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L’on assiste depuis quelques semaines à une flambée rapide des coûts de céréales dans cette partie du pays que certains commerçants expliquent par la rareté de ces produits agricoles consécutive notamment, à leur forte exportation vers des pays voisins. Une situation dommageable pour les consommateurs qui ne savent plus à quel saint se vouer.

 

Au marché de Ouro Labo à Garoua, nous sommes en après-midi (mardi dernier, jour de marché), sur l’espace dédié à la vente des céréales, seulement quelques sacs de maïs, du mil, d’arachides entre autres, attendent preneurs. Les commerçants évoquent la rareté de ces produits agricoles avec un impact réel sur les prix qui ne font que grimper. « Les prix n’ont pas baissé cette année, puisque les nigérians laissaient de l’argent en brousse aux producteurs avant les récoltes. Et quand les agriculteurs récoltent leurs produits, ils les remettent directement aux nigérians. Nous qui partons acheter un peu, finalement, nous ne parvenons pas à en avoir au marché », déplore Darien Leia, commerçante. Et selon les explications de Hamadou Laminou, vendeur, « les céréales sont chères sur le marché par rapport à l’année passée en cette période, le maïs de 100 Kg coûtait 13 000 voire 13 500 FCFA. Actuellement le maïs se vent à 15 000, 15 500 voire même 16 000 FCFA. Même le mil, c’est un peu cher, 17 000, 18 000 FCFA. Pour l’arachide, c’est le top encore, on a vendu aujourd’hui un sac de 100 kg à 45 000 F ».

Une hausse vertigineuse des prix de céréales quasi-identiques au grand marché de Garoua. « Il y a des céréales qui viennent de Maimboum, ça arrive au grand marché de Garoua, on prend seulement. Dans ce marché, c’est la même chose en terme de prix », ajoute Hamadou Laminou.  

La montée des coûts de ces denrées de grande consommation ne laisse pas indifférents les clients. C’est le cas de Célestin Toujou-Houlia qui incrimine : « Je ne sais pas pourquoi les commerçants ne font qu’augmenter les prix de céréales dans les marchés. On nous parle de 15 000 à 17 000 FCFA en décembre, quand on va arriver en janvier, février, mars, nous allons nous retrouver à 20 000 F le sac. Vraiment par le passé, ce n’était pas comme ça ».

Mesures prises

Fort heureusement, des mesures drastiques sont prises par les pouvoirs publics pour rappeler à l’ordre les commerçants véreux. « Nous procédons aux relevés des prix et au contrôle des marchés pour éviter qu’il y est pénurie ou hausse illicite des prix, des stocks spéculatifs. Nous avons constaté ces derniers temps, que des commerçants ou des clients venus de notre grand voisin le Nigéria, sont venus proposer des prix exorbitants. Nous devons prendre toutes mesures nécessaires pour assurer un approvisionnement satisfaisant de nos marchés », rassure Daïrou, le délégué régional du Commerce pour le Nord dans une interview accordée à confrères de la CRTV.

Produits de base de l’alimentation dans le Nord, les consommateurs espèrent un retour rapide à des prix accessibles à leurs bourses surtout en cette veille des fêtes de fin d’année. Et dans des récentes correspondances adressées aux autorités administratives des régions du Nord et de l’Extrême-Nord, le Ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana prescrit de « renforcer les mesures en vigueur relatives à l’interdiction de l’exportation des céréales, en particulier le maïs, le riz et le sorgho », dans un contexte international de faible disponibilité des produits de consommation.

Innocent D H

Published in Entreprises

Luc Magloire Mbarga Atangana vient d’adresser au Gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, une correspondance lui prescrivant de « renforcer les mesures en vigueur relatives à l’interdiction de l’exportation des céréales, en particulier le maïs, le riz et sorgho ».

 

Dans la lettre signée le 3 décembre dernier adressée à Midjiyawa Bakari, le membre du Gouvernement justifie sa démarche par la volonté de garantir l’approvisionnement du marché local « tant pour ce qui de l’alimentation des populations qu’en ce qui concerne l’approvisionnement des industries », dans un « contexte international de faible disponibilité des produits de consommation », précise Luc Magloire Mbarga Atangana.

A titre de rappel, indiquons que des mesures similaires avaient été déjà évoquées en août 2020 alors que le Gouverneur de la région de l’Extrême-Nord interdisait l’exportation des céréales dans son territoire de commandement. Si l’on s’en tient au constat fait par l’autorité administrative à la tête cette région, la forte exportation de ces produits agricoles, notamment vers le Nigéria, le Tchad ou encore le Soudan, est pointée du doigt comme l’une des principales causes de la baisse constante des réserves du grenier céréalier et de la flambée des prix sur le marché local.

De sources crédibles, depuis l’interdiction qui à l’origine était prévue pour trois mois, de nombreux cultivateurs ont continué de vendre leurs produits au Nigéria qui proposerait des prix compétitifs par rapport au marché local.

Selon les données officielles, sur la sécurité alimentaire issues d’une enquête nationale publiées en avril 2021, la prévalence à l’insécurité alimentaire de la région de l’Extrême-Nord est évaluée à 5,4, apprend-on.

Innocent D H

 

 

Published in Institutionnel
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Les céréales telles que le maïs, le mil et le riz sont fortement disponibles. Cependant, les prix de ces denrées de première nécessité ont connu une hausse ces derniers temps.

 

Voilà une situation qui met au dépourvu depuis quelques jours les populations de la région du Nord. Les habitudes alimentaires des valeureuses populations subissent de plein fouet les effets de la montée en puissance des coûts de céréales dans différents marchés de la région. Quand on sait qu'à 90% la nutrition des uns et des autres dans le Nord est axée sur les céréales, la situation suscite moult interrogations pour ne pas dire d'inquiétudes.

Dans les faits, ce mardi par exemple au marché de Ouro-labbo, l'un des célèbres marchés hebdomadaires les plus fréquentés à Garoua, malgré la disponibilité des céréales, les clients sont surpris de l'évolution brusque des prix et ne savent pas à quel Saint se vouer. "Quand tu achètes la tasse de maïs aujourd'hui à 200 francs Cfa, le lendemain tu reviens, on te parle de 250 francs ça t'affecte à la maison. On souhaite que le prix diminue pour que l'on puisse s'approvisionner en grande quantité. Un sac de maïs d'habitude nous l'achetons à 11.000 francs, maintenant, tu arrives au marché, on parle de 14.000 en montant", a expliqué Sah Saïdou, client.

La grande famille des vendeurs quant à eux, dénoncent l'augmentation de la demande sur le marché, l'offre étant devenue inférieure. Thomas Mayanga, en l'occurrence, commerçant reconnaît que depuis deux semaines, les prix des céréales sur le marché ont connu une nette augmentation et que cela est dû à la rareté. Le sorgho se vent entre 10.000 et 11.000, le maïs entre 13.000 et 14.000 francs Cfa.

Une situation de cherté qui porte un sérieux coup sur le pouvoir d'achat des populations surtout en cette veille du mois de Ramadan. 

 

Innocent D.H

Published in Economie
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Sunday, 05 June 2022 11:01