner et tenir un résultat positif. Nous avons bossé là-dessus depuis un mois pour préparer ce match et surtout en récupérant de la première rencontre. Le Sénégal avait beaucoup de qualités. Bravo aux joueurs qui ont fait un énorme travail. C’est vrai que battre le Sénégal n’est pas chose aisée mais ce n’est que le deuxième match », a déclaré sélectionneur de l’Algérie, Djamel Belmadi au terme de ce match.
Revenu de sa suspension, le joueur de Liverpool, Sadio Mané, n’a pas pu conduire son groupe à la victoire nécessaire pour accéder aux huitièmes de finale. « Il est difficile de dire ce qui n’a pas marché. Le match était âprement disputé et ça s’est joué sur des détails. Il faut continuer à travailler. Il reste encore un match. Forcément quand vous perdez la 2e rencontre en phase de poules vous êtes avertis. Il y avait trois titulaires absents. Maintenant il faut bien récupérer surtout les blessés et remobiliser les troupes », a affirmé le sélectionneur sénégalais. Avec les 3 points engrangés contre les Tanzaniens, lors de la première journée, les Sénégalais pointent à la deuxième place de leur poule, suivis du Kenya qui totalise le même nombre de point. La Tanzanie est le dernier de ce groupe avec zéro point, et a plus de chance de sortir à la phase de poule.
Avec le même nombre de point que son prochain adversaire, les hommes d’Aliou Cissé devront redoubler d’effort pour espérer une qualification pour la prochaine étape. « Contre le Kenya, ça sera un autre match. Sadio Mané n’a pas eu le rendement qu’il voulait et il le sait. Je pense qu’il va élever le niveau », a relevé le technicien sénégalais. En cas de victoire, les protégés d’Aliou Cissé feront partie des candidats qui se battront pour les quarts de finale. Dans le cas contraire, il faudra un peu plus de chance au Sénégal, pour figurer parmi les quatre meilleurs troisièmes de cette Can 2019, qui auront la possibilité de jouer les huitièmes de finale.
Marie MGUE
Après Ahmed Ouyahia mercredi, c’est Abdelmalek Sellal qui a été mis en détention provisoire jeudi après-midi après avoir été entendu par la Cour suprême, lui aussi dans le cadre d’une enquête pour des soupçons de "corruption", selon la télévision publique algérienne.
Premier ministre de 2012 à 2017, Abdelmalek Sellal était l’un des alliés les plus proches de l’ancien président déchu Abdelaziz Bouteflika. En 2014, c’est lui qui faisait campagne à la place de Bouteflika pour un quatrième mandat, alors que ce dernier subissait les séquelles d’un AVC. Abdelmalek Sellal figure donc parmi les 12 anciens ministres et préfets dont le Parquet d'Alger a annoncé avoir transmis les dossiers fin mai à la Cour suprême, dans le cadre des enquêtes visant Ali Haddad, ancien chef de la principale organisation patronale du pays et PDG du groupe n°1 privé des travaux publics en Algérie, notamment pour des faits présumés de corruption.
Par ailleurs, la radio et la télévision nationales ont aussi annoncé l'arrestation jeudi de Mourad Oulmi, PDG de l'important groupe algérien SOVAC, distributeur en Algérie des véhicules des marques du groupe Volkswagen (Volkswagen, Audi, Seat, Skoda et Porsche) et partenaire de l'entreprise allemande dans une usine d'assemblage automobile en Algérie. De même, l’ancien candidat à l’élection présidentielle Ali Ghediri a été lui aussi mis en détention provisoire, ont annoncé ses proches qui expliquent qu’il est accusé, entre autres, d’avoir voulu porter atteinte à la défense nationale.
Notons que, depuis la démission d'Abdelaziz Bouteflika le 02 avril dernier, la justice algérienne a lancé plusieurs enquêtes et placé en détention provisoire de puissants hommes d'affaires, la plupart soupçonnés d'avoir profité de leurs liens avec le chef de l'Etat déchu ou son entourage pour obtenir des avantages ou des marchés publics.
Danielle Ngono Efondo
Dès les premières heures du jour, les forces de sécurité ont entièrement quadrillé le centre d'Alger alors que plusieurs centaines de personnes étaient déjà rassemblées, en chantant « Y en a marre de ce pouvoir ».
Ils ont crié aussi « dégage » au président par intérim Abdelkader Bensalah et au chef d'état-major de l'armée, le général Ahmed Gaïd Salah, devenu de facto l'homme fort du pays depuis la démission du président Abdelaziz Bouteflika, le 2 avril, sous la pression de la rue.
Nouvelle victoire de la contestation?
Pour Dalia Ghanem Yazbeck, chercheuse au Carnegie Middle East Center basé à Beyrouth, « c’est Oui, dans le sens où l'élection n'aura pas lieu, c’est ce que la rue voulait. Mais c’est aussi un non, dans le sens où c’est un non-événement car elle était, (d'un point de vue) logistique, impossible à organiser », explique-t-elle.
Le pouvoir maintien l’organisation des élections
Abdelkader Bensalah a insisté pour que cette élection soit organisée dans les meilleurs délais, tout en prenant d’autres mesures.
Néanmoins, les interrogations subsistent, alors que la date du scrutin est maintenue pour le 4 Juillet prochain. Le dialogue auquel il convie la classe politique, qui ne présente « aucun candidat sérieux », et qui en plus, est largement discréditée aux yeux des manifestants, sans oublier cette grande vague des membres de la société civile suffira-t-il à éviter un nouvel échec?
Certains acteurs de la classe politique algérienne en doutent : « Personne ne veut se présenter et participer à cette mascarade. Le pouvoir semble manquer de figure consensuelle pour le représenter, cela est évident aujourd’hui », relève Dalia Ghanem Yazbeck.
M. Bensalah, à qui la Constitution a confié l'intérim pour 90 jours, n'aura personne à qui transmettre le pouvoir à l'issue de ce délai et sortira donc du cadre constitutionnel dont le haut commandement de l'armée refusait jusqu'ici de s'écarter.
Le président par intérim a invoqué la situation exceptionnelle pour justifier la prolongation de fait de son mandat jusqu'à l'élection d'un nouveau chef de l'Etat, hors de tout cadre légal.
C'est la 2ème fois qu'une présidentielle est annulée en moins de trois mois. Abdelaziz Bouteflika avait annulé celle du 18 avril, tentant lui aussi de prolonger ainsi sine die son mandat en cours. Une manœuvre qui avait démultiplié la colère.
« Les options qui s'offrent désormais au ne sont pas illimitées. Les ressources coercitives sont toujours une option pendant les temps de crises politiques et surtout lorsque les acteurs, notamment l’armée ne veut pas perdre son pouvoir, regardons ce qui s’est passé au Soudan », affirme une fois de plus la chercheuse.
En plus, le peuple algérien n’a pas encore tourné la page de la sanglante répression au Soudan, lors du mouvement de contestation qui a chassé le président Omar el Béchir pour se retrouver face à l'armée, comme le prouve le tweet d’un homme, répondant à l’appel au dialogue et à des concessions mutuelles du général Gaïd Salah: « A ceux qui appellent à négocier avec l'armée en Algérie, réveillez-vous (...) on ne négocie jamais avec un militaire ».
Nicole Ricci Minyem
Le média national qui a donné l'information selon laquelle, aucune candidature enregistrée pour le compte de la présidentielle algérienne prévue pour le 04 juillet, mentionne que le Conseil constitutionnel doit "statuer" sur cette situation inédite lors d'une réunion ce dimanche. Ce média n'a néanmoins pas fourni de détails supplémentaires.
La rue réclame pour sa part le départ de l'ensemble du système
La date limite de dépôt des candidatures ayant officiellement expiré dès minuit le samedi, plusieurs autres médias à l'instar de El Watan (francophone, indépendant) ou encore El Moudjahid(Gouvernemental), pour leur part, font état d'une candidature introduite, celle d'un militaire, Benzahia Lakhdar qui est présenté comme étant un ex militant du principal parti au pouvoir le Front de libération national (FLN).
Il faut dire que c'est depuis le 22 avril que l'Algérie est secouée par des vives manifestations dont le rubicon a été franchi suite par la volonté manifeste du Président Abdelaziz Bouteflika de briguer un cinquième mandat. La pression de la rue et de l'armée avait contraint Bouteflika, à démissionner le 02 avril. Aujourd'hui, les manifestants restent mobilisés appelant au départ de l'ensemble du "système" au pouvoir durant les dernières décennies de règne d'Abdelaziz Bouteflika. Ces manifestants s'inscrivent en faux contre la tenue d'une élection présidentielle tant que cette revendication n'est pas satisfaite.
Aucune personnalité correspondant aux attentes des manifestants n'est pressentie
L'on enregistre encore aucune personnalité d'envergure ayant annoncé l'intention de concourir. Même deux partis qui l'avaient fait, se sont retirés de la course. En ce moment donc, aucune personnalité importante n'a non plus publiquement fait acte de candidature pour la présidentielle algérienne et aucun grand parti au pouvoir ou d'opposition n'a présenté de candidat.
Pour ce qui est du pouvoir actuel et de son Président par intérim Abdelkader Bensalah, désigné à ce poste le 09 avril, ont indiqué vouloir s'en tenir aux délais constitutionnels: l'élection d'un nouveau Chef d'Etat dans les 90 jours qui suivent le début de l'intérim.
Innocent D H