Le chef du village de Babungo a été sauvé par ses sujets.
Sans l’intervention des populations du village Babungo, le Fon Zofoa Ndofoa Aboubakar serait à l’heure actuelle entre les mains des séparatistes. Ceux-ci ont pénétré le palais royal et ont voulu l’enlever. C‘était le 5 janvier 2020. La tentative de kidnapping a échoué parce que les populations ont bravé la peur. Ils se sont opposés aux sécessionnistes qui ont fini par prendre la poudre d’escampette. L’autorité traditionnelle fière de sa population a appelé celle-ci à rester sur ses gardes.
Depuis qu’il a publiquement condamné les actions des Amba boys, Fon Zofoa Ndofoa Aboubakar est devenu une cible que les séparatistes veulent abattre. L’autorité traditionnelle a récemment fait une vidéo dans laquelle, il menace ces derniers. Il leur avait donné un ultimatum de 24 heures. Il avait condamné le kidnapping de certains de ses sujets. En demandant le relâchement des personnes de sa communauté kidnappées, Fon Zofoa Ndofoa Aboubakar a indiqué que dans le cas où les Amba boys continueraient avec leurs exactions, leurs proches seront dénigrés. En le faisant, Fon Zofoa Ndofoa Aboubakar a déclaré la guerre entre lui et les séparatistes ouverts.
Il faut dire que dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, il n’y a pas beaucoup d’autorités fussent-elles traditionnelles ou administratives qui arrivent à s’opposer publiquement aux séparatistes. Dans la région du Sud-Ouest, c’est le défunt Maire de Buea Patrick Ekema Esunje qui l’avait fait. L’autorité aujourd’hui sous terre, avait appelé la population à boycotter l’opération ville morte instaurée toutes les semaines par les sécessionnistes. Le défunt Maire avait initié des récompenses pour tous ceux qui ne se plient pas aux ordres des séparatistes. Il donnait par exemple un bon de carburant aux chauffeurs de taxis et de motos.
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Liliane N.