L’Organisation non gouvernementale affirme détenir des rapports médicaux, qui indiquent que l’état de santé de l’ancien Directeur général de la Cameroon radio and television se dégrade.
Leur demande est consignée dans un article publié le vendredi 13 septembre 2019. Reporters Sans Frontières (Rsf) plaide pour une évacuation sanitaire à accorder à Amadou Vamoulké. Pour l’Organisation non gouvernementale (Ong), l’ancien Directeur général (Dg) de la Cameroon radio and television (Crtv) nécessite une prise en charge cependant, hors du pays. Elle fait savoir que des rapports médicaux précisent que les examens poussés que Vamoulké doit faire, ne se réalisent pas au Cameroun.
Parlant du premier examen médical de l’ancien Dg de la Crtv, Rsf rapporte qu’il a été fait à l’hôpital central de Yaoundé. Et d’après l’Ong, ledit examen « recommande “une évacuation dans un centre spécialisé” justifiée selon les médecins par “un plateau technique limité et la sévérité de l’affection neurologique” dont souffre le journaliste. Une analyse et des recommandations partagées par l’hôpital américain de Paris à qui le dossier médical d’Amadou Vamoulké a été transmis pour avis. Dans le certificat consulté par RSF, le professeur et neurologue Hervé Taillia, estime que l’homme de 69 ans présente “un tableau déficitaire des deux membres, sévère et évolutif” qui nécessite des examens et des traitements “qui semblent difficiles à réunir sur place”. Il recommande une “hospitalisation en France ».
A titre de rappel, Amadou Vamoulke est détenu à la prison centrale de Yaoundé. Il y est depuis trois années déjà. Il est soupçonné du détournement de plusieurs milliards de FCFA. «Des accusations qui n’ont jamais été établies depuis le début de son procès malgré 21 audiences affirme Rsf.
Pour la petite histoire, Vamoulké est un journaliste de formation. Après 21 renvois, la date de son prochain procès a été fixée pour le 16 septembre 2019. En parlant à Radio France internationale, Me Alice Nkom son conseil a déclaré « Amadou est malade et actuellement, on doit pratiquer une biopsie qui malheureusement ne peut pas l’être au Cameroun et encore moins en prison », nous explique Alice Nkom, l'avocate d'Amadou Vamoulké, qui a l’intention de demander sa libération provisoire… C’était ma hantise, poursuit-elle. J’ai toujours eu très peur qu'Amadou tombe malade en prison parce que compte tenu de la façon dont se déroule son procès où on veut absolument le maintenir en prison, le punir pour de longues années, j’ai bien peur qu’on ne soit obligé de sacrifier sa vie, c’est-à-dire sa santé, ce qui serait une catastrophe».
Liliane N.