La communauté musulmane du Cameroun célébrera la fête du Sacrifice (Tabaski) ou Fête du Mouton le dimanche 11 août 2019. Dans un communiqué du Conseil camerounais des Imams, des mosquées et des affaires islamiques (Cocimai) publié le 1er août dernier, le Dr Ibrahim Moubarak Mbombo, le grand Imam président indique que « le 09 Zhul Hijjah 1440 jour de Arafa correspond au 10 août 2019 et par conséquent, le 10 Zhul Hijjah 1440 jour de la fête du sacrifice correspond au 11 août 2019 ». Cette note d’information des Imans camerounais, ont mis un terme aux rumeurs qui annonçaient cette fête religieuse musulmane le 13 août 2019. Il reviendra donc, au Président de la république de décréter ou non la journée de lundi 12 août 2019, fériée comme le stipule l’article 3 de la Loi N°73/5 du 07 décembre 1973.
En effet, les réseaux sociaux ont annoncé une série d'évènement qui devait entraîner une série de six jours fériés au Cameroun. Cette rumeur stipulait que le lundi 12 août 2019 était « pont » parce que situé entre les fériés de dimanche 11 août et du mardi 13 août, date de la présupposée fête du Mouton, de même que le mercredi 14 août qui devait être déclaré férié car étant intercalé entre le mardi 13 août et le jeudi 15 août, jour de célébration de la fête de l'Assomption.
Maintenant que la date de la fête du Mouton est connue, la journée de lundi reste un jour ouvrable, sauf si le Président de la République la décrète fériée. Cependant, la journée de jeudi 15 août, date de l’Assomption, une fête religieuse catholique est inchangeable au fil des années contrairement à la fête du Mouton qui est déterminée en fonction l'apparition de la lune. Généralement, la fête du Sacrifice est célébrée le dixième jour du douzième mois du calendrier lunaire islamique. Elle commémore la volonté du prophète Ibrahim de sacrifier son fils pour Dieu. Ce dernier avait finalement substitué un mouton à l’enfant.
Marie MGUE
La grande prière de la fin du mois de Ramadan a été marquée mercredi, 5 juin 2019 au « Camp Bertaud » dans l’arrondissement de Douala 2e, par la démission officielle du Grand Iman de la région du Littoral, le Dr Ibrahim Moubarak Mbombo, de son poste de président du Conseil Camerounais des Imams, des mosquées et des affaires islamiques (Cocimai). « En démissionnant comme je l’ai fait, et en laissant une continuité pour le prochain Ramadan par les autres, voyant donc ma défaillance pour avoir donné une annonce qui n’a pas été pris en compte par qui de droit et par une communauté. Ces gens sans autorisation, n’ont aucun arrêté qui est public, qui connait et reconnait, et qui donne le droit à cette commission nationale, d’agir de manière exclusive, sur la question de vision », explique le Dr Ibrahim Moubarak Mbombo.
Cette démission fait suite au désaccord communicationnel observé à la veille de la fin du mois de Ramadan. En effet, dans un communiqué publié le 28 mai 2019, le président du Cocimai avait annoncé la célébration de la fin du jeûne de Ramadan le 4 juin 2019. Une date qui avait été infirmée par la Commission nationale du croissant lunaire, qui a soutenu être la seule institution compétente pour déterminer les dates de début et de fin de ramadan aux fidèles musulmans camerounais. « Au Cameroun la seule institution habilitée à annoncer le début et la fin du mois de Ramadan, et même la date de la fête de Sacrifice, c’est la Commission nationale du croissant lunaire », a précisé le Pr Souleymane Bouba, porte-parole par intérim de cette Commission dans une interview accordée à la Crtv Radio.
Une situation plutôt gênante, qui a eu un impact considérable principalement dans le rang des candidats aux BEPC, dont plus d’une centaine ont manqué le début des épreuves prévu le 04 juin dernier. « Lorsqu’une communauté religieuse ne reconnait pas les efforts d’une partie de choses que vous faîtes, je le fais début 1997 et il n’y a jamais eu de rature, tant sur le début que sur les jours de fêtes. J’en tire ma responsabilité et je demande pardon à tous les Camerounais et parents d’élèves pour ce désagrément », a souligné cet Iman. D'après certains musulmans, la Commission nationale du croissant lunaire aurait décidé d'arrêter la date du 5 juin, juste pour désavouer le Cocimai.
Marie MGUE