Dans un communiqué publié ce mercredi 15 mai 2019, la Fédération Camerounaise de football (Fecafoot) a annoncé l’arrivée de trois nouveaux joueurs dans la tanière. Steve Regis Mvoue (Azur Star- Cameroun), Jean Charles Castelletto, défenseur central du stade Brestois (Ligue 2 française) et Tristan Dingomé du Stade de Reims (Ligue 1 française) compléteront la liste des 34 joueurs récemment convoqués par le sélectionneur de l’équipe nationale de football du Cameroun, Clarence Seedorf et son staff pour préparer la Coupe d’Afrique des Nations (Can) Total Egypte 2019. Ils rejoindront l’équipe championne d’Afrique en titre, le 4 juin prochain en Espagne pour le début du stage préparatoire de cette grande messe du football africain.
Des 3 nouveaux Lions convoqués, Steve Regis Mvoue sort fraîchement d'un tournoi international. Vainqueur avec les Lions U17 de la dernière édition de la CAN U17 2019 qui s’est récemment déroulée en Tanzanie, il a été également élu meilleur joueur de la compétition. Sa convocation en sélection nationale, est une concrétisation de ce parcours élogieux en Tanzanie, où il a fortement contribué à la victoire de la sélection nationale U17.
Les deux autres font leur entrée dans le groupe du technicien néerlandais. Jean Charles Castelletto est défenseur central du stade Brestois (Ligue 2 française). Ce défenseur a joué 30 matches et marqué 2 buts au cours de la saison. Il fait partie des cadres sur lesquels Brest s’est appuyé pour valider sa remontée en Ligue 1. Le troisième nouveau, Tristan Dingomé est l’un des milieux relayeurs du Stade de Reims, club de la première Ligue française. En 18 matches joué cette saison, dont 15 titularisations, il a inscrit 1 but.
Ces nouvelles recrues retrouveront le premier groupe révélé le 10 mai dernier et constitué entres autres, d’André Onana, Fabrice Ondoa, Idriss Carlos Kameni, Gaetan Bong, Ambroise Oyongo, Georges Constant Mandjeck, Jacques Zoua, Clinton Njie. Désormais avec une équipe de 37 joueurs, Le technicien néerlandais, Clarence Seedorf, entraîneur en chef de l’équipe du Cameroun de football, se contentera au terme du stage, d’une liste de 23 personnes pour l’expédition égyptienne.
La première liste des 34 joueurs présélectionnés pour la CAN Egypte 2019 de football
Gardiens de buts
Andre Onana
Fabrice Ondoa
Idriss Carlos Kameni
Simon Mejo Omossola
Défenseurs
Fai Collins
Jérôme Onguene
Michael Ngadeu
Yaya Banana
Jean Armel Kana Biyick
Gaetan Bong
Ambroise Oyongo
Dawa Tchakonte
Pourrat Jeando Fuchs
Milieux
Andre Frank Zambo Anguissa
Pierre Malong Kunde
Georges Constant Mandjeck
Arnaud Djoum
Wilfrid Kaptoum
Petrus Boumal
Rames Pierre Akono
Attaquants
Paul Georges Ntep
Fabrice Olinga
Stephan Bahoken
Jacques Zoua
Clinton Njie
Christian Bassogog
Eric Maxim Choupo Moting
Joel Tagueu
Vincent Aboubakar
Salli Edgar
Jean Pierre Nsame
Karl Toko Ekambi
Olivier Boumal
Nicolas Ngamaleu Moumi
Dans une correspondance adressée le 6 mai dernier, conjointement aux Fédérations camerounaise et congolaise de Handball, la Confédération africaine de Handball (CAHB) informe les présidents desdites fédérations, que « les équipes Hommes et Dames de handball du Cameroun et de la République démocratique du Congo (Rdc) sont déclarées qualifiées pour prendre part à la phase finale de handball » des Jeux africains. Cette 12e édition aura lieu du 20 au 30 août 2019 à Casablanca au Maroc. La CAHD permet ainsi aux équipes éliminées lors des Éliminatoires de la zone 4, Afrique Centrale, pour les Jeux africains, qui se sont déroulées du 23 au 25 avril 2019 à Kinshasa, de décrocher leur ticket de qualification pour la phase finale des Jeux marocains.
En effet, chez les dames, les Lionnes Indomptables du Handball s’étaient qualifiées au détriment de l’équipe congolaise, grâce à un tirage au sort qui avait permis de départager les deux sélections. Ces équipes étaient à égalité de points à l’issue de leur double confrontation. Par contre chez les hommes, les Congolais avaient engrangé plus de buts que les Camerounais, au terme des deux duels, décrochant ainsi leur qualification. Cependant après la décision de l'instance dirigeante du handball africain, l’Afrique Centrale sera représentées au lieu de deux, par quatre sélections nationales. Une aubaine pour les Lions Indomptables, qui pour la deuxième fois consécutive, étaient disqualifiés des Jeux Africains. Le Cameroun sera donc représenté par ses deux équipes nationales. Les Lionnes sont –vices championnes d’Afrique en titre. Elles avaient été battues en 2015 en finale par l’Angola.
La CAHB invite ces deux fédérations, à « confirmer de manière ferme l’accord du Ministre en charge des Sports, pour la participation effective de leurs équipes nationales, au plus tard le 20 mai 2019 ».
Marie MGUE
Depuis que Puma a annoncé la fin de son engagement avec le Cameroun, les rumeurs circulaient déjà au sujet du prochain équipementier des Lions Indomptables du Cameroun. Les Camerounais espéraient une association avec une marque bien connue, du genre Nike, Jordan, Adidas, ou encore Under Amor. Au final, ce sera, avec Le Coq Sportif. Une marque française. Les Lionnes pourraient être les premières à arborer les équipements du Coq Sportif lors de la Coupe du Monde 2019 qui se déroulera en France en juin prochain.
C’est par un tweet que l’annonce a été faite mercredi 17 avril en fin d’après-midi. En effet, le compte officiel de l’équipementier a tweeté « Connaissez-vous la fable du coq et du lion ? Restez connectés ». Une publication partagée par @Fecafoot-officiel quelques instants plus tard. Il n’en fallait pas plus pour confirmer la nouvelle collaboration entre les deux entités.
Rappelons que, entre la fédération camerounaise de football et le cop sportif, c’est une histoire qui date de depuis. L’équipementier était déjà présent sur les maillots des équipes de football du Cameroun entre 1983 et 1987. Et depuis la fin du contrat entre la Fecafoot et Puma en décembre dernier, les sélections camerounaises utilisaient leurs propres ressources pour être équipées. Une situation qui interrogeait surtout après l’échec des négociations entre Adidas et l’instance faitière du football camerounais en février dernier.
Qu’en est-il des contours de cette nouvelle collaboration ? Sur combien d’années va-t-elle s’étendre ? On en saura sûrement plus dans les prochains jours…
Danielle Ngono Efondo
Samuel Eto’o devient un des ambassadeurs de la coupe du monde Qatar 2022, la première dans le monde arabe. Il rejoint ainsi son ancien coéquipier au FC Barcelone Xavi Hernandez et l’ancien international camerounais Roger Milla donc le comité de mise en candidature de Qatar 2022 avait annoncé sa signature comme Ambassadeur pour sa candidature en février 2010.
« Je me réjouis de travailler @road2022 en tant qu’ambassadeur officiel » a indiqué Eto’o, dimanche sur son compte Instagram.
Premier mondial du genre dans le monde arabe, le « pichichi » s’est dit fier d’avoir un rôle à jouer. « La coupe du monde de a Fifa occupe une place particulière dans mon cœur et je suis ravi d’avoir un rôle dans la première coupe arabe. »
Par ailleurs, Samuel Eto’o a manifesté son désir de travailler pour la réussite de cette grande compétition mondiale. « Je soutiendrai le Qatar en travaillant sur les étapes importantes du tournoi, avec un intérêt particulier dans le domaine des droits des travailleurs. » A-t-il promis.
À 38 ans, l’ancien capitaine des Lions indomptables et ex-attaquant du FC Barcelone va éventuellement terminer sa carrière au Qatar en 2020. « J’arrête ma carrière en 2020, à l’âge de 39 ans » a-t-il martelé.
La présence du Cameroun à la phase finale de la CAN est incertaine. En effet, suite à la décision de la Confédération Africaine de Football (CAF) de retirer l’organisation de l’édition 2019 au pays des Lions Indomptables, les Iles Comores ont saisi la balle au bond pour demander la disqualification du Cameroun de la phase finale. Le fait est qu’en vertu des dispositions des textes de la CAF, le Cameroun aurait dû être sanctionné du fait de son incapacité démontrée à ne pas organiser l’édition 2019. La procédure suit son cours devant le Tribunal Arbitral des Sports de Lausanne. Qu’adviendrait-il si les Iles Comores avaient raison devant le TAS ?
Les textes qui organisent la compétition de la CAN ne sont pas très précis sur la question de savoir le traitement réservé à une équipe disqualifiée après le tirage au sort. Nous avons trouvé un soupçon de référence juridique dans le chapitre 35 des textes de la CAN. Il est précisément dit dans l’Article 82 : « Si, pour n’importe quelle raison, une équipe se retire de la compétition ou ne se présente pas à un match, ou refuse de jouer ou quitte le terrain avant la fin réglementaire du match sans l’autorisation de l’arbitre, elle sera considérée perdante et sera définitivement éliminée de la compétition en cours. Il en est de même pour les équipes préalablement disqualifiées par décision de la CAF. »
Il est dit ici qu’un pays disqualifié par la CAF sera considéré comme ayant perdu tous ses matches. En d’autres termes, si le TAS donnait raison aux Iles Comores, il faudrait alors que la CAF entérine la décision du TAS pour que le mécanisme d’expulsion du Cameroun de la compétition soit mis en place. Mais la question qui demeure est celle de savoir si la CAF s’empressera de virer la Cameroun de la compétition. Le Cameroun tenant du titre et grand atout marketing pour le succès commercial de la CAN.
Si le Cameroun est reconnu avoir perdu tous ses matches au finish, les Iles Comores rejoindront la Mauritanie, Madagascar et le Burundi dans le lot des novices de la compétition.
Stéphane Nzesseu
« La vie est faite de hauts et de bas ! Je ne peux pas changer ce qu’il s’est passé mais ce qui est certain c’est que j’essaierai de faire mieux ! Je tiens à m’excuser auprès de ceux que j’ai déçus, l’erreur est humaine et surtout dans le milieu du sport », a écrit l’international camerounais de football, Eric-Maxim Choupo-Moting, sur son compte Instagram ce mercredi 10 avril 2019. Dans ce long message publié sur les réseaux sociaux, le capitaine des Lions Indomptables lors du match Cameroun – Comores (3-0) s’est une fois de plus excusé du faux pas commis dimanche soir face à Strasbourg (2-2), lors de la 31e journée de Ligue 1.
En effet, l’ancien joueur de Stoke City après avoir ouvert le score dans ce duel, à la 13e minute, a malencontreusement privé son coéquipier, Christopher Nkunku, de marquer un quart d'heure plus tard. Alors que le ballon prenait le chemin des filets, le premier buteur de la rencontre Cameroun – Comores, a mis son pied gauche en opposition, envoyant ainsi le ballon sur le poteau avant de voir les Strasbourgeois se dégager. Un geste regrettable pour ce footballeur qui n’a pas hésité à se présenter aux médias au terme de la rencontre, pour présenter ses excuses.
Trois jours plus tard, alors que ce geste continue de faire le tour des réseaux sociaux et d’alimenter les médias, Eric Maxim Choupo-Moting dans son humilité habituelle, a une fois de plus, fait son Mea culpa, tout en regrettant, et avec raison, l’acharnement de la presse. « C’est triste de voir à quel point les médias mettent beaucoup plus en avant le négatif. J’aime vraiment notre club le PSG, et c’était vraiment super de marquer devant vous, nos supporters. Malheureusement après ça, j’ai fait cette grosse erreur et on a tout oublié. Aux « haters » qui m’insultent : J’espère que vous vous sentez mieux maintenant et que vous avez trouvé la paix et le bonheur dans vos vies. Pour ceux qui me soutiennent toujours ou comprennent que des erreurs peuvent arriver ... Je tiens à vous remercier, big respect. Je continuerai à tout donner », promet ce joueur qui a contribué à la qualification du Cameroun pour la Can Egypte 2019. L’attaquant camerounais est arrivé au Paris-Saint-Germain cette saison et son contrat s’étend jusqu’en 2020. Le temps pour lui de réaliser d’autres prouesses.
Marie MGUE
Ses déclarations
« Je l’ai déjà dit à toute ma famille et à tout Japoma. Si ce n’est pas fait pendant mon vivant, jamais après mon décès », a-t-il déclaré en autre.
« La construction d’un stade à Japoma me touche particulièrement parce que c’est dans mon village, c’est mon fief. Maintenant je ne sais pas s’il portera le nom du stade de Japoma ou il sera baptisé stade Roger Milla. Le peuple de Japoma a écrit au premier ministre et au chef de l’État aussi pour que le stade porte mon nom. Si c’est le cas, ce sera une juste récompense pour tous les footballeurs. Il y a déjà le stade Mbappe Leppe qui est à Douala », a expliqué l’ancien goléador des Lions indomptables du Cameroun.
« J’en serai ravi, je ne vous le cache pas. C’est tout le monde qui me dit dehors qu’on espère que le président de la République va le baptiser stade Roger Milla. Moi je n’oblige personne, nous sommes tous en attente. Je ne souhaite pas que ce soit après ma mort qu’on baptise ce stade au nom de Roger Milla. Je l’ai déjà dit à toute ma famille et à tout Japoma. Si ce n’est pas fait pendant mon vivant, jamais après mon décès. C’est au chef de l’Etat de décider, je lui ai toujours fait confiance, et je continue de lui faire confiance tant que je suis en vie », a-t-il conclu.
Paul Biya et Roger Milla
Le moins qu’on puisse dire est que Paul Biya, à l’égard de Roger Milla, a toujours tenu à sa parole. Déjà à l’origine de sa sélection pour le mondial Italien de 1990, de retour de ce dernier, il lui disait : « Je vous verrai ». Cette « vision » s’illustra quelques temps après par la nomination du célèbre goléador au prestigieux poste d’ambassadeur itinérant à la présidence de la République.
Concernant le nom de baptême du stade de Japoma, à moins de lire dans la boule de cristal, Paul Biya, le très avare en parole ne s’est encore prononcé. Ce dossier est-il seulement sur sa table de travail ?
Néanmoins, pour de nombreux camerounais rencontrés, baptiser ce stade au nom du meilleur joueur africain du 20ème siècle ne serait qu’un juste retour des choses pour celui qui, par amour pour sa patrie et grâce à son talent a rehaussé et c’est peu de le dire, l’image de marque du football camerounais et partant du Cameroun tout entier.
Quelle parfaite reconnaissance ce serait !
Le dernier classement de la Fédération internationale de football association (Fifa) a été rendu public le jeudi 4 avril 2019. Il révèle que les Lions indomptables du Cameroun ont gagné deux places, en quittant la 56e position pour occuper la 54e place dudit classement. D’après les analystes sportifs, cette remontée des Lions est due à leur victoire obtenue face à l’équipe des Comores lors de la dernière journée des éliminatoires comptant pour la Coupe d’Afrique des Nations (Can) qui va se jouer dans quelques mois, en Egypte. Au niveau continental, les Lions indomptables sont classés 7e, bien derrière le Sénégal, la Tunisie et le Nigéria qui sont le trio de tête.
Pour parler des meilleures progressions dans toutes les zones confondues, on note la présence dans le top 50, des équipes des pays africains à l’instar de la République démocratique du Congo (46e+5), le Ghana (49e + 3) et la Tanzanie (136e +6). Les deux premiers pays ont également leur billet d’accès de la Can 2019. Au niveau mondial, ces pays occupent respectivement la 28e, la 42e et la 23e position. La Belgique domine dans le classement de la Fifa. Elle est suivie de la France et du Brésil. L’Angleterre est à la quatrième place, la Croatie à la 5e. L’Uruguay est 6e, le Portugal 7e, la Suisse 8e, l’Espagne 9e et le Danemark 10e.
Il convient de rappeler que dans la période 2002 à 2009, les Lions indomptables ont souvent été la 10e nation de football du monde. Pour revenir au dernier match qu’ils ont livré face aux Comores et à qui ils doivent la 54e position qu’ils occupent dans le récent classement Fifa, il faut noter qu’ils s’en sortis avec un score de 3 buts contre 0. Des buts qui ont été marqués par Eric Choupo Moting à la 38ème. Christian Bassogog, a été l’auteur de la deuxième réalisation des Lions qui est survenue à la 53ème. Et dans les dernières minutes de jeu, Clinton Njié a tué tout suspens en marquant le 3e but à la 88ème.
Malgré donc de l’organisation de la Can 2019 au Cameroun, les Lions indomptables en obtenant leur ticket de qualification sont attendus au rendez-vous continental. Dans la seconde rencontre du groupe B, Le Malawi a imposé un partage blanc au Maroc 0-0 vendredi. Au classement du groupe B Le MAroc est 1er (11 points, +5) et le Cameroun 2ème (11 points +3) sont qualifiés. Les Comores et le Malawi sont éliminés avec 5 points (-4) chacun.
Liliane N.
Après la qualification des Lions indomptables samedi dernier à la Coupe d’Afrique des Nations (Can) 2019, les responsables de l’équipe se sont retrouvés le lundi 25 mars 2019 au Ministère des Sports et de l’Education physique en compagnie de Seidou Mbombo Njoya le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) et Bill Tchato le team manager. Le but de cette rencontre était de réfléchir sur les stratégies à mettre en place pour garder intacte le label Lions indomptables. Et pour ce faire, il faut mettre un accent sur la préparation des joueurs.
Après donc la qualification, les responsables de l’équipe et les autorités camerounaises à l’occurrence Narcisse Mouelle Kombi le ministre des Sports pense déjà au fait que les Lions indomptables champion d’Afrique depuis la dernière Can, doivent défendre leur titre continental. La séance de travail entre les personnalités suscitées s’est déroulée à huis clos. Mais on sait qu’elle a été présidée par le ministre des Sports en personne. D’après les déclarations de Clarence Seedorf, les premiers aspects techniques de la préparation des Lions ont été évoqués.
« Avec le ministre nous avons parlé de la préparation en général. C’était une rencontre positive. Ensemble, nous avons réfléchi sur les stratégies qui permettront à l’équipe de travailler dans les meilleurs conditions possibles », a déclaré le sélectionneur de l‘équipe des Lions indomptables à la sortie de la séance de travail à huis clos.
Présent à ladite séance de travail, Seidou Mbombo Njoya a indiqué à la presse que les premiers besoins ont été énumérés et des premières balises posées. Ces besoins et ces balises devront être uniformisés dans les prochains jours. «Nous avons jeté quelques bases. Il est question que l’entraîneur se penche dessus et nous propose un programme bien précis sur sa campagne de préparation », a-t-il déclaré.
A titre de rappel, toutes ces personnalités étaient samedi dernier au Stade Ahmadou Ahidjo, où s’est joué le match de qualification des Lions indomptables pour la Can qui va se dérouler dans trois mois en Egypte. Les Lions indomptables sont venus à bout de l’équipe de Comores avec un score de 3 buts contre 0. Lesdits buts ont été marqués par les joueurs Choupo Moting, Bassogog et Clinton N’jie. La victoire des Lions a été largement saluée par le public qui s’est massivement déplacé pour aller supporter son équipe.
Liliane N.
Selon le directeur de publication du quotidien Mutations, Georges Alain Boyomo, il fut un temps où l’issue d’un match de football Cameroun-Comores était connue à l’avance. La victoire des Lions indomptables ne faisait alors l’ombre d’aucun doute. Le suspense ne résidait que dans le score de la confrontation. Depuis lors, les choses ont changé. Avant la rencontre de dimanche dernier, peu sont les amateurs de foot qui osaient vendre moins chère la peau des Comoriens devant les champions d’Afrique en titre, pour une explication devant, de surcroît, se dérouler au stade omnisports Ahmadou Ahidjo.
Après le net succès des Lions face aux Cœlacanthes, les scènes de liesse dans les rangs des supporters anonymes, parmi les joueurs et les autorités gouvernementales sont la preuve que les cœurs battaient vraiment la chamade…
Les temps ont vraiment changé. L’ogre Cameroun est donc devenu une équipe à la portée de toutes les autres nations de football ! Ne dit-on pas que parvenir au sommet est aisé, mais s’y maintenir l’est moins ? Englué dans des errements managériaux et ayant échoué à articuler le passage d’une génération à l’autre, l’Equipe nationale est aujourd’hui le symbole d’un football camerounais malade. Le sacre des Lions indomptables à la coupe d’Afrique des nations 2017 n’est que l’arbre qui cache la forêt.
Il est du football comme d’autres domaines. Seuls la planification, la discipline et le travail acharné permettent de faire la course en tête. Repu par son potentiel et chloroformé par son inertie, le Cameroun vit un abaissement qui contraste avec la sereine progression de pays africains jadis considérés comme lilliputiens, du fait d’aléas naturels ou de handicaps conjoncturels.
L’exemple du rapport annuel de la Banque mondiale sur le climat des affaires, Doing Business 2019, en dit long. Les cinq pays africains les plus réformateurs (par rapport au classement précédent) sont Djibouti, le Togo, le Kenya, la Côte d’Ivoire et le Rwanda. Le top 4 est constitué de l’île Maurice, le Rwanda, le Maroc et le Kenya. Bien qu’il gagne trois places, le Cameroun patauge vers la queue du classement aux côtés du Burundi, du Gabon et des…Comores.
L’indice Ibrahim de la gouvernance africaine conforte cette tendance. En 2018, la fondation Mo Ibrahim a consacré un trio de tête composé de l’île Maurice, des Seychelles et du Cap Vert. La Côte d’Ivoire, le Maroc et le Kenya gagnent également des points dans ce classement annuel. Pour ce qui est du Cameroun, le rapport pointe une situation qui a peu évolué dans le domaine des droits de l’Homme et de la croissance économique durable. Il s’inquiète de la situation sécuritaire qui s’est fortement détériorée et salue des progrès dans les domaines de l’éducation et de la santé.
Les autorités camerounaises auront toujours beau jeu, à chaque classement plus ou moins défavorable au pays, de casser le thermomètre dans l’espoir de faire baisser la température, mais la réalité restera têtue. Le leadership ne se décrète pas. Il se conquiert et s’entretient.
Aujourd’hui, le nivellement des valeurs a gagné le monde du football et d’autres secteurs d’activités. S’il n’y prend garde, le Cameroun pourrait davantage reculer sur différents plans dans un continent plutôt mouvant. Cette régression ne sera pas autant difficile à expliquer que l’extinction des dinosaures de la planète. Elle tient pour beaucoup à la cécité stratégique et au défaut de patriotisme de nos gouvernants. Il est encore temps de changer les choses.
Propos transcrits par Félix Swaboka