Cette opération villes mortes pénalise et met en mal les opérateurs économiques desdites régions.
C’est depuis le 5 février 2019 que les groupes séparatistes présents au Nord-Ouest et au Sud-Ouest ont lancé l’opération Lock down, ce qui signifie en français, verrouillage. Ladite opération vise à empêcher les populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest à prendre part aux activités de célébration de la 53e édition de la Fête de la Jeunesse qui aura lieu le 11 février 2019. Les ambazoniens ont donc de ce fait indiqué que le Lock down va prendre fin le 15 février prochain.
En attendant, ce sont les populations qui paient le plus lourd tribut. Car avec cette opération similaire à celle des villes mortes, il est question de ne laisser ni entrer ni sortir les personnes dans les deux régions. D’après l’une de nos sources, ça fait déjà trois jours qu’aucun voyageur ne s’est rendu à une gare routière. Les chauffeurs visiblement impuissants ne savent plus à quel saint se vouer et appellent à l’aide. Ils demandent aux autorités d’intervenir pour rassurer la population car depuis qu’aucun véhicule n’entre ou ne sort de la gare, c’est un grand manque à gagner pour ces agences de transport qui desservent au Nord-Ouest et au Sud-Ouest.
Il faut noter que c’est la première fois que les populations vivant dans les régions anglophones font face à cette nouvelle opération. Elles ont été habituées aux villes mortes. Une opération vivement combattue par les autorités à l’instar de Patrick Ekema Esunje le Maire de Buea. Son objectif est de mettre totalement fin aux villes mortes en 2019. En décembre 2018, il avait par conséquent réuni les chefs d’entreprises, les chauffeurs de taxis et les transporteurs routiers, qui ont pris l’engagement de mener leurs activités sans crainte durant la nouvelle année. Le Maire avait pour sa part fait la promesse d’entreprendre des actions afin que les entreprises ayant subi des pertes depuis le début des villes mortes, en fin d’année 2016 au plus fort de la crise anglophone, soient dédommagées.
Pour contrecarrer l’opération des villes mortes, Patrick Ekema Esunge est allé jusqu’à prendre comme mesure, la mise à la disposition de 10 litres de carburant à chaque conducteur de taxi, qui braverait cette interdiction des groupes séparatistes armés. Toutefois nos sources révèlent que par crainte de représailles, les conducteurs de taxis de la ville de Buea qui saluent au passage la mesure du Maire, préfèrent tout de même, utiliser la dotation de carburant pour les autres jours.
Liliane N.