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Innocent D.H.

Innocent D.H.

Ces prix d’excellences remis récemment aux meilleurs élèves du lycée de Figuil par l’association de ses anciens élèves sont constituées de bourses et de fournitures scolaires d’une valeur de plus de 3 millions de FCFA.

 

C’est avec beaucoup de nostalgie que les anciens élèves du lycée de Figuil, dans le département du Mayo-Louti, région du Nord, ont retrouvé l’établissement qui leur a tout donné dans le passé. Ils ne sont pas venus les mains vides. Dans leur panier, un don constitué de livres, cahiers, et autres fournitures scolaires d’une valeur de plus de 3 millions de FCFA destinés principalement aux meilleurs élèves. Doumga Godwe l’un des bénéficiaires n’a pas de mots pour dire merci aux donateurs. « Elève en classe de 3ème, j’ai reçu le prix de meilleur élève en allemand, en science et en mathématique. Ces prix vont me permettre de préparer la prochaine année scolaire en toute sérénité pour rehausser mon niveau en classe de la 2nde C », se réjouit-il.

« Ça participe à redynamiser ces enfants. Les bourses qui ont été octroyées pour la préparation de l’année scolaire prochaine, va booster leur volonté à redoubler d’ardeur au travail », déclare Jules Baleba Bell, actuel proviseur du lycée de Figuil

L’association des anciens élèves du lycée de Figuil qui a vu le jour le 25 mars 2021 a également remis des prix aux trois meilleurs enseignants de l’établissement et du paquet minimum à l’administration du lycée. « Pour nous, le souci, c’est d’encourager l’excellence scolaire. Nous avons deux élèves défavorisés qui brillent par leur assiduité et ponctualité. L’association a décidé de prendre en charge intégralement leurs pensions pour l’année scolaire 2022/2023 », souligne Oumarou Monglo, ancien élève du lycée de Figuil, président de l’Association.

A travers cet acte philanthropique, les anciens élèves du lycée de Figuil contribuent à développer au sein de cette institution scolaire, un meilleur cadre d’étude et d’épanouissement pour la jeune génération.

Innocent D H

 

Prennent également part à cette concertation, les juristes et autres intervenant dans la protection des droits humains dans le Nord. C’est à la faveur d’un atelier initié par le réseau des Journalistes en Afrique pour le Développement (JADE) et ses partenaires dans le cadre de la mise en œuvre du projet dénommé Presse libre pour la Promotion des Droits humains (PLPDH).

 

La rencontre vise principalement à permettre aux hommes et femmes de médias d’être en mesure de collecter et traiter de façon efficace les questions liées aux droits humains. D’après certaines plaintes formulées par les professionnels de médias, très souvent les sources d’information ne sont pas suffisamment ouvertes lorsqu’ils traitent des questions liées aux droits humains.

La concertation de Garoua qui réunis journalistes, forces de maintien de l’ordre, magistrats, avocats, responsables des associations de défense des droits de l’homme entre autres, se veut un cadre d’échange francs afin de dissiper toute incompréhension pour une presse libre qui promeut les droits humains. « Les libertés et les droits humains, c’est tout ce que l’être humain a d’extraordinaire dans la vie. Il est question de faire en sorte que cette promotion des droits humains puisse toucher des cimes pour que nous bottions hors de notre pays cette façon de bloquer l’information », fait savoir Michael Doppas, journaliste qui participe à l’atelier.  

C’est le combat que mène depuis 2020, le projet Presse libre pour les Droits humains porté par le réseau des Journalistes en Afrique pour le Développement, dont les résultats sont probants sur le terrain. Etienne Tasse, coordonnateur de ce réseau indique : « Tous ces acteurs qui militent pour la cause des droits humains puissent discuter et trouver des voies et moyens pour pouvoir travailler en synergie au bénéfice des droits humains. Depuis que le projet est mis en œuvre, nous avons constaté qu’il y a un net progrès au niveau de la diffusion des informations sur les droits humains ».  

Les travaux vont permettre aux différents acteurs de proposer des solutions afin de faciliter aux journalistes l’accès à la bonne information pour mieux édifier les citoyens sur les droits humains.

Innocent D H    

 

Le 3 juin dernier, le Ministre camerounais des Travaux publics (Mintp) a adressé une correspondance aux maires des communes. Dans cette lettre, Emmanuel Nganou Djoumessi, invite ces élus à faire parvenir à ses services compétents, leurs besoins en interventions sur les routes communales. Ceci, en prélude à l’élaboration du programme 2023 d’entretien des routes communales.

« J’ai l’honneur de vous demander, chacun en ce qui le concerne, de bien vouloir me transmettre au plus tard le 15 juillet 2022, vos plans communaux de développement, assortis des priorités d’interventions et des dossiers techniques y relatifs, qui devront être maturés en relation avec mes services déconcentrés, avec un accent sur le désenclavement des bassins de production agro-sylvo-pastoraux et halieutiques », écrit le membre du gouvernement aux magistrats municipaux.

A en croire, les données issues d'une présentation du réseau routier camerounais faite par le ministère des Travaux publics, au 31 juillet 2020, le Cameroun comptait un réseau routier global long de 121 501,5 km, dont 79% de routes communales, très souvent en mauvais état (seulement 1562 km sont bitumés, NDLR). Ce qui rend difficile l’évacuation des produits agro-sylvo-pastoraux des bassins de production, vers les grands centres urbains, apprend-on.

Innocent D H

C'était ce mardi, à l'ouverture de la session du mois de juin à la chambre basse du Parlement. Le président de l’Assemblée nationale (PAN) pointe du doigt les manœuvres des syndicats qu'il qualifie de « clandestins» dans le corps des enseignants.

 

Dans son propos, le PAN s'est voulu claire : « Je dénonce également ici, pour le cas particulier des enseignants, les velléités de récupération de leur revendication à des fins politiques d’une part, et l’émergence des syndicats clandestins d’autre part ».

L'allusion faite par Cavaye Yéguié Djibril pointe sans aucun doute les mouvements de revendications des enseignants « On a trop supporté » (OTS) et « On a trop attendu » (OTA) dans l’enseignement secondaire et primaire.

En marge des syndicats des enseignants, OTS a lancé un mot d’ordre de grève dès février dernier pour revendiquer le paiement de leurs droits sociaux, soit plus de 181 milliards FCFA réclamés à l’État. Le gouvernement ne reconnaît cependant que 121 milliards FCFA, indiquent plusieurs sources.

Il convient de souligner dans la foulée que, le gouvernement a entrepris de régler une partie de cette dette. Mais dans le même temps, il a fait interdire ces mouvements pour ne plus négocier qu’avec les syndicats.

Selon la déclaration du président de la chambre basse du Parlement, « L’Assemblée nationale souscrit ainsi entièrement aux consignes du gouvernement, en direction des gouverneurs des préfets et des sous-préfets dans les dix régions, en vue d’user de tous les moyens afin d’annihiler les actions de ces syndicats fantoches ».

 

Innocent D H

C'est une indication contenue dans une nouvelle analyse publiée récemment par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

 

Dans ce document, l'OMS fait savoir : « Les décès dus à la pandémie de Covid-19 devraient diminuer de près de 94 % en 2022 par rapport à 2021 » en Afrique, dont au Cameroun. D'après la déclaration du Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique lors de la conférence de presse virtuelle organisée le 2 juin 2022. « L’année dernière, nous avons perdu en moyenne 970 personnes par jour. C’est un bilan très lourd. Notre dernière analyse indique que le nombre de décès estimé dans la région africaine baissera à environ 60 par jour en 2022 ».

Si les variants actuels de la Covid-19 et la dynamique de transmission ne changent pas, l'analyse de l'Organisation mondiale de la Santé prédit environ 23 000 décès d’ici la fin de l’année en cours. Pour le Dr Moeti, « Le faible nombre de décès attendus cette année est une grande réussite pour la région et témoigne des efforts des pays et des partenaires ».

Pourtant l'on se rappelle au début de la pandémie, l’OMS avait prédit un « bilan catastrophiquement élevé » pour le continent africain. A en croire, l'agence onusienne, 2021 était « l’année la plus meurtrière » de la pandémie en Afrique, avec officiellement 114 102 décès déclarés. L’analyse estime que le coronavirus était la septième cause majeure de décès l’année dernière, juste derrière le paludisme, alors qu’en 2020, le virus était la 22e cause majeure de décès sur le continent, fait-elle révéler.

En 2022, les choses seront différentes, estime l'OMS. L'institution annonce que le nombre de cas devrait également diminuer d’un peu plus de 25 % sur le continent. L’analyse révèle que 166,2 millions d’infections sont prévues cette année par rapport aux 227,5 millions estimées en 2021. L'agence onusienne indique, « L’écart entre le nombre de cas et de décès en 2022 est dû à l’augmentation de la vaccination, à l’amélioration de la riposte à la pandémie et à l’immunité naturelle dues aux infections précédentes qui, sans empêcher les réinfections, protègent contre les formes graves de la maladie et les décès ».

Pour le cas du Cameroun, selon les données du 18 mai 2022, 1 930 personnes sont mortes de cette maladie en deux ans. Le Ministre de la Santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie, affirme que le pays « connaît plus ou moins une stabilité depuis le mois de janvier 2022 ». Le Cameroun n’a pas enregistré de nouveaux cas lors des sept derniers jours, selon les données de l’université américaine Johns Hopkins, devenue une référence mondiale pour son suivi en temps réel de la propagation de la Covid-19.  Les données relatives à la couverture vaccinale rendent compte de ce que plus de 2 millions de personnes ont reçu au moins une dose de vaccin, ce qui représente environ 12 % de la population cible.

Toutefois, la directrice de la branche Afrique de l'OMS met en garde : « Chaque fois que nous relâchons nos efforts, la Covid-19 refait surface. La menace de nouveaux variants reste réelle et nous devons être prêts à faire face à ce danger toujours présent ». A cet effet, Dr Moeti recommande : « Les pays doivent intensifier leurs efforts pour mener une riposte ciblée qui offre aux personnes les plus vulnérables les services de santé dont elles ont besoin, notamment les vaccins contre la Covid-19 et des traitements efficaces ».

Innocent D H

C’est l’objet de la correspondance adressée le 3 juin dernier par le Secrétaire général de la présidence de la République (SG-PR), Ferdinand Ngoh Ngoh, au Ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana.

 

Dans la lettre du SG-PR, on peut lire que, le chef de l’Etat, Paul Biya, a donné son « très haut accord pour l’importation, au titre de l’exercice 2022, de 42 000 tonnes de sucre granulé destiné à la consommation directe des ménages, à la valeur mercuriale de 264 351 FCFA la tonne, sur la base du taux d'intérêt réduit de droits de douane de 10% et de taux normal de Tva de 19,25% ».

Calculatrice en main, lorsqu'on multiplie le prix de la tonne par la quantité de sucre à importer, cela fait un montant 11,1 milliards de FCFA à dépenser par le Cameroun pour cette importation. Ce qui n'est pas une première. Entre 2015 et 2017, le Cameroun a importé du sucre pour 64,4 milliards FCFA, selon les statistiques livrées par le Mincommerce, lors du conseil de cabinet du gouvernement de janvier 2019.

L'on apprend dans les détails que, quatre entreprises sont autorisées à importer le sucre. Il s’agit du groupe Ketcha (15 000 tonnes) ; Société Essong Sarl (7 000 tonnes) ; Collectif des importateurs du Nord-ouest et du Sud-ouest (15 000 tonnes) ; Société Liman et Fils basée à Maroua (5 000 tonnes).

Il faut noter que, l’importation annoncée par le Cameroun vise ainsi à combler le gap créé par des exportations de cette denrée de première nécessité. C'est dans ce sillage que le Gouvernement camerounais a suspendu depuis quelque temps, l’exportation du sucre en attendant d'y voir clair.

Ces importations ne sont pas les premières du Cameroun.

Rappelons par ailleurs qu'au mois d’avril dernier, la Société sucrière du Cameroun (Sosucam), principal fournisseur du marché local, a suspendu, pendant quelques jours, la production dans son usine de Mbandjock. Cette turbulence a été causée par "des restrictions dans les livraisons de carburant" nécessaire pour le fonctionnement de cette entreprise qui contrôle 70%du marché du sucre au Cameroun.

 

Innocent D H

 

L'information est publiée dans un communiqué à l'issue des travaux de la 40ème session ordinaire du Conseil d’administration du Fonds spécial d'équipement et d'intervention intercommunale (Feicom), tenue le 31 mai 2022 à Yaoundé. En effet, durant l'exercice 2021, la banque des collectivités territoriales décentralisées (CTD), a octroyé des financements d’un montant total de 48,6 milliards de FCFA aux communes et communautés urbaines du Cameroun.

 

Il est précisé dans le communiqué du Conseil d'administration du Feicom que, ces financements ont été accordés en vue de la réalisation de 447 projets d’infrastructures de développement communautaire dans 161 communes et communautés urbaines du pays.

Selon le document, à la même période, l'entreprise publique a reversé à ces CTD des ressources financières d’un montant de plus de 100 milliards de FCFA, au titre « de ressources de péréquation ». Ces ressources sont issues des impôts et taxes communaux centralisées par le Feicom, et qui sont ensuite redistribués aux CTD en veillant à réduire les écarts de richesse et les inégalités entre ces dernières entités.

Il convient de noter à titre de rappel, dans le cadre des attributions qui lui sont dévolues, le Feicom a entre autres pour mission, de redistribuer les impôts et taxes régionaux soumis à péréquation, ainsi que des centimes additionnels communaux et d’autres impôts communaux et régionaux soumis à péréquation. L’organisme met également à la disposition des régions, des communes, des syndicats de communes et des communautés urbaines bénéficiaires, les quotes-parts correspondantes de la Dotation générale de la décentralisation arrêtée par le gouvernement.

Innocent D H

 

 

Émile Parfait Simb, le promoteur de Global Investment Trading, société spécialisée dans les placements en cryptomonnaie, plus connue sous le nom Liyeplimal, mis aux arrêts le 26 mai dernier a été libéré après deux jours de garde dans les cellules de la police judiciaire et du parquet du tribunal de première instance de Yaoundé.

 

Selon les sources judiciaires, après avoir été arrêté à Douala, Émile Parfait Simb, accusé d’escroquerie par une centaine de souscripteurs, a été amené à Yaoundé pour être entendu par le procureur et à la police judiciaire. Au bout de deux jours, il a finalement été décidé de renvoyer l’affaire à une instance supérieure à Douala, ville où il a été arrêté et où il vit.

Une fois au tribunal de grande instance de Douala, le prévenu et ses avocats ont obtenu, le 28 mai, une libération sous deux garants, renseignent en outre les mêmes sources. « Deux personnes ont signé qu’ils se portent garants de sa disponibilité à répondre aux convocations du procureur et des enquêteurs. Ainsi, s’il vient à fuir ou à fondre dans la nature, ce sont ces deux personnes qui répondront en son nom », apprend-on.

Il est indiqué par ailleurs que, le dossier d’accusation engagé contre lui à Yaoundé doit être renvoyé à Douala pour être suivi par un juge d’instruction. C’est ce juge qui décidera de la suite à donner à la procédure judiciaire.

Rappelons que, Émile Parfait Simb a été interpellé alors qu’il voulait se rendre au Maroc par un avion de la compagnie Royal Air Maroc, le 26 mai au petit matin. C’est alors que les policiers de cette place aéroportuaire ont exécuté un mandat d’amener du procureur de la République près le tribunal de première instance de Yaoundé pour le contraindre à comparaître.

 Des informations concordantes, en début d’année 2022, une centaine de souscripteurs du produit de cryptomonnaie Liyeplimal, qui peinent à entrer en possession du fruit de leurs investissements, ont porté plainte à Global Investment Trading pour escroquerie. Et depuis février, en sa qualité de représentant légal de la société, Émile Parfait Simb aurait été convoqué plusieurs fois, mais ne se serait jamais présenté, nous apprend-on.

Innocent D H

Dans un récent document rendu public, le Minisère camerounais des Finances (Minfi) renseigne l’opinion publique sur la cryptomonnaie qui cristallise l’attention depuis quelques temps. L’on apprend que la première cryptomonnaie, le bitcoin a été minée en 2009 et n’avait aucune valeur ; sa valeur en avril 2010 était de 14 centimes, le marché avait commencé à prendre sa forme.

 

Selon le document publié par le Minfi, la cryptomonnaie tire ses origines de la philosophie libertarienne ou anarcho-capitalisme, très hostile à l’intervention de l’Etat. L’idée est apparue pour la première fois à la fin des années 80. Ainsi, il était question de créer une monnaie qui puisse être utilisée de manière implacable et fonctionner sans les entités centralisées.

La cryptomonnaie a ensuite évolué au courant de la décennie qui a suivie, sans toutefois donner lieu à un phénomène d’envergure mondiale. David Chaum crée le DIGICASH, forme précoce de paiement électronique cryptographique qui a besoin d’un logiciel utilisateur et des clés cryptés spécifiques pour les transactions.

Avantages de l’investissement en cryptomonnaie

Le document du Minfi est sans équivoque, les cryptomonnaies ont un mécanisme sophistiqué de prévention de l’inflation. Il s’agit du cas particulier du bitcoin. Dans son réseau, l’inflation est empêchée par plusieurs fonctionnalités :

  • Emission ne dépassant pas le plafond non-modifiable de 21 millions unités ;
  • Les nouvelles entités sont émises strictement une fois toutes les 10 minutes ;
  • Tous les 4 ans, l’émission des unités est divisée par deux.

L’on remarque qu’il existe des méthodes similaires dans chaque réseau de cryptomonnaie, cela permet de prédire à l’avance combien de pièces existeront dans une certaine période de temps. En outre, il n’existe pas d’organisme de réglementation qui pourrait prendre la décision exclusive d’augmenter les émissions.

Les cryptomonnaies ont aussi l’atout de garantir des faibles coûts de transaction et paiement rapides. « Les transactions dans les systèmes de cryptomonnaie sont effectuées sur le principe Peer to Peer (P2P), sans la participation d’un organe de contrôle central. La réduction des coûts de maintenance du réseau permet de réduire considérablement les frais de transfert. De plus, les transactions de cryptomonnaie ont une vitesse de traitement élevée », peut-on lire.  

Dangers liés à la cryptomonnaie

Parmi les dangers liés à ce type de monnaie, il convient de relever les risques d’abus, ceux de prolifération des activités criminelles, sans oublier le fait qu’il soit trop volatile et piratable.

S’agissant des risques d’abus, l’une des caractéristiques marquantes de la cryptomonnaie est qu’elle permet de réaliser des transactions de manière anonyme. Avec une monnaie classique, les transactions doivent passer par une banque qui connait le nom et les coordonnées de ses clients ainsi que des personnes et organismes avec lesquels ils réalisent des transactions. Le champ de la réglementation bancaire et financière étant largement défini par son objet (argent et instruments financiers), les cryptomonnaies et les activités dont elles sont le support en auraient naturellement été justiciables si ces qualifications avaient pu leur être appliquées, Tel n’est cependant pas le cas. Bien au contraire, les cryptomonnaies fonctionnent selon un système décentralisé et grâce à des clés de chiffrage (principe de la blockchaim) qui ne nécessitent aucune identification. Il n’est donc pas possible aujourd’hui d’en réguler l’émission. Cette absence de régulation des cryptomonnaies pourrait être un danger sérieux pour les relations contractuelles.

Pour ce qui des risques de prolifération des activités criminelles, il faut dire que du fait de leurs caractéristiques et de leur mode de fonctionnement, les monnaies virtuelles présentent des risques que les criminels considèrent comme des opportunités. Compte tenu de leur anonymat et de leur non traçabilité, les crytomonnaies apparaissent comme des moyens privilégiés pour servir d’intermédiaire dans les échanges dans le cadre de l’économie souterraine et illégale comme le blanchiment d’argent, les trafics d’armes et de drogues et le terrorisme.

Enfin, les crytomonnaies sont trop volatiles et piratables, des valeurs virtuelles non adossées à des activités réelles. En conséquence, elles sont très volatiles. D’après Dwyer (2015), le Bitcoin a été volatile que l’or et les principales devises nationales sur la période 2010-2014. Cette forte volatilité rend les investissements trop risqués. Par ailleurs, aucune autorité ne veille à la sécurisation des coffres forts électroniques et les porteurs n’ont donc aucun recours en cas de vol par des pirates informatiques.

Innocent D H

Dans un communiqué rendu public le 27 mai 2022, le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motazé, annonce que l’État du Cameroun a levé une enveloppe totale de 235 milliards de FCFA à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac) basée à Douala, la capitale économique du Cameroun.

 

Dans le communiqué, Louis Paul Motazé souligne néanmoins qu’il s’agit d’un « résultat provisoire », en attendant « la validation de la Cosumaf » (ce qui devrait être une formalité, le régulateur du marché financier sous-régional n’ayant jamais refusé une surallocation).

Les investisseurs ont fait à l’État du Cameroun une offre de 239 milliards de FCFA au total, pour une demande initiale de 200 milliards de FCFA, informe le Minfi. Ce qui correspond à un taux de couverture de la demande de 119%. L'on apprend que l’engouement manifesté par les investisseurs a aiguisé les appétits de l’État, qui, comme promis lors du road-show à Libreville, Douala, Brazzaville et Yaoundé, a finalement retenu une enveloppe de 235 milliards de FCFA, sous réserve de l’autorisation de surallocation obtenue auprès du régulateur.

A en croire le ministre Louis Paul Motaze, « Ce résultat satisfaisant, obtenu dans un contexte économique difficile, marqué notamment par l’incertitude des marchés financiers, le relèvement des taux directeurs des banques centrales et le renchérissement du coût du crédit, témoigne de la confiance des investisseurs en la signature du Cameroun, qui honore toujours à bonne date ses engagements financiers ».

Il convient de rappeler qu'avant même l’ouverture des souscriptions le 16 mai 2022, les quatre arrangeurs recrutés par le Cameroun pour conduire cette opération de levée de fonds avaient déjà garanti des prises fermes d’un montant total de 180,5 milliards de FCFA. Au final, cette enveloppe sera réduite, au regard du règlement de cet appel public à l’épargne, qui accorde la priorité aux souscriptions des personnes physiques et autres investisseurs institutionnels, en cas de sursouscription de l’emprunt.

C'est donc avec succès que le Cameroun clôture le 6ème emprunt obligataire de l’histoire de ses finances publiques, avec en prime une sursouscription chaque fois. Rémunéré à 6,25%, pour une maturité de 7 ans, dont un différé de 2 ans, ce nouvel emprunt obligataire servira à financer les projets d’infrastructures dans le pays.

Innocent D H

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Sunday, 05 June 2022 11:01