Les différentes parties au procès qui se disputent la direction de l’Eglise Evangélique du Cameroun (EEC) étaient devant la barre ce vendredi 26 juillet 2019. Au bout de deux ans de conflits et de rivalités, les protagonistes semblent se diriger vers une porte de sortie.
La justice vient donc de rendre sa décision au sujet du contentieux post électoral au sein de l’EEC. Les deux parties sont renvoyées dos à dos. Les magistrats qui avaient la responsabilité de juger des pasteurs ont tranché la poire en deux. Il a été décidé de la mise sur pied d’un bureau provisoire. Ledit bureau aura un mandat de six mois renouvelable une fois. La mission principale assignée à ce bureau provisoire sera dans un premier temps, de toiletter les textes de l’Eglise Evangélique du Cameroun. Ce qui permettra de convoquer une nouvelle Assemblée Générale question de tenir une nouvelle élection.
Une décision qui ne donne la victoire à aucune des parties au procès. Même s’il faut reconnaître que c’est une manière voilée de destituer le bureau élu au cours de l’Assemblée Générale de Ngaoundéré. Puisqu’il faut le savoir, le bureau de l’église élu au cours de l’Assemblée de Ngaoundéré en Avril 2017 devait exercer pour un mandat de sept ans. Soit jusqu’en 2024 tout au moins.
On se souvient le pasteur Henje TOYA Jean Samuel avait emporté haut la main l’élection du président de l’église lors de ladite Assemblée de l’église. Mais le camp ayant perdu l’élection va contester les résultats devant la justice. C’est alors qu’une décision judiciaire va suspendre le mandat du nouveau bureau élu, le 21 juillet 2017.
La décision rendue ce 26 juillet pourrait être interprétée comme une petite victoire du camp des contestataires conduit par le pasteur Priso Mongolle Richard. Le Pasteur Priso qui s’est associé aux patriarches Duala et chefs traditionnels Ngondo et leur a permis de dire mot sur des questions concernant le fonctionnement de l’église.
A titre de rappel, le contentieux qui vit aujourd’hui l’Eglise Evangélique découle simplement de ce que des SAWA contestent la qualité de SAWA au Pr Henje TOYA. Estimant que le mandat devait revenir à un SAWA « de souche » comme l’est le Pasteur Priso Mongolle Richard. Et depuis lors, l’appareil administratif de l’église est paralysé. L’EEC tourne au ralenti.
La justice s’atèle depuis le début cette crise à jouer à équilibriste. Espérons que cette autre décision sera bien accueillie par les deux parties.
Stéphane NZESSEU