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Dans cet espace commercial au cœur de Yaoundé, leur témérité ne s’épuise pas à longueur de journée quant il faut conquérir la clientèle qui se fidélise grâce une politique de vente savamment développée par ces actrices de l’économie informelle. Des tomates de diverses provenances au Cameroun, elles réussissent à passer les commandes à des prix abordables et à les revendre en détails aux acheteurs. Ce qui leur permet de glaner des bénéfices non négligeables, moyens efficaces de leur autonomisation sur le plan économique.  

 

Les Bayam-Sallam comme l’on peut aisément décoder portent bien leur qualification de « revendeuses ». Au marché Essos à Yaoundé, elles ont découvert dans la vente des tomates, une niche de revenus. Et ce n’est pas, Marie Ngassa qui mène cette activité depuis deux ans qui va nous démentir. « Grâce à cette activité commerciale, je nourris ma famille, je prends en charge l’éducation de mes enfants, les soigne aussi. Mon quotidien est réglé comme sur du papier à musique. Je me lève le matin à 4 heures, fais le ménage à la maison et apprête mes enfants pour l’école.  Après, je me rends au marché du Mfoundi 8ème où je paye mon cageot de tomates, les condiments et je viens m’asseoir au marché Essos pour revendre mes marchandises. Tout ce que Dieu me donne, je prends et à la fin de la journée je rentre chez-moi faire à manger à mes », confie-t-elle.  

Les tomates revendues par Marie Ngassa proviennent de diverses localités des régions du pays. « Les tomates que vous voyez sont produites à Bagangté, Foumbot même au Nord. C’est de là-bas qu’on transporte pour 8ème. Nous achetons pour venir revendre dans les différents marchés. Il y a des jours où je peux payer le cageot à 5 000 francs CFA, le prix peut varier. Si je paye par exemple à 6 000 F, je peux avoir un bénéfice de 2 000 F sur le cageot, voire 5 000 si j’ai la chance surout pendant les périodes où ces fruits coûtent moins chers. Il y a aussi des moments où je perds. Un cageot acheté à 5 000 F, jeux souvent revendre à 3 000 francs. Le marché de la tomate, c’est la tombola », ajoute la Bayam-Sellam.

 2 Minutes Channel - Les Bayam-sellam du marché Essos

Entraves liées au secteur

Il convient de souligner que certes l’activité permet à plusieurs femmes de joindre les deux bouts, mais elle est loin d’être sans entraves. Marie Ngassa rencontre chemin faisant des difficultés de divers ordres. « Quand on part au 8ème pour payer ces tomates, il y a des bandits, des agresseurs qui nous perturbent. Dernièrement on a même soutiré de l’argent contenu dans mon porte-monnaie que j’avais pris pourtant le soin de mettre dans le petit sac que j’ai toujours en bandoulière. Quand des cas pareils arrivent, je n’ai pas d’autres choix, je suis obligé de rentrer chez-moi en famille car on a tout soutiré et attendre encore de voir ce que Dieu pourra me donner », dénonce cette femme entreprenante.

Aux autres femmes

Occasion pour cette femme d’encourager ses pairs qui ambitionnent embrasser ce secteur d’activité, à le faire sans complexe. « Je suis fière d’être Bayam-Sellam parce que j’y trouve mon compte. Les femmes qui sont au quartier à ne rien faire, je les encourage à embrasser cette activité. Le Bayam-Sellam peut vous aider à être autonome, et à prêter main forte à votre époux en épongeant d’autres charges familiales. Comme mon cas, j’aide mon mari à chaque fois qu’il est en difficulté au plan financier », se réjouit Marie Ngassa.   

Les femmes Bayam-Sellam peuvent donc être une source d’inspiration pour plusieurs mamelles nourricières qui ont l’amour de s’engager dans des activités économiques similaires afin surtout d’être économiquement indépendantes tout en tournant le dos à l’oisiveté.

Innocent D H

Published in Entreprises

La plateforme « Mothers For Peace » lancée mardi au cours d’une cérémonie à Yaoundé.

 

Des femmes des dix régions du Cameroun et précisément celles des zones en conflit se sont retrouvées mardi à Yaoundé pour le lancement de la plateforme « Mothers For Peace ». Il s’agit d’une campagne d’appel des femmes à la paix et à la non-violence, indique Cameroon Tribune.

 

La multitude de témoignages de femmes venues des zones touchées a marqué les participants de ladite cérémonie. C’est le cas d’Aïssatou Bouba. Cette jeune fille Bororo originaire de la région du Nord-Ouest relate le quotidien chamboulé de son peuple.

 

« Nous vivons d’activités pastorales, mais nos bergers ne peuvent plus parcourir les savanes de peur d’être kidnappés. Il en est de même pour nos jeunes filles, qui résident désormais dans des grottes et qui ont difficilement accès aux soins de santé et à l’éducation. Nous sommes fatigués de vivre ainsi. Je supplie les séparatistes de déposer les armes », a-t-elle imploré.

 

Dans la même veine, la présidente de l’Association des femmes « bayam-sellam », Marie Mballa Biloa a déploré le manque à gagner et le manque de vivres en provenance des régions touchées par les troubles. Elle a également déclaré que les femmes « bayam-sellam » ont besoin de la paix pour exercer aisément leurs activités. Même message pour le Pr. Justine Diffo Tchunkam, chef de file de cette campagne.

 

Sketchs, intermèdes musicaux prônant l’unité, la paix, l’importance du vivre ensemble ont été entendus. En chœur, toutes les femmes présentes ont condamné les actes de violence en agitant un mini drapeau du Cameroun et en scandant le slogan : « Femme camerounaise, artisane de la paix et actrice de développement ».

 

Cette campagne pour la paix au féminin est segmentée en plusieurs phases. La première concerne l’apport des religieux. A cet effet, ils ont organisé une messe œcuménique le 23 juin dernier dans le Sud-Ouest et ont profité pour sensibiliser les populations de cette localité sur la paix. La deuxième phase est dédiée à la jeunesse à travers la plateforme « Peace Crusaders ».

 

Elle regroupe des journalistes, des blogueurs, des humoristes qui s’activent à passer des messages de paix sur les réseaux sociaux. « Mothers For Peace », regroupement de plusieurs associations de femmes du Cameroun en collaboration avec le Système des Nations unies, en est la troisième étape. Dans cette entente, on retrouve More Women in Politics, l’Association des femmes et filles de l’Adamaoua, Femmes dynamiques de Maroua, entre autres.

 

Otric N.

 

Published in Politique

L’Association des Bayam Sellam du Cameroun recevra de la Banque africaine de développement une aide pour la construction d’au moins deux magasins et un marché. Elle bénéficiera également d’une formation dans différents secteurs pour la professionnalisation de leur travail.

 

Ce sont là les mesures qu’a annoncées Vanessa Moungar, directrice du département genre, femme et société civile à la Bad, par ailleurs coordonnatrice de l’initiative pour favoriser l’accès au financement en Afrique (Afawa). C’était lors de sa rencontre avec l’Asby mardi 18 juin dernier à Yaoundé, rapporte Cameroon Tribune.

 

Marie Mbala Biloa, présidente fondatrice et porte-parole de l’Asby, a profité de l’occasion pour présenter les difficultés que rencontrent les commerçants au quotidien. Parmi elles, la désuétude des marchés qui oblige certains vendeurs à écouler leurs marchandises à même le sol, le manque de financement pour certains de leurs projets, la précarité du siège de l’association.

 

« Nous sommes conscients du fait que le changement ne se fera pas aujourd’hui mais le fait d’avoir mis sur pied des projets à court terme dans l’optique de nous faciliter l’accès au financement apporte une lueur d’espoir dans nos cœurs », a déclaré la présidente de l’association, se réjouissant de l’initiative prise par Afawa. Il faut noter que cette rencontre a eu lieu quelques jours seulement après les assemblées annuelles de le Bad auxquelles une délégation de l’Asby a activement pris part.

 

Pour Vanessa Moungar, le but du projet mené par la Bad est « d’augmenter et de garantir l’accès au financement pour les femmes dans le secteur formel ou informel ». En parallèle, Afawa mettra un accent particulier sur l’implication des commerçantes dans le dialogue politique. La matérialisation de tous ces projets est prévue pour septembre prochain, a-t-elle annoncé.

 

C’est le 25 novembre 2004, soit quinze ans aujourd’hui que l’Association des bayam-sellam du Cameroun (ASBY), regroupement des acteurs du secteur informel est déclarée comme association. Cette structure, qui se veut apolitique et à but non lucratif, et à caractère purement social, fonctionnant selon les règles édictées par la loi N°053/90 du 19 décembre 1990 sur la liberté d’association, est par ailleurs protégée à l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI).

 

Depuis le 22 novembre 2016, elle est désormais reconnue d’utilité publique à la faveur d’un décret du président de la République. Ce qui, au regard des dispositions de l’article 11 de la loi de 1990 sus-évoquée, lui ouvre la voie à un certain nombre de facilités. Ainsi donc, elle peut désormais recevoir des subventions publiques, bénéficier de dons et de legs venant de personnes privées. Elle devrait par ailleurs s’attendre à bénéficier d’un certain nombre de facilités fiscales et douanières.

 

Dans son fonctionnement, elle a mis sur pied un concept visant à fédérer tous les acteurs (les bayam-sellam, les agriculteurs, les éleveurs, les pisciculteurs, les artisans et les transporteurs) intervenant dans les circuits de production et de commercialisation des biens agricoles, pour l’accroissement de la production et mise sur pied d’une chaîne de commercialisation à distance.

 

Selon sa fondatrice et coordonnatrice générale, Marie Mbala Biloa, il est désormais question de procéder à la migration de ces différents acteurs vers le secteur formel. L’objectif visé, à moyen et long termes, étant de permettre à cette structure de produire ce qu’elle va vendre et faciliter la baisse des prix aux consommateurs.

 

Otric N.

 

Published in Economie






Sunday, 05 June 2022 11:01