Le Directeur général adjoint d’Elections cameroon face aux membres du Conseil constitutionnel, a indiqué qu’aucun reproche fait à l’institution, qui organise les élections au Cameroun est valable.
Elections cameroon (Elecam) ayant été indexé par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) de Maurice Kamto, Abdoulkarimou s’est exprimé le 17 octobre 2018, pour expliquer premièrement, le processus des opérations conduites par l’institution. Une institution à qui les avocats du candidat Maurice Kamto ont reproché d’avoir participé aux cas de fraude et d’irrégularités observés durant le processus électoral. Une accusation entièrement rejetée par le Directeur général adjoint (Dga) d’Elecam. Il se veut ferme. Elecam a bien fait son travail et ne peut être tenu pour responsable pour quelconque cas de fraudes, s’il y en a eu.
«Le processus électoral se poursuit. Je l’ai dit dans la plaidoirie orale. C’est un processus qui dure au moins quatre mois. Il va de la convocation du corps électoral jusqu’à la prestation de serment. La procédure devant le Conseil constitutionnel est écrite et essentiellement gratuite et contradictoire. Cette contradiction s’est faite dans les mémoires. Le Conseil statue uniquement sur les opérations électorales. On demande l'annulation partielle de l’élection mais on ne peut pas annuler la campagne. On peut estimer que les affiches étaient trop grandes et on annule la campagne. Cela n’aura pas de sens. Tout se passe dans les bureaux de vote. Ils doivent rester dans le cadre de la loi, ils n’ont pas de choix. Le candidat Maurice Kamto a brandi les preuves selon lui. Ce n’est que dans les bureaux de vote qu’il peut avoir la fraude. Elecam a fait son travail normalement», a-t-il expliqué mardi dernier.
Elecam a aussi été accusé d’avoir obligé Akere Muna à être candidat à cette élection présidentielle, alors que celui-ci s’était retiré de la course, en se ralliant au MRC. Pour les avocats de Maurice Kamto, s’il est vrai qu’il est un droit pour tout citoyen de se porter candidat à l’élection présidentielle, il est aussi vrai qu’Elecam en maintenant ses bulletins dans les bureaux de vote l’a contraint de demeurer dans la course pour Etoudi. Abdoulkarimou en réponse à cette accusation, a indiqué que tout le matériel de vote a été déposé dans les bureaux de vote deux semaines avant la tenue du scrutin du 7 octobre 2018. Aussi il a indiqué que si Elecam n’avait pas apporté ces bulletins dans les bureaux de vote, il y aurait toujours eu des reproches. Pour le Dga d’Elecam, l’institution qu’il dirige avec Erik Essousse ne travaille pas pour un candidat mais pour l’électeur. Il a en outre indiqué qu’en dépit du fait qu’Akere Muna s’est retiré de la course pour se mettre aux côtés de Maurice Kamto, il y a eu des électeurs convaincus qu’il était le meilleur choix et qui ont tenu à le voter.
Toutefois le verdict du Conseil constitutionnel est connu depuis hier. La requête d’invalidation partielle du scrutin du 7 octobre dernier a été rejetée. La haute juridiction a jugé que les griefs présentés par le MRC n’ont pas été suffisamment justifiés.
Liliane N.