« Je suis la situation de mon pays comme chaque Tunisien qui ne peut que souhaiter le meilleur pour sa nation, et je ne crois pas que le temps soit propice à la surenchère. Les Tunisiens doivent protéger leur pays et le sauver de sa situation économique critique.
J’ai eu la chance d’assumer la responsabilité nationale de conduire la Tunisie et l’on se présentera devant Allah et devant l’Histoire pour être jugés, avec ce qu’on a réalisé et ce qu’on n’a pas réalisé. Mais nous n’avons pas surenchéri, quand nous étions au pouvoir, par rapport à ceux qui nous avaient précédés, et nous n’avons pas cherché à utiliser le passé pour justifier la légitimité de notre présent en ce temps-là.
Je suis avec vous de tout mon cœur, avec tout ce que je peux faire pour le bien de la Tunisie que nous avons servie avec sincérité et honnêteté durant cinquante ans. Nous n’avons pas marchandé son indépendance, sa souveraineté et le droit de son peuple à la croissance et au développement.
Je remercie tous les Tunisiens et les Tunisiennes dont j’ai reçu des milliers de lettres d’amour et de respect, en souhaitant à mon cher peuple de dépasser les difficultés, et à la Tunisie la stabilité, le progrès, et le développement. Soyez sûrs que je reviendrai avec la volonté d’Allah».
Un courrier qui vient mettre fin aux rumeurs concernant son état de santé
C’est ce 14 mai que Mounir Ben Salha, avocat de Zine el Abidine Ben Ali, a donné quelques indices à ceux qui sont restés les partisans de l’homme qui, depuis 2012, est condamné par contumace à plus de cent ans d’emprisonnement dans différentes affaires de droits de l’homme et de corruption.
Pour l’homme de loi, son client qui se trouve toujours en exil à Riyad, refuse que son image serve à une quelconque récupération politique alors que les tunisiens se préparent à prendre part aux élections présidentielles et municipales.
Il y’a une raison plus personnelle : « Zine el Abidine Ben Ali a aussi voulu rassurer ses proches. Ils ont vu les images mises en ligne la semaine dernière par le nouvel époux de sa fille Nesrine, des images qui ont blessé ses proches. Pour lui, il était important de les rassurer… ».
Nicole Ricci Minyem
Les autorités de Tunis l’accusent d'espionnage, un crime passible de la peine de mort alors que les Nations unies réclament des éclaircissements : « Nous sommes très préoccupés par le fait qu'à ce jour, le gouvernement tunisien n'a fourni aucune réponse adéquate sur les raisons de cette arrestation », a indiqué mi-avril le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric.
L'immunité diplomatique de M. Kartas peut être levée par le Secrétaire général de l'ONU mais uniquement sur demande de Tunis. Or la Tunisie, n'a pas fait de démarche en ce sens, selon l'ONU : « La détention de Moncef Kartas, pour des motifs fallacieux et en violation de son immunité soulève de graves questions concernant l'Etat de droit en Tunisie », ont estimé la centaine de signataires dans une pétition publiée dans des journaux européens. Soulignant au passage qu'aucun élément de preuve n'a été présenté, ils insistent sur l'éthique irréprochable du chercheur.
Les avocats tunisiens de M. Kartas ont déposé mardi une demande de libération, faisant valoir le manque d'éléments étayant les accusations portées contre lui : « L'un des principaux éléments à charge est un appareil donnant accès aux données publiques concernant les vols d'avions civils et commerciaux », a indiqué à l'AFP son avocate, Sarah Zaafrani.
« Or, cet appareil, un RTL-SDR, soumis à une autorisation en Tunisie, lui servait uniquement pour la surveillance du trafic aérien à destination de la Libye, afin d'identifier les vols susceptibles d'être liés à des violations de l'embargo sur les armes », explique-t-elle.
La défense de M. Kartas affirme par ailleurs que les questions qui lui étaient posées, lors des auditions se sont jusque là concentrées sur ses activités en lien avec la Libye, pays voisin où des camps rivaux se combattent pour le pouvoir. Une situation que l’on déplore, d’autant plus que la justice tunisienne semble décidée à garder M. Kartas en prison le temps de l'instruction, qui peut durer plusieurs mois.
Pour Wolfram Lacher, chercheur à l'Institut allemand pour les Affaires internationales et la Sécurité, et ami de M. Kartas, « C'est un dangereux précédent pour les enquêteurs de l'ONU. Cette arrestation est clairement instrumentalisée, sans qu'on puisse comprendre ce qui se passe en coulisses ».
La famille de M. Kartas déplore ne pas avoir eu de contact direct avec lui depuis son arrestation. Pour des proches, il pourrait avoir touché une corde sensible en Tunisie en cherchant à identifier les auteurs des violations de l'embargo sur les armes visant la Libye, dans le cadre de son travail pour le comité des sanctions de l'ONU : « Cette arrestation entrave le travail d'un panel de l'ONU, dont le rôle est particulièrement important actuellement, avec la reprise des combats et des informations sur des convois d'armes étrangers » déplore encore Wolfram Lacher.
Le point de vue du gouvernement tunisien
A Tunis, les autorités indiquent que Moncef Kartas est soupçonné d’espionnage, au profit des pays étrangers. Le ministère de l'Intérieur avait affirmé avoir saisi des documents secrets contenant des données détaillées sensibles ainsi que des équipements technologiques interdits, qui peuvent être utilisés pour brouiller ou intercepter des communications. Ces précisions avaient été faites, alors que le fonctionnaire des Nations Unies était déjà placé sous mandat de dépôt.
Cet incident survient au moment où la Tunisie veut obtenir un siège de représentant non permanent au Conseil de sécurité des Nations unies pour 2020-2021.
Nicole Ricci Minyem
« Nous craignons que l'expérience de 2011, avec l'arrivée de réfugiés vers la Tunisie, se renouvelle. On craint aussi le terrorisme», a souligné M. Chahed, lors d'une conférence de presse conjointe, à l'occasion d'un sommet inédit en présence des principaux membres du gouvernement italien.
Alors que l’on parlait d’une nette amélioration de la situation sécuritaire en Tunisie, le pays reste sous état d'urgence depuis la série d'attaques en 2015 contre les forces de sécurité et les touristes, en partie organisées depuis la Libye. Les autorités, avaient alors résolu de déployer des renforts et de renforcer les contrôles à sa frontière avec la Libye dès le début de l'offensive du maréchal Khalifa Haftar.
« La situation en matière de sécurité en Libye est très préoccupante, nous restons extrêmement prudents. La Tunisie et l'Italie s'accordent sur la nécessité d'un cessez-le-feu et d'un retour au processus politique en cours sous les auspices de l'ONU », affirme M. Chahed.
Les deux pays ont signé plusieurs protocoles d'accord sur l'énergie, les collectivités locales, ou encore la conversion en investissements de 25 millions d'euros de dettes mardi, à l'occasion du premier conseil stratégique de coopération tuniso-italien.
M. Chahed a exprimé sa satisfaction pour les progrès réalisés dans les négociations sur un accord dans le domaine de la migration conformément à une approche de sécurité et de développement dans les zones internes de la Tunisie, sans plus de détails sur cet accord.
Les deux ministres ont aussi évoqué l'opération maritime européenne en Méditerranée Sophia, lancée en 2015 après une série de naufrages pour lutter contre les réseaux de passeurs en Méditerranée.
Prolongée jusqu'au 30 septembre 2019 sans aucun moyen naval, elle est partiellement suspendue en raison de la difficulté à faire accueillir les migrants secourus en mer et M. Conte a réitéré son refus de relancer l'opération à défaut d'une meilleure répartition des migrants : « L'Italie a une position très claire. Elle est honorée d'avoir le commandement de la mission Sophia mais c'est une opération qui est née d'un contexte différent, dans lequel il n'y avait pas beaucoup d'attention aux perspectives de redistribution des migrants récupérés en mer qui doivent être redistribués par des mécanismes de solidarité dans toute l'Europe », a-t-il souligné.
Mi-avril, la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini avait réclamé aux Etats de l'Union européenne de renvoyer des navires de guerre en Méditerranée notamment pour permettre à l'opération militaire Sophia de lutter contre les trafics d'armes et de pétrole en Libye.
Nicole Ricci Minyem
Le Cameroun fait partie des 14 nations qui se sont qualifiées pour la dernière phase des Éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) Total U23. Les Lions U23 avaient obtenu leur qualification pour le deuxième tour, en s’imposant face au Tchad (3-0 1-1).
Exempts du deuxième tour, en raison du forfait de la Sierra Léone, les protégés de Rigobert Song doivent impérativement battre les Tunisiens, lors de la troisième et dernière étape de ces Éliminatoires prévue au mois de juin prochain, pour espérer une place à la phase finale du tournoi.
Pour préparer cette ultime étape, le sélectionneur national, l’ancien capitaine des Lions Indomptables, a convoqué 36 joueurs pour un stage préparatoire qui aura lieu du 22 avril au 3 mai 2019.
Les rencontres de ce dernier tour sont prévues en aller le 05 juin et en retour le 09 juin. Les 7 sélections qualifiées, rejoindront l’Égypte pour la phase finale de la CAN U23 qui aura lieu au mois de novembre 2019. Au terme du tournoi, les 3 premières sélections se qualifieront pour le tournoi de football des Jeux Olympiques, Tokyo 2020.
Les différentes rencontres du dernier tour des Eliminatoires de la Can U23 2019
Afrique du Sud vs. Zimbabwe
Zambie vs. Congo
Ghana vs. Algérie
Cameroun vs. Tunisie
Côte d’Ivoire vs. Guinée
Soudan vs. Nigeria
RD Congo vs. Mali
Ceux-ci vont se dérouler lors de la troisième édition des Journée portes ouvertes tunisiennes qui seront organisées dans les deux principales villes du pays, entre les 26 et 29 mars 2019, sous le thème : « Journées portes ouvertes portant sur le système universitaire et l’enseignement supérieur en Tunisie ».
Cet événement, est organisé avec le concours du ministère de l’Enseignement supérieur du Cameroun, en partenariat avec dix universités privées tunisiennes. Il a pour principaux objectifs, d’accroître les relations de coopération en matière d’enseignement supérieur et, de renforcer la destination universitaire tunisienne, selon les informations relayées par l’ambassade de Tunisie. Une continuité de ce que ces rencontres ont été, au cours des précédentes éditions, à savoir donner une meilleure visibilité sur le cadre académique, scientifique et pédagogique des études dans les universités tunisiennes.
Les participants, à l’instar des responsables des lycées, des professionnels de l’éducation, des élèves et des parents vont notamment réfléchir sur les conditions d’accès, la qualité, l’expertise, l’infrastructure dont disposent ces universités. Ces séances intellectuelles ponctuées de présentations et d’échanges, seront couplées aux rencontres Be to Be, avec les représentants des universités privées tunisiennes présentes. Ils seront par ailleurs édifiés, sur l’environnement de formation et d’apprentissage, le cursus universitaire, les filières et les diplômes du système tunisien d’enseignement supérieur.
Le lancement des Journées portes ouvertes est prévu le 26 mars 2019 à l’Hôtel Franco de Yaoundé et sera conjointement présidé par le ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur, le Pr Jacques Fame Ndongo et de l’ambassadeur de Tunisie au Cameroun, Jalel Snoussi.
Les institutions universitaires tunisiennes annoncées pour y participer sont, entre autres : le Collège Lassalle, l’Université privée du Sud, APBS, l’University Teacher in Software Engineering, le Cabinet de Consulting, de Coaching et de Formation (3C-Consulting), UMLT, Université centrale, Net Info, ESPIN et l’Institut international de technologie.
Il est important de relever que l’un des domaines clés de la coopération entre le Cameroun et la Tunisie réside dans l’éducation. C’est la raison pour laquelle, chaque année les étudiants camerounais reçoivent des bourses octroyées par les universités privées de Tunis.
Ce pays dispose d’un enseignement supérieur, dont la réputation est désormais établie. Il est l’un des plus dynamiques et des plus diversifiés en Afrique. De manière générale, c’est un mastodonte qui compte 204 établissements d’enseignement supérieur, 75 établissements privés d’enseignement supérieur, en plus des 13 universités publiques et de l’université virtuelle. Dans un système dont le succès et le rayonnement ne sont plus à démontrer, l’on compte environ 7000 étudiants étrangers d’une cinquantaine de nationalités, avec en prime, 2000 Camerounais. Dans ce contexte, l’attractivité des universités tunisiennes s’explique par quatre avantages comparatifs majeurs : la qualité de l’enseignement, le coût des études, la facilité d’obtention du visa d’entrée et le cadre de vie.
Nicole Ricci Minyem
Le 31 octobre 2018, ils ont reçu des mains de Jalel Snoussi l’Ambassadeur tunisien, leurs visas.
C’est une nouvelle vague d’étudiants camerounais qui iront s’instruire dans les Universités tunisiennes. Ils sont tous inscrits au premier cycle des études universitaires. Accompagnés de leurs parents, ils ont reçu leurs visas au cours d’une cérémonie présidée par le Diplomate Jalel Snoussi. Celui-ci les a demandé d’être des modèles durant les trois années que va durer leur formation. Aussitôt ladite cérémonie achevée, ils ont pris le vol pour ce pays ami et partenaire de bonne date du Cameroun. Ils seront inscrits dans les filières mathématiques, génie civil, santé et tourisme.
En réalité, les étudiants qui devaient bénéficier des bourses tunisiennes pour le compte de l’année 2018-2019, devaient être au nombre de 26. C’est le nombre de places que ce pays partenaire avait mis à la disposition des apprenants camerounais. Mais juste 20 dossiers ont été déposés au Ministère de l’Enseignement supérieur (MINESUP). Les postulants devaient avoir eu une note égale ou supérieure à 14 sur 20. Sur les 20 dossiers que le MINESUP a reçus, 17 ont été retenus. Du nombre admis à aller poursuivre leurs études en Tunisie, 12 ont souhaité s’y rendre en ce moment. Les autres restent attendus à l’Ambassade pour les modalités d’usage.
Pour ce qui est du fait que le Ministère n’ait pas pu présenter le nombre d’apprenants voulus par la Tunisie, les responsables indiquent que les postulants n’avaient pas tous la note égale ou supérieure à 14 sur 20. Durant la cérémonie suscitée, Thérèse Ndoko Epse Wanah Titumbe Directeur de l’assistance des œuvres universitaires a plaidé pour que la moyenne requise pour bénéficier de la bourse soit revue à 13 sur 20.
A titre de rappel l’année dernière, 11 étudiants camerounais avaient bénéficié de la bourse tunisienne. A la cérémonie de remise de leurs visas, l’Ambassadeur de Tunisie au Cameroun avait indiqué que pour avoir la possibilité d’aller se former dans son pays, il faut impérativement avoir passé l’examen du baccalauréat avec une moyenne de 14/20. Comme pour cette année, 26 apprenants n’ont pas pu répondre positivement au critère relatif à la note. Sur les 26 places disponibles, le Ministère de l’Enseignement supérieur n’a proposé que 14 noms et sur la base de la liste proposée par ce département ministériel, juste onze bacheliers ont été retenus.
C’est depuis 1970 que la Tunisie offre des bourses d’étude aux étudiants des pays francophones. Pour les cinq dernières années plus de 50 étudiants camerounais ont profité du précieux sésame. Lesdites bourses offertes s’inscrivent dans le renforcement de la coopération Sud-Sud.
Liliane N.