L’annonce est faite par le Ministre camerounais de la Santé publique (Minsante) dans un communiqué daté de ce lundi, 22 février 2021. Dr Manaouda Malachie informe que cette épidémie fait suite à la détection de deux cas de poliovirus de type 2 dans les prélèvements environnementaux dans le quartier de la Cité Verte, région du Centre.
Le Minsante informe l’opinion publique nationale et internationale, de la survenue d’une nouvelle épidémie de poliomyélite dans la ville de Yaoundé. « Cette épidémie fait suite à la détection de deux cas de poliovirus de type 2 dans des prélèvements environnementaux dans le quartier de la Cité Verte, Région du Centre. Cette situation constitue une urgence de santé publique, considérant que le risque de propagation du virus est élevé », annonce-t-il.
Face à cette situation, le patron de la santé rassure que le Gouvernement son département ministériel a d’ores et déjà pris les mesures qui s’imposent en vue notamment d’une investigation profonde, d’une sensibilisation accrue des communautés et de la planification des activités de vaccination dans les zones à risque. « L’objectif étant de stopper dans les plus bref délais la transmission du virus de la poliomyélite dans la ville de Yaoundé et sur toute l’ensemble du territoire national », indique Dr Manaouda Malachie dans le communiqué.
Et pour que cet objectif soit atteint avec succès, le membre du Gouvernement lance un appel à l’endroit des populations. Elles sont invitées à soutenir les efforts engagés par le Gouvernement camerounais avec l’appui des partenaires au développement. Le Ministre les engage par ailleurs à adhérer aux activités de vaccination, ainsi qu’au respect des règles d’hygiène de base et du calendrier de vaccination des enfants dans les formations sanitaires du pays.
Innocent D H
Le Dr Malachie Manaouda le Ministre de la Santé encourage la population à profiter de la campagne en cours pour faire vacciner les enfants.
C’est depuis la survenue de la pandémie du Coronavirus dans notre pays, que les réticences des parents au sujet de la vaccination se sont accrues. Les parents hésitent à faire vacciner les enfants, à cause d’une rumeur circulant sur la toile et de bouche à oreille, qui fait état des vaccins tests du Coronavirus qui auraient été envoyés en Afrique. Sur son compte Twitter, le Dr Malachie Manaouda qui affirme avoir permis à sa fille d’avoir une autre vaccination contre la Poliomyélite, encourage les autres parents à faire pareils.
«Comme au 1er tour, je viens de faire vacciner ma fille contre la Poliomyélite. J’invite toute la population à profiter de la campagne en cours pour faire vacciner les enfants âgés de 0 à 5 ans», a écrit le Ministre de la Santé.
Pour le patron de la Santé, il est important que les populations profitent de la campagne en cours, parce que, précise-t-il, même si le pays a vaincu le polio virus sauvage, il reste que d’autres formes de la maladie demeurent présentes. « Le polio virus sauvage est certes vaincu mais d’autres formes continuent de circuler», a écrit le Dr Malachie Manaouda.
Pays polio-free
Il faut rappeler qu’effectivement le Cameroun a été certifié pays Polio-free. C’est-à-dire qu’il a été reconnu que le Poliovirus Sauvage (virus qui cause les cas graves de polio) ne circule plus dans notre pays. Toutefois, le Pr Pr Tetanye Ekoe président de la Commission nationale de certification apporte des précisions sur ce statut du Cameroun.
«Le fait d’être un pas certifié libre du virus polio-sauvage, ne veut pas dire que nous avons atteint absolument dans tous les secteurs de notre pays, tous les critères qu’il fallait », souligne le Pr Tetanye Ekoe. Et de renchérir: «même si un enfant a été vacciné six fois, il faut encore le vacciner. Il faut que les parents comprennent que c’est une chance supplémentaire que de revacciner un enfant qui a déjà été vacciné contre la polio».
Démenti
Et sujet de la rumeur sus rapportée, le Pr Tetanye Ekoe affirme : les rumeurs tendent à faire croire que nous sommes en train de faire des vaccinations anti-covid ou que nous sommes en train de faire de l’expérimentation. Ce qui est absolument faux !», a-t-il démenti, tout en assurant qu’il s’agit de l’ultime campagne de vaccination contre la poliomyélite, visant à éradiquer complètement la maladie. L’un des objectifs étant d’augmenter le taux de couverture vaccinale des enfants et faire en sorte que les virus dérivés du vaccin soient absolument détruits dans l’environnement.
En bref
Il faut savoir que la poliomyélite est une maladie virale. Elle touche plus particulièrement les enfants de moins de 5 ans. Elle attaque le système nerveux central. Elle peut provoquer une paralysie définitive. Il faut préciser que la certification de pays polio-free est faite par l'Organisation mondiale de la Santé, à travers la Commission régionale de certification de l’éradication de la polio en Afrique.
Liliane N.
Les journées locales de vaccination contre cette maladie se déroulent dans les prochains jours au Cameroun. Cette campagne qui concerne six régions du pays, démarre le 18 septembre prochain, a-t-on appris de sources officielles.
La première phase de cette campagne débute du 18 au 20 septembre 2020, et du 09 au 11 octobre pour ce qui est de la seconde phase. Les régions concernées par ces journées locales de vaccination sont les régions de l’Adamaoua, du Centre, de l’Est, du Littoral et du Nord. Elles se situent dans le cadre du maintien du statut de pays libre de poliomyélite que le Cameroun a obtenu le 18 juin 2020. C’était au cours de la session de la Commission régionale de certification, de l’éradication de la poliomyélite pour l’Afrique (Crca). Un statut qui traduit les efforts déployés par le ministère de la Santé publique durant les sept dernières années marquées par une épidémie de poliomyélite au Cameroun.
Poursuivre les efforts du ministère de la Santé publique (Minsante) en assurant le renforcement de l’humanité collective chez les enfants de 0 à 5 ans, tel est l’objectif des journées locales de vaccination. Les ménages, les marchés, et autres lieux de regroupement verront le passage des vaccinateurs. Il sera alors question pour ceux-ci d’administrer deux gouttes de vaccins polio oral aux enfants.
Maladie très contagieuse, elle est causée par un virus appelé « poliovirus ». Cette maladie se transmet par la consommation d’eau ou d’aliments souillés. Le poliovirus attaque surtout les membres, les affaiblit et les paralyse durant toute la vie. Les experts précisent que cette pathologie affecte les enfants de moins de 05 ans qui ne se sont pas immunisés. Jusqu’à date, la poliomyélite reste une maladie inguérissable et la vaccination est le seul moyen pour l’éviter.
Précisons par ailleurs que, ces journées locales de vaccination annoncées interviennent dans un contexte marqué par la pandémie du coronavirus. Et malgré la présence du Covid-19, les responsables du Programme Elargi de Vaccination invitent les parents à être responsables. Ces parents sont invités à assurer la poursuite de la riposte dans le cadre de la lutte contre la poliomyélite.
Innocent D H
A la faveur de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre cette maladie le 24 octobre 2019, les autorités en charge de la santé mettent un point d’honneur sur la sensibilisation.
Dr Shalon Ndoula, coordonateur du Programme élargi de vaccination dans la région de l’Extrême- Nord est formel. Pas de soupçon de poliovirus sauvage dans cette région depuis des années, bien que dans le district de santé de Mada département du Logone et Chari, un cas suspect ait donné des sueurs froides aux responsables en charge de la santé.
« En faisant des prélèvements dans le district de santé de Mada, on a trouvé des virus dérivés qui circulaient. Ils avaient la même parenté que celui détecté au Nigéria. Il s’agissait d’une indication pour dire que le poliovirus sauvage peut y circuler », assure Dr Shalon Ndoula. « La semaine dernière, on a aussi trouvé ce type de virus dans le district de Mandelia au Tchad », ajoute-t-il. Ses propos sont rapportés par Cameroon Tribune.
Aussi, rapporte le journal, les responsables en charge des questions de la santé dans la région de l’Extrême-Nord ont-ils mis sur pied une batterie de mesures pour former un rideau de fer contre cette maladie y figure en bonne place la sensibilisation. Une douzaine de radios communautaires de la région diffusent régulièrement des messages allant dans le sens de l’éducation des populations contre la poliomyélite.
Lire aussi : Lutte contre la poliomyélite : Le poliovirus sauvage de type 3 éradiqué dans le monde
L’impératif pour les populations, d’adhérer à la vaccination, d’observer les règles d’hygiène élémentaire, (le lavage des mains, la consommation d’eau potable, l’utilisation des toilettes) y est souligné à grands traits. Dans le même ordre d’idée, une emphase est mise sur l’importance de l’adhésion des populations aux campagnes de vaccination. « C’est un virus qui se transmet par voie féco-orale comme le choléra », indique le responsable du programme élargi de vaccination à l’Extrême-Nord.
Des plateformes de concertations sont mises en place, tant au niveau régional, départemental, qu’au niveau des districts de santé. Selon les éclairages du Dr Shalon Ndoula, à la faveur de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre la polio 24 octobre, ces structures ont organisé des activités de sensibilisation sur toute la région. Ici, on dénombre une centaine d’association de femmes qui ont pris part aux activités, tout comme des milliers de mobilisateurs formés dans les villes et campagnes de l’Extrême-Nord.
Otric N.
A l’occasion de la Journée mondiale contre la poliomyélite, l’Organisation mondiale de la santé, a annoncé que deux souches de poliovirus sauvages sur trois ont été éradiquées dans le monde.
Le PVS3 est la deuxième souche de poliovirus à être éliminée, après la certification de l’éradication du PVS2 en 2015, selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms). A l’occasion de la Journée mondiale contre la poliomyélite, le 24 octobre dernier, une commission indépendante d’experts a conclu que le poliovirus sauvage de type 3 (PVS3) a été éradiqué dans le monde. C’est dans le Nord du Nigeria, que le dernier cas de PVS3 a été détecté en 2012. « Des travailleurs qualifiés, des outils novateurs et un réseau mondial de laboratoires ont permis de déterminer qu’il n’existe aucun PVS3 nulle part dans le monde, à l’exception de spécimens confinés en tout sécurité », souligne cette organisation.
Selon le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesusus, Directeur général de l’Oms, l’éradication de la poliomyélite sera un jalon important pour la santé mondiale. « Nous ferons en sort que toutes les ressources nécessaires soient mobilisées pour éliminer toutes les souches de poliovirus. Nous exhortons tous les autres partenaires et parties prenantes à maintenir le cap jusqu’à atteindre le succès final », a-t-il déclaré.
Il existe trois souches de poliovirus sauvages distinctes sur le plan immunologique : le poliovirus sauvage de type 1 (PVS1), le poliovirus sauvage de type 2 (PVS2) et le poliovirus sauvage de type 3 (PVS3). Symptomatiquement, les trois souches sont identiques, en ce sens qu’elles provoquent une paralysie irréversible, voire la mort. Mais il existe des différences génétiques et virologiques qui font que ce sont trois virus distincts qui doivent chacun être éradiqués individuellement.
L’Oms indique que le virus de type 1 reste en circulation dans seulement deux pays : l’Afghanistan et le Pakistan. En Afrique aucun poliovirus sauvage de type 1 n’a été détecté sur le continent depuis 2016, grâce à une surveillance qui s’améliore sans cesse. « Bien que la région soit touchée par des poliovirus circulants dérivés de souches vaccinales, il semble que le continent soit débarrassé de tous les poliovirus sauvages, ce qui constitue une avancée considérable », a affirmé le Pr David Salisbury, président de la Commission mondiale indépendante pour la certification de l’éradication de la poliomyélite.
Les efforts d’éradication de la poliomyélite, relève cette organisation, ont permis au monde d’économiser plus de 27 milliards de dollars en coûts de santé depuis 1988. Un monde durablement exempt de poliomyélite générera 14 milliards de dollars d’économies supplémentaires d’ici 2050, par rapport au coût que les pays devraient supporter pour contrôler le virus indéfiniment.
Marie MGUE
Le Secrétaire d'Etat auprès du Ministre de la Santé publique, chargé de la lutte contre les épidémies et les Pandémies, Alim Hayatou vient de signaler une nouvelle épidémie de poliomyélite dans la région de l’Extrême-Nord Cameroun. Dans un communiqué de presse publié mercredi 29 mai 2019, le Secrétaire d'Etat auprès du Ministre de la Santé publique, chargé de la lutte contre les épidémies et les Pandémies porte à la connaissance de l’opinion nationale et internationale, qu’un nouveau cas de poliovirus de type 2 a été détecté et confirmé dans les prélèvements effectués dans l’environnement à Mada, dans la région de l’Extrême-Nord.
D’après ce communiqué, cette situation constitue une urgence de santé publique de portée internationale et un risque élevé de propagation de virus susceptible de compromettre les progrès déjà accomplis dans le processus d’éradication de cette maladie également appelée paralysie spinale infantile. A cet effet, le ministère de la Santé publique, a pris de nouvelles mesures, en vue d’une investigation profonde et de l’organisation de campagnes de vaccination de riposte suivant les normes établies. L’objectif du gouvernement est de stopper dans les 90 jours la transmission du virus de la poliomyélite au sein de la population sur toute l’étendue du territoire national et hors du Cameroun. Le Ministère de la Santé publique, invite également les populations, à adhérer aux activités de vaccination qui vont suivre, soutenues par les partenaires au développement du Cameroun.
Pour prévenir cette maladie infectieuse aiguë et contagieuse spécifiquement humaine causée par le poliovirus sauvage, le ministre appelle au strict respect des règles d’hygiène de base. Notamment, le lavage des mains avant été après le repas, et après les latrines avec de l’eau et du savon. Les parents sont également invités à respecter le calendrier de vaccination des enfants dans les formations sanitaires.
Au mois de février dernier, Manaouda Malachie, en collaboration avec l’Unicef, avait organisé une réunion destinée d’une part à la mobilisation des ressources auprès des donateurs afin de combler le Gap de financement des activités du Plan de Transition, et d’autre part, à l’exploration de nouveaux partenariats au regard du retrait progressif annoncé des principaux donateurs traditionnels. Le budget prévisionnel de ce plan de transition 2017-2021 s’élève à 37 451 489 933 FCFA. Avant cette nouvelle épidémie, le Cameroun avait été déclaré en 2015, exempt de poliomyélite après plusieurs décennies de collaboration fructueuse entre le gouvernement camerounais et ses partenaires, notamment l'Initiative mondiale pour l'éradication de la poliomyélite (IMEP).
Marie MGUE
Actuellement six districts de santé sont touchés par cette épidémie.
Rendu à ce jour, des cas d’infection relatifs à l’épidémie de poliomyélite ont été détectés dans les régions de l’Est, de l’Ouest et du Nord-Ouest. Ils ont été confirmés au Centre Pasteur du Cameroun. Pour être plus précis on dénombre quatre survenus dans les districts de santé de Malantouen et de Foumbot dans la région de l’Ouest, entre les mois d’août et de septembre 2018. Une personne en service au Programme élargi de vaccination (Pev) au Ministère de la Santé publique (Minsanté) confirme l’information.
«Toutefois, une deuxième échelle de l’épidémie de la poliomyélite a été signalée au niveau du bassin du Lac Tchad, à cause du virus polio sauvage qu’on a découvert dans l’Etat du Bornéo au Nigeria», déclare un responsable au Minsanté. Dans la région de l’Est, l’un des responsables du Programme élargi de vaccination de cette région du pays annonce également deux cas de poliomyélite dans le district de santé de Kétté, dans le département de la Kadey. Le chef d’unité régionale du Pev pour le Nord-ouest, Dr. Julius Ntamah déclare que «la cause principale de la résurgence de cette de la poliomyélite dans le Nord-ouest est la faible couverture de la vaccination de routine».
Il faut indiquer que la poliomyélite (polio) est une maladie très dangereuse, infectieuse et très contagieuse. D’ailleurs le Minsanté indique que du fait de la cote d’alerte, le pays est «au niveau maximal» selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Les médecins expliquent cela par le fait qu’«un cas de polio est une urgence». Partant du fait que d’après l’Organisation mondiale de la santé, un cas de poliovirus sauvage expose au moins 200 enfants dans le voisinage et nécessite au moins trois campagnes de riposte. Pour ce qui est des cas détectés au Cameroun, le Ministère en charge de la Santé révèle que ce sont des enfants âgés de huit mois à sept ans.
Et ils ont été contaminés soit parce qu’ils n’ont pas été vaccinés, soit parce qu’ils n’ont pas suivi normalement leur calendrier de vaccination. C’est l’occasion pour les médecins de rappeler aux parents de faire vacciner leurs enfants. Le De Sévérin Ndeffo dresse de ce fait le schéma vaccinal de la polio. «En ce qui concerne le vaccin de la poliomyélite, il y a la 1ère dose de vaccin polio dès la 4è semaine, et il faut repartir dès la 6è, la 10è, et la 14è semaine pour une autre dose. Et il faut ensuite penser à la forme injectable, le Pvi qu’on administre et qui va remplacer la dose orale quand le pays sera certifié Polio Free, ou alors quand la polio sera éradiquée du monde», déclare-t-il.
Pour ce qui est des types de vaccins contre la polio le Dr Sévérin Ndeffo indique qu’il y en a deux. «Un vaccin poliomyélitique inactivé injectable (Vpi), qui contient trois stéréotypes de virus inactivés et qui induit une protection due à une bonne immunité générale. Ce vaccin nécessitant plusieurs injections et des rappels réguliers, il doit être utilisé dans des conditions d’asepsie. Le Vaccin poliomyélitique oral (Vpo). Ce vaccin possède de multiples avantages ce qui explique qu’il ait été jusqu’à maintenant l’outil privilégié du programme d’éradication: il est facile à utiliser car il ne nécessite pas d’injection, il confère rapidement une bonne immunité générale et une immunité locale au niveau de l’intestin, réduisant par conséquent la transmission du poliovirus sauvage», ajoute-t-il.
Liliane N.