Selon les arguments brandis par L'Égypte, les négociations tripartites diligentées à partir du Soudan ont plutôt abouti à une « impasse ». Pour le Caire, c’est une raison suffisante d’appeler à une médiation internationale.
Les négociations entre l'Égypte, l'Éthiopie et le Soudan à propos d'un méga barrage controversé sur le Nil ayant été sanctionnées par un échec, le Caire a demandé dans un communiqué publié tard samedi 05 octobre dernier par le Ministère de l’Irrigation, une médiation internationale. Selon certaines sources, l'Égypte craindrait que la construction du grand barrage de la Renaissance (GERD) sur le Nil Bleu, entamée en 2012 par l'Ethiopie, n'entraîne une réduction du débit du fleuve, dont elle dépend à 90 % pour son approvisionnement en eau. En effet, l’Egypte a à l’issue de nouveaux pourparlers à Khartoum sollicité ouvertement « l'implication d'une médiation internationale dans les négociations sur le barrage de la Renaissance ».
En outre, le Ministère égyptien de l’Irrigation estime : « Les négociations sur le barrage de la Renaissance sont dans une impasse ». La délégation éthiopienne ayant elle, « rejeté toutes les propositions qui prennent en compte les intérêts de l'Égypte en matière d'eau ».
Le ministre éthiopien de l'Eau et de l'Énergie Seleshi Bekele pour sa part, se refuse cependant de qualifier la situation « d'impasse », considérant que des questions en suspens pouvaient encore être résolues.
L’appel émis par la Présidence égyptienne
La Présidence égyptienne a dans un autre communiqué appelé les États-Unis à jouer « un rôle actif » pour résoudre le différend. Elle affirme la nécessaire intervention d'un pays tiers pour « sortir de l'impasse ». Le Président Abdel Fattah al-Sissi a dans un tweet samedi dernier indiqué que L'Egypte est « déterminée à défendre son droit à l'eau ».
Pour la diplomatie éthiopienne, la demande de médiation internationale du Caire était « un déni injustifié des progrès » réalisés pendant les négociations. « Cela va à l'encontre des souhaits de l'Éthiopie », a-t-elle ajouté dans un communiqué.
Le barrage de la Renaissance est censé devenir la plus grande centrale hydroélectrique d'Afrique, avec une production de 6 000 mégawatts. Des analystes font savoir que, l'absence d'accord entre l'Éthiopie, le Soudan et l'Égypte pourrait susciter un conflit entre les trois pays et avoir des graves conséquences sur le plan humanitaire.
Innocent D H
La participation du Cameroun à ces assises de Lyon est très attendue. Il est question de rassurer les partenaires du Cameroun sur l’engagement et de la détermination du gouvernement de Yaoundé à prendre soin de la santé de ses citoyens dans la lutte pour l’éradication des 03 maladies qui sont au cœur des projets de financement : le Sida, le paludisme et la tuberculose.
La Conférence plénière de la 6ème reconstitution des ressources du Fonds mondial est le point culminant de la campagne de reconstitution lancée lors de la réunion préparatoire en Inde en Février 2019. Les travaux de la 6ème édition s’ouvrent ce matin à Lyon. Il s’agit des fonds mis à la disposition des pays, dans le cadre de la lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme et, comme tous les trois ans, l’institution financière entend lancer un appel afin d’accélérer le mouvement pour lutter contre ces maladie
Mais plus encore, il est question d’obtenir des engagements financiers de la part des donateurs du Fonds mondial pour la période 2020 – 2022 et atteindre l’objectif de reconstitution d’au moins 14 milliards de dollars - Démontrer le rôle de leadership de la France et sa capacité à rassembler la communauté internationale autour d’un sujet crucial pour le développement mais aussi pour le maintien de la stabilité et la sécurité – Donner une plateforme de visibilité pour démontrer les résultats et l’impact des investissements du Fonds mondial…
La Contribution du Cameroun
La présence du Cameroun à ces assises démontre l’engagement des pouvoirs publics à éradiquer ces trois maladies. Il faut dire que malgré les progrès réalisés, le Cameroun a toujours une prévalence du VIH de 3,6% l’une des plus élevées en Afrique de l’Ouest et du Centre, avec des pics très significatifs au sein des populations à risque (26% chez les travailleurs de sexe, 20% chez les homosexuels, les jeunes filles et autres adolescents).
La coïncidence tuberculose – VIH reste élevée et se situe à 40%. Le paludisme représente 48% des décès d’enfants de moins de cinq ans.
Au regard de ce qui précède, le Président de la République entend plaider pour une reconsidération des décisions de sanctions prises par le Fonds mondial à l’endroit du Cameroun dans le cadre du financement. Paul Biya va, lors de sa prise de parole, présenter les mesures prises par le gouvernement par la création d’un compte spécial à la BEAC pour les fonds de contrepartie des différents projets auxquels le pays qu’il dirige est engagé. Il est important de relever que les fonds de contrepartie non mobilisés à ce jour représentent 20 milliards de FCFA.
Le Cameroun veut mobiliser environ 100 milliards de FCFA, pour la période 2021- 2023, en faveur de la lutte contre les trois maladies, tout en ne perdant pas de vue que le Fonds mondial est le premier partenaire du Cameroun pour ces pandémies.
Ce qui est attendu des donateurs
A Lyon, les donateurs privés seront invités à contribuer pour un minimum de 14 milliards de dollars US pour sauver 16 millions de vie, prévenir 234 millions d’infections et éradiquer ces maladies mais plus encore, de remettre le monde sur le chemin de l’élimination du VIH, de la tuberculose et du paludisme
Cela implique de :
Sauver 16 millions de vie entre 2021 et 2023 – réduire de 52%, les taux de mortalité liés aux trois maladies à l’horizon 2023 au regard des taux de 2017.
Accélérer les avancées vers le troisième ODD et la couverture sanitaire universelle
Renforcer les systèmes de santé par un investissement direct d’environ 4 milliards de dollars US afin de renforcer les capacités, notamment les outils de diagnostic, les systèmes de surveillance, la gestion de la chaîne d’approvisionnement et la formation des professionnels des soins de santé et, d’accélérer la transition vers des modèles de soins différenciés, centrés sur les patients – Renforcer la sécurité sanitaire en contribuant à établir des systèmes de santé plus résistants, dotés de meilleures capacités de surveillance, de diagnostic et de riposte d’urgence et en contrant directement les principales menaces qui pèsent sur la sécurité sanitaire mondiale, à l’image de la tuberculose multi résistante - Obtenir un retour sur investissement de 19 pour 1…
C’est pour défendre le dossier Cameroun que Paul Biya a choisit d’aller en personne prendre part aux travaux de Lyon.
Enjeux de la présence camerounaise
Reconnaître l’appui du Fonds Mondial depuis 2003 en direction de l’Etat du Cameroun pour son soutien continu d’une valeur globale de 315.327.841.225 FCFA à travers 19 subventions reçues : 8 pour le Sida, 7 pour le paludisme et 4 pour la tuberculose ;
Prendre part aux discussions en matière de Politique globale pour la pérennité, la Transition et le Cofinancement du Fonds (PTC) : Jusqu’à 30 % des sommes allouées par le FM sous forme « d’encouragement au cofinancement », sont accessibles moyennant une augmentation des financements nationaux selon les conditions différenciées de la politique PTC ;
Plaider pour le maintien des fonds catalytiques ;
Participer aux discussions sur les orientations de la lutte et influencer les politiques et décisions au niveau global afin de mieux les adapter à notre contexte financier.
Par ailleurs, le Fonds mondial projette d’utiliser son influence et ses ressources afin d’amener les investissements nationaux en faveur de la lutte contre les trois maladies à hauteur de 45,8 milliards de dollars US de dollars US. La conférence sera donc l’occasion de :
Echanger sur les principales contraintes rencontrées dans le cadre la mobilisation des ressources et l’impact sur la santé des populations les plus affectées. Le financement du plan stratégique national de lutte contre le sida 2018-2022 représente par exemple à lui seul 626 420 398 Euros à mobiliser dans un contexte de crises internes (crise anglophone, secte islamiste Boko Haram) ;
Plaider pour une reconsidération des décisions de sanctions prises par le Fonds Mondial à l’endroit du Cameroun dans le cadre du co-financement. En effet, le Fonds Mondial appelle l’Etat du Cameroun à concrétiser son engagement de co-financement d’une valeur de 73 344 618 euros soit 20% des sommes allouées jusqu’ici. Les effets de l’application des sanctions serraient le ralentissement, voir l’arrêt de la mise en œuvre des activités et de la couverture nationale prévue, l’interruption de l’approvisionnement en MILDA, et de l’approvisionnement antituberculeux de première ligne, ainsi que de 40% des besoins en ARV suspendus.
La société civile notamment les personnes infectées et affectées par les maladies pourraient ainsi jouer un rôle clé dans ce processus de négociation lors de la conférence ;
Rencontrer les différents partenaires et bailleurs de fonds clés de la lutte contre les 03 pathologies lors des sessions satellites afin d’échanger sur les pratiques innovantes de mobilisation des fonds domestiques ;
Mieux comprendre le rôle que pourrait jouer la Société civile et le secteur privé dans la mobilisation des fonds domestiques.
Stéphane NZESSEU
Les Lions Indomptables de Nanbudo ont remporté pour la 4e fois consécutive, les championnats d’Afrique avec 18 médailles en or, au terme de l’édition 2019 qui s’est achevée au Sénégal le 7 octobre 2019.
Pour la quatrième fois consécutive, le Cameroun a remporté les Championnats d’Afrique de Nanbudo. Les Lions Indomptables de Nanbudo se sont imposés au cours de la 4e édition qui s’est déroulée du 02 au 07 octobre 2019 octobre 2019 à Thiès au Sénégal. Les Camerounais ont engrangé 18 médailles en or, trois en argent et une en bronze. Un résultat suffisant pour confirmer la suprématie du Cameroun sur les autres nations africaines dans cette discipline de combat. « Nous sommes très contents. Vous savez, les enjeux étaient multiples, mais nous avons prouvé que le Cameroun est la terre du Nanbudo », s’est réjouie l’une des championnes camerounaises, Michelle Enam au micro de la Crtv.
Cette victoire camerounaise a été saluée par Jean Marie Mandili, le Secrétaire Général de la world Nanbudo Fédération, qui soutient que le Cameroun en thème de performance, domine certains pays européens. « Incontestablement, le Cameroun est une nation forte du Nanbudo. On le voit par les résultats au-dessus des autres nations. Mais, je tiens aussi à souligner deux choses : Le Cameroun est au-dessus des nations africaines mais aussi au-dessus de certaines nations européennes », a relevé Jean Marie Mandili à la Crtv.
En dehors des athlètes, le président de la Fédération camerounaise de Nanbudo, François Mbassi a également été honoré. Il a reçu une augmentation de grade en marge du stage international de Nanbudo tenu à Saint Louis et Gorē. Il passe désormais au grade de SHIHAN, a relayé la Crtv. François Mbassi est désormais détenteur d’une ceinture noire 6e dan de Nanbudo. Une distinction de plus pour le pays champion d’Afrique. Après ce succès au Sénégal, les Lions du Nanbudo doivent redoubler d’effort pour assurer une participation mémorable du Cameroun aux championnats du monde Croatie 2020.
Marie MGUE
Depuis l’arrestation du directoire du parti le 28 janvier 2019, le parti a connu un ralentissement conséquent dans le déploiement de ses activités sur le terrain. Malgré les actions du 1er Vice président puis de la 2e vice présidente, le parti de la renaissance connaîtra une réelle perte de vitesse sur le terrain.
Avant la sortie de prison des leaders du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun samedi dernier, le parti faisait face à de nombreuses incertitudes. En l’absence de Maurice Kamto sur le terrain des opérations le parti était quasi paralysé et des conflits de personnes commençaient à miner la cohésion entre les responsables de la communication du parti. Il était difficile de se projeter en tant que parti.
Incertitude sur la participation aux prochaines échéances électorales.
Lors d’une conférence de presse donnée au siège de parti au quartier Odza en Août dernier, la 2e vice présidente avait du mal à répondre aux questions des journalistes présents sur la participation ou non du MRC aux échéances électorales en vues. Il ressortait de ses hésitations que le parti de Maurice Kamto n’envisageait aucune stratégie de déploiement dans l’optique de conquérir des sièges au parlement ou dans les municipalités. Il était presque impossible de concevoir une élection sans ses capitaines d’opération sur le terrain.
Par ailleurs, les intérimaires de Maurice Kamto n’ont pas le même aura et la même popularité que lui. C’est ce qui pourrait expliquer les descentes limitées de ses vices présidents sur le terrain pour des actions de mobilisations en son absence. Les quelques essais menés par ses successeurs ont été pratiquement des échecs d’un point de vue de la mobilisation populaire. On peut en dire autant pour les actions de mobilisation financière à l’endroit des réfugiés du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Qu’il s’agisse de l’opération Ardoise Rose ou de l’opération de collecte des denrées alimentaires pour les populations des régions en crise.
Le retour de Maurice Kamto est un bol d’air frais pour le parti. Sa libération a redonné espoir à de nombreux sympathisants de ce parti qui revolent l’espoir renaître. Le parti de la renaissance peut maintenant vivre une autre renaissance. Le premier chantier du directoire sera de mettre en place une stratégie gagnante pour les prochaines échéances régionales, législatives et municipales prévues pour février 2020. En espérant que le MRC consente à y prendre effectivement part.
Stéphane NZESSEU
C'était à la faveur d'un séminaire de renforcement des capacités opérationnelles des enseignants d'éducation physique et sportive du département de la Mifi.
La salle de conférences du lycée technique de Bafoussam Canada a abrité ce mardi 08 octobre 2019, un séminaire de renforcement des capacités à l'intention des enseignants D'EPS.
Placée sous la houlette de la délégation départementale des sports et de l'éducation physique, cette activité s'inscrivait dans le cadre d'un arrêté ministériel fixant les modalités d'inscription pédagogique des personnels d'EPS en service dans les établissements publics et privés d'enseignement secondaire et normal.
En effet, de nombreux textes encadrent désormais l'enseignement et la pratique de l'EPS au sein des établissements scolaires, ceci dans le but d'apporter une précision en ce qui concerne les grandes orientations administratives, techniques et pédagogiques afin d'optimiser le rendement des personnels intervenants en EPS dans ce secteur.
"Je vous exhorte à prendre part de façon participative et avec un esprit d'ouverture et de responsabilité, a ces assises sous la houlette des inspecteurs régionaux de pédagogie du Minsep et de la vie scolaire du MINESEC pour l'ouest". À recommandé jean Claude kammogne DDSEP de la Mifi dans son discours d'ouverture.
Avec au menu plusieurs exposés, les maîtres du sport, on été édifié sur le nouveau changement de paradigme de la (PPO A L'APC) depuis 2010 au Cameroun.
"Les échanges ont été fructueux et je rentre d'ici avec des nouvelles connaissances et je remercie sincèrement les inspecteurs régionaux de pédagogie et de la vie scolaire, pour leur disponibilité à venir nous former". S'est réjoui un enseignant d'EPS en service au lycée classique de Bafoussam.
"Qui cesse d'apprendre doit cesser d'enseigner". C'est sous cet adage bien connu,qu'à pris fin ce séminaire de formation.Les enseignants d'EPS de la Mifi ont tous promis de faire bon usage des connaissances acquises.
Marcel Ndi
Me Sylvain Souop le coordonnateur de l’équipe de la défense indique que ces procédures ont été engagées tant en interne qu’à l’international.
A en croire les avocats du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), l’arrêt des poursuites contre Maurice Kamto et autres, est la résultante de nombreuses procédures qui ont été engagées. Sylvain Souop qui souligne que juste 92 de leurs clients ont été remis en liberté, indique que la libération n’est qu’en réalité qu’une application de la loi. Pour celui-ci, même s’il y a lieu de se réjouir de la remise en liberté de Maurice Kamto et autres leaders du Mrc, il y a aussi lieu de se demander la raison pour laquelle, ils ont premièrement été arrêtés, et amenés à passer neuf mois en détention.
« Nous sommes heureux qu’ils soient libres. Nous restons un peu sur un goût d’inachevé parce que nous estimons que nos clients n’auraient jamais dus être en prison. C’est un combat gagné. C’est en raison des procédures que nous avons engagé qu’on est arrivé à l’arrêt des poursuites. Certes il s’agit d’une prérogative du Chef de l’Etat mais vous allez remarquer que depuis qu’ils sont arrêtés nous n’avons cessé de faire des procédures. Actuellement nous sommes à 600 procédures avec nos clients, tant en interne qu’à l‘international. C’est vous dire si quelque part nos procédures ont pu servir, peut-être éclairer le Chef de l’Etat pour qu’il prenne cette décision», déclare Me Sylvain Souop dans une interview accordée au quotidien Le Jour paru en kiosque le 7 octobre 2019.
A titre de rappel, après avoir décidé de libérer 333 personnes détenues dans le cadre des événements qui ont trait à la crise anglophone, le Président de la République a aussi ordonné un arrêt de poursuites contre Maurice Kamto président du Mrc et autres leaders et militants de son parti politique. Ces derniers ont été libérés le samedi 5 octobre 2019.
Liliane N.
Le trihebdomadaire L’œil du Sahel a fait écho dans l’une de ses parutions, d’une correspondance datant du 27 septembre 2019. L’on apprend dans cette correspondance que Gabriel Mbairobe, le Ministre camerounais de l’Agriculture, a autorisé la mise à disposition à Wassandé, localité située dans la région de l’Adamaoua, d’une parcelle de 5000 hectares au profit de la société turque Paksan Tekstil Sanayii pour exploitation agricole.
Selon les informations relayées par le trihebdomadaire L’œil du Sahel, la parcelle de 5000 hectares dont il est question, est destinée à la réalisation d’un projet de production du maïs à l’échelle industrielle. Dans les prescriptions ministérielles, les investissements en vue entrent en droite ligne de la mise en valeur du site concerné. Il s’agira ainsi, d’une production industrielle du maïs sur « au moins 500 hectares de terres », pour un début, et lesquels investissements devront être effectifs « au plus tard en 2020 ».
Il faut dire qu’à Wassandé, l’État du Cameroun depuis quelques années y conduit un programme d’installation de jeunes agriculteurs, sur les décombres de l’ancienne Sodéblé. Le journal L’œil du Sahel fait préciser que l’industrialisation de la production du maïs ne soit pas une mauvaise nouvelle car les rares personnes au courant de l’arrivée prochaine de la société Turque Paksan Tekstil Sanayii ne sont pas d’accord sur la manière anarchique dont les terres sont attribuées à Wassandé.
L'urgence de ce projet réside dans le fait que premièrement, Paksan Tekstil Sanayii doit occuper et réaliser dès l’année 2020 une mise en valeur du site et la production industrielle de maïs sur au moins 500 hectares. Deuxièmement, il faut souligner qu’il s’agit aussi d’une instruction donnée par Joseph Dion Ngute le Premier ministre, au cours d’un conseil de cabinet tenu en début de cette année 2019.
Pour Hamadama Hassan, élu local : « Il y a un cafouillage à Wassandé au sujet des attributions de sites. Normalement, c’est un domaine national et non une propriété du ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader). C’est le Sous-préfet et le Préfet qui le gèrent, et logiquement, c’est à eux d’attribuer les espaces. Mais le Sous-préfet n’est pas souvent consulté, et c’est quand il y a des problèmes qu’on requiert son intervention. Normalement, il faut une commission multipartite pour voir la situation et élire des sites avant de les octroyer à qui que ce soit », déplore-t-il.
Des données bien renseignées indiquent qu’au Cameroun, la production de maïs qui oscillait officiellement autour de 1,8 million de tonnes en 2013 ne satisfait pas la demande qui, quant à elle est estimée à environ 2 millions de tonnes lorsqu’on tient compte des besoins de l’industrie brassicole sur le plan local. Il s’agit d’un déficit de production de 200 000 tonnes de maïs. Un manque qui, très souvent est dû à des semences traditionnelles toujours prisées par les producteurs au détriment des semences améliorées offrant des rendements plus intéressants et à l’absence de producteurs à l’échelle industrielle. Le but final de ce projet est de satisfaire la demande des agro-industries et des populations. Il est attendu de lui que la filière soit boostée.
Innocent D H
Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l'Union africaine (UA) a dévoilé la posture de la prestigieuse organisation dont il conduit, suite importantes mesures d'apaisement du climat sociopolitique prises par le Chef de l'Etat Son Excellence Paul Biya. Référence est ainsi faite, à la libération de certains détenus séparatistes et la cessation des poursuites contre des opposants du Mrc.
Le tchadien Moussa Faki Mahamat, Président en exercice de la Commission de l'UA « se félicite des mesures d’apaisement prises par le Président Paul Biya notamment la libération de prisonniers et la cessation de poursuite judiciaires », apprend-on de sources bien informées.
En outre, il « salue la tenue du Grand Dialogue National au Cameroun consacré à la recherche de solutions à la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ». Moussa Faki Mahamat dans le même ordre d'idée invite « à une mise en oeuvre effective de ses résolutions ».
La Commission de l'UA par l'entregent de son Président appelle par ailleurs toutes les composantes de la Nation camerounaise, tant de l’intérieur que de la diaspora, à saisir cette opportunité historique pour œuvrer, dans un esprit de compromis à la préservation de la paix, la stabilité, la concorde et l’unité nationales, gages d'un développement harmonieux.
En rappel, le Président de la République Paul Biya avait convoqué un Grand dialogue national dans son adresse à la Nation du 10 septembre 2019. Dialogue qui a eu lieu du 30 septembre au 04 octobre et a permis de regrouper des acteurs de toutes les sphères de la Société camerounaise autour d'une même table sur des questions engageant la vie de la Nation. Le président Biya, avant même la fin des assises a pris des actes dans le sillage de l'apaisement. Il a décidé de l'arrêt des poursuites contre 333 séparatistes, jeudi dernier. Un jour après Paul Biya, va plus loin en décidant d’accorder la liberté à Maurice Kamto et 102 autres membres du Mrc.
Innocent D H
Le silence complice des ONG, promptes à jeter l’opprobre sur le gouvernement à la moindre occasion a fait sortir de ses gongs, Cyrille Tollo, un Camerounais. Dans une longue lettre, il interpelle tous ceux qui, depuis le crime odieux de cette jeune dame, innocente et ressortissante des régions en crise, n’ont pas trouvé un seul moment pour monter au créneau et condamner. Ce qu’ils savent pourtant si bien faire.
« J’accuse ces bourreaux, terroristes qui au nom d’une idéologie sécessionniste et terroriste, ont lâchement assassiné Madame Florence Ayafor à Pinyi dans le Nord-ouest. Grace à notre compatriote MKPD, nous les connaissons, nous avons leurs visages, leurs noms.
J’accuse les commanditaires, ceux qui au nom de cette idéologie meurtrière, ont établi une liste de Schindler locale, envoyant à l’abattoir même les plus fragiles du genre humain, une femme, seule sans défense. Oui Ayaba Cho Lucas, Sisiku Ayuk Tabe, Mark Bareta, Tapang Ivo, Ebenezer Akwanga, Eric Tataw, Chris Anu, Sako Ikomey, Capo Daniel, je vous accuse. Vous êtres les donneurs d’ordre de ces crimes plus odieux les uns par rapport aux autres.
J’accuse les pays qui, au nom de la liberté, protègent ces terroristes qui sèment la haine et la désolation au sein d’une population meurtrie, apeurée. Oui vous, Etats-Unis, Norvège, Allemagne, Angleterre, Belgique, Afrique du Sud, je vous accuse de complicité d’actes terroristes. Ça se passerait chez vous que le monde entier aurait manifesté sa compassion et tous les Chefs d’Etat vous présenteraient leurs condoléances. Au peuple camerounais, qu’avez-vous dit ? Même pas un seul mot de réconfort, mais nous sommes un peuple courageux.
J’accuse ces organisations bien pensantes qui à la moindre escarmouche, sont promptes à condamner les Forces de Défense et de Sécurité du Cameroun de violation des droits de l’homme, de crimes de guerre, d’exécution sommaire, de crime contre l’humanité. Pourquoi subitement êtes-vous devenues aveugles, sourdes et muettes ? Mais face à ce qui est arrivé à notre compatriote Florence AYAFOR nous attendons toujours de lire le communiqué de Human Right Watch, d’Amnesty International. Maitre Agbor Balla Kongo du Centre for Human Rights and Democracy, Madame Maxi Mbe du Rhedac, vous êtes toujours occupés à vous réjouir de la libération des « prisonniers politiques » comme vous les qualifier au point que 7 jours après, vous n'avez pas trouvé une seule seconde pour condamner en une petite phrase la décapitation de cette femme innocente ? J’ai parcouru vos pages Facebook respectives, pourtant que de futilités vous avez posté depuis lors !
J’accuse toutes les organisations et toutes les personnes qui entretiennent des relations de quelque nature que ce soit avec les mouvements ambazoniens. Oui votre silence est complice et vous avez les mains sales, sales par le sang versé de Florence AYAFOR. Un codétenu du Président d’un parti politique a annoncé ce jour 06 octobre qu’ils avaient pris langue avec les idéologues du terrorisme ambazonien pour un « Cameroun juste ». Quelle justice ? Celle que vos complices ont refusée à Florence en l’égorgeant et en la dépeçant ? Non la République, le peuple, la majorité silencieuse ne vous laissera pas faire. Cette fois ci nous vous disons Non. C’est bien ce peuple silencieux et meurtri dans sa chair et dans son âme que vous trouverez sur votre chemin.
Au gouvernement camerounais, Florence Ayafor n’est pas morte pour rien. Vous ne pouvez passer ce meurtre en perte et profit, même pas au nom de la réconciliation nationale. Vous devez trouver les coupables et les châtier conformément à la loi. Vous devez porter cette affaire devant la communauté internationale. Aussi nous vous conseillons de bien vouloir saisir au plus vite le conseil de sécurité des Nations Unies au sujet de la décapitation Florence Ayafor afin que la nébuleuse ambazonienne soit inscrite sur la liste des groupes terroristes et irrédentistes au même titre que boko haram, al qaida ou l’état islamique. Pour Florence et tous ceux qui ont été tués injustement par ces terroristes, nous devons le faire, c’est une exigence morale.
Madame Florence Ayafor, hier 05 octobre, votre frère vous a suivi. Il n’est plus de ce monde, oui lui aussi est parti. Il n’a pas supporté la violence de la vidéo de votre décapitation qui circule dans les réseaux sociaux. Vos deux filles tiendront-t-elles le coup ? Seigneur vient en aide à ces orphelines. Florence, j’ai vu le couteau passer et repasser sur votre cou, j’ai vu votre gorge sectionnée, je vous ai vu tenir fermement vos paumes, replier vos jambes, oui j’ai vu de mes yeux larmoyant votre tête hors de votre corps et portée en trophée par ces barbares d’un autre genre.
J’ai vu votre thorax découpé comme pour une bête mais à des fins d'anthropophagie. Florence, je vous ai vu quitter cette terre dans des conditions atroces, sans frémir ni gémir. En regardant la dizaine de bourreaux s’activer, vous infligeant y compris à votre dépouille les pires sévices, après vous avoir violée à tour de rôle, vous égorger vivante puis vous décapiter, vous avez administré à ces lâches une sacrée leçon de courage et de dignité. Vous ne resterez pas anonyme dans l’histoire de notre nation, au contraire votre nom sera inscrit en lettres d’or.
Adieu Florence, Adieu digne enfant de ma patrie, Adieu » !
Me Charles Tchakounte Patie le président de l’ordre des avocats du Cameroun souligne que le Barreau a toujours apporté son soutien à Me Michèle Ndocki.
C’est à l’avocate que le Barreau a toujours apporté son soutien et non à la militante du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). Me Charles Tchakounte Patie a tenu à faire cette précision alors qu’il réagissait après la sortie de prison de Me Michèle Ndocki. « Le Barreau du Cameroun suit depuis les premiers jours de l’arrestation de Me Ndocki l’évolution de sa situation. Je me réjouis aujourd’hui de l’arrêt des poursuites qui s’inscrit me semble-t-il dans la mouvance du grand dialogue national qui vise l’apaisement de la situation sociopolitique au Cameroun. Le bâtonnier ne peut que se réjouir de la libération de Me Ndocki et au-delà d’autres personnes. Il s’agit en définitive d’une question de justice », a-t-il déclaré face à la presse.
Il convient de rappeler qu’en date du 28 février 2019, le Barreau avait produit une note d’information dans laquelle, il dénonçait le traitement qui avait été réservé à Me Michèle Ndocki. Cette dernière avait été appréhendée le 26 février 2019. Dans ladite note, le Barreau demandait par ailleurs que celle-ci soit remise en liberté. «Le Barreau du Cameroun relève que les images de l’arrestation de Me Ndocki Michèle portent atteinte à sa dignité en tant qu’être humain, Avocat et femme, et ce à quelques jours de la célébration de la Journée internationale de la femme. Préoccupé par la détention d’un de ses membres, le Barreau du Cameroun suit attentivement les développements de la situation et demande la libération de Me Michèle Ndocki », avait écrit Me Charles Tchakounte Patie.
Pour assister son membre, le Barreau avait alors décidé de mettre à la disposition de Me Michelle Ndocki, les avocats Me Andegue Onana Désiré, Me Mang Mayi Gervais et Me Ashu Egbe. Dans sa note d’information, le président de l’Ordre des avocats du Cameroun soulignait que cette action s’inscrivait dans sa mission de protection de ses pairs.
Me Michèle Ndocki a été remise en liberté avec d’autres leaders du Mrc, ceci suite à un arrêt de poursuites décidé par le Président de la République.
Liliane N.
Cette nouvelle compétition créée par la Ligue du football féminin du Cameroun a pour but d’accroître le nombre de match et de temps de jeu des footballeuses locales.
La Ligue du football féminin du Cameroun a annoncé ce lundi 07 octobre 2019, la création d’une nouvelle compétition féminine, baptisée « Tournoi de la fille ». Cet autre tournoi qui s’ajoute aux compétitions qui existent déjà, a pour but d’offrir aux footballeuses camerounaises, plus de matchs et de temps de jeu à en croire la président de la Ligue du football féminin du Cameroun, Céline Eko.
Avant la création du « Tournoi de la fille », les différents clubs du football féminin locaux s’affrontaient déjà au championnat national, à la Coupe du Cameroun et à la Coupe de la Femme.
Cette annoncé a été officialisée ce lundi lors de la réunion préparatoire de la saison sportive 2019-2020 qui démarre le 18 octobre prochain à Yaoundé. Dans l’optique d’améliorer la visibilité du football féminin au cours de cette édition, la Ligue nationale a révélé que les matchs du championnat national se joueront non seulement dans les meilleurs stades du pays, mais, que certains seront aussi programmés en lever de rideaux des rencontres du championnat national masculin. En prélude à l’ouverture de la saison, la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) a octroyé aux clubs de première division féminine, un chèque d’une valeur de 33,5 millions F Cfa.
Selon le président de la Fecafoot, Seidou Mbombo Njoya, le Comité exécutif actuel accorde une grande importance à la promotion du football féminin. Il a invité tous les présidents et représentants de clubs à collaborer pleinement afin que cette nouvelle vision du football féminin se concrétise. Les 12 clubs en lice pour la championnat national de football féminin de première division sont : Louves Minproff, Caïman de Douala, Amazones Fap, Awa FF, AS Diamarré, Canon de Yaoundé, Eclair de Sa’a, Vison Sports, Renaissance de Figuil, Ebolowa FC, Panthères Security, et Renaissance de Guider. Les représentants de ces clubs ont pris part à la réunion de préparation de la saison 2019-2020 à Yaoundé.
Marie MGUE
Les championnes d’Afrique en titre du football féminin ont été éliminées ce lundi par la Côte d’Ivoire au match retour du 3e tour des éliminatoires zone Afrique des prochains Jeux Olympiques Tokyo 2020.
La sélection nigériane de football féminin sera probablement l’un des grands absents africains au tournoi de football féminin, des 32e Jeux Olympiques qui se dérouleront du 24 juillet au 09 août 2020 à Tokyo, au Japon.
Les Championnes d’Afrique en titre ont été éliminées ce lundi 07 octobre 2019 à Lagos au match retour du 3e Tour des Éliminatoires zone Afrique des Jeux Olympiques par la Côte d’Ivoire. Le Nigeria a été tenu en échec à domicile sur un score de parité, d’un but partout. Au match aller à Abidjan, les deux équipes avaient réalisé un match nul et vierge. La Côte d’Ivoire a dont bénéficié de l’avantage du but à l’extérieur.
Les Éléphantes de la Côte d’Ivoire sont les premières qualifiées pour l’avant-dernier tour des éliminatoires aux Jeux Olympiques Tokyo 2020 grâce à ce match nul. Un bel exploit pour la sélection ivoirienne qui devra affronter le vainqueur du match entre le Cameroun et la République Démocratique du Congo lors du quatrième tour des éliminatoires.
Les Lionnes Indomptables affronteront en effet, les Congolaises ce mardi 8 octobre 2019 dans le cadre du match retour à Kinshasa. En match aller de ce troisième tour des éliminatoires des Jeux Olympiques 2020, le 03 octobre dernier, les Lionnes Indomptables ont battu la sélection congolaise sur le score de 2-0 à Yaoundé. Des réalisations de Charlaine Meyong (28ème) et Nchout Ajara (31'). Les Lionnes Indomptables, troisième équipe africaine en titre, séjournent déjà en RDC en prélude à cette confrontation. Il faut noter que 5 tours au total sont programmés avec une seule place directement qualificative pour l’Afrique. L’équipe battue au 5e tour aura une seconde chance via un barrage contre une équipe de la zone Amérique du Sud.
Marie MGUE
Le Secrétaire général des Nations Unies s’est dit encouragé par la décision du Président de la République du Cameroun, Paul Biya, de libérer le candidat du MRC à la dernière élection présidentielle camerounaise, Maurice Kamto et certains de ses militants.
Le 4 octobre 2019, le Président de la République du Cameroun, Paul Biya a annoncé l’arrêt des poursuites judiciaires contre le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc), Maurice Kamto, et certains militants de son parti, arrêtés dans le cadre de la « marche blanche » organisée pour protester contre les résultats de la présidentielle. Soit 102 personnes au total.
Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres a fait une sortie le lendemain, pour saluer cet acte du Président de la République du Cameroun. « Le Secrétaire général encourage les autorités camerounaises à continuer à adopter davantage de mesures de confiance et de réconciliation », a ajouté le porte-parole du Secrétaire général dans une déclaration à la presse publiée samedi dernier.
Selon lui, António Guterres a également pris note de la libération de 333 prisonniers détenus en relation avec la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le chef de l’ONU s’est aussi félicité de la tenue du dialogue national et a encouragé le suivi effectif. Il a réitéré la disponibilité des Nations Unies d'aider les autorités et le peuple camerounais à cet égard.
En effet, le tribunal militaire de Yaoundé a ordonné samedi 05 octobre dernier, la remise en liberté du principal opposant camerounais, Maurice Kamto, et de certains opposants présents à ses côtés. Ce jugement survient au lendemain de la décision du Président Paul Biya, d’exiger l’arrêt des poursuites judiciaires engagées contre eux.
Maurice Kamto, arrivé deuxième au dernier scrutin présidentiel, conteste la réélection de Paul Biya en 2018. Il avait été arrêté en fin janvier avec des centaines de ses partisans à la suite de manifestations pacifiques organisées pour protester contre les résultats de la présidentielle.
L’annonce du Président de la République est survenue quelques heures après la clôture du dialogue national convoqué pour tenter de mettre fin au conflit séparatiste qui ensanglante les deux régions anglophones du pays.
Marie MGUE
L’entreprise est sous la menace de plusieurs suspensions par des instances internationales. De plus, elle ne compte plus que deux aéronefs opérationnels, ploie sous les arriérés de salaires et ne parvient plus à régler certaines factures courantes.
Selon des informations du journal EcoMatin, la Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co) serait au bord de la faillite. La compagnie nationale de transport aérien traverse une grande zone de turbulences. Financièrement à l’agonie, elle n’arrive plus à éponger ses dettes et créances.
L’on apprend ainsi qu’il y a une dizaine de jours, SITA, entreprise chargée de l’hébergement du système de réservation et de gestion des enregistrements a menacé de la suspendre : pendant plus de 24 heures, aucun billet n’a été émis sur les réseaux domestique et régional de la compagnie. « Une première depuis le début des opérations de Camair-Co en mars 2011 », commente-t-on.
Cette menace a précédé celle de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et Madagascar (ASECNA), qui réclamait 107 millions de FCFA d’arriérés sur les prestations à la société camerounaise. Ces retards de paiement n’étaient pas effectués jusqu’en fin septembre.
« Camair-Co accumule en tout cas les dettes un peu partout », indique le journal. Sans mentionner le montant exact des impayés, nos confrères soulignent que la compagnie est, par exemple, dans l’incapacité de payer les factures d’hôtel pour le personnel naviguant. C’est dire le niveau de déficit de liquidités auquel elle fait face.
La météo est d’autant plus contraignante pour l’Etoile du Cameroun que sa flotte aérienne serait considérablement réduite. La compagnie annonce officiellement détenir six appareils : un Boeing 767-300 ER, « Le Dja » avec une configuration de 30 places business et 180 places en classe économique ; deux Boeing 737-700 avec une configuration de 12 places business et 116 places en classe économique, utilisés en leasing au départ, et propriété de la compagnie depuis le 19 avril 2017 ; deux MA60, « The Mantung » et « Le Logone », avec une configuration de 45 places ; et un Q400 avec une configuration de 78 places.
Selon le journal qui cite des sources internes, elle ne dispose plus que deux avions opérationnels : un Q400 de 78 places et un MA60 de 48 places. «L’environnement du travail reste pour sa part délétère. Il plane sur Camair-Co un nouveau mot d’ordre de grève de la part des syndicalistes, surtout que le directeur général a refusé, récemment, de rencontrer les délégués du personnel, pour discuter de la situation peu reluisante des employés. Lesquels, selon leurs déclarations, accusent plusieurs mois d’arriérés de salaires s’élevant à plus d’un milliard de francs CFA.
Ils dénoncent également le top management de ne pas verser normalement les cotisations dues à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), et de n’avoir pas renouvelé leur assurance maladie suspendue depuis plusieurs mois par la compagnie Zénith.
Ces nouvelles révélations tombent après les grandes annonces des dirigeants de la compagnie à capitaux publics. Louis Georges Njipendi Kouotou et son équipe festoyaient récemment des résultats de la « Transahélienne », ligne desservant Maroua et Ngaoundéré à partir de l’aéroport de Garoua et qui avait enregistré quelque 2 000 passagers deux semaines après son lancement. Ils avançaient aussi un chiffre d’affaires en augmentation de 341 millions de FCFA à 937 millions de FCFA de mai à juillet 2019, soit une hausse de 150%. Des statistiques d’exploitation que certains en interne estiment avoir été « grossièrement surestimées ».
Otric N.