En plus du Tchoukourdaye utilisé dans la fabrication des engins explosifs improvisés, la Douane affirme avoir également saisi un solvant extrêmement dangereux et volatil.
La Douane a fait un rapport de ses opérations de saisie menées dans la période allant du mois de mars 2020 à juin dernier. Il en ressort que l’opération « Halte au commerce illicite » (Halcomi III) a mis la main sur 300 litres de Tchoukourdaye. Il s’agit d’un produit dangereux et qui est utilisé pour fabriquer des engins explosifs improvisés (Eei). C’est donc une prise importante, quand on sait que les autorités sécuritaires ont attiré l’attention de leurs collaborateurs sur la circulation des Eei et d’autres produits illicites. Le 24 juin 2020, Landry Galax Etoga le Secrétaire d’Etat (Sed) à la Défense chargé de la gendarmerie a adressé aux hauts responsables des Forces de défense et de sécurité, un message dont la substance est un appel à la vigilance et à un renforcement des mesures sécuritaires.
La Douane n’a pas que saisi le Tchoukourdaye. Elle a également mis la main sur 250 litres de dichlorométhane, un dérivé deux fois chloré du méthane, employé pour le décapage des peintures sur les pièces en bois ou en métal. Les experts le présentent comme un solvant extrêmement dangereux et volatil. Halcomi III a également permis de mettre le grappin sur plus de cinq tonnes d’emballage plastiques non biodégradables, 70 écrans plasma, 66 000 litres de produits pétroliers, 35 véhicules, 60 000 tiges de cigarettes, plus de 800 cartons de produits cosmétique. Il y a aussi eu 2 600 palettes de bières en canettes, 3 080 bidons de vins de 5 litres chacun, plus de 600 cartons de vin rouge, 12 000 sachets de vins dépourvus de certificat de conformité.
Ces produits sont issus de la contrebande. Un phénomène qui fait perdre environ 200 milliards de FCFA au Cameroun chaque année, selon une récente étude du Groupement inter-patronal du Cameroun.
Liliane N.