Ne pas trouver des raisons de sourire, de rire au quotidien dans ce pays relève de l’exploit tant il y’a matière. S’est joué ces derniers jours au palais des congrès de Yaoundé, siège du conseil constitutionnel, l’avenir du pays, du moins pour les sept prochaines années. Même ce contexte empreint d’une certaine gravité n’a pas manqué d’être l’occasion pour des camerounais, d’illustrer la fertilité de l’imagination qui caractérise ce peuple d’enjoués, de bon vivants. En l’occurrence, et ainsi tournée en dérision, c’est la batterie d’avocats mobilisée par le Professeur Kamto Maurice pour défendre sa prétention de l’annulation partielle des élections du sept octobre dernier dans sept régions du pays qui a été prétexte à leur dernière trouvaille : l’avocatier. S’est adjoint à cette dernière pour qualifier le contentieux post-électoral en lui-même, une autre : la dote.
Durant onze heures de temps étalées sur deux jours, se sont succédé au prétoire, faisant feu de tout bois pour défendre la requête du candidat Kamto, maniant avec une certaine dextérité la langue de Molière ainsi que les articles de loi à nous en donner le vertige, les avocats du grand Prof hélas, n’ont pas vu la cause de leur client prospérer devant le conseil constitutionnel qui a rendu son verdict en s’appuyant uniquement sur la loi, avec toute la froideur et la rigueur qui la caractérise. Mal leur en a pris car avec ce revers, déjà tournés en dérision à cause de leur effectif jugé pléthorique et les remous suscités d’une part, par les attentes placées en eux par les partisans de leur client de grande renommée et d’autre part, par une certaine attitude que certains ont qualifiée d’hautaine, de suffisante, de prétentieuse, nos « pauvres » maitres, selon des moqueurs invétérés se sont ainsi plus rapidement attendris et ce faisant étaient prêts pour la purée d’un de leur jeune confrère, certainement abbé dans une autre vie m’ont-il dit, Maitre Atangana Amougou qui leur a dit la messe en guise de leçon de clôture de son séminaire. Purée !
La trouvaille de la dote de nos humoristes d’un autre genre n’est hélas pas pour reluire l’image de cette jeune institution qu’est le conseil constitutionnel. Je n’ai pas la prétention ici de vous apprendre ce qu’est devenue cette dernière. Se situant aux antipodes de ce qu’elle était aux origines ou un prétendant pouvait se voir refuser la main de sa bien-aimée s’il n’était pas jugé « apte », cette cérémonie de nos jours est devenue des plus folklorique, car quelles que soient les épreuves imposées au prétendant, en règle générale, l’issue est connue d’avance. Tout n’a certainement pas été parfait lors de ce contentieux mais de mon modeste point de vu, je trouve exagéré, au vu de la qualité des débats et des décisions rendues, de la vouer ainsi aux gémonies. En profane, l’observation que j’ai pu faire est que les verdicts rendus par la conseil constitutionnelle n’ont tenu aucun compte des aspects purement politiques et émotifs très régulièrement sollicités par les avocats des requérants et les requérants eux-mêmes. A certains moments, nous avons eu l’impression que les requérants et leurs conseils cherchaient plus à s’attirer la sympathie et à convaincre le public qu’ils savaient être nombreux à regarder que de convaincre le conseil avec des preuves et des articles de loi.
Quoi qu’on dise et quel que soit l’issu de ce scrutin, avec ce que nous avons vu ces derniers jours, assurément, plus rien ne sera comme avant dans ce pays. La suffisance de certains à pris un coup, aux autres d’en profiter au risque de n’avoir leurs yeux que pour pleurer lors des futures échéances. Aux amateurs de purée d’avocat, je souhaite bon appétit.
Le Conseil constitutionnel camerounais a rejeté dans la nuit de jeudi à vendredi le dernier des 18 recours post-électoraux déposés après la présidentielle du 7 octobre, celui de l'opposant Joshua Osih du Social Démocratic Front (SDF), principal parti d'opposition.
«La requête de Joshua Osih recevable à la forme, mais rejetée sur le fond, car non justifiée et sans incidence sur la sincérité du scrutin», a déclaré son président, Clément Atangana, peu avant la clôture de l'audience consacrée au contentieux post-électoral, à 2h 00 vendredi.
«Il ressort du dossier (de procédure) et des débats que l'élection a eu lieu dans les deux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest où il a été enregistré respectivement 32.729 et 57.084 votants», a tranché Clément Atangana, sur un total de plus d'un million d'électeurs inscrits. Le taux de participation dans ces régions est d'environ 5% pour le Nord-Ouest et 15% pour le Sud-Ouest.
Le candidat du SDF avait saisi cette institution pour demander l'annulation totale du scrutin, estimant notamment que l'élection n'a «pas eu lieu» dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en raison de la situation sécuritaire sur place.
Durant des heures de débats, les avocats du parti ont pourtant soutenu, exemples à l'appui, que les électeurs potentiels de ces zones ont été privés de leur droit de vote soit parce qu'ils s'étaient déplacés soit parce que l'insécurité ne leur permettait pas de sortir de chez eux le jour du vote.
«Le président national de mon parti, Ni John Fru Ndi, a eu sa maison détruite (dans son village de Baba II, dans le nord-ouest) et sa petite-sœur enlevée parce qu'il a voté, parce qu'il a bravé les mots d'ordre» des séparatistes, a rapporté, au cours des débats, Joshua Osih. «Les gens sont morts parce qu'ils voulaient aller voter le 7 octobre», a-t-il martelé, soulignant la plupart d'autres étaient «dans l'incapacité» de se rendre aux urnes.
Depuis mardi matin, le Conseil constitutionnel étudie les 18 recours déposés. Jeudi soir, il a rejeté celui de Maurice Kamto, qui avait revendiqué le 8 octobre la victoire à la présidentielle. Une autre requête de M. Kamto, dans laquelle il demandait la récusation de six membres du Conseil constitutionnel, les accusant d'être membres ou proches du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), avait déjà été déboutée mardi.
Le Conseil constitutionnel a jugé «Non fondée» la requête du candidat du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun. Dans le détail, Maurice Kamto dénonçait: la répartition tardive et inégale des sommes prévues pour la campagne électorale (15 millions de FCFA) ; l’accaparement par le Rassemblement démocratique du peuple camerounais de tous les espaces d’affichages réservés à la campagne ; la publication tardive de la liste des bureaux de vote.
Mais aussi le refus d’Elecam de retirer les bulletins de vote d’Akere Muna des bureaux de vote après son ralliement avec Maurice Kamto ; le votes multiples des militaires dans les régions du Sud-Ouest et Nord-Ouest n fronde contre le régime de Paul Biya depuis deux ans ; l’expulsion des représentants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun dans certains bureaux de vote.
Le Conseil constitutionnel a jugé que ces griefs n’ont pas été suffisamment justifiés. Me Emmanuel Simh, avaocat de Maurice Kamto, a déclaré être déçu de l’issue du procès. «On ne peut qu’être déçu, lorsqu’on a perdu un procès de ce niveau. Mais c’est la première fois que le Conseil statue en matière de contentieux électoral présidentiel et je pense que la décision rendue, mais Le juge constitutionnel n’a pas répondu à la question, si l’élection du 7 octobre a été crédible.
«Ce qui est sûr, a-t-il ajouté, on a bousculé nos adversaires, on a bousculé les habitudes, on a bousculé les aprioris pour démontrer que dans ce Cameroun, on pouvait défendre un dossier avec de bons avocats. La décision juridictionnelle a été rendue on s’y soumet naturellement».
Otric N.
Pour Maître Fidèle Djoumbissie, avocat et conseiller municipal du parti du candidat à l'élection présidentielle Maurice Kamto, le système électoral est fait pour le maintien de Paul Biya au pouvoir.
"La première réaction, c'est la déception pour sentiment d'insatisfaction pour ce conseil Constitutionnel qui a raté l'occasion de rentrer dans l'histoire. Une décision pareille qui conclut au rejet du recours en disant que les moyens ne sont pas fondés, c'est une décision qui ne rassure pas pour l'avancée de la démocratie dans notre pays" a commenté l'avocat.
Maurice Kamto pourrait alors saisir des juridictions internationales, annonce son avocat. "Si nous allons aux instances internationales, ce sera pour indiquer qu'il y a eu quelque chose qui se passe pas bien au Cameroun, et que la volonté populaire soit respectée"
Elle sera désormais visible et perceptible dans le cadre d’une association, dénommée: Association des clubs de football d’élites du Centre.
Fatigués de la déchéance que connaît le sport roi dans cette région, siège des institutions républicaines, les présidents des clubs de football, sous la houlette du maire Luc Assamba, ont décidé de lui apporter un souffle nouveau. Ils veulent que renaisse la passion des années antérieures, lorsque Les affiches des rencontres étaient perçues par les camerounais comme des derbys. Les années au cours desquelles les stades étaient pris d’assaut par une foule immense, enthousiaste et pressée de vivre des moments d’intenses émotions. Ils veulent revoir dans chaque footballeur, la fougue d’antan, qui laissait transparaître des étincelles au moment des rencontres.
Ces instants magiques qui ont permis aux clubs du Centre de disputer et de remporter des matchs sur le plan continental.
Fort de la longue expérience qu’ils ont acquise en tant que pratiquant et dirigeants, Luc Assamba et ses pairs ont posé les jalons de cette nouvelle dynamique, en s’appuyant sur quelques principes, tels que:
La création d’ une passerelle entre les clubs professionnels et les clubs amateurs, afin que les premiers attirent vers eux, les seconds pour que d’ici peu, l’on parle désormais de clubs de football. Ce qui va permettre la sauvegarde des talents dont regorgent le Cameroun.
La contribution, le suivi de même que l’encadrement des joueurs amateurs pour un management de proximité
La promotion du football ainsi que ses valeurs, représentées par l’éthique, la justice, le professionnalisme…
La consolidation du mérite
Le travail de l’aspect marketing qui intègre l’industrialisation du football
La mise sur pied d’une plateforme qui intègre les entreprises pour l’organisation des symposiums
La signature des conventions avec le Feicom ainsi que d’autres collectivités locales pour accompagner les clubs, comme cela se fait sous d’autres cieux ...
La présentation de l’Association des clubs de football d’élites du Centre s’est faite au palais polyvalent des sports à Yaoundé, sous le thème - Élites du Centre: Enjeux et Défis du Football Camerounais.
Autour de Luc Assamba, président de cette association, l’on a noté la présence du président de l’Union Sportive de Douala, Frank Happy, de Faustin Domkeu, président de New Star et bien d’autres.
Quelques réactions après la rencontre:
Alexandre Gaspard Owona – Renaissance de Ngoumou
Je pense que nous retenons une seule chose, c’est l’unité qui va désormais être le socle de toutes les actions que vont entreprendre les clubs du Centre. Nous voulons sortir de la gadoue et, il convient de nous relever. Nous sommes au niveau du siège des institutions et, comme l’a fait remarqué le maire dans la salle tout à l’heure, nous sommes comme la locomotive et tous les regards sont orientés vers nous. Mieux vaut tard que jamais et, nous sommes tous résolus à relever les défis qui nous interpellent.
Max Kome – Dragon Football Club
Merci de me prêter une oreille attentive. Nous, les promoteurs de football dans le Centre étions fatigués de rester presque inactifs. Las de regarder notre football déchu à cause de nombreux maux. Il nous fallait absolument agir pour que renaissent les émotions que nous avons partagé, lorsque nous étions plus jeunes. Et, je suis très très content aujourd’hui. Ce jour est à marquer d’une pierre blanche. Maintenant, nous nous devons tous de faire grandir l’association car, grâce à elle, nous serons armés pour relever les défis et trouver des solutions à nos problèmes.
Luc Assamba – Maire de la Commune d’Arrondissement de Yaoundé I
Les clubs du Centre sont fatigués du contexte dans lequel ils évoluent aujourd’hui. Cette cérémonie ou alors, la création de cette association n’a rien à voir avec les élections qui se préparent à la Fédération Camerounaise de Football. Nous pensons à l’avenir de notre football, à l’avenir des clubs de cette région. Nous avons pour ambition de créer une saine émulation et tourner complètement la page de la souffrance. Nous voulons l’assainir, le rendre professionnel. Les clubs d’élites ne sont malheureusement plus nombreux. Une synergie d’actions doit donc être menée pour que l’on ne parle plus de clubs d’élites ou amateurs, mais de clubs de football. Et, nous en sommes capables.
Nicole Ricci Minyem
Madrid pourrait recevoir un match amical pour la prochaine trêve internationale. Le Brésil et le Cameroun pourraient s'affronter dans la capitale espagnole le 20 novembre.
Selon le journal espagnol 'AS', Madrid serait le prochain lieu de rencontre pour le match amical entre le Brésil et le Cameroun. Mais il ne reste que la deuxième option. Effectivement, apprend-on, le premier choix de la fédération brésilienne de football (CBF) était Paris car Neymar, sa star, serait supportée par tous les fans du PSG et du Brésil sans faire de déplacement. Le problème c'est que la France jouera ce même jour contre l'Uruguay.
En attente d'une confirmation officielle, le match se jouerait en territoire espagnol. Deux jours avant, la 'Roja' devra affronter la Bosnie dans le stade de Grande Canarie. Trois jours avant de jouer contre les 'Lions Indomptables', le Brésil jouera contre l'Uruguay à Londres.
Le Cameroun a toujours eu envie d’en découdre avec le Brésil et cela remonte à l’épopée des Lions Indomptables en Espagne en 1982. Il était question de se frotter contre cette grosse machine qui a fait éclore d’aussi grands noms du football mondial. Avec la panoplie technique des Abéga, Mbida et autres Mfédé et Jean-Louis Mama, le leadership des Kundé, Nkono, cette génération de joueurs se sentait capable d’en découdre au plus haut niveau. Sauf qu’à notre premier match officiel, le Cameroun n’a pas la forme des grands jours.
La génération de 1982 avait laissé la place à celle de 90 qui transmettait aussi le temoin à la future. C’est donc dans des conditions de préparation calamiteuses que le Brésil prendra l’ascendant sur le Cameroun à leur première rencontre officielle en Californie durant les matchs de groupe de la Coupe du Monde 1994. Puis le match amical de Curitiba rassurait quelque peu les auriverdes.
Les Lions se vengeront lors des quarts de finale des Jeux Olympiques 2000. Réduits à 9, les Lions Indomptables, par l’intermédiaire de Mbami, éclateront une équipe brésilienne, très confiante. Ronaldinho avait égalisé dans les arrêts de jeu pour répondre au but de Patrick Mboma de la 17e minute Avant que Modeste Mbami n’inscrive le but de la victoire sept minutes avant la fin de la prolongation.
Les Lions comptaient refaire le même coup lors de la coupe des confédérations de 2001 avant que les problèmes d’impréparation et la guerre des coachs ne plombent l’atmosphère. Samuel Eto’o marquera un but d’anthologie en 2003 en France pour conduire le Cameroun à une victoire marquante au Stade de France. Avantage donc au Brésil, 3 victoires contre 2.
Les confrontations Brésil-Cameroun
Otric N
Unité et intégration nationale, paix, solidarité, stabilité et émergence, sont quelques souvenirs que l’on garde des précédentes éditions de la Coupe du Cameroun organisée dans la cuvette de Mfandena. Et, Pierre Ismaël Bidoung Nkpwatt l’a relevé ce jour, en présidant la première réunion préparatoire à l’édition 2018. Les assises se sont déroulées dans la salle des conférences du département ministériel dont il a la charge.
Dans son allocution de circonstance devant les journalistes de la presse sportive et ses collaborateurs, impliqués dans les préparatifs de cette grande fête du mouvement sportif dans toutes ses composantes, le membre du gouvernement a relevé que la cérémonie de la clôture de la saison sportive, va se dérouler dans un contexte tout particulier.
A cause de la tenue quelque mois plus tard de la Coupe D’Afrique des Nations, un événement exceptionnel qui va placer le Cameroun au coeur de la sphère footballistique africaine et mondiale.
Elle survient aussi au moment où deux régions restent insidieusement en proie à quelques groupes armés qui ont pour ambition de mettre en mal l’unité, la cohésion, la paix sociale.
Or, le sport, dans son ensemble est un adjuvant qui contribue à fédérer les corps, les coeurs et les esprits. Il charrie l’espoir, les rêves et, demeure un véritable vecteur qui contribue entre autres à l’insertion socio économique des jeunes camerounais.
Il est donc important que des moyens soient mis à la disposition des athlètes, des équipes, des clubs issus des différentes disciplines sportives pour les rendre plus compétitifs.
L’État a consenti d’énormes sacrifices jusqu’à ce jour pour qu’aussi bien sur le plan national qu’international, le Vert- Rouge – Jaune rayonne en produisant des résultats plus qu’honorables et qui font la fierté de tous.
Pour le ministre des sports et de l’éducation physique, le bilan des athlètes force le respect ainsi que l’admiration parce qu’ils font partie des grands leaders du sport africain et mondial dans plusieurs disciplines.
Mais, ils peuvent faire mieux et, c’est pour cette raison que la cérémonie de clôture de la saison sportive 2018 ne doit pas sombrer dans la routine. Elle ne doit pas être une occasion de replâtrage des séquences déjà observées, encore moins de personnalisation des visions ou de praxis qui vont aboutir à des spectacles étriqués, pauvres en qualité technique, artistique, professionnelle. C’est l’occasion idoine de démontrer le savoir – faire ainsi que le savoir – être des camerounais, à travers une organisation originale de l’ensemble des activités programmées. La célébration de la coupe du Cameroun, doit être un événement spécial par son originalité, riche en innovations prestigieuses et belle par les contributions techniques multiformes immanentes à l’événementiel.
La réunion de ce jeudi ouvre la porte à de nombreuses autres concertations qui vont permettre le jour J, de réaffirmer une fois de plus la grande vertu du sport. Celle qui permet de développer la fraternité entre les peuples, tout en renforçant l’unité ainsi que la cohésion sociale...
La date n’est certes pas encore connue mais, Pierre Ismaël Bidoung Nkpwatt a instruit à ses collaborateurs, de travailler avec diligence, afin qu’au stade omnisports le jour dit, le mouvement sportif dans son ensemble partage avec le Chef de l’État, un moment inoubliable.
Nicole Ricci Minyem
C'était le 17eme recours mis en examen par le Conseil Constitutionnel. Au terme des débats qui ont duré trois jours, Clément Atangana et ses pairs jugent le recours "non justifié".
Il est presque 20h quand les membres du Conseil Constitutionnel font leur entrée dans la salle d'audience du Palais des Congrès de Yaoundé. Cela faisait déjà 2 heures que l'assistance attendait le verdict de l'affaire mis en délibéré pour 18h. Clément Atangana s'installe et appelle les parties au procès.
Statuant en matière électorale, à l'unanimité des membres, le Conseil va rendre sa décision.
Sur la forme, le Conseil juge recevable le recours du candidat Maurice Kamto.
Sur le fond, le Conseil va rendre ses sentences point après point selon les différents moyens utilisés par la défense du candidat Kamto.
Sur le premier moyen, concernant le financement tardif et inégalitaire des partis politiques, le Conseil va juger l'argument non fondé s'appuyant sur les reçus produits par Elecam présentant les sommes identiques perçues par chaque candidat ayant retiré son financement. Et sur la question du retard, le Conseil affirme que la loi ne précise pas de délai une fois que la liste des candidats est connue.
Sur le deuxième moyen, à propos de l'affichage durant la campagne, avec l'omniprésence inégalitaire des affiches du candidat Biya. Sur la question, Clément Atangana réemploi les arguments d'Elecam, arguant que l'organisme en charge de l'organisation de l'élection n'avait pas d'obligation légale de notifier les partis sur la disponibilité des espaces et des modalités d'affichage. Et déclaré non fondé les arguments du camp du MRC.
Sur le troisième moyen, au sujet de la violation de l'article 85 alinéa (1) du code électoral, fustigeant l'arrêté limitatif de liberté pris par le ministre de l'administration territoriale, le juge va demander en quoi cette décision de police administrative aura eu un incident sur le résultat des urnes. Et déclare non fondé le moyen.
Sur le quatrième moyen, le MRC signale la violation des dispositions de l'article 97 du code électoral traitant du délai de 08 jours avant l'élection pour l'affichage devant les bureaux de vote des listes des votants. Là dessus, Clément Atangana va rappeler au MRC qu'il existe une différence entre l'affichage des listes des bureaux de votes qui est concernée par ledit délai, et l'affichage des listes des votants qui peut se faire à tout moment. Une fois de plus le moyen est non fondé.
Sur le cinquième moyen, Maurice Kamto et ses avocats font savoir dans le recours que les bulletins du candidat étaient finis dans certains bureaux alors que le vote n'était pas terminé, en violation de l'article 102(2) du code électoral. A ce sujet, le Conseil va simplement dire "pas de preuves".
Sur le sixième moyen, concernant le maintient des bulletins du candidat Akere Muna dans les bureaux le jour du vote et pourtant celui-ci avait clairement signifié son retrait de la compétition en faveur du candidat Kamto. Pour le Conseil, non fondé.
Sur le septième moyen présenté par l'équipe du MRC, dénonçant le vote multiple effectué par des militaires dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest, en violation des dispositions de l'article 104 (2) du code électoral, le conseil va dire pas de preuves.
Sur le huitième moyen, Maurice Kamto fustige l'interdiction pour les huissiers de justice de travailler le jour de l'élection qui est un dimanche. Toutes choses qui rendent presque impossible la consignation des preuves de fraudes. Les actes d'huissier ainsi impossible de produire, difficile d'enregistrer des constats de cas de fraudes. Sur ce sujet, le Conseil Constitutionnel va se dérober pour signifier que le sujet est du ressort du juge judiciaire. Et se declare incompétent.
Sur le neuvième et dernier moyen du recours, parlant des représentants du MRC qui ont été violentés et chassés de certains bureaux de vote, le juge constitutionnel répond, pas de preuve.
Or tout au long de ces trois jours qu'aura duré l'examen du recours du MRC, des preuves abondantes ont été présentes pour étayer les différents arguments de droit. Des preuves dont la plus grande part provenait des procès verbaux compilés par la Commission Nationale de rececement général des votes. Il s'agit simplement de ce que le juge constitutionnel a choisi exprès d'ignorer des éléments qu'il avait pourtant déjà à sa disposition. Les sentences du Conseil Constitutionnel ne pouvant faire l'objet d'aucun recours, les débats sont clos.
Stéphane Nzesseu
Dans un communiqué publié lundi 15 octobre, le ministre délégué au ministère des Relations extérieures, Felix Mbayu, a déploré le battage médiatique sur la situation des filles camerounaises asservies au Koweït, qui, selon lui, devrait être protégé plutôt que de bénéficier d'une large couverture médiatique les exposant au danger des réseaux des trafiquants d’êtres humains.
Une déclaration contraire à l’opinion de ces dames qui, à leur arrivée à l’aéroport international de Douala le dimanche 14 octobre, ont remercié les médias d’avoir mis au premier plan leurs conditions de détresse pour aboutir à un résultat positif.
Dans une deuxième vidéo diffusée sur les médias sociaux, Tikum Sydonie et Elizerbert Nanje Wasse, deux des 12 filles camerounaises encore emprisonnées dans l'esclavage au Koweït, ont exprimé leur immense gratitude aux médias et aux personnes de bonne volonté pour leur soutien, qui, selon eux, porte des fruits.
Tikum Sydonie, qui est attendue au Cameroun prochainement, a déclaré que son vol et tous les autres arrangements nécessaires avaient été rendus possibles par une ONG dont elle n’a pas cité le nom.
De manière surprenante, le ministre a accusé des organisations non gouvernementales d'utiliser la situation de détresse des filles à des fins égoïstes. Elisabeth Nanje Wasse sur cette même vidéo a déclaré qu'on leur avait promis une aide, qui ne serait jamais arrivée, bien qu'elle n'ait pas précisé qui leur avait promis. Elle est allée plus loin pour remercier le grand public de l'avoir aidé au moment où ils avaient le plus besoin d'aide.
Cependant, il est allégué que les filles avaient tenté à plusieurs reprises de faire appel au gouvernement, sans succès, jusqu'au moment où la vidéo audacieuse, relatant leur calvaire, a été reprise par la presse.
Certaines familles affirment qu’elles ont déboursé beaucoup d’argent pour obtenir la libération de leurs progénitures. Ainsi, le gouvernement camerounais qui s’était engagé le 25 septembre 2018, en pleine campagne électorale à faciliter le retour de toutes les camerounaises en difficulté au Koweït au plus tard le 10 octobre, n’aurait donc pas tenu parole, une semaine après l’élection présidentielle du 07 octobre 2018.
Le ministère des Relations extérieures a condamné la situation et a promis d'amères journées aux trafiquants de réseau qui auraient extorqué de l'argent aux victimes en leur promettant de faux emplois à l'étranger. Il a ajouté que certains d'entre eux sont déjà tombés dans le filet de la loi.
Le gouvernement a également saisi cette occasion pour appeler les jeunes à faire preuve de vigilance et à éviter les invitations attrayantes d'un réseau de traite des êtres humains qui les incite à envisager une migration facile, couronnée d'emplois facilement disponibles à l'étranger.
Beaucoup pensent que le gouvernement devrait plutôt se concentrer sur les facteurs d'incitation et améliorer les chances de réussite des jeunes du pays, certaines filles étant diplômées.
Avec l’arrivée de huit de ces filles à l’aéroport international de Douala le dimanche 14 octobre 3018, environ 12 personnes se trouvent encore au Koweït, placées dans des conditions inhumaines.
Le gouvernement a annoncé qu'il travaillait sur un projet à grande échelle visant à rapatrier tous les Camerounais au Koweït.
Otric N.
Le Directeur général adjoint d’Elections cameroon face aux membres du Conseil constitutionnel, a indiqué qu’aucun reproche fait à l’institution, qui organise les élections au Cameroun est valable.
Elections cameroon (Elecam) ayant été indexé par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) de Maurice Kamto, Abdoulkarimou s’est exprimé le 17 octobre 2018, pour expliquer premièrement, le processus des opérations conduites par l’institution. Une institution à qui les avocats du candidat Maurice Kamto ont reproché d’avoir participé aux cas de fraude et d’irrégularités observés durant le processus électoral. Une accusation entièrement rejetée par le Directeur général adjoint (Dga) d’Elecam. Il se veut ferme. Elecam a bien fait son travail et ne peut être tenu pour responsable pour quelconque cas de fraudes, s’il y en a eu.
«Le processus électoral se poursuit. Je l’ai dit dans la plaidoirie orale. C’est un processus qui dure au moins quatre mois. Il va de la convocation du corps électoral jusqu’à la prestation de serment. La procédure devant le Conseil constitutionnel est écrite et essentiellement gratuite et contradictoire. Cette contradiction s’est faite dans les mémoires. Le Conseil statue uniquement sur les opérations électorales. On demande l'annulation partielle de l’élection mais on ne peut pas annuler la campagne. On peut estimer que les affiches étaient trop grandes et on annule la campagne. Cela n’aura pas de sens. Tout se passe dans les bureaux de vote. Ils doivent rester dans le cadre de la loi, ils n’ont pas de choix. Le candidat Maurice Kamto a brandi les preuves selon lui. Ce n’est que dans les bureaux de vote qu’il peut avoir la fraude. Elecam a fait son travail normalement», a-t-il expliqué mardi dernier.
Elecam a aussi été accusé d’avoir obligé Akere Muna à être candidat à cette élection présidentielle, alors que celui-ci s’était retiré de la course, en se ralliant au MRC. Pour les avocats de Maurice Kamto, s’il est vrai qu’il est un droit pour tout citoyen de se porter candidat à l’élection présidentielle, il est aussi vrai qu’Elecam en maintenant ses bulletins dans les bureaux de vote l’a contraint de demeurer dans la course pour Etoudi. Abdoulkarimou en réponse à cette accusation, a indiqué que tout le matériel de vote a été déposé dans les bureaux de vote deux semaines avant la tenue du scrutin du 7 octobre 2018. Aussi il a indiqué que si Elecam n’avait pas apporté ces bulletins dans les bureaux de vote, il y aurait toujours eu des reproches. Pour le Dga d’Elecam, l’institution qu’il dirige avec Erik Essousse ne travaille pas pour un candidat mais pour l’électeur. Il a en outre indiqué qu’en dépit du fait qu’Akere Muna s’est retiré de la course pour se mettre aux côtés de Maurice Kamto, il y a eu des électeurs convaincus qu’il était le meilleur choix et qui ont tenu à le voter.
Toutefois le verdict du Conseil constitutionnel est connu depuis hier. La requête d’invalidation partielle du scrutin du 7 octobre dernier a été rejetée. La haute juridiction a jugé que les griefs présentés par le MRC n’ont pas été suffisamment justifiés.
Liliane N.
Il n'y aura pas eu de surprise au terme de l'examen du 17e recours inscrit au Rolle du Conseil Constitutionnel. Le recours vient d'être rejeté par Clement Atangana et les autres membres du Conseil. Mais la surprise aura été la forte mobilisation des camerounais qui ont tenu à suivre attentivement les débats durant ces trois jours.
Les camerounais ont rêvé. Au terme de trois jours palpitants de débats retransmis en direct devant le monde entier. On aurait dit que les lions indomptables jouaient le Brésil en finale de la coupe du monde de Football. Le contentieux aura fait rêver plus d'un.
Sur les motos, les bensikineurs avaient connecté des haut-parleurs retransmettant les travaux du Palais des Congrès. La radio collée à l'oreille ou à travers les oreillettes, les camerounais dans les rues étaient attentifs. Hassan moto-taximan opérant dans la cité universitaire SOA avait intérêt selon lui à suivre attentivement le dérouler de ce contentieux : "je suis bensikineurs mais je suis aussi étudiant à l'Université. Je fais troisième année droit. Donc pour moi en tant qu'étudiant c'est un moment historique. Je ne veux rien rater mais il faut que je travaille pour manger".
Il faut rappeler que ces trois jours n'étaient pas fériés et chômer au Cameroun. Mais c'est tout comme. On aurait dit que les citoyens s'étaient passé les mots pour faire fonctionner le pays au rythme des débats plutôt houleux du Palais des Congrès.
Dans les administrations publiques, le même engouement était perceptible. Les agents de l'État, poste radio branchée sur le poste national de la CRTV, pour ceux qui ont la chance d'avoir un téléviseur dans leurs bureaux, c'étaient des chaînes de télévisions locales, reprenant le signal de CRTV News qui captivaient l'attention. Entre deux dossiers il fallait jeter un coup d'œil pour savoir à quel niveau on se situe déjà. Qui parle? Comment réagit le magistrat Clément Atangana? L'attention était à son comble. Dans d'autres services, l'occupant du bureau gardait la télécommande à portée de main. Lorsqu'un usager faisait son entrée, il diminuait le volume, une fois celui-ci repartit, il augmentait le volume de son téléviseur pour ne rien manquer de ce qui se dit.
Dans les chaumières, les ménagères ont tronqué leurs Novellas habituels pour se laisser entrainer par ce qui faisait désormais battre le coeur de la nation, le contentieux Post-électoral. Encouragée dans cet élan par les stations de télévision qui ont mis de côté leurs programmes quotidiens pour la retransmission exclusive des débats devant le Conseil. Ne comprenant pas grand-chose au jargon juridique déployé à l'occasion, elles étaient par contre très émues par l'éloquence des avocats, le calme et la courtoisie du Président du Conseil, de la jeunesse et du courage de Me Michèle Ndoki. Michèle Ndoki qu'elles ont d'ailleurs considéré comme la seule amazone dans cette forêt de phallocrates.
À tout point de vue, cette session 2018 du contentieux Post-électoral restera fortement gravée dans la mémoire des camerounais. Un moment devenu historique, peut-être pas par ses décisions, mais tout au moins par la fabuleuse odyssée des avocats du candidat Maurice Kamto.
Stéphane Nzesseu
Ce jeudi, la Fédération camerounaise (Fecafoot) a annoncé la nomination de l’ancien capitaine des Lions Indomptables à la tête de la sélection des moins de 23 ans.
Avant sa nomination, Rigobert Song était sélectionneur des Lions A’ du Cameroun qu’il a dirigé lors du CHAN 2018, Rigobert Song va tenter une nouvelle expérience. La légende camerounaise entrera dans le vif du sujet dès le mois prochain avec au programme la double confrontation face au Tchad au premier tour des éliminatoires de la CAN U23.
International à 137 reprises (4 buts) entre 1993 et 2010, Rigobert Song, formé au Tonnerre Yaoundé, avait également porté les couleurs de la Salernitana, Liverpool, West Ham, Cologne, Galatasaray et Trabzonspor, et finit sa carrière en Turquie. Avec les Lions Indomptables, Song a disputé quatre Coupes du monde (1994, 1998, 2002, 2010) et la Coupe d'Afrique des nations à huit reprises, avec deux victoires en 2000 et 2002.
Rigobert Song a été victime d’un AVC en 2016. Le 2 octobre, il s’effondre chez lui alors qu'il est assis tranquillement devant son poste de télévision. Un AVC accompagné d'une rupture d'anévrisme a failli lui être fatal. Celui qui a porté pendant 17 ans le maillot des Lions prend désormais la vie «comme elle vient».
D'abord pris en charge à Yaoundé, puis transféré à Paris à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, l'ancien défenseur de Metz et de Lens avait été placé dans le coma. A son réveil, il ne pesait que 60 kilos et ses jambes ne le portaient plus. S’il a touché l’autre côté de la rive, il a refusé obstinément de s’y installer. «Je me suis battu pour rester en vie. Je ne pouvais pas quitter ceux qui priaient pour moi. Je me suis dit que ce n’était pas mon heure».
Le temps a passé, Rigobert Song s’est refait une santé, sa passion du football est intacte. «Je suis toujours dans l’esprit d’un compétiteur. Je ne suis plus sur le terrain, mais j’ai le même état d’esprit, dit celui qui a redouté de possibles séquelles. Avant, je partageais ma vie avec mes coéquipiers. Aujourd’hui, je transmets mon vécu aux joueurs. Je suis fier d’être de retour et de poursuivre mes activités grâce au soutien de ma fédération et du peuple camerounais. Je dois rendre ce qu’ils m'ont donné».
Ce sort, il le doit également au président de la République, Paul Biya, qui a ordonné son évacuation sanitaire en Europe. «Il a vraiment fait preuve de paternité à mon égard en mettant à ma disposition un avion qui m’a amène et ramené pour que vous me voyiez tel que je suis après la grave maladie que j’ai connue», a fait savoir l’ancien footballeur lors d’un meeting politique de soutien à Paul Biya en octobre 2018.
Poursuivant son témoignage, le «capitaine courage» indique: «Je tiens à le remercier parce que dans la vie, quand on vous rend des services, il faut avoir l’honnêteté de le reconnaître. Je veux aussi profiter pour dire que j’ai été longtemps capitaine attitré des Lions indomptables. Onze ans, capitaine de l’équipe nationale du Cameroun, ce n’est pas qui veut, mais qui peut».
Otric N.
Ils menacent de ne pas disputer le championnat 2018-2019 si le Conseil d'administration et une Assemblée générale extraordinaires ne sont pas convoqués dans les jours qui viennent.
Tout est parti de la décision de Pierre Semengue de mettre à la retraite le secrétaire général, Pauline Thérèse Manguele. «Mme Manguele a atteint l’âge de 62 ans. Le Code du travail au Cameroun prévoit d’aller en retraite à 60 ans. Elle a donc bénéficié de deux rallonges d’une année chacune. Elle doit maintenant aller se reposer après de bons et loyaux services» a expliqué le président de la Ligue, cité par certain journaux de la place.
Pour la concernée, il s’agit ni plus ni moins d’une rupture abuse de contrat. L’entourage de Mme Manguele rappelle qu’elle est liée à la LFPC par un contrat à durée déterminée qui va jusqu’en novembre 2019. «Je ne vois pas comment j'ai violé les textes dans cette affaire. Je crois qu'en tant qu'exécutif de la Ligue, j'ai le droit de mettre le personnel à la retraite sans consultation du Conseil d'administration», réagit Pierre Semengue.
Suite à cette situation, 26 présidents sur 33 qui constituent l’Assemblée générale de la Ligue ont signé un document exigeant la convocation d’une assemblée générale extraordinaire avant le début de la saison. Au même moment, le Syndicat des clubs d’Elite (SYCEC) a informé le président de la Ligue que les clubs ne respecteraient aucune décision prise par lui, avant la tenue d’un Conseil d’administration et d’une AG extraordinaire.
Le 15 octobre dernier, le président de la Ligue de football professionnel du Cameroun (Lfpc) a signé un communiqué radio-presse dans lequel il reporte à des dates ultérieures les sessions du Conseil d'administration ordinaire convoqué le 26 octobre 2018 et de l'Assemblée générale ordinaire du 1er novembre 2018.
«Il n'y aura pas de lancement de championnat Elite 1 et 2 pour la saison sportive 2018-2019 si le président de la Ligue ne prend pas langue avec nous», réagissent les présidents de clubs. Ils soutiennent que «le président de la Ligue ne peut pas décider, de manière unilatérale, de mettre Madame Manguélé en retraite alors qu'elle a un contrat à dure déterminée qui va jusqu'en novembre 2019».
Selon certains observateurs de la scène sportive nationale, on se dirige inéluctablement vers une impasse. Le général Pierre Semengue continue de faire la sourde-oreille. Il a annoncé le lancement des championnats le 3 novembre 2018 pour l’Elite one et le 10 du même mois pour l’Elite Two. Lesquels championnats, a-t-il dit, vont passer de 18 à 20 clubs en première division et de 15 à 18 clubs en deuxième division.
Une autre violation des statuts de la LFPC, selon les membres du Conseil qui s’appuient sur l’alinéa 10 de l’article 38 qui dispose que «Le conseil d’administration a le pouvoir de déterminer les sites et dates des compétitions de la Ligue ainsi que le nombre d’équipes participants avant le début des compétitions».
Otric N.
La maison de l'opposant, président du principal parti d'opposition au Cameroun, le Social Democratic Front (SDF) aurait également été incendiée lors d’une attaque le 8 octobre dernier.
Les séparatistes «ont brûlé la maison du chairman (Ni John Fru Ndi) à Baba II», dans la région du Nord-Ouest, l'une des deux régions anglophones en conflit armé, a affirmé Me Francis Sama, l'un des avocats du SDF, lors de l'examen au Conseil constitutionnel jeudi de la requête introduite par le SDF pour exiger l'annulation de la présidentielle du 7 octobre.
«Ils ont kidnappé sa petite-sœur», a-t-il ajouté devant le Conseil, sans plus de précision sur l'attaque ni sur les motivations des assaillants. Mais d'après M. Sama, M. Fru Ndi est assimilé à un «traître» par les combattants séparatistes qui luttent pour la création d'un Etat anglophone indépendant, car il est partisan d'un retour au fédéralisme abandonné en 1972.
Par ailleurs, samedi dernier, des forces de l'ordre et de sécurité «ont tiré à balle réelle sur le chauffeur (de Fru Ndi, dans le Nord-Ouest anglophone) alors qu'il rentrait chez lui après avoir déposé le président national à son domicile», selon un communiqué le SDF, précisant que la victime était «hors de danger».
Dans les régions anglophones du Cameroun, la guerre s'est installée depuis fin 2017, entre des séparatistes armés et l'armée camerounaise. A Yaoundé, le SDF a introduit une requête pour l'annulation totale du scrutin présidentiel du 7 octobre, estimant qu' «il n'y a pas eu d'élection présidentielle» dans les régions anglophones où les taux officiels de participation ont été d'environ 5% pour le Nord-Ouest et 15% pour le Sud-Ouest.
Comme lui, les opposants Maurice Kamto et Cabral Libii ont de même introduit des requêtes pour l'annulation totale ou partielle de ce scrutin, estimant qu'il a été émaillé de nombreuses irrégularités. La requête de M. Libii a été jugée irrecevable. La réponse aux deux autres n'a pas encore été rendue, l'examen du recours du SDF étant toujours à l'examen au Conseil constitutionnel.
Jeudi, le conseiller juridique du SDF a rappelé jeudi au Conseil constitutionnel que les résultats des élections présentés par ELECAM dans les régions agitées du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun sont faux.
Les avocats, Sama Francis, Moustapha Ngwana et Cie ont affirmé que les problèmes de sécurité, l’attaque entre les forces de sécurité et les combattants de l’indépendance, le faible nombre d’électeurs inscrits et les électeurs enregistrés dans les régions anglophones sont certaines des raisons pour lesquelles l’élection du 7 octobre devrait être annulée.
«Si vous prétendez que le vote a eu lieu dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, vous légitimez la position du sécessionniste», ont déclaré les deux avocats. «Des soldats sont tués, des civils meurent chaque jour… comment des opérations de vote peuvent-elles se dérouler dans une telle atmosphère…» a noté l’avocat Ngwana.
Otric N.
OiLibya vient d’annoncer un changement d’identité. Jeudi 11 octobre à Casablanca, le groupe de distribution et de commercialisation de produits pétroliers en Afrique a dévoilé son nouveau nom, OLA Energy, abréviation de OiLibya Africa. Une annonce qui s’accompagne d’un nouveau logo.
La nouvelle approche, apprend-on, mettra l'accent sur l'excellence du service client, tout en proposant une offre de produits et services élargie pour mieux répondre à l'évolution des besoins des automobilistes.
La nouvelle identité visuelle (logo) des stations-service du groupe se présente sous une représentation stylisée de l'Afrique, avec les couleurs bleu et orange symbolisant respectivement la force et le dynamisme.
“La couleur bleue symbolise excellence et qualité, quant à l’orange, elle rappelle l’énergie et la vitalité, le tout traversé du nord au sud par une ligne blanche qui représente les routes sur lesquelles nous servons nos clients au quotidien”, précise OLA Energy, ajoutant que le fond blanc “souligne à nouveau la qualité et la clarté”.
Présent sur le continent africain à travers 1100 stations-service disséminées dans 17 pays, le distributeur de carburants est désormais représenté visuellement par un dessin stylisé de l’Afrique, indique le groupe dans un communiqué, gardant le bleu de son précédent logo mais troquant le rouge contre le orange.
Le groupe pétrolier a annoncé le déploiement progressif de cette nouvelle marque dans plusieurs stations pilotes à travers huit pays de son réseau: le Cameroun, la Côte d’Ivoire, l’Egypte, le Kenya, le Maroc, la Réunion, le Sénégal et la Tunisie, avant que celle-ci ne s’étende à l’ensemble de ses stations-service sur le continent.
“Cette nouvelle marque saisit l’essence même de notre groupe en tant qu’acteur moderne du secteur de l’énergie sur l’ensemble de notre périmètre d’activité en Afrique”, a indiqué Ibrahim Bugaighis, PDG de Libya Oil Holding Ltd, la société propriétaire du groupe OiLibya. Cette nouvelle marque “résume l’esprit d’une entreprise purement africaine”, précise le communiqué.
"Ce changement d’identité visuelle est l’un des outils qui devront nous permettre d’asseoir notre stratégie d’expansion et notamment pour gagner davantage de parts de marché dans les régions où nous ne sommes pas les plus gros", explique Ibrahim Bugaighis.
Si le groupe se targue d’avoir environ le cinquième du marché des hydrocarbures dans des pays comme la Tunisie, le Gabon, l’île de La Réunion ou encore l’Éthiopie, il reste encore beaucoup à faire ailleurs. Principales cibles : les marchés de la Côte d’Ivoire, du Cameroun et du Sénégal. "Notre ambition c’est d’atteindre un niveau de part de marché d’au moins 15 % dans chacun des pays du continent où nous sommes présents", précise le patron du groupe.
Ce dernier, qui a annoncé ces changements depuis le Maroc, nourrit de grandes ambitions pour son groupe au royaume chérifien, où sa part de marché n’a jamais dépassé les 10 %. L’entreprise s’apprête à ouvrir une usine de lubrifiants à Casablanca et devrait commencer la construction dans les prochaines semaines d’un dépôt de stockage à Jorf Lasfar.
"Nous sommes actuellement dans la dernière étape pour le choix de la société qui construira le silo d’une capacité de 100 000 m3. Cet investissement répondra aux obligations des autorités selon lesquelles les opérateurs doivent avoir un stock de sécurité pour l’approvisionnement du pays", précise Ibrahim Bugaighis.
En plus de celui-ci, plus de 50 autres dépôts de stockage verront le jour à travers le continent dans les années à venir, en plus de huit nouvelles usines de lubrifiant. Le groupe réfléchit aussi à la création d’une structure logistique pour renforcer son indépendance et pourquoi pas aller chercher de nouvelles opportunités, voire d’approvisionner ses concurrents.
Otric N.