L’information a été révélée ce jour dans le magazine « Jeune Afrique ». Une lettre, attribuée à Ben Ali a été publiée sur son compte Facebook alors que son ombre plane lourdement dans le débat politique de son pays
« Je suis la situation de mon pays comme chaque Tunisien qui ne peut que souhaiter le meilleur pour sa nation, et je ne crois pas que le temps soit propice à la surenchère. Les Tunisiens doivent protéger leur pays et le sauver de sa situation économique critique.
J’ai eu la chance d’assumer la responsabilité nationale de conduire la Tunisie et l’on se présentera devant Allah et devant l’Histoire pour être jugés, avec ce qu’on a réalisé et ce qu’on n’a pas réalisé. Mais nous n’avons pas surenchéri, quand nous étions au pouvoir, par rapport à ceux qui nous avaient précédés, et nous n’avons pas cherché à utiliser le passé pour justifier la légitimité de notre présent en ce temps-là.
Je suis avec vous de tout mon cœur, avec tout ce que je peux faire pour le bien de la Tunisie que nous avons servie avec sincérité et honnêteté durant cinquante ans. Nous n’avons pas marchandé son indépendance, sa souveraineté et le droit de son peuple à la croissance et au développement.
Je remercie tous les Tunisiens et les Tunisiennes dont j’ai reçu des milliers de lettres d’amour et de respect, en souhaitant à mon cher peuple de dépasser les difficultés, et à la Tunisie la stabilité, le progrès, et le développement. Soyez sûrs que je reviendrai avec la volonté d’Allah».
Un courrier qui vient mettre fin aux rumeurs concernant son état de santé
C’est ce 14 mai que Mounir Ben Salha, avocat de Zine el Abidine Ben Ali, a donné quelques indices à ceux qui sont restés les partisans de l’homme qui, depuis 2012, est condamné par contumace à plus de cent ans d’emprisonnement dans différentes affaires de droits de l’homme et de corruption.
Pour l’homme de loi, son client qui se trouve toujours en exil à Riyad, refuse que son image serve à une quelconque récupération politique alors que les tunisiens se préparent à prendre part aux élections présidentielles et municipales.
Il y’a une raison plus personnelle : « Zine el Abidine Ben Ali a aussi voulu rassurer ses proches. Ils ont vu les images mises en ligne la semaine dernière par le nouvel époux de sa fille Nesrine, des images qui ont blessé ses proches. Pour lui, il était important de les rassurer… ».
Nicole Ricci Minyem