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Cela ne peut susciter que des regrets, pas pour ceux qui sont partis pour toujours mais plutôt pour les familles qui perdent des êtres chers alors que tout aurait û être évité.

 

C’est certainement dans cet état d’esprit que se trouvent les parents des deux jeunes dames mortes dans un accident de circulation ce jour, sur l’une des artères principale de la capitale du Soleil Levant, alors qu’après une nuit bien arrosée, leurs compagnons et elles ont pris la décision de se mettre en route.

 

Dans la vidéo qu’ils ont publiée sur les réseaux sociaux avant que ne surviennent le pire, on les voit, chantant à tue tête, dansant et consommant allègrement de la bière.

 

Des individus qui, après l’accident ont été admis à l’hôpital et qui quelques instants auparavant, se posaient la question de savoir ce qu’il peut advenir d’eux, face à un comportement aussi irresponsable ? « Qu’est ce qui peut nous arriver après ceci, allons nous mourir… ». ?

 

Aucun des passagers n’avait pris la peine d’attacher sa ceinture de sécurité, aucun ne semblait assez sobre pour attirer l’attention des autres afin d’éviter qu’ils n’achèvent leur course sur un talus. On peut dire que leurs vœux ont été comblés.

 

Comment comprendre une telle inconscience ?

 

Est-ce parce que certains sont dans la logique que cela ne peut arriver qu’aux autres et jamais à soi même ? Les questions, on va toujours s’en poser lorsque survient un tel drame.

 

Car, au-delà des carcasses de voiture qu’on voit à tous les coins de la rue, au-delà des mannequins noirs mentionnant le nombre de morts qu’il y’a eu à tel ou à tel autre endroit, les messages qui invitent à faire attention lorsqu’on prend le volant saturent l’espace.

 

Ils sont là pour rappeler aux uns et aux autres que lorsqu’on est fatigué, lorsqu’on est en état d’ébriété, lorsqu’on est souffrant ou sujet à des malaises, il est beaucoup plus prudent de garer sa voiture, à défaut de ne pas la prendre du tout, afin de préserver sa propre vie ainsi que celles des tiers.

 

Les campagnes sont menées aussi bien par les responsables du ministère des Transports que par les organismes qui luttent contre les accidents de la route. Tous véhiculent les mêmes mises en garde ! Malheureusement, sans effet.

 

Cette fois encore, vers qui va t –on pointer un doigt accusateur ? Qui viendra soutenir que les enfants qui sont morts ce Lundi à Bertoua sont des victimes du système en place qui refuse de construire les routes ?

 

Est ce parce que celles-ci seront bien construites que certains trouveront opportun de prendre le volant alors que la logique, la sagesse commande autre chose ? La prise de conscience est urgente.

 

Nicole Ricci Minyem   

     

 

Si le passage des membres du gouvernement devant les officiers de police judiciaire spécialisés en fonction au Tribunal Criminel Spécial a mobilisé l’attention des Camerounais depuis le début de cette semaine, il faut dire que de ce côté cette actualité ne semble ne suscite qu’indifférence.

 

Alors que les hommes des médias et autres curieux sont mobilisés, les agents en service au Tcs vaquent tranquillement à leurs occupations, levant à peine la tête lorsqu’ils sont sollicités pour un renseignement ou alors un avis quant au passage ou non de certains membres du gouvernement devant les enquêteurs.

Ceux qui consentent à répondre aux sollicitations, évitent d’aller dans le fonds, arguant que tout sera connu au moment opportun et, qu’il est impossible de dire quoi que ce soit, alors que les enquêtes commanditées par le ministre de la Justice, gardes Sceaux commencent à peine.

Impossible dès lors de se montrer affirmatif par rapport au passage annoncé de certains ministres devant les enquêteurs, les ministres dont les noms sont cités par certains confrères et qui auraient été entendus ce lundi. Certaines indiscrétions laissent également entendre que tous les responsables des départements ministériels ayant reçu des fonds ne seront pas entendus, la responsabilité étant partagée. Aussi, la procédure fera intervenir chacun en son temps.

Toutefois, l’on assiste à un défilé d’avocats ; ces derniers représentent peut être les membres du gouvernement invités à se prononcer dans le cadre du dossier concernant les fonds alloués à la gestion de la pandémie du coronavirus, dans sa première phase ; bien que ces derniers refusent de se confier et ne laissent rien filtrer.

Que peut-on attendre de l’audition des membres du Gouvernement au Tcs ? 

Parfait Mboum, cadre du Social Democratic Front fait savoir que « C’est juste un moulin à vents, au regard de tout le flou qui entoure le passage ou non des membres du Gouvernement devant le Tribunal Criminel Spécial. Tout est flou dans ce dossier, c’est lomerta et on ne sait où mettre la tête. Et, l’on a déjà assisté à ce branle bas, avec la finalité que l’on connait. Rien ne sera rendu public… ». 

C’est le même avis que partagent certains hommes des médias qui jouent à la carte de la prudence, se refusant à se prononcer en ce moment. Ils estiment « Que rien ne pourra sortir de ce branle bas. Même si c’est le Fond Monétaire international qui a mis la pression, combien de fois n’a-t-on pas entendu cette rengaine dans notre pays ? Si les gens espèrent vivre un autre épisode Louis Bapes Bapes, incarcéré alors qu’il était encore membre du gouvernement, ils se trompent lourdement. Il n'y aura rien. C’est juste pour calmer les partenaires ». 

En rappel, le Chef de l’Etat a commandité un audit complet de l’utilisation des milliards de Francs déboursés depuis 2020, pour la première phase de la gestion de la pandémie du coronavirus.

Certains membres du gouvernement sont soupçonnés d’avoir détourné un peu plus de 50 milliards de Fcfa dans le cadre de la gestion de la pandémie et de la prise en charge des malades, avec tout ce que cela comporte. C’est à la fin de cette enquête qu’on saura avec exactitude ce qui est reproché à qui, si bien sur les résultats sont rendus publics.

 

Nicole Ricci Minyem      

 

 

Dans le classement des pays africains qui consomment le plus d'alcool disponible sur le site www.africakitoko.com, le Cameroun occupe la deuxième place après le Gabon et devant le Nigéria.

 

Décidément, le Cameroun fait figure de référence en matière de consommation d'alcool au niveau du continent africain. Comme en 2020, le pays est le deuxième grand consommateur à l'échelle régionale. Selon le site africakitoko, 9 litres d'alcool sont consommés par habitant au quotidien.  

Ce nouveau classement révèle que le Gabon occupe la première place avant le Cameroun avec 9,1 litres par habitant. Dans la suite du classement, l'on retrouve : le Nigéria (3ème place, 8,9 litres par habitant), l'Ouganda (4ème, 8,33 litres), l'Afrique du Sud (5ème, 7, 77 litres), le Rwanda (6ème, 7,12 litres), Congo Kinshasa (7ème, 6,32 litres), Angola (8ème 6,2), Congo Brazzaville (9ème, 6,2 litres par habitant), et enfin la Côte d'Ivoire (10ème avec 5,98 litres par habitant).

C'est donc une évidence dans ce classement, une portion importante de l'argent des Camerounais est engloutie dans la consommation de l'alcool.  ABK Radio rapportait déjà en 2019 qu'en moyenne, au Cameroun, 9 litres de boissons alcoolisées sont bues par habitant. Des chiffres qui proviennent de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Il faut dire que craignant les effets néfastes pouvant résulter de la consommation excessive d'alcool, le Gouvernement camerounais a pourtant pris des mesures fiscales dissuasives. Il a procédé à l'application des trois dispositions de la loi de finances de 2019 qui crée un nouveau droit d'accises, un second après celui sur les boissons alcoolisées en 2016 sur les matières premières importées entrant dans la fabrication des alcools. Ce qui réduit de moitié l'abattement des droits d'accises sur les bières de moins de 5,5 degrés d'alcool, et de modifié la base d'imposition du droit d'accises qui ne repose plus sur le prix de vente appliqué au distributeur, mais au consommateur. Des mesures qui avaient d'ailleurs, poussé les trois producteurs locaux, SABC, UCB et Guinness Cameroun à augmenter le prix de leurs bouteilles de 50 francs CFA, en réponse.

 

Innocent D H

 

 

Ainsi en a décidé la commission interne de passation des marchés du Ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra) dont le résultat des travaux après dépouillement et analyse des offres des entreprises requalifiées a été présenté ce lundi, 17 mai 2021 à Yaoundé.

 

Le Système informatique de gestion des personnels de l’État de 2e génération (Sigipes II) du Cameroun sera finalement conçu par l’entreprise tunisienne Simac (Société de l’informatique de management et de communication). L’entreprise a un délai de 24 mois pour concevoir la nouvelle version de Sigipes 2, pour un montant global de 4,2 milliards de FCFA, apprend-on de bonnes sources.

Cependant, l'attribution de ce nouveau contrat ne devrait pas faire oublier les souvenirs peu reluisants du scandale qui entoure ce projet gouvernemental, dont l’aboutissement était initialement prévu en 2016. L'on se rappelle de l’incapacité du consortium Cameroun Audit Conseil-CBL Consulting, l’adjudicataire du contrat, à respecter ses engagements contractuels. C'est ainsi que Philémon Yang, le Premier ministre de l’époque, avait dû commandé un audit le 30 mars 2017, relativement à ce nouveau système informatisé qui a, dans un premier temps, englouti 7,6 milliards FCFA octroyés par l’Union européenne (UE). « S’agissant du Sigipes II, un travail a été fait et les conclusions ont été transmises à qui de droit, et nous attendons les nouvelles orientations de la hiérarchie à cet effet », avait indiqué l’actuel ministre de la Fonction publique, Joseph Lé, au cours d’un Comité interministériel d’examen des programmes (Ciep), le 17 août 2018 à Yaoundé.

La perte enregistrée

Le 28 juillet 2020 au cours de la première session du Comité chargé de l’assistance du prestataire, du suivi et du contrôle de la mise en œuvre du Sigipes 2, le Ministre Joseph Lé reviendra à la charge. « Il est clairement apparu que les bases sur lesquelles reposait la première phase de ce projet d’envergure étaient particulièrement fragiles. Le choix du prestataire s’est avéré peu judicieux, puisque le consortium retenu s’est disloqué avant le début de la phase opérationnelle, et l’expertise dans le domaine requis de la partie restante était sujette à caution. Sa défaillance n’aura donc pas été une surprise », avait-il révélé. Le Minfopra ajoutait par ailleurs, « le mauvais départ du Sigipes 2 était aussi dû aux manquements du cahier des charges (…) qui a cruellement souffert du déficit d’expertise et de vision de ses rédacteurs ».

L'on apprend que depuis cet échec, qui a tout de même fait perdre près de 8 milliards de FCFA à l’État, le gouvernement, à travers le ministère de la Fonction publique, s’est attelé à sélectionner un nouveau prestataire. Sans que rien ne filtre sur la suite réservée au contrat foireux passé avec le consortium Cameroun Audit Conseil-CBL Consulting. 

Innocent D H

 

 

Le concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun vient de lancer un appel à manifestation d’intérêt (AMI) en direction des opérateurs économiques locaux et étrangers. Energy of Cameroon (Eneo) compte ainsi mettre sur pied, un contrat-cadre de fourniture de matériels électriques, dans la perspective de la création des unités locales de production.

 

Selon les informations fournies par l'entreprise, « L’objet du présent AMI a pour but de présélectionner un ou plusieurs groupements de distributeurs locaux et/ou fabricants étrangers, capable(s) de construire, d’exploiter des unités locales de production de matériels électriques répondant aux spécifications techniques et normes d’Eneo Cameroon ».  Pour ce faire, Eneo donne aux soumissionnaires jusqu’au 23 mai 2021 pour lui faire parvenir leurs offres.

Eneo précise toute de même que cette démarche contribuera davantage à l’industrialisation du Cameroun, à optimiser sa chaîne d’approvisionnement, mais aussi à pallier la rupture de stock de certains matériels électriques critiques, souvent à l’origine de perturbations dans la distribution de l’électricité dans le pays.

L'entreprise en charge de la production et de distribution de l'électricité au Cameroun souligne par ailleurs que les prestataires recherchés doivent être capables de produire localement des matériels variés. Il s'agit notamment des câbles électriques, des transformateurs, des disjoncteurs, des cellules électriques, des herses et nappes voutes, ainsi que des accessoires divers tels que le raccord PI à vis autocassante, le raccord de perforation réseau, les manchons coupe circuits et les distributeurs d’étages, énumère Eneo.

Innocent D H

Selon le ministère de la Santé publique, la situation épidémiologique est stable depuis environ trois semaines.

 

Une fois de plus, le Cameroun est parvenu à stabiliser sa situation épidémiologique. Dans ses dernières déclarations relatives à la pandémie du Coronavirus, le Dr Malachie Manaouda, ministre de la Santé publique, a fait savoir que les proportions gagnées par celle-ci ne sont plus inquiétantes ni alarmantes. 

« Depuis environ deux à trois semaines, la situation épidémiologique est stable. Nous sommes en train de redescendre parce que nous avons une baisse des contaminations et une chute du taux de mortalité », a déclaré le ministre Manaouda Malachie, le 12 mai dernier.

Pour donner des exemples concrets, le membre du gouvernement a expliqué qu’à l’heure actuelle, il y a moins de 30 personnes internées au centre de prise en charge annexe n°2 de l’Hôpital central de Yaoundé (Orca) contre 300 il y a un mois.

Même si les données du terrain montrent que la pandémie du Coronavirus se stabilise, pour le ministre de la Santé publique, il n’est pas question de relâcher les mesures barrières. Il recommande aux populations et même aux personnes vaccinées, de continuer à porter les masques de protection.

A la date du 06 mai 2021, le ministre Manaouda indiquait que le Cameroun avait déjà administré : 23 882 doses du vaccin Sinopharm et 16 089 doses du vaccin AstraZeneca. Il faut rappeler que la vaccination contre le Coronavirus a débuté en mi-mars. Depuis le lancement de la campagne de vaccination, le gouvernement encourage les populations cibles à se faire vacciner pour une protection collective. Les membres du gouvernement ont été les premières personnes à se faire administrer les premières doses du vaccin chinois Sinopharm, le premier venu et reçu dans notre pays. La Chine avait fait un don d’une cargaison de 200 milles doses au Cameroun. La cargaison en question avait été réceptionnée par Joseph Dion Ngute le premier ministre.

Liliane N.

 

 

Comme ce fut le cas par le passé, ils réclament des mois d’arriérés de salaire et cela, en plus des autres motifs, est mentionné sur les pancartes qu’ils brandissent à la face du monde

 

« 2019 – 2020 – 2021 ? Devons – nous toujours manifester pour avoir nos salaires ? Nous voulons une solution durable ; Salaires impayés, Prestations impayées, Subventions bloquées, le personnel du Lanacome clochardisé, au secours ; 4 mois d’arriérés de salaire, trop c’est trop ; quote part gelées, nous n’en pouvons plus de cette situation… ».

 

Comme pour montrer leur raz le bol, ces responsables de famille n’ont pas hésité à se coucher sur l’asphalte et même prendre place sur des endroits inconfortables, car de leurs points de vue, ces positions ne représentent rien par rapport à ce qu’ils vivent dans leur quotidien, à cause des abus dont ils sont victimes.

 

Ils n’ont d’ailleurs pas hésité à en faire cas, devant l’honorable Cabral Libii, président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale qui, après avoir écouté leurs plaintes a envoyé un message assez caustique au Dr Manaouda Malachie - ministre de la Santé Publique, responsable Laboratoire National de Contrôle de Qualité des Médicaments et d'Expertise :

 

« En pleine pandémie du Covid 19…Inacceptable ! Le personnel  du Laboratoire National de Contrôle de qualité des Médicaments et d’Expertise en grève, sur le trottoir à Yaoundé. Ils réclament entre autres des arriérés de salaires de 04 mois…Ils ont notre soutien ».

 

L’Administration juste préoccupée par l’ordre publique

 

Sur le site de la grève, l’on a également aperçu le Sous – préfet de Yaoundé 1er,   ainsi le Commissaire Divisionnaire Central N°1, d'autres commissaires et officiers de gendarmerie. Tous sont venus aussi s'enquérir de la situation et préconiser aux grévistes de demeurer pacifiques et surtout de ne pas obstruer la voie publique.

 

Cependant, l’on n’a pas vu l’ombre d’un responsable du ministère dont ils dépendent, encore moins leur hiérarchie. Une indifférence qui ne surprend plus personne car, selon les grévistes, « Ces arriérés sont récurrents et cela dure depuis trois ans maintenant. Ils sont obligés de recourir à cette solution parce que les dettes ne sont généralement épongées qu'après des grèves internes. Chose vraiment curieuse pour un établissement public administratif…

 

Par ailleurs, le Lanacome, bien que disposant d'un laboratoire équipé, ne fait plus de contrôle qualité des médicaments depuis 05 ans et aucun président de Conseil d’administration n’y a été nommé.  

 

Nicole Ricci Minyem

 



 

Pour Paul Ella, chef d’entreprise, ceux-ci se prononcent sur tout ou presque. Ils manifestent une assurance pédante et ont la critique facile…  

 

« Mais c’est encore des projets. Toujours des projets. Rien que des projets. Du bout des lèvres, et au mieux, sur du papier. Ils s’enorgueillissent de leurs parchemins, souvent pompeux. Ils écument les plateaux télé.

On les consulte. Ils parlent au nom du continent. Ils se recrutent également parmi les moins ou pas connus. Ils investissent les réseaux sociaux de leurs écrits et de leurs interventions vidéo. Ils expliquent, en toutes circonstances, ce qu’il faut faire. Ils ont solution à tout.

Ils se prononcent sur tout ou presque. Ils manifestent une assurance pédante et ont la critique facile. Ils sont remplis d’eux-mêmes. Leur expertise en rhétorique et en maniement de la langue de Molière séduit les esprits sensibles aux formes verbales exquises.

Pour les premiers, les médias leurs tendent leurs micros et leurs déroulent le tapis rouge, les rois les consultent, le peuple les adoube. Pour les seconds, leurs audiences virtuelles ne sont pas moins crédules et admiratrices. L’Afrique, subsaharienne francophone, c’est l’univers des belles et grandes intentions.

C’est le royaume de la réflexion, mais pas de l’action. C’est la maternité des projections et le sépulcre des réalisations. C’est la terre fertile des éruditions analytiques stériles. Non, ces euphémismes ne relèvent pas du pessimisme.

C’est de l’observation empirique. Si les intentions avaient seulement commencé à céder du terrain à l’action, ça se saurait depuis le temps. La preuve, malgré toutes les belles paroles, les longs débats, les interminables et éloquents laïus qu’on assimile à de l’intelligentsia, rien ne bouge. Beaucoup de paroles, pas d’actions. Beaucoup d’émotions, pas de résolutions.

Beaucoup de vœux pieux, pas de décision. Enormément d’annonces, pas de concrétisation. De nombreuses velléités, pas de détermination. L’Afrique est frappée d’un intellectualisme paresseux affligeant. Tout le monde murmure ce qu’il faut faire, mais personne ne se lève de son fauteuil douillet.

 

Tout le monde en a marre, mais les pantoufles de l’inaction sont beaucoup trop confortables. Tout le monde veut voir bouger les lignes, mais la peur de s’exposer nous étouffe. Tout le monde s’agace des injustices, mais la distraction nous entraîne.

Tout le monde pense qu’il faut agir, mais personne ne songe à perdre ses privilèges. Les préoccupations d’ascension sociale sont trop pressantes. A d’autres le sacrifice pour le peuple. Résultat des courses, on se contente d’espérer qu’un jour peut-être les choses changent. Il ne reste qu’à prier pour que le miracle se produise.

Dieu apparaît alors comme le dernier refuge. Mais de quel Dieu s’agit-il ? Est-ce celui du laxisme, de la lâcheté ou de la fébrilité ? Est-ce celui de l’individualisme, de la peur et de la soumission?

Aussitôt qu’on pense pouvoir compter sur des africains dignes de mener le noble combat de la vérité et d’inspirer les troupes, on a vite fait d’être désillusionné. En Afrique, les intellectuels carriéristes et opportunistes pour des causes personnelles constituent l’écrasante majorité. Ce sont eux qui tiennent le prêchoir officiel.

Ces relais dociles du savoir livresque ne sont d’aucune utilité pour l’Afrique et ses combats. Ils sont en mission commandée et travaillent à la distraction du peuple. Ils sont recrutés par l’ennemi pour faire diversion.

 

Ce sont des intellectuels à gage. Ce sont des leurres. Ils estiment que les poules se plaignent à tort du loup, et qu’elles sont elles-mêmes responsables de leur condition de victimes. Ils considèrent que les poules resteront à jamais des poules, telle une fatalité, et que seule la négociation avec le loup peut les sauver.

Ils acceptent l’invitation à la table du loup pour discuter de comment garantir son accès au poulailler par des méthodes plus subtiles, mais pour les mêmes conséquences. Ce sont des nègres de maison.

Et la file d’attente de ces simulateurs d’esprits libres est longue, très longue devant la porte du banquet de la compromission. Mais l’infime partie d’intellectuels résolus au sacrifice pour la cause du peuple résiste. Ce sont eux qui incarnent l’espoir du continent.

Ce sont eux qui sont combattus par les agents doubles de l’immobilisme. A quand le bout du tunnel ? Qui délivrera le peuple de ses ennemis visibles et invisibles ? Qui pour combattre les prédateurs de l’extérieur et les traitres de l’intérieur ?

Théoriciens experts de la pensée inféconde, oui. Hommes de terrain prêts au sacrifice pour le peuple, non. On dénonce, on vocifère, on invective, on menace. Mais au moment de l’action, toutes les bonnes intentions vont au répondeur.

Panne de réseau. Les vœux pieux ne sauveront pas l’Afrique. Les riches développements et critiques savantes non plus. Triste réalité qui se doit d’être impérativement inversée.

Nous y travaillons. Les véritables combattants, actifs ou latents, sont en voie de faire entendre leurs voix. Restons attentifs ».

 

N.R.M

 

Selon l’armée, ce fournisseur de cannabis a été arrêté grâce aux renseignements des populations.

 

L’information est relayée sur Twitter par le compte Honneur et Fidélité. Dans la publication faite par ledit compte, un homme ayant en main du cannabis, est présenté comme un fournisseur de cannabis aux séparatistes. On apprend qu’il a été arrêté grâce aux renseignements des populations cette nuit à la barrière de contrôle d’Ekona, une localité située dans l’arrondissement de Muyuka, région du Sud-Ouest.

Il convient de noter que les Forces de Défense et de Sécurité engagées au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, ont très souvent bénéficié de la collaboration des populations pour venir à bout des séparatistes. Seulement, il arrive qu’elles paient aussi le prix fort de leur collaboration avec l’armée.

Très souvent à tort, elles sont accusées d’être des indics de l’armée. On se souvient du cas de Confort Tumassang, la dame âgée de 32 ans, qui a été tuée à coups de machette à Muyuka, dans le département du Fako, région du Sud-Ouest, par les séparatistes. Le meurtre qui a ému la communauté nationale et internationale s’est produit le 11 août 2020. Les séparatistes qui l’ont tuée, l’accusaient de collaborer avec les Forces de l’ordre. Pour manifester leur ras-le-bol, les femmes avaient manifesté dans les rues de Buea, pour dénoncer l’acharnement des séparatistes contre la gente féminine.

 

Liliane N.

Dans un entretien qu’il a accordé à notre rédaction, le responsable de l’Ecole de Développement et de Management des Collectivités Locales (EDMCL), s’est appesanti sur les ouvertures dont disposent les auditeurs formés, en matière d’insertion socioprofessionnelle. C’était le vendredi 7 mai 2021 à Yaoundé, en marge de la cérémonie solennelle de sortie de la deuxième promotion de cette école de formation.

 

Quel est le sentiment qui vous anime au moment où vous mettez sur le marché de l’emploi une nouvelle cuvée d’acteurs et opérateurs de développement et de management des collectivités territoriales décentralisées ?

C’est un pari tenu ! Ça n’a pas été facile. Le contexte social actuel ne nous a pas donné la possibilité de mieux nous mouvoir dans le sens de la transmission du savoir. Fort heureusement, le directeur général de l’INJS a permis qu’on ait une plateforme pour commencer les formations en ligne.

Cela nous a permis d’embrailler avec les formations qui se déroulaient en présentiel, pour transmettre des compétences à ces auditeurs que nous mettons à la disposition des collectivités, de l’Etat, bref de la nation toute entière.

Cette année, vous avez également réussi le pari d’étendre les offres de formations, avec l’introduction de trois nouvelles filières. Quelles sont les raisons qui ont motivé le choix cette option managériale ?

Effectivement, nous avions cinq filières l’année dernière. Cette année, nous avons ajouté l’Etat civil, les services techniques et les marchés publics. Mes collaborateurs et moi (les enseignants) avions un défi à relever, celui de transmettre davantage les aspects pratiques de la décentralisation.

On en parle partout, dans les médias, dans les chaînes de télévision et sur les réseaux sociaux, mais ce que nous faisons à l’INJS, c’est une opérationnalisation, c’est-à-dire, la transmission de la manière dont la décentralisation devrait s’opérationnaliser sur le terrain. J’insiste sur cet aspect, parce que Vous savez qu’il y a également des programmes de formation à l’université et partout ailleurs.

Mais, à l’INJS où le socle fondamental est basé sur les éléments pratiques, les éléments opérationnels, nous voulons accompagner, telle que veulent les missions de l’appui à la société et les initiatives étatiques, dans la mise en œuvre réelle du développement local, à travers ces auditeurs qui sont présentement formés et qui sont mis à la disposition de l’Etat.

Avez-vous pensé à apporter des innovations sur le plan pédagogique, dans la perspective du déroulement des prochaines formations ?

L’innovation c’est tous les jours. Au fur et à mesure que le programme mûrit, il y a des experts qui apportent un certain nombre d’idées. Aux prochains enseignements, nous aurons par exemple un élément sur le montage réel des PCD (plans communaux de développement). Cela permettra, à court, moyen ou à long terme, d’avoir des auditeurs qui sont déjà des experts au préalable, mais qui peuvent densifier leur formation par la conception et la mise en œuvre des PCD. C’est un pari que nous allons tenir.

Nous voulons également que les formations pour le renforcement capacitaire soient effectives, parce que nous faisons actuellement dans la formation continue de presque neuf à dix mois. On voudrait également que les gens se forment pour de courtes durées dans des spécialités. Le défi, c’est pour cette année.

Vous savez qu’en entreprenariat, on commence à évaluer et à faire un certain nombre de choses après trois ans. C’est notre troisième année et nous pensons que le pari des formations de courte durée sera relevé. On peut dire par exemple qu’on vous forme seulement en service technique, montage des PCD, entreprenariat communal ou en gestion de ressources humaines pendant trois mois.

Lire aussi : Décentralisation : 376 nouveaux acteurs sur le marché de l’emploi

Les auditeurs qui se forment dans votre école ont-ils des garanties d’insertion professionnelle au terme de leur formation ?

Nous sommes une institution formative, universitaire à statut particulier. On ne peut pas dire d’emblée que l’emploi est garanti, mais il y a des ouvertures. Les collectivités territoriales décentralisées ont besoin de ressources qualifiées. Il en est de même pour les mairies, les régions qui sont nouvellement mises en place, le ministère de la Décentralisation et du Développement local qui n’a pas encore fini ses démembrements au niveau de ses services déconcentrés.

Au delà de ces structures administratives, il y a les structures locales telles que le PNDP (programme national de développement participatif), le BUNEC (bureau national de l’état civil), la GIZ et les autres programmes qui font dans le développement local. En clair, il est difficile de dire que les auditeurs formés auront tous une intégration facile, mais  c’est ouvert dehors… Nous pensons donc que la décentralisation est là et qu’elle va prendre corps avec nos auditeurs.

Le directeur de l’INJS a solennellement apprécié le travail d’orfèvre que vous abattez pour la bonne marche en avant de l’EDMCL. On imagine que cela vous donne plus de force pour aller de l’avant. 

Absolument ! Monsieur le directeur de l’INJS est un homme méticuleux. Il m’accompagne fermement dans cette entreprise et je voudrais solennellement lui dire toute ma gratitude. C’est un monsieur qui est un manager très objectif, qui accompagne avec le matériel, avec les idées. Il n’aime pas qu’on fasse n’importe quoi. Le fait de travailler avec lui m’a mûri. En deux ans, je ne suis plus la même personne. Il m’a permis de travailler avec tous ces enseignants qui sont avec moi. Aujourd’hui je lui dis sincèrement merci et j’en redemande encore.

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01