De sources officielles, une convention de partenariat en vue de la création d’un centre de formation aux métiers de l’eau a été récemment signée entre le Ministre camerounais de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Issa Tchiroma Bakary et le directeur de la Cameroon Water Utilities (Camwater), Gervais Bolenga. La convention qui est entrée en vigueur dès sa signature a une durée de trois ans renouvelables.
Selon les termes de la convention, le Centre de formation aux métiers de l’Eeau dont la construction est envisagée, sortira des fonds baptismaux dans la localité d’Akonmyada, région du Centre, la capitale politique camerounaise. Cette localité abrite d’ailleurs l’une des principales usines de traitement de l’eau potable du pays. Elle bénéficiera ainsi de l’accompagnement de Camwater, l’entreprise publique de patrimoine dans le secteur de l’eau potable.
Le Minefop, Issa Tchiroma Bakary a confié au Quotidien gouvernemental, Cameroon Tribune : « Qu’il s’agisse de la production, du traitement ou de la distribution, c’est autant d’activités qui nécessitent autant de métiers, qui nécessitent autant de formations. Des dizaines de milliers de Camerounais seront formés, une fois que le centre sera mis en place ».
La matérialisation du projet bénéficie qui bénéficie de l’appui du Ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, permettra aux apprenants d’allier la théorie à la pratique. Pour sa part, Camwater va assurer la formation aussi bien la formation de son personnel que du public. « C’est une école qui est d’abord dédiée à la formation des ressources humaines internes. Mais compte tenu de la variété des profils, et des corps de métiers envisagés, elle sera également ouverte aux autres Camerounais et à cet égard, le projet qui prendra corps bientôt participe à la lutte contre le chômage », précise Gervais Bolenga, le directeur de la Camwater.
Innocent D H
Selon les déclarations d’Issa Tchiroma Bakary le ministre de l’emploi et de la Formation professionnelle (Minefop), l’institut national de formation des formateurs et du développement des programmes (Infdp) est prêt à accueillir les apprenants. Au cours de l’atelier de restitution des travaux sur l’opérationnalisation de l’institut, il a indiqué que cette structure va ouvrir ses portes en septembre, mois de la rentrée scolaire au Cameroun.
Pour le Minefop il s’agit là d’une avancée dans la formation professionnelle. Il a été dit que lors de l’atelier qui s’est déroulé mardi dernier à Yaoundé, les apprenants souhaitant recevoir une formation dans des métiers professionnels, auront des cours de formateurs justifiant à la fois d'expérience professionnelle et d'acquis pédagogique avérés. En fait, c’est ce que promet l'opérationnalisation de l'institut national de l’Infdp.
Il faut noter que l’Infdp est le fruit de la coopération entre le Cameroun et la République de Corée du Sud. Ce pays a financé la construction de l’institut à hauteur de 07 milliards de F. L’Infdp offre trois niveaux de formation d'une durée moyenne de quatre mois chacun. Les premiers enseignants ont déjà été formés pendant quatre mois à l'école coréenne. Bok-Ryeol Rhyou, l'Ambassadeur de Corée du Sud a déclaré lors des travaux sus mentionnés que « 21 formateurs camerounais ont suivi des cours sur les techniques pédagogiques et la maitrise de l'informatique ». Issa Tchiroma parlant des matières, a précisé que pour un début, ce sont celles mentionnées par l’Ambassadeur, qui seront enseignées à l'institut.
Autre précision faite par le Minefop, est cet institut n’est pas seulement une affaire de son département ministériel. Il « est placé sous la responsabilité de tous les départements ministériels qui sont concernés par la formation professionnelle. C'est un instrument qui permet de lutter contre le chômage. Nos jeunes sont en chômage parce qu'ils n'ont pas de métier, et s'ils n'ont pas de métier, c'est parce qu'ils n'ont pas reçu une formation », révèle-t-il.
L’Infdp est situé en face du siège de l'imprimerie nationale à Yaoundé.
Liliane N.
Une question, comment lutter contre le chômage des jeunes ? L'interrogation était au centre de la visite de travail qu'a effectué à Douala le ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle Issa Tchiroma Bakary du 16 au 19 juillet 2019.
Le MINEFOP a visité 12 industries implantées dans la capitale économique du Cameroun. « A chaque fois, il a soulevé la même problématique de la mise à exécution des directives du chef de l’Etat relativement à la création des richesses et d’emplois. Il est question pour ces entreprises donc, en fonction de leurs disponibilités, d’ouvrir leur centre de formation à la jeunesse désireuse de travailler, mais sans qualification », précise le quotidien Le Jour dans sa parution du mardi 23 juillet 2019.
En clair, s'il est vrai que le secteur privé souhaite davantage être accompagné, le gouvernement veut atteindre ses objectifs. Le Président directeur général de la Société BIOPHARMA, Francis Nana Djomou, a fait relever qu’il existe une inadéquation entre la formation et les besoins des entreprises au Cameroun. « On a souvent besoin des personnes qualifiées, capables de travailler immédiatement. On s’est rendu compte que la formation au Cameroun mettait juste 10 % sur la pratique. Nous demandons au ministre d’insister un peu là-dessus pour que nous puissions avoir du personnel opérationnel juste après la formation », a-t-il déploré.
Pour le PDG de BIOPHARMA, l’objectif du groupe est de créer dans les cinq prochaines années, 500 à 1 000 emplois pour permettre aux jeunes en quête d’emploi ou désireux de se lancer dans une activité, d’acquérir le savoir-faire nécessaire. Le ministre Tchiroma précisé qu’il existe au Centre de Formation Professionnelle d’Excellence (CFPE), « une formation qui s’occupe de renforcer les capacités des Camerounais dans le domaine de l'entrepreneuriat. Ici, les formateurs mettent à la disposition des apprenants le talent et le savoir-faire nécessaires pour monter leur propre projet et diriger leurs propres affaires », selon les déclarations du ministre.
Innocent D H
50 jeunes, entrepreneurs du privé et cadres du service public, suivent une formation spéciale en droit des affaires (Business Administration Skills) dans les locaux du Centre de Formation professionnelle d’Excellence de Douala. Le programme, entamé lundi, a été officiellement lancé le 17 juillet, par le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle (Minefop), Issa Tchiroma Bakary, et prend fin ce 19 juillet. Ce cours spécial, né d’un partenariat entre l’Agence égyptienne de Partenariat pour le Développement (EAPD) et les pouvoirs publics camerounais, notamment à travers le Bureau de Mise à Niveau (BMN), est estampillé IBDL (International Business Driving License).
« La formation vise à renforcer les capacités des jeunes dans le domaine de l'entrepreneuriat. Nous voulons former la prochaine génération de professionnels qui vont aider au développement du continent africain », a expliqué Mona Ahmed, de l’EAPD, dans les colonnes de Cameroon Tribune.
« L’aboutissement heureux de cette offre de formation de l’EAPD, dont l’IBDL est l’agent d’exécution et le Bureau de Mise à Niveau l’organisateur pour la partie camerounaise, est le fruit d’un processus entamé en juillet 2017 », a révélé le Minefop. Issa Tchiroma a ajouté que ce programme de renforcement des capacités entre en droite ligne des priorités du gouvernement camerounais, soucieux de voir de jeunes entrepreneurs ou cadres de l’administration outillés au mieux pour relever les défis de l’heure.
Des défis qui ne sont pas seulement nationaux, expliquera Luc Nyetam, représentant de Mme Chantal Elombat, le directeur du BMN, à la cérémonie. Dans un contexte « marqué par le démantèlement tarifaire, les Accords de partenariat économique avec l’Union européenne et l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange africaine », de nouvelles compétences ne seront pas de trop pour nos jeunes entrepreneurs ou cadres.
« Après l’entrée en vigueur le 4 août 2016 de l’Accord de partenariat économique (APE) entre le Cameroun et l’Union européenne, il parait évident que l’avènement imminent de la zone de libre-échange à l’échelle du continent africain va décupler les menaces autant que les opportunités pour les entreprises locales. Pour en tirer profit, ces dernières devront notamment disposer de collaborateurs bien formés et imprégnés des exigences du business international », explique le Bureau national de mise à niveau des entreprises.
Il faut relever qu’en plus module « Business Administration Skills », l’International Business Driving License offre également une formation en Management, Planification des Affaires, Stratégies et Leadership en Affaires. Des enseignements dont de jeunes camerounais pourraient aussi bénéficier.
Otric N.
Chaque année, 153 000 personnes vont à la retraite au Cameroun. Beaucoup tombent dans l’oisiveté et mènent une vie précaire du fait la baisse de revenus et du sentiment d’incompétence. C’est ce que révèle un récent sondage mené par le Centre d’accompagnement des retraités et préretraités (CARE4). Une situation à laquelle il est possible de remédier, à condition que, les personnes en fin de carrière prennent conscience de tous les boulevards d’opportunités qui s’offrent à elles durant cette nouvelle période de leur vie.
C’est pour édifier sur la préparation et l’accueil de la retraite, que Care4 a conçu un salon international dédié à l’emploi et de l’entrepreneuriat des seniors. La première édition s’est tenue mercredi dernier à Yaoundé, sous la présidence du ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle (Minefop), Issa Tchiroma Bakary avec pour thème : « Valorisation de l’emploi et l’entrepreneuriat des seniors pour une meilleure croissance économique ».
Pendant deux jours, les personnes retraitées ou en voie de l’être, cibles principales de l’évènement, seront édifiées sur des pistes de reconversion professionnelle. Au premier rang desquelles l’entrepreneuriat. D’après Benjamin Kisso, président de Care4, initiateur de cette rencontre, « les entreprises mises sur pied par des seniors ont une plus grande durée de vie. Ceci en raison de l’expérience acquise au bout de plusieurs années de travail ».
Une expertise qui doit être mise à profit pour l’épanouissement du retraité, mais aussi pour favoriser le développement de l’économie nationale. C’est donc conscient de ces enjeux, qu’Issa Tchiroma Bakary a salué la tenue du Salon international de l’emploi et de l’entrepreneuriat des seniors.
« Ce salon vient combler un vide énorme dans le développement de l’économie locale. Il donne la possibilité aux uns et aux autres de se dire que la retraite n’est pas une fin en soi, mais une opportunité ». Même conviction chez les ministres en charge des Affaires sociales (Minas), Pauline Irène Nguene et du Travail et de la Sécurité sociale (Mints), Grégoire Owona, qui étaient aussi présents à la cérémonie.
Care4 est une structure qui offre aux personnes à l’aube de leur retraite, la possibilité de mettre sur pied des projets et les accompagnent dans la réussite de ceux-ci. En vue de poursuivre son action d’accompagnement, elle envisage de créer une Banque réservée aux seniors.
Otric N.
La nouvelle est tombée à l'issue de l'atelier de consultation participative de deux jours tenu à Garoua, à l'initiative du ministère de l'Emploi et de la Formation professionnelle (Minefop) avec l'appui du Pnud, le Programme des Nations unies pour le développement . Il était ainsi question de permettre à travers les travaux dudit atelier, l'amélioration des conditions d'accès des populations vulnérables et les femmes aux opportunités d'emplois dont est porteur le nouveau septennat du Chef de l'Etat.
Présents à l'atelier, les membres de la société civile, les maires des communes de l'Extrême-Nord, du Nord et de l'Est. Pour Esther Yafo, maire de la Commune de Garoua Boulaï : "la commune qui est à la lisière de la République centrafricaine. La commune de Garoua Boulaï a reçu plus de 60.000 réfugiés et en majorité des jeunes ".
Dorénavant, les Centres d'écoutes, d'orientation, de conseil et d'accompagnement vont opérer une migration en bureaux d'emplois municipaux pour une réponse mieux adaptée aux attentes des jeunes. " Les besoins recensés en matière d'emplois des jeunes dans l'Arrondissement de Garoua 2ème sont énormes ", a soulignée Mounira Tizerma, présidente du Cnjc de Garoua 2ème.
Les travaux de l'atelier de Garoua offrent donc une possibilité d'élargissement des compétences transférées au communes pour impacter positivement leur développement.
Innocent D H
« Par décret N° 2004/320 du 08 décembre 2004, le chef de l'État crée le ministère de l'Emploi et de la Formation professionnelle auquel il assigne la responsabilité de : « l'élaboration de la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière d'emploi, de formation et d'insertion professionnelle ». À ce titre, ce département ministériel est chargé entre autres, de la définition des programmes de formation et d'insertion professionnelles avec les administrations et d'organismes concernés, de la définition des normes d'organisation des systèmes d'apprentissage et de qualification professionnelle et du contrôle de leur application, de l'organisation des activités de recyclage ou de requalification pour les travailleurs en activité et ceux ayant perdu leur emploi, du suivi de l'adéquation formation emploi et des relations avec les entreprises et les organisations professionnelles en liaison avec les départements ministériels sectoriels concernés », précise François Tabi Akono, inspecteur général de formation.
L'objectif étant d'évaluer la mise en œuvre de la réforme de l'évaluation dans le système de formation professionnelle au Cameroun engagée en 2018. D'une manière spécifique, comme l'indique le délégué régional Joseph Abengmoni, « il s'agit de recueillir les avis des formateurs et professionnels sur les acquis de cette réforme ; d'identifier, avec ces acteurs, les difficultés rencontrées dans l'exploitation du document de définition des épreuves ; de proposer des suggestions de modifications éventuelles dans la définition des épreuves ; de proposer des suggestions de modifications éventuelles dans le règlement des examens et enfin de collecter les sujets des examens supervisés, harmonisés et nationaux auprès des formateurs ».
L'une des tâches les plus ardues du Minefop via cette mission sera de mettre ces attributions en œuvre, au-delà de l'organisation des formations dans les structures de formation professionnelles, s'assure que les apprenants sont également évalués au terme des activités de formation. C'est dans le cadre de ces évaluations que le Minefop organise depuis plus de dix ans des examens sur l'étendue du territoire national, les examens ouverts à des spécialités dont le nombre n'a pas cessé d'augmenter au fil des années, passant de treize en 2007 à cinquante-cinq en 2018.
Pour, Pascal Fomo, IRF « l'organisation de ces examens étant devenue lourde, au regard du nombre élevé d'épreuves, dont la moyenne se situait à au-moins cinq par spécialité, le ministre de l'emploi et de la formation professionnelle a opté, en 2018, pour la promotion de deux épreuves par spécialité, à savoir “ une épreuve écrite dénommé Épreuve Professionnelle de Synthèse, d'une durée de 04 heures, coefficient 05, avec une note éliminatoire : moins de 08/20. Poids de l'évaluation 30% ; une épreuve pratique dénommé Épreuve de Mise en Situation Professionnelle, durée de 06 à 10 heures selon le métier, coefficient 10, note éliminatoire : moins de 14/20, poids dans l'évaluation 50%.»
Le stage dont la rédaction et la présentation du rapport, ainsi que l'entretien avec le jury pèsent pour 10%, tandis que l'évaluation formative (assiduité et contrôle continu) pèse également 10% dans l'évaluation finale.
En effet, il s'agit d'une innovation dont l'opérationnalisation a nécessité de nombreuses descentes sur le terrain, précédées de multiples réunions dans les services centraux. La structure du Minefop chargée de valider les propositions de sujets venant des structures de formation professionnelle, l'inspecteur générale des formations a organisé dix sessions de renforcement de capacités dans les dix chefs-lieux de régions. C'est le cas à Bertoua à l'Est Cameroun a l'effet de permettre à tous les acteurs, formateurs et professionnels des métiers, DD s'approprier le document de définition des épreuves élaboré et partant de d'arrimer à la réforme.
Selon François Tabi Akono, « la méthodologie retenue pour cette évaluation consistera à l'organisation des ateliers en présence des acteurs et professionnels dans les dix chefs-lieux de régions. De manière pratique, les formateurs seront regroupés par spécialité pour évaluer les définitions des épreuves et proposer au terme de leur travail, les sujets pour la session 2019. À cet effet, une lettre y relative sera adressée aux inspecteurs régionaux à l'attention des formateurs. La mission se déroulera en deux phases, une première dans les régions du Littoral et du Centre et la deuxième phase dans les huit autres régions du pays », conclut-il.
Bossis Ebo'o
La cérémonie de signature a eu lieu il y’a quelques jours et, le ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (Minefop) en a donné les détails à la presse le 8 mars dernier, dans la salle des conférences du département ministériel, dont il a la charge.
« Les deux centres de formation professionnelle seront construits à Douala, la capitale économique et à Edéa, dans la région du Littoral. Le centre de formation professionnelle d’Edéa, bénéficiant d'une superficie de 9 hectares, sera fonctionnel dans 15 mois. On y dispensera entre autres des cours de maintenance industrielle, de transport et de logistique ».
Les Objectifs
Ces centres de formation vont servir à la formation des ouvriers, des techniciens, des mécatroniciens, des conducteurs d’engins lourds, des responsables logistiques, des déclarants en douane, des responsables de magasins qualifiés selon les standards internationaux.
Le Centre de formation professionnelle sectorielle dans les métiers de l’agro-industrie de Douala va être construit sur 4 hectares et, selon le ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, l’on va dispenser des enseignements dans les métiers de la pâtisserie et de la boucherie.
Un don de plus
Au cours des dix dernières années, la France a permis au Cameroun, dans le cadre du programme CD2, de bénéficier d’une remise de dette de plus de 800 milliards F CFA.
Le Contrat de Désendettement et de Développement (C2D) est un mécanisme innovant d’aide au développement, qui s’appuie sur une gestion collégiale par des instances camerouno – française. Au cours des dernières années, il a évolué au fil des retours d’expérience du terrain. Le C2D est aussi un mécanisme installé dans la durée, ce qui permet son appropriation par tous les acteurs.
Le Minefop a insisté, en clôturant son propos, sur le fait que la coopération, dans ce domaine a encore des lendemains qui chantent : « Cette dotation de nos partenaires, tout comme toutes celles qui ont précédé, va permettre à nos jeunes compatriotes de mieux se former. Vous savez que le Cameroun a mis à la disposition de sa jeunesse des centres de formation qui leur permettent d’acquérir des connaissances dans tous les domaines. C’est un atout majeur, pour l’économie de notre pays ».