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Les langues autochtones sont à l’honneur dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la traduction ce lundi.

 

En effet, le 30 septembre de chaque année, à la Saint-Jérôme, les traducteurs, terminologues et interprètes fêtent la Journée mondiale de la traduction. Un thème fédérateur est alors choisi, et un concours d’affiches est organisé pour représenter ce thème. Les membres de la FIT peuvent imprimer et utiliser l’affiche gagnante afin de promouvoir cette journée spéciale et appeler au rassemblement afin de rendre honneur à nos professions.

L’année 2017 a marqué un événement important pour les traducteurs, terminologues et interprètes professionnels. Cette année-là, à sa 71e session, l’Assemblée générale des Nations Unies adoptait à l’unanimité la résolution A/RES/71/288 reconnaissant le rôle de la traduction professionnelle dans le rapprochement des nations et la promotion de la paix, de la compréhension et du développement. Dans cette même résolution, elle proclamait le 30 septembre Journée mondiale de la traduction de l’ONU devant être célébrée dans l’ensemble de son réseau.

En lien avec l’Année internationale des langues autochtones proclamée par l’ONU, le thème de la JMT 2019 est la traduction et les langues autochtones.

Rappelons que dans le cadre de la célébration ce lundi de la journée mondiale de la traduction au Cameroun, l’association des professionnels de la traduction et de l’interprétation au Cameroun a animé samedi dernier à Yaoundé, une table ronde sur l’apport de la traduction et de l’interprétation dans le développement du multiculturalisme au Cameroun.

 

Marcel Ndi

L’initiative est de l’honorable Oumoul Koultchoumi Ahidjo, député de l’Undp Bénoué Ouest. L’esplanade de la commune de cette unité administrative vient de servir de cadre à la cérémonie de remise de ces dons, au cours de laquelle ces femmes ont également reçu des attestations de fin de formation dans le domaine de l’entrepreneuriat agro-pastoral. 

 

Plusieurs projets visant l’épanouissement des populations dans les zones rurales ont été mis sur pied au Cameroun sous l’impulsion du Chef de l’Etat Son Excellence Paul Biya. L’On observe notamment une Kyrielle de projets dans le domaine de l’entrepreneuriat agro-pastoral. C’est sans doute pour traduire dans les faits cette vision présidentielle que l’Honorable Oumoul Koultchoumi Ahidjo, député de l’Undp Bénoué Ouest, a opté de procéder à la formation de 80 femmes issues des Groupements d’initiative commune (Gic) et associations à Boklé dans l’arrondissement de Garoua IIIème en agriculture et en pisciculture, lesquels viennent d’ailleurs de bénéficier des kits agricoles. « C’est aussi une réponse à l’engagement d’encadrer la population féminine. Les femmes qui s’intéressent à l’agriculture, à l’élevage, et de plus en plus aujourd’hui à la pisciculture. Il s’agissait d’abord d’aller à la théorie, puis de mettre l’accent sur la pratique en montrant à ces femmes les techniques de manipulation responsable des intrants agricoles », explique l’Honorable Oumoul Koultchoumi Ahidjo. 

Pour l’adjointe au Sous-préfet de l’arrondissement de Garoua IIIème, il s’agit d’une œuvre louable. Agnesse Séverin pense que l’initiative va permettre de booster la performance des femmes de cette localité typiquement rurale, ce qui permettrait aux groupes de Gic de mener avec aisance leurs activités agricoles. 

 

Les modules d’enseignement dispensés et les différents kits reçus

Les modules de formation dispensés à ces femmes ont essentiellement porté sur l’utilisation responsable des intrants agricoles, l’itinéraire technique des cultures maraîchères et de la pisciculture. Des enseignements conduits des mains de maître par des experts venus du Minader et du Minepia. Quant aux femmes qui ont eu l’opportunité de participer à la formation, l’heure est à la capitalisation des connaissances acquises. C’est le cas de Aïssatou Djingui : « J’ai appris qu’aujourd’hui pour faire l’agriculture, il faut porter des gants et des bottes afin d’éviter tout danger lié à l’utilisation des intrants ». Pour Marthe, elle se désormais prête à se lancer « dans l’élevage des poissons : les carpes, les silures ».

Les kits agricoles mis à la disposition des 80 femmes de l’arrondissement de Garoua IIIème sont constitués des sacs d’engrais, des pelles bêches, des brouettes, des paires de botte, ainsi que d’autres matériels agricoles. Le Sous-préfet de l’arrondissement de Garoua IIIème, Armand Kono Ebah, a invité les bénéficiaires d’en faire bon usage afin que leurs actions sur le terrain puissent produire des résultats probants. 

 

Innocent D H

 

Par Fridolin Nke - Expert du discernement

Le 29 novembre 1983, à Yaoundé, un an après l’accession du Président Paul Biya au pouvoir, Marcien Towa écrit un texte à l’intention de la famille philosophique africaine, et sans doute à l’adresse de son camarade devenu Président : « La primauté du bien commun doit être posée aux dépens de la recherche fiévreuse ou de la préservation de privilèges matériels ou sociaux. En recevant récemment l’Ambassadeur d’Ethiopie, le Président de la République a eu ce mot à la fois très simple et très profond : « Dans l’adversité, nous devons serrer les rangs ».

Or une société qui s’organise systématiquement sur la base de privilèges économiques, sociaux et politiques, sème par là même les germes de divisions et de conflits. La crise que nous venons de traverser n’a sans doute pas eu d’autres cause. La nécessité de serrer les rangs pour surmonter une adversité déjà multiséculaire, et qui plonge ses racines dans un système mondial d’asservissement et d’exploitation, ne nous accule-t-elle pas à nous mobiliser autour d’un projet de société excluant privilèges, oppression et exploitation ?

Il ressort de cette remarque introductive que le gouvernement de la cité est un exercice de rassemblement des forces et énergies de tous les membres de la collectivité pour penser les aspirations de la nation, tracer la voie de la prospérité et les ériger les remparts contre les ennemis du dehors. Les hommes politiques, dès lors, travaillent à garantir à leurs concitoyens de vivre dans la concorde et à s’assurer que la législation nationale soit protégée contre toute atteinte. Ce principe est théorisé par Spinoza dans son Traité de l’autorité politique.

Il y démontre que l’action de tout homme d’État ne saurait consister à tendre des embûches aux hommes, mais plutôt à les servir utilement dans leurs aspirations fondamentales. De même, soutient-il, les actes des gouvernants devraient toujours être inspirés par les prescriptions de la raison, et non point par la ruse.

Pour ce faire, il faut que le souverain mérite la patrie qu’il gouverne. Le souverain dont la renommée traverse le temps et impacte les générations entières est ou éclairé ou impitoyable, parfois les deux à la fois, mais jamais borné. C’est un bâtisseur et un esprit non accommodant. En aucun cas, il ne saurait se présenter sous les traits d’un sujet pusillanime qui s’accommode d’expériences ordinaires, d’options provisoires ou de glissements de chronogramme dans son programme d’action.

Au contraire il cultive une posture stoïque, empreinte d’ascèse, de frugalité, voire de chasteté. C’est un motif de fierté pour son peuple, car il répugne aux simplicités ludiques et au satanisme imposé par les énergies réactionnaires de l’intérieur, et les assauts des forces étrangères. Dévouement, sacrifice, discipline des envies, entretien du bon goût, vision prospective dans la durée, telles sont les traits caractéristiques de son engagement patriotique quotidien.

Penser les modalités, les ressorts et les enjeux du gouvernement nous conduit, dans la présente réflexion, à interroger les rapports entre le pouvoir, les richesses et la destruction qui en est constitutive

 

(I)    A examiner la place qu’occupe-la torture dans le dispositif gouvernemental des régimes politiques africains actuels, en l’illustrant avec le cas de l’opposant politique camerounais Mamadou Mota

(II)  A montrer pourquoi le commandement et le gouvernement doivent être au service de la modernisation de l’Afrique

(III) Et, tout en nous efforçant de caractériser les ressorts de l’intelligence politique du Prince

(IV)  Nous allons boucler nos analyses en montrant en quoi l’exigence de prise en charge de la destination historique du peuple est attachée à la fonction gouvernante. Pouvoir, richesses et destruction

Remarquons d’entrée que, fondamentalement, le pouvoir politique est adossé à l’intégrité et à l’impuissance, voire à la destruction. Un véritable homme d’État ne décide pas de tout, suivant sa fantaisie ; il ne s’engraisse pas non plus au détriment de la population et de la fortune publique. Il n’administre pas au profit des siens, sa famille, son clan, ses partenaires, ses partisans, ses laudateurs, etc. Il arrive en revanche qu’il s’use à force de servir et d’engranger les résultats probants sur le chemin du développement économique et du progrès social.

En octobre 2018 par exemple, Ali Bongo, le Chef d’État du Gabon, a été victime d’un accident vasculaire cérébral à cause d’un excès de travail lié à la fonction présidentielle. Plusieurs fonctions motrices et neurologiques ont été endommagées et une partie de son corps est demeuré paralysé. Malgré un risque d’abîmer sa santé dans un exercice accru de ses fonctions, un Chef ne pense ni à lui en tant qu’individu devant nécessairement persévérer dans son être, suivant la loi de Spinoza, ni à ses réserves en tant que mammifère accumulateur-né : il se dépense sans compter pour la prospérité de tout le peuple. C’est pourquoi, chez les Beti, le concept de pouvoir est intimement articulé avec l’image de la destruction. La désignation d’un chef – un « nkumkuma » – est assimilée à l’apparition d’un champignon très rare appelé justement nkumkuma (nkum est un tronc d’arbre pourrissant et akuma signifie « richesses »).

Dans la science politique bantoue, Philippe Laburthe-Tolra l’a fort bien établi chez les beti, l’économie est articulée avec la politique. Le chef, le « nkukuma », est celui qui est très riche, d’abord en termes de nombre de sujets sur lesquels il exerce son autorité, mais aussi de richesses matérielles, qui ne lui appartiennent cependant pas ! Le chef est la matrice de la prospérité, le tronc qui porte la fortune publique en ses branches et ses racines. C’est pourquoi il met souvent sa fortune personnelle au service des besoins de ses concitoyens. Si un tel chef gouverne avec habileté et discernement, écrit Laburthe-Tolra, les siens connaitront le mvoe, la bonne santé au sens physique et social, la paix, l’équilibre.

Gouverner c’est aussi cela : rechercher l’équilibre, ce que certains bantous appellent « mvoe », qui résultera d’abord de l’harmonie avec les puissances invisibles en soi-même et dans la société. « En réalité, mvoe est le bon ordre dans sa plénitude, le but suprême pour l’individu comme pour la société – on pourrait presque dire « le bonheur », si le mot n’avait pris un sens si subjectif dans notre civilisation occidentale. Ici, ce bonheur n’est conçu que comme la conformité à un ordre naturel et social objectif, à une harmonie des choses ut sic, indépassable ».

De ce point de vue, rien n’est plus éloigné de l’esprit républicain que de gouverner avec le pernicieux sentiment que l’État est l’« elig mvamba » du Chef. Car qui cherche son propre salut et aspire en même temps au trône blesse la justice. En revanche, un chef avisé sent le péril imminent lorsque les institutions nationales prennent la coloration et l’odeur de ses origines biologiques, de ses racines tribales. C’est pourquoi il est impératif que le gouvernant sache se rendre digne de conduire le peuple, en restreignant lui-même sa puissance régnante ou, du moins, en se laissant contrôler et limiter son pouvoir par des mécanismes institutionnels éprouvés, au risque de basculer dans la tyrannie ou la folie de la torture.

 

II/ La torture dans le dispositif gouvernemental des régimes politiques africains actuels : le cas Mamadou Mota
Dans ses Entretiens, Confucius énonce le principe politique fondamental suivant : « Si le prince conduit le peuple au moyen de lois et le retient dans l’unité au moyen de châtiments, le peuple s’abstient de mal faire ; mais ne connaît aucune honte. Si le prince dirige le peuple par la Vertu et fait régner l’union grâce aux rites, le peuple a honte de mal faire, et devient vertueux ».

Tout se résume, en fait, à la force du discernement, à l’esprit de sacrifice et au sens de l’humanité entretenu par le prince. Mais que n’a-t-il anticipé l’avènement d’un prince au cœur étroit qui dirigerait en dehors des lois, avec une soif insatiable d’anéantissement de ses sujets en vue de sa survie politique propre et sans les rites d’exaltation de la conscience patriotique et de la destination historique du peuple qu’il sert ? Car en effet, en Afrique, il existe de tels régimes. Voici une illustration patente des dérives d’un pouvoir incapable de se restreindre dans les proportions exigibles par l’efficacité gouvernante, et qui confond enrégimentement de force des masses et gouvernement de la cité.

En effet, depuis que Maurice Kamto a revendiqué sa victoire à l’élection présidentielle de 2018 et à la suite des marches organisées par ses partisans, plusieurs membres du Mouvement de la Renaissance du Cameroun ont été arrêtés et emprisonnés dans d’autres pénitenciers de la Républiques. En fait, depuis le déclenchement de cette crise post-électorale, et même avant, les autorités politiques de Yaoundé – et une partie importante de l’opinion publique d’ailleurs – sont convaincues qu’elles sont victimes d’une entreprise planifiée de déstabilisation des institutions ourdie par les acteurs intérieurs et les puissances étrangères.

C’est ainsi qu’à la suite d’une mutinerie dans la prison de Kondengui, à Yaoundé, le 22 juillet 2019, plusieurs partisans de Maurice Kamto ont été sortis de prison vers une destination inconnue. En août 2019, ils sont ensuite apparus au tribunal d’Ekounou, à Yaoundé, où ils sont de nouveau jugés pour « rébellion en groupe, tentative d’évasion en coaction ; destruction en coaction, vol des effets d’anciens ministres, blessures simples, etc ».

Parmi les présumés coupables figure Mamadou Mota, Premier Vice-Président dudit parti politique. Devant la barre, ce dernier dont le bras gauche portait un plâtre et le bras droit était entravé par des menottes partagées avec un autre infortuné, avait sa tête est à moitié rasée, une large et fraîche cicatrice, issue d’une blessure suturée et visible même de loin.

Mota a fait la déclaration suivante, à l’intention du juge qui l’interrogeait : « Monsieur le Président du Tribunal, la personne qui comparaît devant vous est un ingénieur agronome. Je puis vous dire que ma présence ici n’est autre qu’un acharnement politique. Mon crime est d’être dans l’opposition et de critiquer le régime. Mais mon plus grand crime c’est surtout d’avoir fait des études. Vous voyez ce bras plâtré et cette tête cassée. Ce ne sont pas des bandits qui m’ont agressé, mais des gendarmes qui, méthodiquement, froidement, avec une violence et une rage folles, m’ont causé ces blessures, et ce ne sont pas les seules…En me frappant, ils disaient que cela m’apprendra à être opposant et à jouer à l’intellectuel, au lieu de me contenter d’être un petit gardien des maisons de leurs patrons. N’est-ce pas le sort d’un petit nordiste comme moi ? Que les femmes présentes dans la salle me pardonnent, mais vous devez savoir. Un gendarme m’a carrément dit “Mamadou Mota, le gros c ### de ta mère ».

Nous avons tous une mère, et des filles qui demain seront des mères. Que venait faire ma mère dans cette histoire ? Me torturer à mort ne leur suffisait-ils pas ? Ils m’ont fait dormir trois nuits au sol, sans mes habits qu’ils avaient pris le soin de déchirer, me privant pendant cette période de nourriture. Je suis un vrai miraculé.

C’est pour cela que devant vous, j’espère avoir droit à la justice. Car je n’ai commis aucun crime. J’avais été appelé ce 22 juillet pour calmer les protestataires. Ce que j’ai fait. Et alors que je dormais déjà, en pleine nuit, ils sont venus me sortir de la cellule, et dès la Cour intérieure de la prison, c’est des gardiens de prison qui ont entrepris de me molester. Je ne suis donc coupable de rien. Par ailleurs, je ne suis pas en état d’être jugé maintenant.

L’urgence c’est de recouvrer ma santé » (propos rapportés par son avocat, Maître Emmanuel Simh).
Quelle pratique originale du concept d’État de droit ? Et quelle étrange réaction que celle du pouvoir ainsi désigné, qui consiste à se barricader et à s’aliéner le soutien précieux de la population, des forces vives de la nation et de la masse critique en entretenant la guerre dans certaines régions du pays et en s’adonnant à des actes innommables de torture systématique des citoyens ! Un pouvoir qui manque aussi officiellement de retenue et d’hygiène au point d’affamer, de maltraiter et de torturer ses citoyens non armés, sous le prétexte malicieux du maintien de l’ordre public, est-il irrémissible de cette ignominie ?

Un tel prince s’est-il arrêter à considérer le préjugé rigide et surfait suivant lequel « il est impossible de plaire aux hommes de notre époque, et très difficile d’échapper à la haine et à l’envie » ? Peut-il, dès lors, s’épargner l’animosité viscérale d’une partie importante de la population et éviter d’être honni et combattu suite à ces forfaits abjects ? Car enivrés de leurs victoires sur l’opposition politique, les acteurs du régime en place ignorent les leçons de l’imprévisibilité de l’histoire. L’humilité, la sagesse et l’expérience dans les drames de l’Histoire humaine commandent pourtant de se raviser.

Le sage dit : « Vainqueurs, n’oubliez pas que les victoires humaines ne sont jamais que partielles et temporaires. Rien, dans les affaires de ce monde, ne saurait être réglé pour toujours. Aucun triomphe ne détermine l’avenir lointain» !

C’est sans doute pourquoi les peuples, même au plus fort de la répression et des purges les plus sanglantes, ont toujours su vaincre la peur et retrouver l’itinéraire de leur destination historique. Aux sanglots insoutenables qu’ils répriment dans leurs poitrines meurtries, les citoyens opposent les flots mélodieux de leur trajectoire d’affirmation politique, économique et culturelle qu’il s’enracine dans le granit des révolutions. Ils savent que la stratégie des gouvernants-imposteurs est éprouvée : distiller l’effroi et décourager.

Le but ultime est de verrouiller les terrains social, politique et économique, pour qu’aucune énergie nouvelle ne surgisse, pour pérenniser ainsi le statut quo et entretenir la misère afin de se maintenir au pouvoir à travers la distribution quotidienne des pains, des boites de sardines et des pagnes surfacturés. Il faut ajouter, à cet égard, qu’ils recrutent de petits serpenteaux chômeurs et des universitaires bien repus, aussi venimeux que vaniteux, pour prêcher l’éducation civique du village et des morales d’enlisement et d’auto-anéantissement. C’est le socle imparable de leur jouissance quotidienne ; c’est la condition sine qua non de leur survive politique.

Dans tous les cas, ce témoignage glaçant remet au goût du jour la question centrale des principes, des modalités et des enjeux du gouvernement civil dans les États modernes, ceux des pays africains en l’occurrence, où il est courant de confondre commandement des hommes et gouvernement de la cité.

 

III/ Le commandement et le gouvernement au service de la modernisation de l’Afrique

Il faut pourtant distinguer, ainsi que l’indique André Maurois dans Un art de vivre, l’art de commander et l’art de gouverner : « Gouverner et commander sont, en temps de paix, deux arts distincts. Commander, c’est conduire un groupe d’êtres humains, soumis au chef par une discipline, vers un but défini. […] Mais le Chef de gouvernement d’un État libre doit, lui, diriger, vers des objectifs embrumés et mouvants, les actions d’un groupe que rien ne contraint à lui obéir (sinon la crainte de l’anarchie, crainte qui, dans les périodes de bonheur, s’assouplit) ».

Commander revient précisément à définir les objectifs, la trajectoire et des tâches y afférentes et ordonner que l’ensemble des membres du groupe dont a la charge les suivent fidèlement ; gouverner, par contre, consiste à maintenir le peuple dans la voie droite, suivant les prescriptions des lois en vigueur dans le pays et l’ordre le plus à même de favoriser la prospérité, sans personnifier la rectitude exigée à tous. Le problème est que dans nos pays, nous ne savons plus exactement si nous sommes en temps de paix ou en temps de guerre.

Certains ministres, directeurs généraux, officier supérieurs d’armée, bureaucrates et autres hauts cadres de l’administration publique, qui pensent, à tort, que rien n’est au-dessus des amitiés et des affinités, considèrent d’ailleurs que « tout notre travail consiste à être en repos » ! Mais au travers de cette devise des artistes de génie, il faut voir, dans la remarque de Gœthe, la reconnaissance d’un travail préalable et acharné de celui-ci en amont de la production de ses chefs-d’œuvre. Le repos de l’artiste est donc la restitution de sa vie intérieure, qui est riche des expériences diverses (une longue pratique dans les arts, des échanges épistolaires ou une mutualisation des pratiques avec les pairs, réminiscences, etc.) qui ont forgé son style.

Cette devise ne convient donc pas aux acteurs politiques et aux hommes d’État qui, eux, sont le produit de leur engagement quotidien, de leurs conquêtes futures momifiées dans leurs ambitions. Par contre la célérité et le professionnalisme dans le traitement des dossiers à lui soumis, l’énergie, l’assurance et le dévouement dont il fait montre dans la conduite et l’exécution des projets dont son administrations a la charge, la volonté et le talent manifesté dans la conception d’une vision de la destination collective adossée sur un dessein noble, sont autant de qualités qui distinguent l’authentique administrateur du fonctionnaire budgétivore, l’homme d’État représentatif et l’imposteur qui parasite les circuits de décision étatiques.

Si, du bout des lèvres, de tels ministres reconnaissent le prince comme leur créateur, ils ne manquent pas de le maudire en pensée, comme l’archevêque mécréant et infidèle de Cambray, Dubois, dont Saint-Simon écrit : « Tous les vices combattaient en lui à qui en demeurerait le maître. Ils y faisaient un bruit et un combat continuel entre eux. L’avarice, la débauche, l’ambition, étaient ses dieux ; la perfidie, la flatterie, les servages, ses moyens ; l’impiété parfaite, son repos ; et l’opinion que la probité et l’honnêteté sont des chimères dont on se pare, et qui n’ont de réalité dans personne, son principe, en conséquence duquel tous moyens lui étaient bons. Il excellait en basses intrigues, il en vivait, il ne pouvait s’en passer, mais toujours avec un but où toutes ses démarches tendaient, avec une patience qui n’avait de terme que le succès, ou la démonstration réitérée de n’y pouvoir arriver, à moins que, cheminant ainsi dans la profondeur des ténèbres, il ne vit jour à mieux en ouvrant un autre boyau. Il passait ainsi sa vie dans les sapes.

Le mensonge le plus hardi lui était tourné en nature avec un air simple, droit, sincère, souvent honteux. Il aurait parlé avec grâce et facilité, si dans le dessein de pénétrer les autres en parlant, la crainte de s’avancer plus qu’il ne voulait, ne l’avait accoutumé à un bégaiement factice […]. Sans ses contours et le peu de naturel qu’il perçait malgré ses soins, sa conversation aurait été aimable. Il avait de l’esprit, assez de lettres, d’histoire et de lecture, beaucoup de monde, force envie de plaire et de s’insinuer, mais tout cela gâté par une fumée de fausseté qui sortait malgré lui de tous ses pores et jusque de sa gaîté qui attristait par là. Méchant d’ailleurs avec réflexion et par nature, et par raisonnement, traître et ingrat, maître expert aux compositions des plus grandes noirceurs, effronté à faire peur étant pris sur le fait ; désirant tout, enviant tout, et voulant toutes les dépouilles.

On connut après, dès qu’il osa ne plus se contraindre, à quel point il était intéressé, débauché ; inconséquent, ignorant en toute affaire, passionné toujours, emporté, blasphémateur et fou, et jusqu’à quel point il méprisa publiquement son maître et l’Etat, le monde sans exception et les affaires, pour les sacrifier à soi tous et toutes, à son crédit, à sa puissance, à son autorité absolue, à sa grandeur, à son avarice, à ses frayeurs, à ses vengeances » Je cite long. Il le faut. Car tel est, sous la plume de Fénélon, le portrait saisissant des ministres sans scrupule, qui savent provoquer la ruine d’une nation.

L’enflure de la suffisance, la fierté et la pompe du serviteur de l’État sans cœur ne peut être que cause de la perpétuation concomitante d’inepties, du faste dédaigneux, de la brimade et de l’usurpation ; ce qui ne conduit qu’à un odieux trépas et de l’agent public et de l’institution concernée.

À ce sujet, la question de la gestion des renseignements est centrale dans le dispositif de gouvernement en place. André Maurois, s’appesantissant sur la manière dont un chef doit gérer les renseignements qu’il reçoit, note : « Tous les renseignements sont faux. […] Presque tout est exagéré, déformé, supprimé. Le seul moyen de n’être pas trompé sur les faits, c’est d’aller de temps à autre voir soi-même. La menace de telles visites suffit à faire merveille. Soudain les rapports deviennent véridiques » Gouverner n’implique donc pas que l’on dirige par procuration, par épisode, par délégation de signature permanente.

 

D’un autre côté, puisqu’en démocratie le leadership n’est pas institué suivant les critères de primogéniture, il faut que le chef qui gouverne, surtout s’il est d’un certain âge, répugne à l’attrait du sentimentalisme dont sont attachées les affinités héréditaires et les options aristocratiques. En ce sens l’appartenance à une organisation mystique ou ésotérique ou l’origine familiale, fût-elle de grande réputation, ne devrait en aucun cas influencer ou conditionner la désignation à un poste de responsabilité. Et puisqu’il n’obéit pas aux vicissitudes des états d’âme et aux intempéries des humeurs, « un chef peut, et souvent doit être sévère ; il n’a pas le droit d’être méchant, ni cruel, ni rancunier. Il doit mépriser les ragots, mais, s’il le peut, diriger les courants d’opinion qui le portent ».

Malheureusement, au lieu de laisser agir et de se contenter de vérifier, on fait au contraire tout dépendre de la personne faillible du leader, de la petite âme du Chef ; au lieu d’imposer aux intérêts particuliers, irréductibles d’apparence, le respect de l’intérêt général, on laisse les lobbies, des castes de prébendiers et la mafia dépecer minutieusement l’État. Or, ce qui distingue vraiment un homme d’État, c’est d’une part sa patience alternée à une rapidité exécutive dans la démolition du gîte national de la misère, et d’autre part l’édification des poutres qui portent la prospérité de son peuple.

Ce qui exige une grande humilité, une détermination d’airain et beaucoup d’esprit qui s’accommode du péril de disparaître à tout moment et, donc, de se voir succéder à la tête de l’État par un membre de son entourage. Car, nul ne peut honorer les esprits s’il n’est capable de remplir correctement ses devoirs envers les hommes.

 

IV/ L’intelligence politique du Prince

De ce point de vue, celui qui aspire gouverner dans les règles de l’art le traduit d’abord par sa propension à s’effacer pour faire place à ses ministres et représentants, c’est-à-dire à ses potentiels remplaçants. C’est cela avoir le sens des possibles : d’un côté mettre toute sa force, ses compétences et ses espérances dans la balance du pouvoir pour impulser la transformation sociale exigible ; d’un autre côté, prévoir et anticiper son incapacité en tant qu’être humain originellement limité. Un chef avisé et intègre sait qu’il est à la tête d’une équipe ; il ne songe pas qu’il est le messie indispensable qui ne viendra plus. Se méfier de tous ses ministres, manquer totalement de confiance à l’égard de tous les collaborateurs, sans exception, être incapable d’identifier ou de produire un ou plusieurs membres de son équipe gouvernemental capables de prendre le relais après sa disparition, est un aveu cinglant d’échec de la part d’un Chef d’État.

Pis, pour un régime en place, dédaigner à constituer une classe dirigeante capable de prendre les rênes du pouvoir à la suite de son règne équivaut à rien de moins qu’à un acte de haute trahison.
C’est pourtant le propre des régimes autocratiques. Ici, le Chef n’est ni éclairé ni engagé véritablement. Au contraire, il se referme sur les flots de louanges médiatiques qui produisent au quotidien son rayonnement et sur les épanchements de la vanité que ses laudateurs les plus fervents oignent en permanence sur sa suffisance constitutive. Le protocole attaché à la fonction suprême ne sert dès lors plus qu’à entretenir les effluves d’une solennité de façade.

À l’occasion des grandes parades. Le Chef oublie de se retrouver avec soi, dans le silence rythmé de l’auto-évaluation du degré d’estime que lui porte le peuple, ou pour inspecter les réalisations produites sous son leadership. Il s’attache plutôt à mieux ses soustraire à ses devoirs, à se dissimuler de soi. D’où son incapacité à se retrouver avec soi, en remettant en question des orientations politiques et économiques inopérantes et contre-productives sur lesquelles les citoyens pestent et qui carburent leur ressentiment à son égard.

Dans ce cas, ce n’est pas tant les qualités personnelles intrinsèques du Chef d’État qui sont remises en cause, mais sa disponibilité à se ressourcer auprès de la pensée critique. Jean-Bedel Bokassa, autoproclamé Empereur à vie en République centrafricaine, s’est révélé être trop immature, trop amoureux des valeurs factices, des honneurs prématurés ; il s’est dévoilé sous les traits d’un sujet parvenu et trop anti-patriotique, anormalement nombriliste. Sa chute fut retentissante, et ses turpides politiques, mémorables.

Pour prévenir de tels anachronismes, l’État doit, entre autres, concevoir une politique de formation des entrepreneurs et des cadres supérieurs, bâtir une société performante et démocratique, et avoir de grandes ambitions au plan international. En effet, un pays qui veut satisfaire les besoins de ses citoyens ne peut s’empêcher de mettre sur pied des institutions défiées à la tâche d’élever la conscience politique des jeunes, non seulement en stimulant leur capacité à prendre des initiatives personnelles dans leur vie, mais aussi en les préparant à l’exercice des hautes fonctions publiques, formation au cours de laquelle ils devront progressivement adopter, dès la plus tendre enfance, des comportements éthiques et républicains.

Par ailleurs, les autorités publiques doivent entreprendre de moderniser l’organisation sociale, restaurer la culture nationale et restructurer le droit constitutionnel et la juridiction pénale. Gouverner, dès lors, se résume à une certaine intelligence du monde ; ce qui implique, à ce niveau supérieur de responsabilités, aussi bien une connaissance approfondie de la stupidité des hommes et une pratique exercée et patiente de leurs intrigues, qu’un effort pour contenir l’imprévisibilité du hasard à sa portion congrue, ainsi qu’une expérience dans la gestion des intérêts vitaux des États.

C’est pourquoi, à la question de savoir ce qui est attendu du Prince pour que son peuple le respecte et lui soit fidèle et loyal, le Sage répond :
« Que le Prince montre de la dignité, et il sera respecté ; qu’il honore ses parents et soit bon envers ses sujets, et ses sujets lui seront fidèles ; qu’il élève aux charges les hommes de mérite et forme les incompétents, et il excitera le peuple à cultiver la vertu ».

On comprend donc que le choix du leader, son degré de prise de conscience de ses devoirs, son courage moral en un mot, et son honnêteté financière qui garantit après coup sa respectabilité, soient déterminants, tout comme son caractère même, qui, d’ailleurs, prend corps dans sa passion de réussir son œuvre, à savoir, rendre son pays riche et puissant. À cet égard, c’est un singulier paradoxe politique s’il est démontré que le Prince est malhonnête et fourbe ; s’il s’avère qu’il est frivole, lâche, impie, cruel et débauché ; s’il est établi qu’il a trahi son serment et violé les lois qu’il était censé appliquer.

 

V/ Gouverner, c’est prendre en charge la destination historique d’un peuple
Les peuples qui réussissent la transformation qualitative de leurs structures mentales, sociales et infrastructurelles sont ceux qui refondent en permanence leur édifice philosophico-idéologique.

Ceci s’est vérifié avec les pays européens, l’Amérique du Nord, les pays d’Asie du Sud-Est, la Chine, l’Inde, etc. Pour conduire cette tâche de refondation politique systématique, trois conditions sont requise : d’une part, le Chef doit avoir la légitimité nécessaire qui fonde son autorité, en somme, il doit se présenter sous les traits d’un visionnaire appliqué et intègre ; ses ministres et lui doivent avoir une haute idée de leurs fonctions et des compétences managériales requises pour ces charges publiques exigeantes ; le peuple doit être mobilisé pour l’entreprise gigantesque de développement économique, dans la discipline, la paix et la justice sociale.

Dans le cas du Cameroun, ce que Marcien Towa redoutait, à savoir, l’institution d’une société privilèges, d’oppression et d’exploitation, s’est finalement matérialisé dans notre pays sous les traits les plus abjects. Nous sommes donc en crise. Et en temps de crise, les cadres de la normalité politique sont éclatés. « Que les hommes politiques, gâtés par des années d’intrigues, que les journalistes, déséquilibrés par toutes les compromissions du métier, puissent accepter les plus impudents mensonges, se boucher les yeux à d’aveuglantes clartés, cela s’explique, se comprend », explique Émile Zola dans sa Lettre à la jeunesse. Mais faire la politique ne revient pas à embrasser la carrière du crime, ni à aménager dans le no man’s land de la pauvreté des oasis de la prévarication et de l’assassinat économique.

L’arène politique n’est ni un repère pour brigands en costumes ni un sanctuaire pour les criminels en cravates. Le champ politique n’est pas l’occasion offerte aux festivaliers de l’ordure pour répandre dans l’espace public la nausée et les vomissures qui l’accompagnent, ni non plus le festin des ogres assoiffées de l’avenir des jeunes et de la tranquillité des vieux respectables.
Certes, les traîtres ne manqueront pas à l’appel : les Verrès, les Catalina, les Vargunteius et les Céthégus sont citoyens du monde…. Mais le gouvernant ne doit point manquer à l’obligation de communiquer la douceur de la patrie au peuple à travers sa voix.

La démocratie, c’est le nom qu’on donne au travail qu’un peuple fait pour atteindre sa destination historique. Pour ce faire, chaque citoyen doit apprendre à mesurer ses responsabilités (comprendre, assumer ses devoirs et défendre ses droits) et se rendre utile à la communauté. Être d’utilité publique, c’est se constituer républicain. Et Wolff définit la république comme « un certain nombre d’hommes occupés à l’avancement du Bien public », le Bien public étant entendu comme ce qui « renferme la plus grande félicité dont chaque homme puisse jouir sur la terre, comme conformément à son état ».

Or, s’il est admis que dans la République, les citoyens agissent selon les lois, il faut convenir que pour gouverner, même à la plus petite échelle d’une commune, il faut remplir deux conditions au moins : 1/ d’abord, être instruit des ingrédients qui rentrent dans la recette du bonheur de ses administrés ; 2/ ensuite, cultiver la force de sa volonté en vue d’accomplir fidèlement la mission du développement et d’épanouissement qui nous échoit, et ainsi impulser les changements nécessaires à la félicité de la communauté entière.
C’est aussi dans cette optique que s’inscrit le processus de décentralisation.

Elle consiste en une grande rationalisation du développement au plan local. Elle impose une nouvelle grammaire de l’action publique. Dans cette approche, tout raisonnement porte sur une difficulté donnée à vaincre et préfigure une action à entreprendre. Or, quoique le bonheur soit générique à l’espèce humaine en général, ses modalités divergent suivant qu’il s’agit d’un enfant, d’une femme ou d’un homme. On comprend donc que, quelles que soient la qualité de son instruction, ses compétences et sa probité, l’élu suprême ne puisse conduire seul le chantier de l’épanouissement de tous.

Gouverner, ce n’est pas l’affaire d’un homme ; c’est le dispositif d’un Conseil, d’une Collégialité, d’une mobilisation générale de tous les villageois, de tous les chômeurs, de tous les fonctionnaires, de tout le peuple qui, en cœur, entonnent le refrain de l’exorcisation collective, brisent les chaînes de l’enlisement et se saisissent de leur destination historique en pleines mains.

 

Fridolin Nke,
Expert du discernement
Université de Yaoundé I
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Le souverain pontife continue de prier sans cesse afin que le dialogue national puisse connaître un succès au Cameroun.

 

En effet, le pape a émis le vœu de succès des assises prévues à compter de ce lundi au palais des congrès de Yaoundé. Avant de dire la traditionnelle prière de l'ANGELUS hier dimanche 29 septembre 2019 à Rome, le patron du saint-siège a dit : "s'associer aux souffrances et aux espérances du peuple Camerounais " à l'occasion du dialogue national, avant d'invité les fidèles " à prier pour que ces échanges puissent se révéler fructueux et conduisent à des résolutions pour une paix juste et durable au bénéfice de tous". 

 

À titre de rappel, la cérémonie solennelle d’ouverture du Grand dialogue national a eu lieu ce lundi en fin de matinée, au Palais des Congrès de Yaoundé. Organisés pour trouver des solutions à la crise sociopolitique et sécuritaire dans les Régions anglophones et ailleurs,les travaux iront jusqu'à vendredi prochain sous la présidence du premier ministre chef du gouvernement Joseph DION NGUTE. La Cérémonie de ce matin a connu la présence d'un millier de participants au palais de congrès de Yaoundé. La session d'ouverture a été marquée par la prise de parole d'une vingtaine d'ex combattants séparatistes. Lesquels ont expliqué que leur engagement auprès des insurgés était lié à leurs conditions économiques défavorables. Pendant 5 jours, les participants au dialogue national doivent débattre du système judiciaire, éducatif, de la diversité culturelle, du développement local etc. Principal enjeu, la fin des tensions dans le nord-ouest et le Sud Ouest.

 

Marcel Ndi 

Le ministre des Finances, Louis Paul Motazé, a rencontré les membres du cartel d'affaires camerounais, le GICAM, dans le cadre d'un forum de dialogue d'une journée, où il a abordé les questions pertinentes entravant le développement des activités économiques dans le pays.

 

L'atelier traditionnel a eu lieu le vendredi 27 septembre au siège du GICAM à Douala. Le chef du GICAM, Célestin Tawamba, a dressé un tableau décevant de la situation économique du pays, qui, selon lui, dure depuis un certain temps, et a dénoncé le système fiscal mis en place par le gouvernement.

« Notre régime fiscal n'a pas changé en termes de taux d'imposition. Le cadre de concertation que le Minfi a mis en place doit continuer à fonctionner. Aujourd'hui, il y a une tension et nous devons, compte tenu de toutes les crises que traverse notre pays, essayer de trouver des moyens d'apaiser les tensions », a déclaré le Président Tawamba.

Selon le ministre, plusieurs mesures ont déjà été prises pour réduire les tensions entre ce secteur privé et l'État, dont le dialogue. D'autres mesures sont la création d'un comité permanent de consultation sur les questions fiscales et douanières, composé de membres du personnel du Minfi et de représentants du secteur privé.

Il a mentionné que le GICAM avait reçu il y a un an quelque 66 recommandations sur les systèmes d'imposition interne et d'imposition à domicile, qui ont été jugées pertinentes par le Ministère des Finances.

Suite aux préoccupations soulevées, le ministre a expliqué que le principe de la mise en œuvre progressive a été maintenu ; d'autre part, certaines mesures jugées pertinentes par le Minfi ont fait l'objet de réorientations ou d'interrogations qui ont justifié leur modification ou leur mise en veille.

Llire aussi : Amélioration du climat des affaires : Nouvelle concertation en vue entre Le Gicam et le gouvernement 

D'autres réformes nécessitent un travail supplémentaire et des clarifications qui demandent un peu plus de temps et ne peuvent être exécutées à ce jour, ce qui explique certains changements.

Pour rassurer ces opérateurs économiques, le ministre a indiqué que le gouvernement était sur une voie sûre, et a indiqué que conformément à l'article 32 du décret du Président de la République du 31 mai 2019, le forum de consultation se tiendra au plus tard le 15 juillet de chaque année, afin qu'il puisse être soumis au Parlement.

Pour autant, le président du GICAM estime que « les échanges doivent être sincères. Nous avons besoin de la bonne foi de nos interlocuteurs de l'administration fiscale. Et c'est ce qui manque aujourd'hui, et c'est ce qui a créé cette tension », a-t-il fait remarquer.

 

Otric N. 

 

Ce financement va permettre de résoudre certains problèmes comme ceux en rapport avec la ration alimentaire des populations vulnérables.

 

Le gouvernement du Japon vient de décider d’apporter son soutien aux populations vulnérables des zones septentrionales et celle de la région de l’Est du Cameroun. Il vient d’octroyer un financement évalué à 1,6 milliard de F au Programme alimentaire mondial (Pam), pour lesdites populations. Le 25 septembre dernier,  Tsutomu Osawa l'Ambassadeur du japon a procédé de ce fait, à la signature d'un accord avec Abdoulaye Balde, le représentant du Pam. La cérémonie s’est déroulée à la représentation du Pam à Yaoundé. « Le Japon attache une importance particulière à l'assistance alimentaire. C'est pourquoi notre gouvernement a décidé de soutenir le Cameroun dans sa démarche en vue d'améliorer la situation alimentaire des populations vulnérables », a déclaré le diplomate japonais, au terme de ladite cérémonie.

On a appris de sources officielles, que le milliard disposé doit être utilisé pour 222 000 personnes vulnérables, particulièrement des élèves et des enfants souffrant de malnutrition. L’argent sera utilisé comme suit. Premièrement, il y a la subvention des cantines scolaires des zones ciblées afin que les enfants puissent avoir des repas à l'école. Une manière pour le gouvernement japonais de lutter contre la sous-scolarisation dans ces régions et d'encourager les enfants à se rendre massivement à l'école. Cet élan vise aussi à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des enfants. Il s'agit d'un appui aux activités de prévention contre la malnutrition aiguë et modérée de ces enfants âgés de 06 à 59 mois et de ceux dont l'âge varie entre 24 et 59 mois.

Lire aussi : Appui au développement de la riziculture : Le Japon fait un don d'1 milliard de FCFA au Cameroun 

L’appui a été largement salué par le Cameroun qui compte se retourner encore vers d’autres partenaires pour plus de financement. « C'est avec joie que nous recevons ce soutien. Il y a environ un million de Camerounais qui ont besoin d’aide alimentaire. Nous étions vraiment dans une période difficile où on commençait à couper la ration réservée aux réfugiés et aux populations hôtes. Grâce à cette aide, nous pouvons continuer à nourrir les personnes dans ces zones jusqu'au mois de novembre », a déclaré Abdoulaye Balde.

 

Liliane N.

 

Tous ceux à qui le micro a été tendu, ont évoqué les moments forts de cette cérémonie solennelle mais, ce qui aura retenu l’attention de tous, ce sont les témoignages des ex combattants.

 

Maire de Maroua

Vous savez, la tenue de ce grand dialogue national nous offre l’occasion d’oublier nos différents maux, nos différends, ce qui nous divise et, nous pensons que c’est une opportunité que nous ne pouvons pas manquer. Au-delà du discours du Premier ministre, il s’agit beaucoup plus de saluer la présence  des ex combattants. Ils sont venus faire un mea culpa et nous croyons que cela est de bon aloi, pour la suite de ces assises.

 

Cardinal Christian Tumi

Je suis heureux de vivre ces moments. C’est très bien, cela m’encourage, je suis heureux de voir la présence des ex combattants. Cependant, les vraies choses seront dites lors des travaux en commission. J’étais plein d’émotion lorsque ces enfants ont pris la parole. Et, c’est ce qui devra être fait, au cours des prochains jours. La parole doit être donnée à tout le monde et, chacun doit respecter l’opinion des autres, même si cela va en contradiction avec ce qu’on pense. Les blessures ont été faite de part et d’autre, nous avons perdu les membres de nos familles ; c’est donc l’occasion pour nous de reconstruire de nouvelles bases, à travers lesquelles nous allons tous nous reconnaître ;   

 

Ni John Fru Ndi

Je crois que tous ensembles, nous allons trouver des solutions, mais, au-delà des discours et des travaux en salle, il est important de penser à l’implémentation réelles des résolutions qui seront prises ici. La non pratique de la décentralisation est et demeure un véritable problème. Quand on dit le pouvoir au peuple, est ce que cela est réel ? Il existe des entreprises qui sont installées dans les régions du Nord et du Sud Ouest, mais, nous nous rendons compte que ce sont les mêmes managers qui reviennent tout le temps. Le SDF prend part à ces débats pour dire que le fédéralisme est important, car, cela donne l’opportunité à chaque région de se développer, de prendre ses responsabilités et, au cours des prochains jours, nous allons contribuer à ce que nous puissions parvenir à ce que cela soit réel.  

 

Baleguel Nkot

C’était des moments émouvants, surtout lorsque les jeunes ont parlé. Les débuts sont encourageants et, notre souhait est que cela soit ainsi, jusqu’à la fin des travaux.  Notre objectif à tous, je le crois fermement, est le retour à la paix. Par conséquent  toutes les commissions doivent aller dans cet objectif.  

 

Cabral Libii

J’ai été particulièrement marqué par le courage et la franchise affichée par cet ex combattant. Ce jeune, au-delà du discours officiel qui lui a été demandé de lire, a finalement pris la parole pour dire ses pensées profondes. Il a fait part du sentiment réel qui l’animait. Un discours qui, au-delà de l’émotion suscitée, nous a tous mis face à nos responsabilités. Et, je pense que c’est dans cette logique que s’est inscrit le Premier ministre, qui a fixé les bases de ce qui doit être fait durant les prochains jours. Je regrette néanmoins cette forte prégnance d’un parti politique, c’est à regretter. Toutefois, nous avons accepté de prendre part à ces assises, pas comme des faire valoir et, si à un moment, nous nous rendons compte que c’est ce qu’on attend de nous, nous irons vaquer à d’autres occupations. Le PCRN a pris le parti de travailler avec fermeté, conviction, dans un esprit d’apaisement, pour que le retour à la paix soit réel.    

 

Maire de Douala II

Nous sommes déjà très satisfaits pour la tenue de ces assises. La prise de parole des jeunes a suscité beaucoup d’émotion dans la salle et, nous avons mieux compris les raisons qui ont amené ces jeunes à rejoindre les bandes armées. Leur courage est à saluer parce qu’ils ont accepté de venir nous parler de leurs frustrations. Ils ont démontré qu’ils veulent revenir à de meilleurs sentiments. C’est à nous de leur montrer que nous sommes prêts à les accompagner dans cette reconversion. Et, je crois que chacun de nous va travailler pour que cela soit une réalité.

 

Propos recueillis par Nicole Ricci Minyem

 

Alors que les assises s’ouvrent sur les collines de Nkol Nyada, Cabral Libii choisit de s’adresser au Père de la Nation, à ce Président qui est considéré par ses pairs comme l’un des sages en Afrique Centrale  

 

« Monsieur le Président de la République,
Au nom du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale que j’ai l’honneur de conduire, je salue une fois de plus l’annonce du Grand Dialogue National, convoqué après un long moment d’attente, même si l’on peut regretter le nombre de vies perdues depuis Novembre 2016.
Ce dialogue que le PCRN et d’autres acteurs politiques ont appelé de tous leurs vœux, au même titre que des organisations de la société civile, les populations, nos partenaires extérieurs, représente pour notre pays, le nouveau départ, qui devra nous permettre de corriger les erreurs du passé, en réécrivant un contrat social qui engera nous-mêmes, ainsi que les générations futures.

Néanmoins, permettez-moi d’exprimer mes plus vives inquiétudes, concernant l’issue de ce rendez-vous que le Cameroun a pris avec son histoire, sur deux points particuliers :
L’accaparement du Grand Dialogue National par les cadres de votre parti politique le RDPC, et l’absence des leaders charismatiques et légitimes anglophones nommément MANCHO Bibixy et NGALIM Felix.
En effet, dans l’esprit de votre discours du 10 Septembre dernier, cette convocation est nationale s’adresse certes à tous les enfants du Cameroun, sans distinction d’appartenance politique, de classe sociale, et autres considérations sectaires, mais principalement aux compatriotes du NOSO.

Si la désignation du premier ministre chef du gouvernement a fait une relative unanimité, c’est sans doute du fait de la nature affable qu’on lui prête, du fait qu’il est lui-même originaire du Sud-Ouest et parce que c’est le Chef du gouvernement. Mais seulement, nous notons que les hauts cadres de votre parti politique le RDPC, s’imposent avec des quotas de participation pléthoriques, ce qui confère en l’état une allure de congrès du parti à cette rencontre. Cette dénaturation manifeste du Grand Dialogue National par vos militants remet sérieusement en cause le caractère consensuel de ces assises et pourrait entacher considérablement le déroulé.

Aussi, je vous invite à prendre des mesures urgentes pour que la participation des différents acteurs se fassent de manière équitable et juste, afin d’éviter tout amalgame. C’est en qualité de président de la République et non de Président National du RDPC que vous avez convoqué le Grand Dialogue National. Les organisations concernées sauront quant à elles privilégier les compatriotes originaires des régions du NOSO en particulier, et la diversité en général, en leurs seins respectifs.

D’autre part Monsieur le président, lors de ma rencontre avec le premier ministre, je lui ai fait remarquer la nécessité de libérer les prisonniers de cette crise, en donnant la priorité à ceux qui se sont dits prêts à travailler au retour à la paix. Je lui ai fait la même proposition concernant les prisonniers de la crise post-électorale, dans la mesure où ceux-ci s’engageraient à mettre un terme à des démarches de nature à exacerber les tensions sociales. De telles mesures s’inscriraient dans le cadre de la l’apaisement et de l’inclusion, en prélude à la concertation annoncée.

Je ne saurais donc cacher ma surprise et mon incompréhension concernant le maintien en détention des compatriotes Mancho Bibixy et Felix Ngalim au moment où des revendications qu’ils furent parmi les premiers à porter seront discutées. Ces deux leaders sont à l’aube de la crise qui secoue aujourd’hui les régions du Nord-Ouest et du Sud- Ouest. Ils ont l’avantage d’avoir conservé la légitimité auprès des populations, mais aussi d’appartenir à la branche dite modérée de la crise anglophone.

Par ailleurs, ils sont des rares acteurs majeurs de cette crise, à avoir soutenu le retour à l'école en zone anglophone, ils ont répondu expressément à votre appel au dialogue et ont fait savoir par des lettres ouvertes qu’ils saluent votre initiative et sont disposés à travailler à vos côtés pour que des solutions optimales soient trouvées à l’issue de ces assises pour un retour effectif de la paix dans ces deux régions.

Monsieur le Président de la République, vous avez convié tous les enfants du Cameroun à ce dialogue, y compris les sécessionnistes qui ont posé des actes d’une rare cruauté dans le cadre de la « guerre ». Par la bouche du porte-parole du Grand Dialogue National, vous leur avez offert des garantis de « non poursuites » à ceux qui sont disposés à sortir de la brousse pour s’asseoir à la table de discussion, ils ne courent aucun risque. Vous avez d’ailleurs créé depuis quelques mois une commission de désarment et de réinsertion sociale pour ceux-là. Mais comment comprendre que Mancho et Ngalim qui vous tendent officiellement la main demeurent exclus de ce dialogue ? Quels que soient les griefs qui de votre point de vue pourraient justifier cette mise à l’écart, je vous suggère Monsieur Le Président de La République, au nom de l’intérêt supérieur de l’Etat, de mettre en œuvre au moins le pardon que vous avez évoqué dans votre discours, concernant ces compatriotes.

Vous avez le pouvoir de suspendre ou d’éteindre l’action publique contre ces compatriotes en votre qualité de patron de l’exécutif dont dépend le ministère public. Ce sera un message fort, rassurant et en droite ligne avec votre discours du 10 Septembre. Traiter les modérés qui vous tendent la main sans indulgence, tout en coopérant avec ceux qui ont abordé les extrêmes pourraient dévoyer le message d’apaisement que vous portez.
Le Cameroun est au-dessus de nous tous, nous avons là une occasion là de lui donner la priorité.

Le monde entier nous observe, nous avons la responsabilité de prouver à ceux là que nous sommes capables de résoudre nos différents « en famille »

Salutations patriotiques

 

Cabral Libii

Président National du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN) »

 

 
 

Une session de formation de cinq jours sur l’utilisation des techniques à Haute intensité de main d’œuvre  s’est tenue à Garoua. Une satisfaction générale anime les participants venus du Nord et de l’Extrême Nord, occasion pour Aliou Moussa, le représentant du Ministre de la Décentralisation et Développement Local (Mindedel) d’inviter les uns et les autres à capitaliser les notions reçues afin de mieux contribuer à la gouvernance local. 

 

Initiée conjointement par le Programme National de Formation aux Métiers de la Ville (PNFMV) et le Bureau International du Travail (BIT), cette session de formation tenue à Garoua durant cinq jours avait pour principal objectif de vulgariser les techniques à Haute intensité de Main d’œuvre auprès des collectivités territoriales décentralisées des régions du Nord et de l’Extrême-Nord afin de créer davantage de l’emploi et de la richesse au niveau local. 

Les responsables techniques venues des deux régions du septentrion ont reçu des rudiments nécessaires devant leur permettre de mieux faire usage de la main d’œuvre pour une bonne gouvernance locale et dans le même temps impulser de la plus belle des manières l’émergence de leur municipalité à travers le bien-être des populations à la base.  Au sortir des travaux de Garoua, une satisfaction générale se dégage.

 

L’invite du Représentant du Mindedel

Aliou Moussa, le représentant du Ministre de la Décentralisation et du développement local a invité les participants, à capitaliser et à mettre en valeur les connaissances acquises au service de leurs collectivités respectives. « Nous sommes très ravi, le bilan est nettement positif au regard de la participation massive des responsables techniques des communes du Nord et de l’Extrême à cette session de formation. Les descentes sur le terrain ont permis aux uns et aux autres de voir les réalités du terrain et de faire appliquer ce qu’ils ont appris ici. Nous demandons à ces stagiaires de transmettre les informations reçues à ceux-là qui n’ont pas pu se déplacer et nous leurs demandons de faire bon usage de ces matériels didactiques qui a été mis à leur disposition. Ce n’est qu’un début, il faut continuer avec la formation et nous sommes convaincu qu’elle va aider à améliorer ce qui a été fait jusqu’ici », martèle Aliou Moussa. 

Les responsables techniques des communes du Nord et de l’Extrême-Nord qui ont pris part aux travaux ont quant à eux pris des fermes engagements d’aller faire traduire dans des actes concrets, les enseignements reçus ainsi que les recommandations faites, pour la bonne marche de leur municipalité.  

 

Innocent D H

 

Samedi 28 septembre, le Carnival City de Johannesbourg a accueilli la foule toujours aussi nombreuse lors de l’événement EFC 82, qui a marqué l’histoire africaine. En effet, vainqueur du sud-africain Quinton Russow, Simon Biyong est devenu le premier camerounais champion du Mixed Martial Art (MMA).

 

Le Cameroun tient son premier champion en matière de Mixed Martial Art. Il s’agit en effet de Simon Biyong. Il est entré dans l'histoire ce week-end à Johannesbourg à l'occasion de l'EFC 82. Le Camerounais a remporté la médaille d’or devenant ainsi champion de la catégorie des mi-lourds de la Extrem Fighting Championship (EFC), la seule ligue professionnelle d'Afrique du MMA.

Biyong a montré son courage pour surmonter les tentatives de soumission initiales de Rossouw qui a commencé le combat  en étant un peu plus agressif, mais Biyong a réussi à l’attraper avec un uppercut, le faisant brièvement basculer. Cependant, Rossouw a inversé la situation et a sécurisé le dos de Biyong, obtenant presque un retrait avant un renversement de Biyong. À la première minute du deuxième tour, Biyong a monté Rossouw et a décroché une série de coudes qui ont laissé inconscient le sud-africain.

« Le Lion Indomptable » Simon Biyong, alors âgé de 29 ans et certainement inconnu de la grande majorité des camerounais est devenu le tout premier champion camerounais de l’histoire des Mixed Martial Art (MMA). Interviewé après son combat, Simon Biyong, a indiqué qu’il rêve évoluer au sein de l’UFC, la puissante fédération américaine où concourt Francis Nganou.

Notons que, Simon a découvert les Mixed Martial arts en Italie ou il était parti poursuivre ses études dans le but d’obtenir un diplôme d’art à l’Académie des beaux-arts de Gênes. Mais celui qui, en référence à ses origines a ajouté le mot « Hemle » (ndlr, qui signifie la foi, en langue Bassa’a) à son nom, est finalement tombé amoureux des sports de combat.

Le mouvement sportif camerounais, bien qu’il ne soit pas le mieux encadré du monde, a toujours cette chance inexplicable de voir émerger de valeureux et dignes représentants.

 

Danielle Ngono Efondo

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01