25/10
Christian Wangue, l’éphémère empire d’un journaliste africain « en congé »
14/10
Pratiques mafieuses au Cameroun : Mediapart remporte le procès contre Bolloré
23/09
Préparatifs Mondial 2022 : Toko Ekambi forfait pour le match Cameroun-Ouzbékistan.
21/09
La bataille d’équipementier conduit à un bashing entre Samuel Eto’o et Yannick Noah
25/07
L’Union Africaine se félicite de la reprise des exportations de céréales d’Ukraine et de Russie
21/07
Football: la FIFA condamne le Cameroun à payer plus d’un milliard de FCFA au portugais…
20/07
Affaire de mœurs: la sex tapeuse Cynthia Fiangan a passé sa première nuit en prison
19/07
Le Cameroun veut importer 400 000 tonnes de riz en 2022
19/07
Droits de l’homme: Le REDHAC vole au secours du Directeur de publication du journal Le…
19/07
L’ancien Lion indomptable Stéphane Mbia risque la prison en Espagne
19/07
Découvrez le programme du séjour du président français Emmanuel Macron au Cameroun
18/07
Les Lionnes indomptables qualifiées pour les barrages de la Coupe du monde 2023
18/07
Mea Culpa: les camerounais accepteront-ils les excuses de Gaëlle Enganamouit
18/07
Lettre ouverte/Calixthe Beyala au président Macron: «venez-vous pour adouber un homme pour la transition au…
18/07
Emmanuel Macron au Cameroun, c’est confirmé
15/07
Le président de la République nomme de nouveaux responsables au sein de l'armée
15/07
Administration territoriale: le président de la République nomme 14 nouveaux préfets et 57 sous-préfets
15/07
CAN féminine 2022: les Lionnes indomptables éliminées en quart de finale
14/07
Diplomatie: le président Emmanuel Macron annoncé au Cameroun
14/07
Match Cameroun-Nigéria: 5 raisons pour croire à la qualification des Lionnes indomptables
  • Vous êtes ici :  
  • Accueil
  • International

D'après les propositions qui ressortent de ce qui a été décidé au sein de la commission en charge des questions de décentralisation, les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest auront un statut particulier. En attendant que le contenu de cette particularité soit clairement précisé, nous énumérons ici les pièges d’un tel dispositif administratif qui ne résout pas le problème anglophone in fine.

 

Au finish, le grand dialogue national n’a rien produit d’extraordinaire en ce qui concerne la forme de l’Etat du Cameroun. Comme convenu au terme de la tripartite de 1991 et intégré dans la Loi Constitutionnelle du 18 Janvier 1996, le Cameroun restera un Etat décentralisé. Seulement, les discussions du palais des Congrès ont fait évoluer le type de décentralisation dans lequel va se lancer le pays de Paul BIYA. Il s’agira d’une décentralisation avec deux régions à statut particulier. Notamment les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest. Et la question aujoud’hui est celle de savoir si ce dispositif administratif résout le problème qui a conduit à la guerre dans les pays anglophones ?

La décentralisation à la Camerounaise tel que proposé jusqu’ici pose un problème, celui de la répartition du pouvoir entre les autorités déconcentrés et les autorités décentralisés. Qui est responsable de l’administration locale et jusqu’à quel niveau ? A ce jour, ce qui fait blocage dans la mise en œuvre de la décentralisation tel que proposé en 1996 est la question du transfert des compétences entre les organes centraux de l’Etat et ses organes déconcentrés au niveau des collectivités territoriales. Lesquels organes locaux devaient à leur tour travailler sous l’autorité des communes à qui devaient être reconnu le pouvoir de définir la politique de développement de la collectivité.

La décentralisation à la Camerounaise crée une superposition d’institutions qui sont en conflit direct. Du fait que si l’un est pleinement en fonction, il rendra inopérant l’institution d’en face. C’est ce qui rend inexistant aujourd’hui nos Mairies. Des Mairies réduites à confectionner des actes de vies et curer les caniveaux.

Or, dans un environnement fédéralisé, les collectivités locales se départissent de ces situations de conflits directs d’autorité. Ici l’autonomie est complète et l’administration locale est totalement aux mains des gouvernés. C’est ce que revendiquent les populations de Buea et Bamenda. Pour elles, mettre en place un dispositif qui fait subsister sur ces territoires les politiques décidées à Yaoundé ne ferait que ramener la guerre dans ces régions. Les populations dans cette crise refusent la forte prégnance de l’Etat central, veulent une réelle autonomie de gestion, la possibilité de lever des impôts et d’en disposer sur le plan local. Il faudra donc éviter dans la définition de la particularité du statut de ces régions, de voler l’objet de la lutte de ces régions. Auquel cas, on aura dialogué pour rien.

 

Stéphane NZESSEU 

 

Au deuxième jour des assises du grand dialogue national, les populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ont été contraintes d’observer le Ghost town.

 

Alors qu’on parle entre autres de résolution de crise anglophone à Yaoundé, les séparatistes fidèles à leur idéologie ont pour une énième fois, contraint les populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, à se plier à leur opération de ville morte. Le mardi 01er octobre 2019, les rues étaient désertes. Les échoppes, les établissements publics et privés, les commerces sont restés fermés, apprend-on de source sûre. Les habitants affirment avoir constaté qu’au jour suscité, les rues étaient plus militarisées que d’ordinaire.

Certains racontent que les séparatistes ont même organisé des marches à Kumbo. La date du 1er octobre dernier marquait le 58e anniversaire de la Réunification du Cameroun. « Des ambazoniens, environ une centaine ont défilé à Kumbo avant d’essuyer des tirs de l’armée. S’en sont suivis des tirs nourris à l’issue desquels les séparatistes ont été repoussés », raconte un habitant du Nord-Ouest dans les colonnes du quotidien Mutations. Un habitant de Buea raconte aussi « des ambazoniens ont tenté de planter des drapeaux qu’ils présentaient comme étant ceux de l’Etat de l’Ambazonie à Small Soppo à Buea. Ils ont été repoussés par les forces de défense et de sécurité (Fds), à la suite d’un échange de tirs entre les deux parties ».

A titre de rappel, les groupes séparatistes qui sévissent dans les régions anglophones, ont initié l’opération ville morte, en anglais Ghost town. Cette opération paralyse lesdites régions durant trois jours. Les populations n’ont pas droit de vaquer à leurs occupations. Les commerces doivent rester fermés. Ceux des populations qui essaieraient de ne pas se plier à cette opération, sont menacés  de mort. Les autorités administratives et municipales comme Patrick Ekema le Maire de Buea, essaient tant bien que mal, d’amener les populations à s’opposer aux villes mortes des sécessionnistes.

 

Liliane N.

 

Dans la nuit du 01er au 02 octobre 2019, un incendie s'est produit au marché de Mendong à Yaoundé. Selon un bilan provisoire, une vingtaine de boutiques ont été calcinées.

 

02 octobre 2019 au marché de Mendong à Yaoundé où vient de s'est produit un incendie. Sur le site, sont perceptibles, de l’huile, des morceaux de parpaings, des briques de terre et du bois calciné, éparpillés ça et là sur le sol. L'on observe sans efforts, des hangars qui sont à moitié calcinés et les planches qui ont partiellement subies les effets de cet incident. Selon les informations glanées auprès de certains riverains, le feu déclenché dans la nuit du 01er au 02 octobre 2019 a ravagé une vingtaine de boutiques plongeant ainsi les commerçants dans le désarroi.

Selon les témoignages d'un commerçant rencontré sur place : « La veille, mardi 01er octobre dernier, les bars et les boutiques partis en fumée étaient opérationnels. Divers produits y étaient vendus, entre autres, la layette pour bébés, de l’huile de palme, le maïs, les arachides, le haricot, le charbon, les plantains ». 

Quelques victimes sont présents sur les lieux du sinistre. Les autres par contre, après avoir vu leurs locaux et marchandises volés en fumée, avant l’arrivée des sapeurs-pompiers, ont choisi plutôt quitter le marché aux premières heures de la matinée, à en croire les témoignages. Plusieurs dégâts matériels sont donc enregistrés  même si aucune perte en vie humaine n’a été recensée. « Mon silence traduit mon exaspération. En une nuit, je perds tout et je suis contrainte de reprendre tout à zéro. Où vais-je prendre de l’argent pour survivre, voilà toutes mes économies qui se sont envolées ainsi », déclare une dame. 

 

Les exactes du sinistre

Sur les causes de l'incendie, une riveraine qui a assisté à la scène explique les circonstances : « le feu serait provoqué par un court-circuit déclenché autour de 2 heures du matin. Vite alerté, un bor-dier a appelé les éléments de force de l’ordre du commissariat du 9e arrondissement de Mendong situé à un jet de pierres du lieu de l’incident. Ceux-ci à leur arrivée, ont alerté les sapeurs-pompiers », relate la jeune adolescente. Et poursuivant ce dernier : « à leur arrivée aux encablures de 4 heures du matin, les soldats du feu vont maîtriser les flammes, non sans difficulté. Les dernières flammes ont été éteintes vers six heures », ajoute cette riveraine pour clarifier davantage les faits.

Comme le dit bien un adage, "le malheur des uns faisant le bonheur des autres", des badauds ont profité de cette situation pour se faire du beurre. « Des gens se sont mobilisées pour sauver quelques produits mais d’autres profitaient pour piller », précise Géraldine.

De mémoire, le dernier incendie survenu au marché de Mendong, remonte en 2018. Une situation qui, on se rappelle avait suscité la colère des commerçants qui réclamaient l’aménagement de cet important espace commercial. La mairie de l'arrondissement avait alors la même année construit de nouvelles boutiques. 

 

Innocent D H

 

Dans une lettre ouverte, l’homme qui se présente comme un opérateur économique n’ayant pu assister aux assises de Yaoundé, a envoyé quelques points de réflexion pris en compte, à quelques heures de la clôture du débat  

 

 

Donner à la diaspora, les moyens d’être utile pour le Cameroun

La diaspora africaine en générale et celle camerounaise en particulier est essentiellement constituée des Travailleurs Pauvres, des prolétaires souvent très diplômés. Ils ont presque tous été piégés par le salariat qui les a mis en marge du système. Une telle diaspora qui lutte constamment pour sa propre survie nous est complètement inutile pour un quelconque apport à la construction de notre pays. Et la solution adaptée jusqu’à maintenant de les faire voter pour des élections politiques au Cameroun, n’a aucune incidence, ni sur leur niveau de vie, encore moins sur leur degré de patriotisme. 

 

La solution ?

Il faudrait réserver un pourcentage minime des Appels d’Offre (de 5 à 10%) aux camerounais de la diaspora pour l’infime partie qui est dans l’entreprenariat. Il est évident que si, comme condition on demande à ces jeunes 10 ans d’expérience dans tel ou tel autre secteur, nous aurons en face de nous des prête-noms et non des opérateurs économiques débutants. 

Prenons une ville comme Douala. C’est en attribuant la propreté d’un seul des multiples quartiers à la Diaspora qu’on poussera nos jeunes à regarder différemment les pays où ils résident. C’est en leur confiant des missions même marginale que nous les pousseront à espionner ce que les autres ont déjà fait, pour gagner leur pari à domicile, en attente des plus grands challenges.

 

Contraindre les boursiers camerounais à l’étranger à rentrer ou à rembourser la dette contractée avec la Nation

De plus en plus nous voyons des jeunes camerounais en Occident descendre dans la rue contre leur propre pays. Après un examen des profiles des jeunes, on constate qu’ils sont pour la plupart des personnes qui ont bénéficié des bourses d’Etudes de l’Etat Camerounais. Et à la fin de leurs études, ne sont jamais retournés, prenant comme prétexte que le Cameroun est un pays dictatorial où il ne ferait pas bon vivre pour eux. 

Chacun de nous est libre d’avoir ses opinions politiques et d’aimer ou détester un pays. Mais qu’il le fasse avec son propre argent et non celui de la Nation. Pour offrir une bourse d’Etude à ces jeunes, l’Etat s’endette sur le dos des générations futures, afin de permettre à des jeunes d’aller apprendre ailleurs pour venir aider le Cameroun à s’en sortir. S’ils font le choix de rester après leurs études, il y a un véritable manque à gagner pour la Nation.

 

Solution ?

Arranger avec les pays d’accueil des boursiers camerounais afin que leurs titres de séjour ne soient pas prorogés plus de 6 mois de la fin des études. Mieux, Calculer l’argent dépensé par la Nation pour chaque boursier qui ne rentre pas et présenter la facture à sa famille restée au pays. Et si cette dernière refuse de payer, inscrire le boursier dans la liste des fugitifs camerounais en attente du jour où ils mettront les pieds dans un aéroport camerounais.

 

Le problème principal du Nord Ouest et du Sud ouest  reste la pauvreté

Quelles que soient les résolutions avec lesquelles les camerounais sortiront de ce Grand Débat National, si on perd de vue le fait que sans la création adéquate de richesses pour répondre aux besoins d’une population toujours croissante, galopante, nous sommes assis sur un volcan qui n’attend que son heure pour exploser. Nous pouvons colmater le flanc de la montagne avec du ciment pour éviter que le volcan n’explose, mais nous ne faisons que repousser la date de l’explosion, tant qu’on ne met pas la main au vrai problème. 

Chaque jour au Cameroun, le nombre de bouches à nourrir augmente, sans qu’augmente de la même intensité, le nombre de plantation ou de récoltes pour nourrir autant de bouches. Pire, la rentabilité marginale des plantations classiques ne pourra jamais faire le poids et répondre efficacement aux besoins toujours croissant en aliments de nos populations. 

Comme la plupart des pays africains, le Cameroun a fait un choix des plus déraisonnés pour solutionner ce problème et qui consiste à subventionner l’importation de blé européen au Cameroun à hauteur de 400 F CFA par kg de blé importé. Comment un pays peut-il faire le choix de trouver à manger à sa population en tuant sa propre agriculture ? 

 

Solution ?

Encourager les jeunes camerounais à se lancer dans l’agriculture en leur offrant les mêmes 400 FCFA offert aujourd’hui aux agriculteurs français pour manger la baguette au Cameroun, pour chaque kg de mil, maïs, de sorgho, de riz ou de manioc produit. Et pour mieux aider nos jeunes des zones en souffrance à cause des crises, augmenter ce montant à 500 F ou 600 FCFA pour chaque kg d’igname ou de taro produit par nos jeunes de Nord-Ouest et du Sud-Ouest 

 

Le Cameroun doit choisir entre l’Agriculture et le Nomadisme en élevage

Pour relancer l’économie du Nord-Ouest, nous allons nous buter à une réalité qu’on a vite faite d’oublier : là-bas, il faut choisir entre l’agriculture et le nomadisme en élevage. 

Au Cameroun, la loi dit que dans une région comme celle du Nord-Ouest classée « zone-agro-pastorale »,  il est de la responsabilité de l’agriculteur de mettre la clôture pour protéger ses cultures contre l’intrusion des bœufs des nomades.  Une telle loi n’a aucun fondement économique. Et ne peut que créer l’exaspération des agriculteurs face aux éleveurs. Car dans cette logique, les frais de la clôture de 10, 100 hectares couteraient plus chers que la mise en valeur même des espaces concernés. Et nous nous trouvons dans un pays qui manque de tout et surtout des moyens financiers pour pérenniser les projets agricoles. 

 

Solution ?

Le Cameroun doit prendre acte du fait qu’il n’existe pas d’élevage sans agriculture. Et que l’idée d’élever des vaches et bœufs olympiques qui vont parcourir 2.000 km jusqu’à destination mangeant et détruisant tout sur leur passage n’est pas compatible avec un développement efficace de l’agriculture rurale. 

Il faut mettre fin au nomadisme en élevage et sédentariser les éleveurs afin de permettre à leurs enfants d’aller à l’école et d’avoir demain une vie aussi décente que les autres camerounais de leur âge. 

Ne rien faire pour résoudre cette question, c’est aller tout droit vers une crise prochaine ; On a déjà eu des cas au Nigéria, au Kenya avec de nombreux morts.

 

Développer en spécialisant les ports de Limbe et de Tiko

Le Cameroun compte principalement 3 ports : un port en eau profonde à Kribi et 2 terminaux en lagune, Douala. Pour permettre au Sud-Ouest de se lancer sur le plan du développement industriel, il faut amener les entreprises à trouver des espaces plus propices entre Tiko et Limbe. Cela permettra de créer des emplois de masse dans cette zone mise à mal par la crise de ces 3 dernières années. Aujourd’hui, l’activité principale au port de Tiko est de transporter le sable pour aller le vendre pour la construction de Malabo voisin, en Guinée Equatoriale. Limbe est resté un port où est déchargé presqu’exclusivement les hydrocarbures pour la raffinerie de la Sonara.

 

Solution ?

Avec des incitations fiscales, il suffit de décréter que les voitures dédouanées au port de Tiko couteront la moitié qu’au port voisin de Douala, pour lancer l’activité de ce port lagunaire (Comme Douala). Le développement du port de Limbe, en le spécialisant sur certains produits devant alimenter les usines à créer sur ce territoire, permettra ce qu’on a vu dans plusieurs pays où des zones les plus pauvres se sont relevées grâce à l’activité portuaires, il s’agit notamment de Marseille et le Havre en France, de Naples et tous les petits ports de Sicile et de Sardaigne en Italie etc. 

Le port de Tiko peut ainsi devenir un port de pêche, et celui de Limbe, un port plaisancier. 

De telles initiatives devraient être confiées aux Camerounais.  Si l’Etat ne fait pas confiance à ses citoyens pour leur laisser la chance de se tromper dans l’action, quand donc, commencerons-nous à apprendre ?

Unicité du système scolaire et la ré –écriture du programme scolaire camerounais

Aujourd’hui, il existe 2 systèmes scolaires au Cameroun. Cela veut dire que dès le bas-âge, nous formons les enfants à se considérer avec dualisme comme des gens différents. On ne peut pas prétendre construire un pays uni et en même temps créer des divisions artificielles là où se bâtit le futur de la Nation, les enfants. 

 

Solution ?

La langue française est une langue en perdition et deviendra une langue morte d’ici 50 ans. La langue anglaise me semble le meilleur choix d’une langue unique pour tous les enfants camerounais avec un programme scolaire unique. Car l’anglais ouvrira à tous ces enfants, les portes de l’Asie, de l’Amérique du Sud et du Nord, de l’Europe et du reste de l’Afrique.

 

Non à la décentralisation intégrale

Il y a 30 ans, le Fond Monétaire International et la Banque Mondiale nous avaient promis que la démocratie aurait apporté le développement. Aujourd’hui, ce sont ces mêmes 2 institutions qui nous promettent que tout le monde aura le bonheur lorsque localement chacun choisira son dirigeant.  Ce que ces 2 institutions qui ont le siège à Washington, dans le temple du capitalisme dur, ne nous disent pas qu’ils ne font que répéter la doctrine croisée entre le Thatchérisme et le Reaganisme qui ont quelque chose en commun : il faut affaiblir l’Etat central vu comme l’ennemi du citoyen au profit d’une multitude de prédateurs privés nationaux et internationaux. 

Le Cameroun est un pays très déséquilibré sur le plan du développement économique. Dans ce cadre, il revient à l’Etat d’être suffisamment fort pour assumer ses devoirs régaliens pour toutes les populations du pays, qu’elles soient à Manfé ou à Yagoua, indépendamment de la richesse locale qu’est capable de produire une ville ou une autre. 

L’exemple de la France nous montre clairement que le surendettement du pays a commencé le jour où on a donné l’autonomie aux régions et aux communes. Cela a signifié la liberté à des dirigeants sans réelles capacités de compréhension financières de se faire avoir par des bailleurs de fonds sans scrupule. Construire un pont ou une école et mettre son payement sur le dos des générations futures est un sport national qui se fait déjà au niveau de l’Etat Central. S’il faut que maintenant, les régions aujourd’hui endettent les enfants de nos enfants pour se sentir en démocratie, c’est que nous sommes en train de construire un château de cartes qui tôt ou tard va s’écrouler sur nous.

 

Solution ?

Le modèle de gouvernance que nous avons choisi appelé « démocratie » est un système de division et de conflictualité qui adhère mal à la tradition africaine du compromis général et du dialogue sur tous les sujets. Les uns mettent la vertu sur le fait d’interroger les populations sur les choix des dirigeants, mais nous en Afrique, mettons l’accent sur le dialogue et le débat sur ce que nous voulons faire pour nous-même. Ce n’est pas un individu qui est au cœur de notre dispositif, mais un thème, un sujet, un choix pour l’avenir. L’urgence est de construire au Cameroun, un Etat suffisamment puissant pour garantir la cohésion sociale de toute la Nation, avec l’accès à tout le monde à un minimum de modernité et donc, de prospérité. 

 

Valoriser nos chefferies traditionnelles comme premier levier de développement territorial

Chaque fois qu’il y a un évènement de poids dans notre pays, qu’il s’agisse du contrôle contre la Corruption, ou même ce Grand Débat National, on entend partout qu’il faut nommer les religieux pour servir de garantie aux débats. 

Ce que ces personnes oublient c’est qu’il s’agisse du prêtre catholique, l’imam musulman ou le pasteur évangélique, tous pratiquent des religions exclusives, c’est-à-dire qui font l’apologie de la division, chacune d’elle se disant la vraie, la bonne, alors que les autres sont taxés de mauvaises ou sataniques. S’il faut ajouter à cela le fait que ce sont des religions qui cultivent et transmettent les cultures des peuples lointains en lieu et place de nos propres traditions camerounaises, on se trouve devant un homme et une femme camerounaise hybride à la merci de son pasteur et de son iman qui tous lui promettent une place dans un paradis où personne n’a été. 

Cependant, sur toute l’étendue du territoire national, nos chefs traditionnels sont le symbole d’union et de cohésion de toute la société. C’est le premier levier du vrai développement humain sur le territoire. 

Dans la crise en cours au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, ce sont eux qui ont payé un prix très lourd, à cause de la rectitude de leur position d’union et surtout de vérité à tous les enfants du village, afin de ramener à la raison, tous les égarés. 

Par exemple un prêtre catholique est avant tout un agent du Vatican. C’est à Rome qui rend compte et non à Yaoundé, alors que notre chef traditionnel, s’il a des comptes à rendre, c’est avant tout à son Sous-préfet, c’est-à-dire à Yaoundé. Et puis c’est tout. Les autres auront besoin de Ryad et Washington pour toute décision qu’ils prennent chez nous.

C’est ce qui explique qu’au Royaume Uni, un Catholique ne peut pas devenir roi d’Angleterre, puisqu’il rend compte à un autre souverain qui n’est pas dans le pays, mais à Rome. 

C’est en effet à travers l’Acte d’Établissement, crée en 1701, qu’il est strictement interdit l’accès au trône britannique, aux populations pratiquant la religion chrétienne, catholique. 

Car pour ne plus dépendre de l’étranger, il existe une Eglise d’Angleterre dont le gouverneur est le monarque britannique dès son couronnement.

En 1829, le « Roman Catholic Relief Act » (la loi d’émancipation des catholiques), interdit aux catholiques de suggérer le moindre conseil au Premier Ministre Britannique pour nommer les responsables de l’Église anglicane.

Dans le récent passé, certains exemples nous montrent que là-bas, on ne blague pas avec l’appartenance religieuse par rapport au pouvoir. Par exemple, 

- En 2001, Lord Nicholas Windsor, fils du duc de Kent, a officiellement renoncé à ses droits au trône britannique après qu’il est devenu catholique.

- En 2007, le premier Ministre Tony Blair a attendu 6 mois après avoir quitté Downing Street et cessé d’être Premier Ministre avant de devenir catholique.

- En 2008, Autumn Kelly, à l’époque, la fiancée du petit-fils de la reine, Peter Philips, renonce à sa religion catholique. Sans cela, elle aurait empêché son futur mari à conserver sa onzième place dans l’ordre de succession du trône d’Angleterre.

En 2019, finalement un Catholique devient Premier Ministre au Royaume Uni, il s’appelle : Boris Johnson.  C’est ce qu’on a pu lire dans tous les journaux catholiques. Mais c’est faux. Parce que si l’actuel Premier Ministre Britannique est né catholique, dès l’âge de 9 ans, il est envoyé en pensionnat anglican où il fait sa confirmation et devient Anglican et renonce définitivement au catholicisme.  

 

Pourquoi une telle aversion contre le catholicisme ? 

La réponse nous avait été donnée par le quotidien « The Guardian » en 2007 lors de la reconversion de Tony Blair en ces mots : « Les motivations des hommes et femmes politiques catholiques sont traditionnellement regardées avec méfiance par les non-catholiques, craignant qu’ils appliquent les ordres du Vatican plutôt que de leurs électeurs ».

 

Solution ?

Si les britanniques n’ont pas confiance aux catholiques pour toucher à leur gestion politique et sociétale, parce qu’ils prennent des ordres d’un pays étranger, pourquoi ce sont les camerounais qui le feraient ? Nous avons nos propres régnants, nos souverains, nos chefs traditionnels, qui sont le vrai collant de notre société. Ils n’ont aucun compte à rendre en Arabie Saoudite, à Rome ou aux USA, qu’à leurs propres populations. 

 

Création d’une brigade financière comme solution à la corruption des fonctionnaires

Pour beaucoup de camerounais, passer un concours de la fonction publique est devenu comme gagner un ticket à la loterie, au point où des gens sont capables de payer des dizaines de millions de Francs. Pour payer un concours à un tel prix, c’est bien la preuve que ce n’est pas pour le patriotisme ou l’envie de servir la Nation, mais d’utiliser les bureaux de nous tous comme cash-flow personnel. Il existe pourtant des solutions pour mettre fin à cette plaie.

La corruption des camerounais est essentiellement due au fait qu’ils ont un niveau de vie incompatible avec leurs salaires. 

En suisse, il existe un numéro de téléphone pour informer le fisc si votre voisin a un niveau de dépense supérieur à ce qu’il gagne.

En Italie, il existe une brigade financière, des gendarmes de la finance, capables de se mettre sur une route et de contrôler l’identité de tous ceux qui sont au volant des voitures les plus chères et uniquement vérifier si leurs dernières déclarations de revenus au fisc sont compatibles avec la valeur de la voiture qu’ils conduisent. Et si la voiture n’est pas au conducteur, c’st au tour du vrai propriétaire de passer sous le peigne fin de la Brigade financière. 

Il est évident que si un camerounais qui touche 300.000 F/mois envoie un enfant étudier à Paris ou à Berlin, il faudra qu’il explique à la Brigade Financière où il prend l’argent pour une telle dépense.

 

Solution ?

Traquer les dépenses de chaque citoyen, pour détecter ceux qui ont un niveau de vie incompatible avec les montants déclarés au fisc comme revenus. 

Ailleurs les autres ne sont vertueux en matière de corruption, que parce que la répression est à la hauteur du crime commis.

 

Organisation d’un débat national sur le création de richesses au Cameroun

Aujourd’hui, nous nous contentons de constater qu’il y a toute sorte de marchandises au Cameroun. Ce que les gens oublient ou ne savent pas est que plus le produit qui est sur notre marché vient de l’étranger et plus nos emplois sont détruits. 

Il nous faut un débat National pour décider de quelle société nous voulons. On ne peut pas d’un côté, manger fièrement les aliments importés et de l’autre se plaindre que l’Etat n’a pas crée les emplois. Chaque consommateur est avant tout un employé potentiel. Mais nous devons le lui rappeler tous les jours que ses choix de consommation encouragent ou découragent son recrutement ?  

Nous ne pouvons pas mettre en compétition les industriels camerounais avec les industriels étrangers, même quand ils ont leurs usines sur notre territoire. La Chine ne fête jamais le fait que les téléphones IPhone ou Samsung sont fabriqués sur son territoire, mais qu’en même temps, la Chine a ses propres champions nationaux que sont Huawei, Xiaomi, Oppo etc. 

Nous avons besoin d’une rencontre en famille, entre camerounais pour discuter de notre principal problème qu’est celui de la compétitivité, mais aussi de la difficulté de la succession à la mort du patriarche. Problèmes méconnus par nos concurrents étrangers, même installés sur notre territoire. 

 

Solution ?

L’Etat doit se porter garant de faire émerger des champions nationaux patriotes dans le secteur de l’industrie. Car comme au Japon, ce sont eux qui permettront ensuite à l’Etat de faire le poids par rapport à nos bailleurs de fonds. L’Etat japonais est très endetté oui, mais avec ses industriels. Pour y arriver, l’Etat doit accepter d’accompagner la naissance des grands groupes industriels 100% camerounais. 

En espérant que ma contribution en ces 10 points vous permettra d’avoir plus d’éléments pour trouver les solutions au désarroi de nos populations. Je reste à votre disposition pour apporter plus d’information sur chacun des 10 sujets…

 

N.R.M 

 
 
 
 

La diaspora demande entre autres la création d’un Ministère qui leur est dédié.

 

De nombreuses revendications ont été déposées sur la table de la Commission en charge de la diaspora. Les camerounais résidant à l’étranger conviés au grand dialogue national ont émis le souhait qu’un certain nombre de mesures soient adoptées. Parmi ces mesures, ils ont demandé à voir la création d’un Ministère qui leur est dédié. Paul Ngaleu membre de la dite Commission qui prend part aux assises, pense que ce département ministériel aidera à la résolution des problèmes qu’ils rencontrent dans leurs pays d’accueil.

En plus de vouloir un Ministère qui ne s’occupera que de la diaspora, les camerounais de l’étranger ont aussi demandé la création d’un fonds d’investissement. Lors des débats qui ont eu lieu le 02 octobre 2019 au sein de leur Commission, ils ont parlé des problèmes et des difficultés  auxquels, la diaspora fait généralement face, lorsqu’elle veut venir investir au pays. « Il s’agit des tracasseries sur les documents à fournir y compris les retards qu’ils accusent », indique Calixte Beyala vice-présidente de ladite Commission. Cette dernière fait savoir en outre qu’une demande pour la création d’un guichet spécial pour le suivi des dossiers a été formulée. « Nous espérons avoir gain de cause parce que la diaspora est une région en elle-même. Ceci dans la mesure où nous sommes très nombreux et représentons des millions de camerounais », ajoute-t-elle.

Lire aussi : Grand Dialogue National : Les membres de la diaspora belge apportent un soutien total au Chef de l’Etat

En sa qualité de président de la Commission diaspora, le Pr Jean Louis Atangana Amougou indique que les propositions qui seront retenues, seront celles qui paraissent concrètes. Revenant sur leurs assises, il énumère également les points sur lesquels le travail a été axé, dans la quête d’un bien-être des camerounais vivant à l’étranger et leur participation aux affaires publiques. « Nous avons travaillé sur la représentativité de la diaspora au niveau parlementaire et gouvernemental. Il s’est aussi posé la question de la fédération de la diaspora parce qu’il y a énormément d’associations éparpillées dans plusieurs domaines sans synergies entre elles. L’idée est de voir comment on peut solliciter l’aide du gouvernement afin de mieux s’organiser », ajoute-t-il.

 

Liliane N.

 

Les travaux du Grand Dialogue National prennent fin ce vendredi au Palais des Congrès de Yaoundé. De nombreuses réformes sont proposées pour le retour à la paix dans les régions anglophones. Et la question est celle de savoir, qui seront les hommes que le Président choisira pour animer cette nouvelle vision politique. Il devient évident qu’un remaniement ministériel est incontournable.

 

Au sortir des travaux en commission hier jeudi, les différents acteurs politiques réunis pour discuter de l’avenir du Cameroun étaient presque tous unanimes, le Chef de l’Etat devra réaménager son gouvernement. D'aucuns ont avancé des propositions de gouvernement à plus large spectre avec l’entrée à la tête de certains porte feuille ministériel de quelques leaders anglophones et d’autres tête de fil de parti politique.

La nécessité d’un remaniement s’impose. C’est l’aboutissement du processus de dialogue en cours. Processus de dialogue dont les premiers résultats sont la décision de libération de plus de 333 prisonniers arrêtés dans le cadre de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le réajustement du gouvernement en y faisant entrer des figures plus représentatives des régions en conflit sera un élément de conciliation de plus.

Paul Biya fera un choix entre les différentes options qui s’offrent à lui. Soit se limiter à un choix de personnes uniquement dans le but de ramener la paix et récompenser les acteurs anglophones qui ont participé à la réussite du dialogue, et le choix politique de consolidation de la présence du RDPC dans ces régions à la faveur des prochaines échéances électorales (régionales, législatives, municipales).

Un nouveau gouvernement est un gage de sincérité. L’acte rassurera également les partenaires internationaux du Cameroun. Les bailleurs de fonds sont depuis des mois sur le dos des autorités camerounaises pour exiger un retour effectif de la paix dans ces régions. Du fait des pertes économiques importantes dues aux fermetures de nombreuses entreprises dans la région, et d’autres qui tournent au ralenti du fait des troubles dans ces régions. Il faut absolument renouer la confiance avec les populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

L’idéal pour le Chef de l’Etat est que ce nouveau gouvernement soit désigné avant les échéances électorales de février 2020. Ceci aura pou conséquence de renouveler la classe de ceux qui pourront défendre les intérêts des populations anglophones et mener les actions de reconstruction et d’accueil des réfugiés internes et externes.

 

Stéphane NZESSEU

 

Autrefois très sollicité par la population pour le transport des marchandises et autres objets, les rares pousseurs qui font encore de la résistance passent leur journée à se tourner les pouces. Et pour cause, les clients ont jeté leur dévolue sur les tricycles qui sont de plus en plus présents dans les rues de Garoua.

 

Des dizaines de kilomètres sans un pousseur à l’horizon dans la ville de Garoua comme par le passé. De nos jours, l’effectif de ces derniers a drastiquement baissé. Le porte tout est manifestement et progressivement remplacé par des tricycles. D’après madame Kosma : « les pousse-pousse  ne sont pas rapides par rapport aux tricycles. On fait des heures pour arriver à destination, alors qu’avec le tricycle, avant que tu n’arrives, ta marchandise est déjà là ». 

 

Les pousseurs : vers une reconversion obligée 

Avec l’arrivée des tricycles, les pousseurs ont jeté l’éponge et ont opté pour d’autres secteurs d’activités. Selon Albert, ancien pousseur reconverti dans la conduite des tricycles : « compte tenu des réalités, ces pousseurs sont obligés de charger les camions dans les magasins. D'autres même vendent les fruits comme les oranges et les dattes sur leur porte tout », nous confie-t-il.

Ceux qui continuent encore  à utiliser le porte tout pour gagner leur pain quotidien tirent le diable par la queue. C’est le constat fait par Hamza Tizi : « ils ne font que les courses de courtes distances et souvent à l’intérieur du marché pour des sommes minables. Ils transportent les choses du magasin aux boutiques ».

Pour l’instant, seul les vendeurs d’eaux tirent leur épingle du jeu. Tout, porte à croire qu’avec l’évolution du temps, le porte tout entame progressivement sa disparition au sein de notre environnement. 

 

Innocent D H

 

Le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) 2019, a récemment rendu public son dernier rapport sur le classement des populations africaines selon le volume, le taux de fertilité et l’espérance de vie. Le Cameroun occupe la 17ème place africaine et la 51ème place mondiale.

 

Selon le récent rapport du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) 2019, la population africaine est estimée à 1,3055 milliard d’habitants. Une population qui a pratiquement doublé en seulement 25 ans.

Le Cameroun, avec une population de 25,3 millions d’habitants, un taux de fertilité de 4,5% et une espérance de vie limitée à 55 ans, occupe la 55ème  place mondiale et la 17ème  sur le continent. La démarche du FNUAP tient compte de trois critères : le nombre d’habitants, la fertilité et l’espérance de vie. La tranche d’âge de 15-64 ans reste la plus importante dans ce petit pays riche de l’Afrique centrale, avec 60%, suivi de celle de 0-14 ans évaluée à 36%.

Cet état des lieux réalisé par l’institution onusienne, fait remarquer que la majorité de la population africaine est dominée par les jeunes mais dont l’espérance de vie évaluée à 60 ans, reste faible comparé aux autres régions du monde. Les raisons de cette courte espérance de vie d’après les investigations de l’institution, sont les suivantes : l’instabilité politique, la pauvreté, le non accès aux services de santé de qualité, la mauvaise qualité de la couverture de santé universelle.

Plusieurs mesures sont ainsi préconisées par l’institution pour atteindre les objectifs visés. Il s’agit notamment de trouver des financements pour la construction de centre de santé de qualité, de mieux prendre en compte la santé des personnes âgées, d’améliorer la couverture sanitaire universelle, de lutter contre les violences sexuelles et les mariages précoces, d'accroître l’estimation et le suivi des financements.

Par ailleurs, l’institution, dans son rapport indique que le continent, contrairement aux autres régions du monde, a le plus fort taux de fertilité. Par exemple, l’Europe de l’Est et l’Asie centrale ont un taux de fertilité estimé à 2,0 alors qu’en l’Afrique de l’ouest et centrale, il se situe à 5,1.

En Afrique le trio du classement est occupé par le Nigeria, qui occupe la tête de ce classement africain, et la 7e place au plan mondial, avec 201 millions d’habitants, reste le pays le plus peuplé du continent, avec un taux de fertilité atteignant 5,3 et une espérance de vie se limitant à 55 ans. Suivi de l’Éthiopie, 12ème au rang mondial, avec un taux de fertilité de 3,9% et une espérance de vie de 67 ans et enfin l’Égypte, 14e mondial, un taux de fertilité estimé à 3,1% et une espérance de vie tablé 72%.

Parmi les pays africains les moins peuplés de ce classement, on note le Cap-Vert (148ème), Sao Tomé (165ème) et les Seychelles (174ème).

 

Danielle Ngono Efondo

 

Le Professeur Narcisse Mouelle Kombi vient d’installer officiellement à leurs postes les trois nouveaux entraîneurs des lions indomptables du Cameroun. Notamment le portugais Antonio Conceiçao et ses deux adjoints Camerounais.

 

La Cérémonie s’est déroulée dans la salle de conférence du ministère des sports et de l’éducation civique à Yaoundé. Autour de la table, le ministre Narcisse Mouelle Kombi, Seidou Mbombo Njoya le président de la fédération camerounaise de football et les différents entraîneurs récemment nommés par le gouvernement camerounais et entérinés par la Fecafoot.

En somme, le staff a signé pour une durée de deux ans sur le banc de touche des lions. Le ministre Mouelle Kombi a rappelé que le sélectionneur a obligation de résidence au Cameroun. Mais davantage qu’il attend de Conceiçao qu’il sillonne de manière effective les stades du pays pour détecter de nouveaux talents qui serviront pour les victoires des lions indomptables. Il est demandé au sélectionneur d’intégrer dans son équipe un nombre important de joueurs nationaux. Le sélectionneur a également l’obligation de victoire de la Coupe d’Afrique des Nations 2021 qui se jouera sur le sol Camerounais et la qualification des lions pour la Coupe du Monde Qatar 2022. Il doit par son coaching améliorer le rang du Cameroun dans le classement de la Fédération international association. Sur ce point, il faut rappeler que les Lions indomptables dans le classement comptant pour le mois de septembre 2019, a fait du surplace. Il a été classé 53e dans le top mondial  avec un total 1409 points. Au niveau continental, les Lions sont restés dans le top dix et occupent la 8e place derrière le Sénégal, le Nigeria et autres.

Dans son discours d’installation, Narcisse Mouelle Kombi a martelé au sélectionneur qu’il faut ramener la discipline dans l’équipe nationale. « Il ne faut plus que la primeur soit la prime, mais l’ardeur au travail et la discipline (…) il faut être mobile et sillonner les championnats locaux ». Le ministre a longuement fait comprendre les enjeux au staff des sélectionneurs des lions. Des enjeux qui sont prioritairement de l’ordre de la discipline.

La cérémonie s’est déroulée en présence d’un important parterre d’invités et de journalistes de la presse nationale et internationale. Mais une présence a retenu l’attention de toute l’assistance est celle de l’ambassadeur itinérant Roger Milla. Son Excellence était contre la nomination des entraîneurs étrangers sur le banc de touche des lions indomptables. Il y a quelques jours encore, il souhaitait la désignation de Patrick Mboma à la tête du staff des Lions.

Au sortir de la cérémonie, devant la presse, le nouveau sélectionneur a fait savoir qu’il va s’appuyer sur un noyau de 05 joueurs et pour le reste, il va ouvrir la sélection à la compétition. Le premier test sera le 12 octobre prochain à l’occasion du match amical face à la Tunisie. Le nouveau staff est en place. Maintenant, on attend la nouvelle équipe version Conceiçao. 

A titre de rappel, Antonio Conceiçao a remplacé Clarence Seedorf à la tête de l’équipe des Lions indomptables. Dans une interview accordée au quotidien Le Jour, il a indiqué que la pression ne fonctionne pas avec lui.

 

Stéphane NZESSEU

 

Malade depuis plusieurs année déjà, le mal donc souffre Mama Nguea va en s’aggravant. En effet, la jambe gauche de l'artiste a été amputée. Elle est internée dans une clinique à Bonapriso (Douala), a-t-on appris des sources concordantes.

 

Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le mois d’août, l’artiste camerounaise Louise Koubinom alias Nguea Laroute apparaissait essoufflée, amaigrie, noircie et pâle. L’auteure du titre à succès « Hommage à Samuel Eto’o » ne cachait pas son mal être. Elle disait souffrir de diabète. Et appelait à la solidarité pour poursuivre ses soins de santé.

Mama Nguea sollicitait alors une évacuation au Maroc pour des soins appropriés. L’opération nécessitait 05 millions de FCFA, selon ses propres dires. Le 17 août, Nguea Laroute et Marthe Zambo, deux icônes de la musique camerounaise, malades, ont reçu du ministère de la culture des enveloppes de secours. Elles bénéficiaient ainsi du réconfort de leur ministère de tutelle par l’entre genre de Théophile Eyango, inspecteur No 1.

Pas satisfaite de l’aide à lui apporté par le gouvernement, Nguea Laroute, dans une autre sortie avait signifié que cette somme ne pouvait couvrir l’ensemble de ses soins. « C’est trop petit. Avec les trous que j’ai dans le ventre, c’est trop petit. Je peux me battre, mais ça ne peut pas résoudre le problème. Si le ministère des Arts et de la Culture pouvait encore m’ajouter un peu d’argent pour aller de l’autre côté, en hexagone, ça va aller. Je ne veux pas me faire opérer ici. Là-bas c’est mieux. », avait-elle déclaré au micro de Canal 2 International.

Selon plusieurs sources fiables, la chanteuse camerounaise depuis lors se fait suivre dans une clinique de la ville de Douala, où elle s’est fait amputer sa jambe gauche.

 

Danielle Ngono Efondo

 

Page 578 sur 1015






Sunday, 05 June 2022 11:01