C'était ce mardi, à l'ouverture de la session du mois de juin à la chambre basse du Parlement. Le président de l’Assemblée nationale (PAN) pointe du doigt les manœuvres des syndicats qu'il qualifie de « clandestins » dans le corps des enseignants.
Dans son propos, le PAN s'est voulu claire : « Je dénonce également ici, pour le cas particulier des enseignants, les velléités de récupération de leur revendication à des fins politiques d’une part, et l’émergence des syndicats clandestins d’autre part ».
L'allusion faite par Cavaye Yéguié Djibril pointe sans aucun doute les mouvements de revendications des enseignants « On a trop supporté » (OTS) et « On a trop attendu » (OTA) dans l’enseignement secondaire et primaire.
En marge des syndicats des enseignants, OTS a lancé un mot d’ordre de grève dès février dernier pour revendiquer le paiement de leurs droits sociaux, soit plus de 181 milliards FCFA réclamés à l’État. Le gouvernement ne reconnaît cependant que 121 milliards FCFA, indiquent plusieurs sources.
Il convient de souligner dans la foulée que, le gouvernement a entrepris de régler une partie de cette dette. Mais dans le même temps, il a fait interdire ces mouvements pour ne plus négocier qu’avec les syndicats.
Selon la déclaration du président de la chambre basse du Parlement, « L’Assemblée nationale souscrit ainsi entièrement aux consignes du gouvernement, en direction des gouverneurs des préfets et des sous-préfets dans les dix régions, en vue d’user de tous les moyens afin d’annihiler les actions de ces syndicats fantoches ».
Innocent D H