C'est un communiqué conjointement signé par les leaders syndicalistes Hyacinthe Balla Balla, président du Synpems (Syndicat national des personnels médico-sanitaires du Cameroun) et Sylvain Nga Onana, président de CAP-Santé (Syndicat national des personnels des établissements et entreprises du secteur de la santé du Cameroun) qui annonce une grève des personnels des hôpitaux publics à partir du 05 août 2019.
Les syndicats concernés, indiquent qu’elles vont observer un arrêt de travail pour divers motifs qui suivent : " la non application du décret n° 2017/080 du 06 mars 2017 accordant des primes aux personnels médicaux et paramédicaux de l’État. Le non-respect du décret fixant les modalités d’attribution des quotes-parts sur l’ensemble des prestations à titre onéreux aux personnels médicaux et paramédicaux ", entre autres raisons avancées.
La question de la prise en charge maladie
Dans la liste des motifs figure également la non application de l’arrêté ministériel fixant les modalités de prise en charge des soins et des frais médicaux de maladies non imputables au service des personnels des corps de santé publique. La retenue sans base légale dans les quotes-parts des personnels (entre 5000 et 7000 FCFA) depuis 10 ans pour le financement de la prise en charge maladie.
Surtout sans faire abstraction des questions de révision du statut particulier des fonctionnaires des corps de la santé, la carence des hôpitaux en personnel de soins, alors qu’on dénombre environ 45000 diplômés professionnels en chômage. La non prise en charge des personnels de santé malades et de leur famille nucléaire, alors qu’une police d’assurance-maladie et assistance est souscrite au frais du contribuable camerounais.
L'épineuse question des plateaux techniques
L'on peut par ailleurs lire sur le communiqué que les syndicats dénoncent les plateaux techniques défectueux ou inexistants, l’absence des normes de soins, la tarification des actes à plusieurs vitesses dans les hôpitaux de même niveau. L’absence des profils de carrière des personnels de santé, la pénurie des médicaments et consommables dans les hôpitaux, l’abus d’autorité des responsables des formations sanitaires, pour ne citer que ces points.
Innocent D H
La société de transport urbain de Yaoundé, Stecy SA, est en arrêt d’activités suite à un préavis de grève des délégués du personnel lancé en date du 8 juillet 2019. A annoncé, dans un communiqué diffusé le 15 juillet et relayé par nos confrères Investir au Cameroun, Célestin Hermann Tsambou, directeur général (DG) de la nouvelle société de transports urbains.
Les populations de la ville de la capitale politique du pays sont depuis le 15 juillet, privées des services de la Société de transports et équipements collectifs de Yaoundé (Stecy SA). Cette situation, forte désagréable pour les usagers réguliers du bus est la conséquence d’un arrêt volontaire des activités de Stecy SA motivé par un préavis de grève adressé à la direction par les délégués du personnel.
En effet, dans un communiqué diffusé lundi 15 juillet, le Directeur général de la nouvelle société de transports urbains, Célestin Hermann Tsambou, a informé le public que : « suite à un préavis de grève des délégués du personnel lancé en date du 08 juillet 2019, l’entreprise observe un arrêt de ses activités de transports urbains de masse. » Il a par ailleurs regretté les désagréments que cela fera subir aux usagers, le DG a alors rassuré « qu’une session extraordinaire du conseil d’administration se tiendra dans les plus brefs délais pour que la situation revienne à la normale ».
Selon Investir au Cameroun, Stecy comme son prédécesseur « Le Bus » (2005-2016), se plaint régulièrement des conditions de travail : salaires irréguliers, non-paiement de primes et autres indemnités, matériel roulant régulièrement en panne, etc. Pourtant, le partenaire portugais s’était engagé à mettre 150 bus en circulation et à investir 13 milliards de FCFA sur une période de 10 ans. L’État, quant à lui, doit verser une subvention annuelle de 1,6 milliard de FCFA. Selon les parties, ces engagements ne sont pas respectés.
Pour rappel, Stecy SA a été lancée le 13 février 2017 dans le cadre d’un partenariat public-privé entre le groupement portugais Eximtrans Sarl, Irmaos Mota et la Communauté urbaine de Yaoundé, la mairie de la capitale.
Danielle Ngono Efondo
Les lions indomptables devraient prendre le vol dans les tours de 14h – 15h à l’aéroport international de Yaoundé Nsimalen. De bonne source, les lions ont quitté le Mont Febe hôtel un peu avant la mi-journée. Bien avant, les délégués qui ont passés la nuit au ministère des sports ont eu un échange avec les autres joueurs. Au terme de cette discussion, les lions ont balayé du revers de la main les propositions faites par le ministre et le président de la Fecafoot.
En rappel, durant toute la nuit de jeudi à vendredi, une importante concertation a mis aux prises Ministère des Sports et de l’Education physique avec la présence du Ministre Narcisse Mouelle KOMBI et ses proches collaborateurs, la fédération camerounaise de football, représenté par son président et son secrétaire général et une délégation des lions indomptables composée d’Idris Carlos KAMENI, CHOUPO MOTING, Fabrice ONDOA, NGADEU Michael, MANDJECK George et BONG Gaëtan en plus des deux entraîneurs de la sélection camerounaise.
Les discussions qui commencent à 02h10 vont prendre fins vers 5h du matin. Soit Près de trois heures de discussions autour de la question des primes. Au sortir des bureaux du ministre des sports, « le Président de la FECAFOOT au titre de sa contribution en plus des primes payées ou déjà prévues par l'Etat, propose l'octroi à chaque joueur d'une prime de performance de 5.000.000 FCFA net à percevoir, pour le 1er match qui sera remporté pendant le 1er tour de la CAN. Elle sera versée au plus tard avant la fin du 1er tour », précise le communiqué rendu public par le ministère au terme de cette entrevue.
« Les joueurs de l'équipe nationale présents à la concertation demandent quelques heures pour transmettre cette proposition à leurs coéquipiers. Ils réaffirment par ailleurs leur souhait à procurer du Bonheur au Peuple Camerounais lors de cette compétition. » Nous apprendrons donc qu’ils ont tout simplement refusé cette manne du président de la Fecafoot. Les lions ont décidé de prendre la route sans en avoir terminé avec ces questions de primes. Ils annoncent dans les prochaines heures un communiqué qu’ils adresseront au ministre des sports et au peuple camerounais.
Stéphane NZESSEU
Attendus depuis 24 heures en Egypte, terre d’accueil de la 32e édition de la Can Total 2019 qui débute ce vendredi, les Lions Indomptables sont toujours à Yaoundé. Les champions d’Afrique n’ont pas rallié l’Égypte, jeudi 20 juin dernier, comme l’avait prévu leur programme. Pour cause, le capitaine Choupo Moting et ses coéquipiers exigeaient du gouvernement, une augmentation de leurs primes de participation. « Les Lions Indomptables ayant reçu du gouvernement 20 millions F Cfa de primes de participation chacun, réclamaient plus et conditionnent à cela leur départ », a déclaré le ministre des Sports et de l’Education physique (Minsep), le Pr Narcisse Mouelle Kombi, dans une publication sur sa page Facebook.
La délégation Camerounaise n’étant plus partie la veille, le Minsep a convoqué une réunion de concertation à son cabinet ce vendredi 21 juin 2019 qui s’est déroulée entre 1h 30 min et 4h 30 min, du matin. Cette assise a réuni le Ministre et ses proches collaborateurs, le président la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), son secrétaire général, l'entraîneur principal et son adjoint, le gardien de but Carlos Kameni, Choupo Moting, Ondoa Fabrice, Ngadeu Michael, Mandjeck George Et Bong Gaëtan, a expliqué le Minsep. « Au cours de cette concertation, le président de la Fecafoot au titre de sa contribution en sus des primes payées ou déjà prévues par l'Etat, propose l'octroi à chaque joueur d'une prime de performance de 5 millions F Cfa net à percevoir, pour le 1er match qui sera remporté pendant le 1er tour de la CAN. Elle sera versée au plus tard avant la fin du 1er tour », a souligné le Pr Narcisse Mouelle Kombi.
Partis du Minsep à 05 heures pour leur hôtel, les joueurs présents à la concertation ont demandé quelques heures pour transmettre cette proposition à leurs coéquipiers. « Ils réaffirment par ailleurs leur souhait à procurer du bonheur au peuple camerounais lors de cette compétition », affirme le Minsep. Selon la Crtv Web, après ces négociations, les Lions Indomptables devraient quitter Yaoundé ce vendredi à 14h. « Les contraintes de navigation aérienne sont en cours pour intégrer ce vol sous le ciel égyptien très sollicité », a-t-elle twitté. Il faut noter que les Lions ont jusqu’à minuit pour rejoindre l’Égypte sous peine d’être disqualifiés. En plus d’une augmentation des primes, les hommes de Clarence Seedorf revendiquent également les primes de stage, qui n’ont toujours pas été payées, à tous les joueurs convoquées pour le stage.
C’est en effet, la énième fois qu’une affaire de prime divise la tanière et le gouvernement. En 2011 avec le MarrakechGate les Lions avaient provoqué l'un des plus gros scandales de la sélection nationale. Toujours à cause d’une autre revendication de la sélection nationale en 2014, l’avion retenu a été immobilisé à l'aéroport de Nsimalen pour 24 h supplémentaires, générant une lourde pénalité de plus de 100 millions F Cfa à verser à la compagnie angolaise qui devaient les transporter pour le Brésil. Malgré ces multiples plaintes, la situation semble s’enliser avec le temps.
Marie MGUE
C’est la salle des conférences du ministère du Commerce qui a servi de cadre de concertation, entre la plateforme des organisations professionnelles des transports routiers, le ministre du Commerce, le ministre des Transports et le ministre délégué de ce département ministériel, le ministre du Travail et de la Sécurité Sociale et son secrétaire, le directeur général de la CSPH.
Les échanges ont entre autres porté sur la situation tragique de ce secteur d’activités, marqué par le récent incendie de la Sonara à Limbé, de même que par les avancées enregistrées par le gouvernement, par rapport à certaines recommandations, issues de la concertation de janvier 2019.
Le Consensus
Les accords ont été trouvés entre les différentes parties, portant sur la nécessité d’une stricte application des textes en vigueur en matière de transports routiers, ainsi que l’implication effective de l’ensemble des départements ministériels intéressés par les questions soulevées au cours des échanges.
Lorsque le préalable a été posé, les participants à cette réunion ont abordé de manière précise, les différentes doléances, objet de la grève annoncée.
- Suppression de la taxe à l’essieu demandée par la plateforme : le gouvernement prend note de la préoccupation des syndicats de voir cette taxe supprimée et, s’engage à faire examiner cette question lors des conférences budgétaires en préparation.
- Élaboration d’un contrat type de transport des produits pétroliers : le gouvernement intègre la préoccupation des syndicats de transports de voir l’activité de transport des produits pétroliers régie par un contrat type et, s’engage à faire aboutir ce processus, en relation avec l’ensemble des opérations du secteur d’ici la fin de l’année en cours.
- Tracasseries routières : le gouvernement s’engage, dans un délai de trente jours à trouver des solutions idoines aux préoccupations soulevées. Des concertations spécifiques seront organisées à cet effet avec l’ensemble des parties prenantes.
- Suppression du transport pour compte propre : les syndicats prennent acte de la transmission à la hiérarchie du projet de texte élaboré de manière consensuelle avec le gouvernement et émettent le vœu de le voir aboutir dans les meilleurs délais.
- Mise en application de la lettre de voiture obligatoire - LVO) : les syndicalistes souhaitent voir aboutir le projet sur lequel ils ont travaillé avec le gouvernement. De son côté, ce dernier s’engage à prendre les dispositions nécessaires pour faire aboutir ce projet dans les meilleurs délais.
- Suppression des frais d’escorte des camions en direction de la République Centrafricaine : Etant entendu que ce problème concerne un pays voisin, le gouvernement s’engage à prendre des dispositions appropriées pour qu’il soit examiné et résolu…
Nicole Ricci Minyem
En effet, dans une correspondance adressée lundi au comité de normalisation du football, l’association des arbitres du Ghana (AAG) exige le paiement d’arriérés d‘émoluments de la phase aller du Championnat, avant la reprise de la phase retour prévue pour cette semaine.
« Nous vous écrivons pour vous informer que l'Association des Arbitres du Ghana, après avoir, soigneusement, délibéré sur votre incapacité à tenir votre promesse de payer tous les frais d'arbitrage dus à nos membres, avant fin Avril 2019, a décidé de demander à tous ses membres de suspendre leur participation à tout match de football à tous les niveaux et dans tous les centres de ligue à partir du 07 mai 2019 », peut-on lire dans le communiqué.
La déclaration ajoute : « L'AAG est obligée de prendre cette décision difficile, car plusieurs lettres ont été écrites pour attirer votre attention sur les indemnités d'officier impayées et sur d'autres éléments dont on ne s'est jamais occupé. Tous les membres de l'AAG qui ont des dettes ont du mal à se déplacer pour se rendre sur les lieux des matchs, en raison des indemnités impayées ».
Selon la direction de l'Association des Arbitres du Ghana, ils ont lancé plusieurs appels à divers membres de l'exécutif pour leur demander de suspendre tous les matchs, mais rien n'y fait. Ce communiqué va plus loin et fait savoir que l'association a des instructions fermes, pour suspendre tous les matchs, jusqu'à ce que toutes les questions relatives aux frais non payés soient résolues immédiatement.
Notons que, le football ghanéen est depuis un an dans la tourmente avec la dénonciation d’un système de corruption en son sein, qui a entraîné la démission du président de la Fédération ghanéenne (GFA), Kwesi Nyantakyi, principal accusé, et la dissolution du bureau fédéral par la FIFA. L’instance dirigeante du football mondial a ensuite mis en place en août dernier un Comité de normalisation.
A croire que le football ghanéen, un modèle en Afrique de l'ouest, passe par des zones de turbulences qui, si rien n'est fait, continueront par abîmer les brésiliens d'Afrique.
Danielle Ngono Efondo
Dans une correspondance qui date du 24 avril 2019, le collectif des Syndicats nationaux des transports aériens adresse au Directeur général de la Cameroon Airlines corporation (Camair-co) un préavis de grève de huit jours ouvrable. Ils revendiquent entre autres, le paiement sans délai de trois mois de salaires à tout le personnel, la réhabilitation de la flotte de la compagnie, l’aboutissement du code de rémunérations chiffré et négocié, le paiement de la médecine de travail, la prime d’assurance multirisque professionnelle des navigants, l’assurance maladie pour tout le personnel, la résolution de tout autre problème d’ordre social. « Nous, Syndicats nationaux des transports aériens représentés à Camair-Co, nous engageons, passé le délai des préavis et en l’absence d’actions et de décisions fortes, à manifester notre désapprobation par un arrêt de travail à compter de 2 mai 2019 à 6 heures », peut-on lire dans cette correspondance.
En effet, cette situation découle selon ces employés, d’un certain nombre de manquements engendrés par l’inertie des différentes instances de gestion de la compagnie aérienne camerounaise, qui peine à décoller. Dans cette correspondance de trois pages, ils relèvent entre autres, la paupérisation du personnel dont les arriérés de salaires atteignent désormais trois mois (février, mars, avril 2019), l’inertie des instances décisionnelles et managériales face à la décrépitude de la compagnie, l’arrêt quasi-total de l’exploitation de la compagnie, la perte progressive des clients de la compagnie, due à une exploitation devenue incertaine, la dégradation des services à bord, inadaptés et au rabais entraînant la colère des passagères.
Pire encore, ce collectif regrette l’exclusion totale de la Camair-co des opérations du Hadj depuis deux ans, au mépris total de l’objet principal décliné à l’article 3 du décret présidentiel du 11 septembre 2006 portant création de la Camair-co. Toujours au rang des griefs, les employés de la compagnie aérienne camerounaise, dénoncent aussi le non versement systématique des cotisations syndicales retenues à la source par l’employeur, l’ouverture manifeste du ciel camerounais aux compagnies étrangères, le non renouvellement du conseil d’administration de la Camair-co, déjà arrivé en fin de mandat depuis le 22 février 2019, à l’exception du PCA.
Pour ces employés, cet environnement de travail où les capacités morales, physiques, mentales et psychologiques du personnel sont atteintes par la précarité et les incertitudes du lendemain, n’assure par leur sécurité et leur fiabilité.
Marie MGUE