Au cours de janvier de l’année académique en cours, des cycles de licence et master professionnels dans les métiers de Droit et de Science politique vont voir le jour. Les métiers liés à ces offres de formation ont été dévoilées au public au grand amphithéâtre de l’Ecole de Faunes de Garoua au cours d’une cérémonie qui a connu la présence de l’Inspecteur général des services régionaux, Simon Sombe.
C’est déjà un engouement perceptible notamment chez les jeunes de la région du Nord qui accueillent avec fierté les offres de formation de licence et de Master professionnels dans les métiers de Droit et Science politique. « Ça permet de faire en sorte que nous ayons une bonne expérience sur le terrain afin de s’insérer rapidement sur le marché de l’emploi », affirme Glenda Heumou, étudiante.
Pour le Dr Léon Hounbara Kaossiri, coordonnateur de l’annexe de la Faculté des Sciences juridiques et politiques de l’Université de Ngaoundéré à Garoua : « Nous comptons lancer avec ces cours au courant du mois de janvier. Il s’agit des opportunités pour les jeunes qui peuvent passer par l’auto-emploi. Ils peuvent par exemple officier comme conseillers juridiques, intégrés dans les cabinets d’huissiers, d’avocats et même dans les entreprises ».
Une professionnalisation des enseignements pour garantir l’adéquation Formation/Emploi conformément au vœu du Président de la République, Paul Biya, indique le Pr Janvier Onana, doyen de la FSJP de l’Université de Ngaoundéré, représentant du Recteur. « La nécessité, le caractère indispensable de l’arrimage de l’université aux réalités de son milieu. Quoi de plus normale donc que l’université soit appelée à travailler en synergie étroite avec le milieu socio-professionnel qui soit public ou privé. Le bilinguisme constitue une option très forte en terme de perspective à très court terme », dira-t-il.
Vieille de 05 ans seulement, l’annexe de la Faculté des sciences juridiques et Politique de l’Université de Ngaoundéré à Garoua s’engage ainsi avec détermination, à former un capital humain compétent, levier du développement et de la croissance économique.
Innocent D H
Il s’agit des boursiers de l’année académique promotion Ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle 2018/2020.
L’information est relayée par le quotidien Mutations paru en kiosque ce jour. 30 étudiants camerounais ayant obtenu des bourses d’étude pour le Maroc sont en situation de détresse. Ils ont de la peine à payer leur scolarité, leur logement. Des frais dont le gouvernement devait s’occuper. Ils affirment avoir saisi leur Ministère et même l’Ambassade du Cameroun au Maroc. Leur problème n’a pas été résolu.
« Parmi eux, Jean Walter Yonga Tedga, âgé de 20 ans, et résidant dans la ville de Settat. Etudiant en deuxième année, filière Bâtiment et Travaux Public (BTP), à l’Université Mohamed VI, le jeune orphelin dit broyer du noir. «Je vis avec des amis. Nous sommes quatre dans une chambre. Ce n’est pas du tout le confort », se plaint-il. Selon ses propos, avant de quitter le pays à destination du Maroc, le Minefop les a rassurés qu’ils seront nourris et logés par l’Etat marocain, ce qui n’a pas été fait », rapporte Mutations.
Certains de ses étudiants affirment que n’ayant pas pu payer l’internat l’an dernier, ils n’y ont pas été admis cette année. D’aucuns vivant cette situation ont trouvé refuge chez des amis. « Je ne sais comment décrire la situation dans laquelle je me trouve en ce moment. Nous ne mangeons même plus dans les réfectoires universitaires parce qu’on nous a retiré toutes nos cartes qui nous donnent accès de ce côté-là. Mon ami partage avec moi son repas au quotidien », déclare l’un de ces étudiants appelé Jérôme Angola.
Il y en a qui aujourd’hui sont à la recherche d’un emploi pour pouvoir joindre les deux bouts. D’autres ne voulant pas arrêter avec leurs études, se retournent vers leurs familles qui sont au Cameroun. A titre informatif, il faut préciser que les étudiants en détresse ont quitté le Cameroun en octobre 2018.
Liliane N.
Le ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, Issa Tchiroma, termine sa visite dans la région littorale avec des arrêts aux entreprises Biopharma, Doual'Air, Alpicam et Intelcia. Le troisième jour de la visite de travail d'hier, le ministre a visité les entreprises Sogea Satom et Medcem. A chaque étape de sa visite, Issa Tchiroma a réitéré son appel au secteur privé pour aider le gouvernement à atteindre l'objectif de créer 500.000 emplois cette année en recrutant plus de Camerounais.
Il leur a rappelé que son rôle en tant que ministre de l'emploi, est de créer et de protéger les emplois et de veiller à ce que les étrangers ne soient pas recrutés pour faire ce qu'un Camerounais peut faire. Il a réaffirmé sa volonté d'intercéder en faveur des entreprises auprès des autres départements ministériels concernés pour s'assurer qu'ils facilitent les choses pour les entreprises afin de leur permettre de recruter plus de Camerounais. Il a dit qu'il y a plus d'un million de diplômés au Cameroun mais qu'ils ne sont pas des professionnels, d'où la nécessité pour les entreprises de contribuer à la formation professionnelle.
A Sogea Satom, le directeur administratif et financier représentant le directeur général de l'entreprise a déclaré : "Sogea Satom recrute environ 2300 personnes et portera ce nombre à environ 2700 ou 2800 d'ici la fin de l'année. Il a révélé que l'entreprise a signé une convention avec le Fonds National pour l'Emploi, FNE, qui a conduit à l'instauration d'une journée nationale de recrutement à Douala et Yaoundé au cours de laquelle quelque 300 personnes ont été recrutées parmi les plus de 2000 qui ont participé au salon. Ils assurent également des formations pour le personnel et les partenaires de l'Ecole Supérieure de Formation Professionnelle de Douala, CFPE. Il a assuré au ministre que Sogea Satom est aux côtés des pays en crise politique ou en difficulté économique et qu'elle ne démissionne jamais.
A Medcem comme Sogea Satom auparavant, le ministre a fait une visite guidée des installations de l'usine avant de s'installer pour une séance de travail au cours de laquelle ils ont exprimé le souhait de voir la réduction de cinq pour cent sur les taxes appliquées et les prix des matériaux importés homologués afin d'éviter d'être pénalisés par le service des douanes pour la réduction des prix.
L'entreprise turque spécialisée dans la production de ciment de haute qualité recrute directement environ 200 personnes et indirectement plus de 60 personnes. Le Directeur Général, Harkan Tatlisu, a déclaré que sur les 65 experts venus au Cameroun pour implanter l'entreprise en 2016, seuls cinq sont encore au Cameroun après transfert du savoir-faire technique aux Camerounais. Il a déclaré que le Cameroun reste une terre d'opportunités et que les entreprises turques continueront à investir dans le pays.
Otric N.
Les journées portes ouvertes de cet ordre d'enseignement ont été lancées ce mardi au centre de formation professionnelle des employés de bureaux de Garoua. En présidant la cérémonie de lancement le Sous-préfet de Garoua 2ème, François Mabaya Essomba, a invité les jeunes exposants à capitaliser les expériences.
Deux jours pour ces apprenants des centres et instituts de formation professionnelle dans l'optique de mettre en étalage leur savoir faire et d'accrocher le public en découvrant le mystère de leur ordre professionnel relevant du ministère de l'emploi et la formation professionnelle. Les apprenants réunis à Garoua à l'occasion de ces JPO sont venus des différents centres et instituts de formation du Nord. Plusieurs spécialités sont ainsi représentées à travers des stands d'exposition. De la mécanique automobile aux circuits de détresse, l'hygiène et la sécurité en atelier, en passant par l'électricité industrielle, le système d'embrayage à la commande hydraulique, la couture et la restauration.
La première journée des JPO a permis au Sous-préfet de Garoua 2ème qui présidait le lancement, de passer au peigne fin la richesse des apprenants à travers une visite guidée. François Mabaya Essomba, a tenu à faire remarquer que ces journées portes ouvertes se distinguent de celles ordinaires dans les établissements scolaires. Selon l'autorité administrative, "elles sont un tout petit peu avancées dans la capacité des exposants à maîtriser les différents métiers".
Des moments spéciaux pour les jeunes apprenants des centres et instituts de formation professionnelle de se rendre compte du rôle crucial qui les attend plus tard dans la réalisation des grands projets. "Dans le cadre des préparatifs de la Can, on est entrain de rehausser l'offre en termes l'hôtellerie. Je suis très heureux de me rendre compte que ces centres de formation professionnelle ont concentré leurs énergies à préparer déjà la jeunesse au moins sur le plan opérationnel", a précisé le Sous-préfet.
Innocent D H
« Par décret N° 2004/320 du 08 décembre 2004, le chef de l'État crée le ministère de l'Emploi et de la Formation professionnelle auquel il assigne la responsabilité de : « l'élaboration de la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière d'emploi, de formation et d'insertion professionnelle ». À ce titre, ce département ministériel est chargé entre autres, de la définition des programmes de formation et d'insertion professionnelles avec les administrations et d'organismes concernés, de la définition des normes d'organisation des systèmes d'apprentissage et de qualification professionnelle et du contrôle de leur application, de l'organisation des activités de recyclage ou de requalification pour les travailleurs en activité et ceux ayant perdu leur emploi, du suivi de l'adéquation formation emploi et des relations avec les entreprises et les organisations professionnelles en liaison avec les départements ministériels sectoriels concernés », précise François Tabi Akono, inspecteur général de formation.
L'objectif étant d'évaluer la mise en œuvre de la réforme de l'évaluation dans le système de formation professionnelle au Cameroun engagée en 2018. D'une manière spécifique, comme l'indique le délégué régional Joseph Abengmoni, « il s'agit de recueillir les avis des formateurs et professionnels sur les acquis de cette réforme ; d'identifier, avec ces acteurs, les difficultés rencontrées dans l'exploitation du document de définition des épreuves ; de proposer des suggestions de modifications éventuelles dans la définition des épreuves ; de proposer des suggestions de modifications éventuelles dans le règlement des examens et enfin de collecter les sujets des examens supervisés, harmonisés et nationaux auprès des formateurs ».
L'une des tâches les plus ardues du Minefop via cette mission sera de mettre ces attributions en œuvre, au-delà de l'organisation des formations dans les structures de formation professionnelles, s'assure que les apprenants sont également évalués au terme des activités de formation. C'est dans le cadre de ces évaluations que le Minefop organise depuis plus de dix ans des examens sur l'étendue du territoire national, les examens ouverts à des spécialités dont le nombre n'a pas cessé d'augmenter au fil des années, passant de treize en 2007 à cinquante-cinq en 2018.
Pour, Pascal Fomo, IRF « l'organisation de ces examens étant devenue lourde, au regard du nombre élevé d'épreuves, dont la moyenne se situait à au-moins cinq par spécialité, le ministre de l'emploi et de la formation professionnelle a opté, en 2018, pour la promotion de deux épreuves par spécialité, à savoir “ une épreuve écrite dénommé Épreuve Professionnelle de Synthèse, d'une durée de 04 heures, coefficient 05, avec une note éliminatoire : moins de 08/20. Poids de l'évaluation 30% ; une épreuve pratique dénommé Épreuve de Mise en Situation Professionnelle, durée de 06 à 10 heures selon le métier, coefficient 10, note éliminatoire : moins de 14/20, poids dans l'évaluation 50%.»
Le stage dont la rédaction et la présentation du rapport, ainsi que l'entretien avec le jury pèsent pour 10%, tandis que l'évaluation formative (assiduité et contrôle continu) pèse également 10% dans l'évaluation finale.
En effet, il s'agit d'une innovation dont l'opérationnalisation a nécessité de nombreuses descentes sur le terrain, précédées de multiples réunions dans les services centraux. La structure du Minefop chargée de valider les propositions de sujets venant des structures de formation professionnelle, l'inspecteur générale des formations a organisé dix sessions de renforcement de capacités dans les dix chefs-lieux de régions. C'est le cas à Bertoua à l'Est Cameroun a l'effet de permettre à tous les acteurs, formateurs et professionnels des métiers, DD s'approprier le document de définition des épreuves élaboré et partant de d'arrimer à la réforme.
Selon François Tabi Akono, « la méthodologie retenue pour cette évaluation consistera à l'organisation des ateliers en présence des acteurs et professionnels dans les dix chefs-lieux de régions. De manière pratique, les formateurs seront regroupés par spécialité pour évaluer les définitions des épreuves et proposer au terme de leur travail, les sujets pour la session 2019. À cet effet, une lettre y relative sera adressée aux inspecteurs régionaux à l'attention des formateurs. La mission se déroulera en deux phases, une première dans les régions du Littoral et du Centre et la deuxième phase dans les huit autres régions du pays », conclut-il.
Bossis Ebo'o