Voici d’autres bons points des éléments de la douane camerounaise déterminée à réduire le phénomène de la contrebande à sa plus simple expression. Il s’agit ainsi d’une grosse prise effectuée dans la localité de Magada, région de l’Extrême-Nord. C’est dans le cadre de l’opération « Halte au Commerce illicite » (Halcomi) qui s’intensifie sur le terrain surtout en cette veille des fêtes de fin d’année.
Le contrôle de la qualité des produits en circulation sur le territoire national doit rester de mise. Et la douane camerounaise l’a bien compris pour assurer la protection du tissu économique du pays. Déployée dans le cadre l’opération Halcomi à Magada dans la région de l’Extrême-Nord, elle vient de mettre la main sur 100 ballots de pagnes et 2500 litres de carburants de la contrebande.
En cette veille des fêtes de fin d’année, ce ne sont pas les seuls points à mettre à l’actif des éléments de la douane dans la lutte contre le commerce illicite et la fraude douanière dans le septentrion. Une cargaison de 160 sacs de sucre de contrebande a été saisie à Tcheboa, localité située dans la région du Nord. Selon certaines indiscrétions, ces produits proviendraient du Nigéria, pays frontalier aux deux régions septentrionales (Nord et Extrême-Nord) avec lequel se déroule une intense activité de contrebande.
L’opération Halcomi a été mise en place pour sécuriser l’espace commercial camerounais. Indiquons que pour la seule année 2020, elle a permis d’effectuer des saisies de marchandises pour plus de 10 milliards de FCFA, selon le Premier ministre, Joseph Dion Nguté. De sources officielles révèlent également que la contrebande et le commerce illicite font perdre à l’économie nationale environ 200 milliards de FCFA chaque année.
Innocent D H
En plus du Tchoukourdaye utilisé dans la fabrication des engins explosifs improvisés, la Douane affirme avoir également saisi un solvant extrêmement dangereux et volatil.
La Douane a fait un rapport de ses opérations de saisie menées dans la période allant du mois de mars 2020 à juin dernier. Il en ressort que l’opération « Halte au commerce illicite » (Halcomi III) a mis la main sur 300 litres de Tchoukourdaye. Il s’agit d’un produit dangereux et qui est utilisé pour fabriquer des engins explosifs improvisés (Eei). C’est donc une prise importante, quand on sait que les autorités sécuritaires ont attiré l’attention de leurs collaborateurs sur la circulation des Eei et d’autres produits illicites. Le 24 juin 2020, Landry Galax Etoga le Secrétaire d’Etat (Sed) à la Défense chargé de la gendarmerie a adressé aux hauts responsables des Forces de défense et de sécurité, un message dont la substance est un appel à la vigilance et à un renforcement des mesures sécuritaires.
La Douane n’a pas que saisi le Tchoukourdaye. Elle a également mis la main sur 250 litres de dichlorométhane, un dérivé deux fois chloré du méthane, employé pour le décapage des peintures sur les pièces en bois ou en métal. Les experts le présentent comme un solvant extrêmement dangereux et volatil. Halcomi III a également permis de mettre le grappin sur plus de cinq tonnes d’emballage plastiques non biodégradables, 70 écrans plasma, 66 000 litres de produits pétroliers, 35 véhicules, 60 000 tiges de cigarettes, plus de 800 cartons de produits cosmétique. Il y a aussi eu 2 600 palettes de bières en canettes, 3 080 bidons de vins de 5 litres chacun, plus de 600 cartons de vin rouge, 12 000 sachets de vins dépourvus de certificat de conformité.
Ces produits sont issus de la contrebande. Un phénomène qui fait perdre environ 200 milliards de FCFA au Cameroun chaque année, selon une récente étude du Groupement inter-patronal du Cameroun.
Liliane N.
Les cargaisons de marchandises mises aux enchères sont constituées de véhicules pour la plupart, des engins et d’autres marchandises conteneurisées. Selon la réglementation camerounaise, les marchandises ayant passé un séjour prolongé au port, sans avoir été dédouanées par leurs propriétaires, doivent être vendues aux enchères.
Pour rappel, au Cameroun, il est récurrent que des opérateurs économiques transforment l’enceinte portuaire en entrepôt. En effet, ils profitent souvent de l’attractivité des coûts des pénalités relatives au prolongement des délais de dédouanement (par rapport aux coûts des entrepôts hors de l’enceinte portuaire), pour faire séjourner leurs marchandises au port au-delà des 10 jours réglementaires.
Selon les données de l’administration douanière, de nombreux conteneurs séjournent souvent pendant 90 jours sur le terminal à conteneurs, causant ainsi un engorgement des espaces portuaires. Pour éviter ce phénomène, la douane camerounaise a ainsi décidé de lancer une opération de vente aux enchères publique qui débute ce jeudi et s’achèvera le 16 du même mois.
Pour rappel, la dernière vente aux enchères avait eu lieu du 19 février 2019 au 07 mars 2019. Profitez des ventes aux enchères dans le port et faites des heureux !
Source : Investir au Cameroun
La cargaison a été interceptée le 14 avril 2019.
L’information est relayée par notre confrère Cameroon tribune. Dans son édition du 17 avril 2019, le quotidien gouvernemental rapporte que la saisie de la cargaison de plus de 150 000 comprimés de tramadol a été faite par la Mission Halcomi (Halte au commerce illicite). Ladite saisie a eu lieu à Akwa non loin de l’ancien Collège des Travailleurs. Les informations recueillies de source sûre indiquent que ce chargement provenait d’un pays voisin.
En plus de la cargaison de tramadol, la Mission Halcomi bénéficiant du soutien logistique de la Marine nationale a également intercepté une embarcation qui avait à son bord des produits hydrocarbures, qui d’après la même source provenait du pays où venait la cargaison de tramadol. L’embarcation se dirigeait vers la zone maritime de Deido. Les contrebandiers ont réussi à prendre la poudre d’escampette. Ladite embarcation d’une capacité dont la capacité était de 40 000 litres environ avait 7 000 litres de gasoil. «Cette barque de fortune disposait de deux moteurs hors-bord de 30 et 40 chevaux et d’une motopompe. Pour éviter toute pollution, le gasoil a été pris en charge par des responsables du ministère de l’Eau et de l’Energie (Minee)», relate Cameroon tribune.
En parlant du Tramadol qui est certes un médicament toutefois aussi utilisé comme drogue, Philémon Owona Amougou le coordonnateur de la Mission Halcomi III zone I indique que leur rôle est de traquer les fraudeurs qui se livrent au commerce illicite. A titre de rappel, le Tramadol est présenté à l’heure actuelle, comme l’une des drogues très prisés par les jeunes et qui cause de nombreux dégâts. «Tous ces produits sont entrés en contrebande pour être vendus sur nos marchés. Nous avons donc l’obligation de mettre la main dessus afin de barrer la route à ces malfaiteurs», déclare Philémon Owona Amougou.
Après donc la saisie des produits suscités, il sera question selon la procédure de procéder à leur destruction. Hugues Kuetche le chef de la Mission Halcomi précise que la surveillance sera plus efficiente.
Liliane N.
En 2015 et 2017 déjà, au plus fort des épidémies de méningite qui frappaient le Niger, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avait mis en garde contre un faux vaccin qui circulait non seulement dans ce pays mais à travers l'Afrique de l'Ouest. D'après l'organisation, certains flacons ne contenaient que de l'eau.
Au Cameroun, l’alerte contre ces faux vaccins a été donnée ce 1er avril. Elle émane du Directeur général des douanes, monsieur Fongod Edwin Nuvaya qui dans un message a prescrit la « vigilance maximale » des douaniers aux frontières du pays, notamment en ce qui concerne les cargaisons de médicaments et produits pharmaceutiques importés.
Cette vigilance maximale prescrite par le patron de la douane à ses collaborateurs est en lien, avons-nous appris avec la mise en garde de l’Organisation mondiale de la santé sus citée, faisant état de la circulation, dans certains pays de l’Afrique de l’Ouest, de faux vaccins contre cette maladie.
A l’effet de s’assurer de ne laisser aucun faux vaccin entrer dans notre pays, Fongod Edwin Nuvaya exige des douaniers aux frontières, de vérifier systématiquement, en plus des documents commerciaux et douaniers, les autorisations d’importation de tous les importateurs de médicaments et produits pharmaceutiques entrant sur le territoire camerounais.
Ceci étant, est-ce suffisant pour ne pas voir nos officines pharmaceutiques être inondées de « poudre de perlimpinpin » pouvant causer plus de dommage à la santé que la maladie elle-même ? Car disons-le, nous ne sommes à l’abri de rien, contre espèces sonnantes et trébuchantes, certains peuvent trouver le moyen d’acquérir ces documents. Si non, comment expliquer que de fausses boissons alcoolisées, de fausses cigarettes, de faux produits de beauté… marqués du sceau de la douane se retrouvent à achalander des commerces dans nos villes et campagnes ?
En partant de l’hypothèse que la prescription du Directeur général de la douane relèvera le niveau d’intégrité de nos douaniers, il nous semble que les outiller scientifiquement ou alors leur adjoindre des équipes scientifiques à même d’effectuer des tests sur les produits à l’entrée soit pertinent.
Pour rappel, chaque année au Cameroun, des cas de méningite foudroyante sont à l’origine de plusieurs décès. La maladie existe sous la forme bactérienne et sous la forme virale. Comme son nom l’indique, c’est une inflammation des méninges. Celle virale, la plus répandu (plus de 70% des cas) présente selon les spécialistes très souvent peu de risques. Touchant communément les enfants et les jeunes adultes, sa guérison est souvent spontanée. Celle bactérienne pour sa part est beaucoup plus grave et nécessite un traitement d’urgence. Fortement contagieuse, elle se transmet via un contact étroit et prolongé avec une personne infectée.