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Connu sous le vocable « Chéchia », ce bonnet faisait autrefois l’intérêt de plusieurs personnes qui avait fait de la fabrication leur principale activité. A l’origine, la concurrence due à l’importation et à l’apparition de nouvelles techniques de fabrication.

 

Au départ, bon nombre de personnes dans le Nord du Cameroun, avait fait de la fabrication artisanale de la Chéchia, une activité principale. Ce bonnet qui incarne une identité culturelle de cette partie du pays, permettait alors à ses artisans de faire des bonnes affaires. Au fil du temps malheureusement, la fabrication de cet accessoire vestimentaire connaît une baisse d’engouement.

 

« La plupart des bonnets viennent de l’Arabie Saoudite, de la Libye, du Nigeria entre autres. Il y a surtout les qualités telles que le worunde, le minista, qu’on ne fabrique pas ici. Il y a aussi des nouvelles techniques de fabrication notamment les machines à coudre. Une situation qui impacte négativement notre marché. Nous sommes obligés de baisser les prix de Chéchia. Actuellement, nous ne comptons que sur les commandes de quelques clients », explique Oumarou Saïdou, fabricant de bonnet artisanal.

 

Malgré la concurrence qui impacte ce secteur d’activité dans le Nord, le bonnet artisanal fait toujours courir de nombreuses personnes qui ne peuvent pas s’en passer. C’est le prototype de Nassourou qui dit ne jamais se séparer de son bonnet, car non seulement celui-ci le protège contre le soleil, mais c’est aussi pour lui un signe de grandeur.

 

Même si les fabricants de la Chéchia connaissent des moments de vache maigre, ceux qui persévèrent dans l’activité espèrent des lendemains meilleurs à travers une bonne organisation de leur secteur.

 

Innocent D H

 

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Les espaces marchands sont bien achalandés en produits de grande consommation. Pas de crainte, la demande est forte pendant cette période pour les musulmans qui doivent absolument rompre le jeûne en soirée.

 

Petit marché de Yelwa à Garoua, il est 11 heures, les étals qui sont achalandés en produits de première nécessité grouillent de monde. Ces espaces aménagés pour la vente de farine, du riz, du sucre, des ignames et de la viande entre autres sont pris d'assaut par les fidèles musulmans. Une bonne affaire qui s'offre donc en cette période de jeûne du mois de ramadan aux vendeurs. Hassan, vendeur de viande exprime sa satisfaction : "avant, la vente de la viande ne passait pas bien, mais depuis que le jeûne a commencé, il y a beaucoup de gens qui viennent en demander. Je faisais égorger un seul bœuf pour la vente de la viande. Aujourd'hui, comme la demande est forte, je fais tuer deux bœufs par jour. Un kilogramme de viande avec os, je le vends à 1.800 F Cfa, celui sans os à 2.200. J'ai ainsi monté les enchères. Et je suis satisfait".

 

Un autre secteur très prisé en ce moment de jeûne du mois de ramadan à Garoua et qui connaît une effervescence particulière, c'est celui des fruits. L'augmentation du taux d'audience de la clientèle permet aux vendeurs de se frotter les mains. Mêmes atouts pour les vendeurs de "Foléré", utilisé comme matière première dans la fabrication du jus local communément appelé "Hoyoro". "Les mots me manquent pour décrire comment mon commerce marche en ce moment. Quand je sors avec mes marchandises, tout de suite ma glacière se vide, car les musulmans achètent pour la rupture du jeûne en soirée. Il y a même qui, passent des commandes et je livre avant d'aller vendre au marché", se réjouit d'expliquer Sali Moussa, vendeur de Hoyoro.

 

Innocent D H

Published in Société






Sunday, 05 June 2022 11:01