Les 11 prétendants à la succession du Camerounais Karl Toko-Ekambi, lauréat du Prix RFI-France 24 Marc-Vivien Foé 2018, sont connus. Une sélection annoncée mardi 2 avril par ordre alphabétique, et qui s'avère particulièrement représentative du continent africain.
Yunis Abdelhamid, à 31 ans, le Marocain né en France réalise pourtant une très belle saison, au point d’être rappelé chez les "Lions de l’Atlas" après deux ans et demie d’absence. Les prestations de ce solide défenseur central ne sont pas étrangères au beau parcours du Stade de Reims.
Youcef Atal, le petit latéral a déboulé en Ligue 1 l’été dernier avec toute la fougue que les amateurs de football africain lui connaissaient déjà. À Nice, l’activité aux deux bouts du terrain de l’Algérien âgé de 22 ans a séduit, en particulier son entraîneur Patrick Vieira.
Stéphane Bahoken, Venu à Angers pour remplacer son compatriote Karl Toko Ekambi, le Prix Marc-Vivien Foé 2018, ce fils d’ancien international camerounais s’en est bien sorti jusqu’à présent. Avec neuf réalisations, l’attaquant de 26 ans a d’ores et déjà battu son record de buts inscrits en une saison de championnat.
Denis Bouanga, est un gabonais. À 24 ans, l’ailier vit sa première saison accomplie en Ligue 1, à Nîmes, après avoir fait quelques apparitions dans l’élite, avec Lorient, il y a quelques années. Résultat : le Gabonais brille. Buteur, passeur, dribbleur, que ce soit sur un côté ou dans l’axe, le Nîmois s’illustre à chaque match ou presque.
Max-Alain Gradel, cette saison encore, l’Ivoirien est le capitaine-courage de Toulouse. Leader sur le terrain et en-dehors, l’ailier de 31 ans se bat encore et toujours pour que le Téfécé reste en Ligue 1. Il est impliqué dans la plupart des buts inscrits par son club.
François Kamano, le Guinéen a réalisé un début de championnat impressionnant avec 7 buts inscrits durant les deux premiers mois de la saison. Puis, l’ailier de 22 ans a été moins décisif. La faute, selon lui, à une incompréhension avec Ricardo, son ex-entraîneur à Bordeaux. Il semble toutefois avoir repris confiance, en mars.
Wahbi Khazri, deuxième du Prix Marc-Vivien Foé 2018, le Tunisien fera-t-il mieux cette année ? L’attaquant est en tout cas au moins aussi performant avec Saint-Étienne que la saison passée avec Rennes. Le joueur de 28 ans espère ainsi conduire les Stéphanois à une qualification en coupe d’Europe.
Lebo Mothiba, le Sud-Africain est une des confirmations de la Ligue 1. L’attaquant de 23 ans se montre régulièrement décisif avec Strasbourg, après avoir donné des aperçus de son talent à Lille la saison passée. Que ce soit dans la peau d’un titulaire ou d’un "super-remplaçant".
Nicolas Pépé, sans ses 13 buts la saison passée, Lille ne serait peut-être pas en Ligue 1 en 2019, après avoir frôlé la relégation en 2018. Et sans ses coups d’éclat, les Lillois ne seraient sans doute pas davantage en course cette année pour une qualification en Ligue des champions. Du coup, l’Ivoirien de 23 ans semble susciter bien des convoitises de la part de clubs étrangers.
Ismaïla Sarr, du talent il en a. Tout le monde le sait déjà, à Rennes comme ailleurs en Ligue 1. Mais, cette saison, le Sénégalais a franchi un nouveau palier en se montrant davantage régulier et davantage décisif. À 21 ans, l’ailier a largement les moyens de devenir une des stars du championnat. S’il ne quitte pas la France prochainement…
Bertrand Traoré, moins tranchant que la saison passée, le Burkinabè reste toutefois l’un des attaquants les plus talentueux de Ligue 1, comme l’illustrent ses dribbles chaloupés et ses frappes millimétrées. Lyon et l’ex-pensionnaire de Chelsea continuent ainsi de se battre pour une place en Ligue des champions.
Du Maroc à l'Afrique du Sud, pas moins de dix pays sont représentés parmi les finalistes. Rendez-vous début mai pour la divulgation du trio de tête, puis le 13 mai 2019 pour connaître le nom de celui qui sera désigné joueur africain de l'année en Ligue 1. Bonne chance à tous !
Danielle Ngono Efondo
Bonsoir président et merci de nous faire cet honneur
- Bonsoir, au contraire, c’est moi qui vous remercie de sortir aussi de notre continent, pour assurer la couverture médiatique de nos événements. J’estime que ce sont des gestes louables de la part de votre média, personnellement, je suis très reconnaissant face à tous ces efforts qui sont les vôtres.
Cette finale qui a vu la victoire du Rajah de Casablanca, contre l’Espérance de Tunis, deux buts contre un est un moment important pour la Confédération Africaine de Football, on a vu une rencontre riche en couleurs, mais surtout, avec une ambiance très qatarie ?
- Tout d’abord, je tiens à remercie nos frères, de la fédération de football de Qatar, qui dans le cadre de notre accord de partenariat a bien voulu mettre en œuvre, à travers cette super coupe. Cela cadre dans le prolongement des réformes que nous avons entreprises, depuis notre élection. Comme j’ai toujours annoncé, ça n’enchante pas beaucoup de gens, des réformes, surtout. Mais, nous y tenons, convaincus de la bonne démarche que nous avons entreprise, et que nous estimons profitable à long terme (nous sommes dans le sport, ce n’est pas aujourd'hui que nous pouvons espérer les résultats). Mais, du moment qu’il y’a des indications, des signes très forts, dans l’organisation, ça nous encourage d’aller de l’avant.
Et la question que se pose tous les africains, pourquoi avoir choisi le Qatar, pour l’organisation de la finale de cette super coupe Egypte qui organise dans quelques mois, la Coupe d’Afrique des Nations, pouvait bien recevoir la compétition, cela lui aurait permis de jauger ses capacités ?
- Vous savez que ce n’est pas nous, il faut qu’on soit honnête, qui avons entrepris ce mémorandum d’entente avec la fédération du Qatar, mais, nous estimons que c’est une bonne chose, que nos prédécesseurs ont mis en place, même si la mise en œuvre était restée théorique. Aujourd'hui, je remercie la partie qatarie, qui à travers nos discussions, ont accepté d’aller en profondeur et, de mettre en œuvre, ce partenariat. Pourquoi le Qatar, c’est parce qu’il y’a cet accord de partenariat et, parce qu’ils se sont manifestés aussi. En plus, il y’a une dividende, même si c’est infime pour le moment, mais qui augmente petit à petit, les ressources au sein de la Confédération.
Et justement, vous parlez d’un partenariat, entre la Confédération Africaine de Football et la fédération de football du qatarie, pouvez vous, en dire un peu plus, sur les termes de ces accords qui lient les deux instances ?
- Déjà, il y’a une prise en charge de toute l’organisation, mais en plus, un cachet comme dans tous les événements, qu’ils versent directement à la Confédération. Malgré ce que vous entendez ici et là, depuis mon arrivée à la tête de la Confédération Africaine de Football, il y’a plusieurs réunions du comité exécutif, il y’a plusieurs réunions du comité d’urgence, àa démontre qu’il y’a une consultation permanente, entre le président et, le comité exécutif. On ne parle pas, des congrès qu’on a eu à organiser…C’est le statut de la Confédération, ce sont les obligations en tant que président, que je dois honorer.
Et, que prévoit ce nouveau partenariat, dans les tous prochains jours ?
- Nous avons convenu déjà que les deux équipes techniques vont faire une évaluation. A partir de cette dernière, dans quels termes peut se poursuivre ce partenariat, lors des prochaines éditions. Les sportifs du continent vont bénéficier d’un apport technique, échange en matière d’arbitrage, échange en matière de camp d’entrainement pour les jeunes ou même pour les équipes professionnelles. Vous allez entendre bientôt, il y’aura des équipes africaines, avant même le début de la CAN, qui vont aller au Qatar, pour se préparer. En plus, quoi qu’on dise, il y’aura au moins cinq pays africains qui vont se prendre part à la Coupe du monde 2022 et, le fait de se familiariser avec la température, l’ambiance ce sera un plus pour nos équipes.
Parlons maintenant, président des éliminatoires de la CAN qui se joue en Egypte, ces dernières qui ont vu la qualification de toutes les équipes qui étaient attendues. C’est dans ce cadre qu’il y’a une plainte qui a été déposée contre la Confédération Africaine de Football par les Comores, qui demande que le Cameroun ne puisse pas prendre part à la compétition. Comment est ce que ça va se passer ?
- Tout d’abord, je tiens à féliciter les vingt quatre équipes qui se sont qualifiées, ça démontre une fois de plus ce changement majeur que nous avons apporté, c'est-à-dire l’augmentation du nombre d’équipes qui participent à la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations. C’est un indicateur et, un signal fort que nous sommes dans le droit chemin, pour réaliser ce défi très important qui est l’organisation de la CAN, déjà en 2019, à 24 équipes.
Je tiens surtout à remercier nos Chefs d’Etat africain, dont le Président Paul Biya, du Cameroun le Président Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire et le Président Alpha Conde de Guinée, qui par solidarité et, par une haute compréhension de la réalité africaine, ont accepté la proposition de la Confédération Africaine de Football, de décaler par rapport à la préparation, les CAN. Et, en même temps, je remercie le Président de l’Egypte qui a accepté ce challenge, parce que c’en est un en cinq mois, d’accepter d’accueillir la Coupe d’Afrique des Nations. Et, j’espère par son engagement personnel, que ce sera une très belle fête, du football africain.
Quant à votre question, vous savez ça me fait rire, quelquefois, parce que ça ne fait que renforcer ma foi. Vous savez que je suis quelqu'un de très croyant, j’ai ma religion et, il ne faut pas trop parler, sans savoir exactement ce qui vous attend. J’ai toujours adopté cette attitude parce que certains de vos confrères, pour diverses raisons, qui nous incriminent maladroitement, ils ne voient même pas encore l’issue de notre démarche, qu’ils nous accusent, qui disent tous les maux du monde, contre la CAF. Je remercie le bon Dieu, parce qu’ils ne sont pas arrivés à leur fin, jusqu'à ce jour. Que c’est toujours la vérité et la sincérité qui gagnent.
Aujourd'hui, est ce que ce pays qui a fait trop de tapage, va continuer avec le TAS ? Ils sont derniers, dans le groupe, peut être qu’ils vont travailler, dépenser pour le Malawi maintenant. Il faut qu’ils changent un peu leur discours, parce qu’ils sont 4ème aujourd’hui. Même s’ils estiment que le Cameroun ne mérite pas.
Le Cameroun vient de démontrer sur le tapis, sur la pelouse, que c’est une très grande nation de football, qui mérite sa qualification à la Coupe d’Afrique des Nations. Tout doit au préalable se jouer d’abord sur le terrain. Quant à la victoire sur le papier, il faut vraiment des irrégularités, bien précises, pour qu’on puisse prendre en compte. Je n’ai rien dit mais, c’est clair, le règlement. L’article 92, de nos règlements de compétition, est très clair. S’il y’a un retrait ou, s’il y’a désistement. Juridiquement, ce n’est pas le cas. C’est la CAF, qui a décidé de reporter, de faire ce glissement, par conséquent, le Cameroun n’est pas frappé par cet article qu’ils veulent utiliser. Et, faute de textes bien clairs là-dessus, c’est le comité exécutif qui prend la décision.
Nous, nous avons pris la décision que ce groupe, auquel appartient le Cameroun, a deux qualifiés et, le groupe où est inclus l’Egypte, pays organisateur, n’a qu’un seul qualifié. Et, c’est la Tunisie qui l’est, dans ce groupe là. Et, dans le groupe où il y’a le Cameroun, le Maroc, le Malawi et les Comores, il y’a deux qualifiés dont le Cameroun et le Maroc qui sont les deux premiers de la poule.
Comment ne pas être aujourd'hui, bien motivé d’aller de l’avant, si on voit déjà ces pays émergents dans le cadre du football, ce qui peut être différent, si l’on parle d’économie. On verra aussi, pendant la phase finale, comment ils vont tous réagir, face aux géants du football africain, qui sont pour la plupart qualifiés aujourd'hui, sauf le Burkina Faso, finalement.
Entretien retranscrit par Nicole Ricci Minyem
Une nouvelle page s’ouvre à la direction technique nationale (DTN). Neuf ans après sa création, cette structure a un nouveau patron. L’entraîneur de football a été nommé Directeur Technique National, par décision signée ce 27 mars 2019, du président de la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot), Seidou Mbombo Njoya.
A la recherche d’un successeur à Jean Manga Onguené, remercié en février, la Fédération Camerounaise de Football a tranché mercredi 27 mars. L’instance a annoncé la nomination d’un nouveau directeur technique national (DTN), Serge Noah.
Ancien joueur du canon sportif de Yaoundé, cet homme âgé de 45 ans a entraîné l’équipe 3 de créteil et le club amateur de Clichy-sur-seine en région parisienne. Méconnu du grand public, il était présenté en 2014 dans un article du journal Le parisien comme « le cousin Germain » du tennisman et chanteur, Yannick Noah.
Titulaire d’un diplôme d’entraîneur de football délivré par la Fédération Française de Football (FFF), Jean Serge Noah n’a dirigé que des équipes de seconde zone dans l’Hexagone. Son titre le plus glorieux reste celui de vainqueur du championnat amateur de France de CFA2 (équivalent de la 4ème division) avec l’US Créteil en 2006.
Il a tenté il y a un an, une aventure dans le Canon de Yaoundé. Une expérience de courte durée qui s’était très mal terminée. Son curriculum vitae montre néanmoins qu’il a travaillé comme formateur à la FFF. Une expérience qui l’aidera peut-être à mettre en œuvre les nouvelles réformes de la DTN du Cameroun.
Dans le milieu du football, le choix porté sur le nouveau promu passe mal. « Avec tout ce que le Cameroun a comme entraîneurs, c’est une insulte pour notre pays. M. Serge Noah n’a aucun fait d’armes pour être nommé DTN », a réagi un technicien. S’il a en effet eu une relative bonne carrière de footballeur, le nouveau DTN est en revanche très peu connu dans le domaine de l’entraînement.
Créée en 2010, la DTN était jusque-là, dirigée par un quatuor de techniciens. Parmi eux, les anciens Lions Indomptables Jean Manga Onguéné et Jean Paul Akono. Robert Atah et Etienne Sonckeng complétaient l’équipe. Mais avec les réformes mises en place sous le Comité de Normalisation de Dieudonné Happi, il a été décidé que la Fecafoot aurait désormais un seul DTN, secondé par un adjoint.
Danielle Ngono Efondo
Ils sont au total, 30 nominés pour le titre de meilleur joueur africain de l’histoire. Et parmi les 30, trois camerounais, des gloires du football du Cameroun ont été choisies : Samuel Eto’o Fils l’ancien capitaine des Lions indomptables, Roger Milla, Ambassadeur itinérant et Thomas Nkono. C’est le magazine français France Football qui a publié la liste qui regroupe toutes les générations de l’histoire du football africain.
Si Samuel Eto’o Fils remporte ce titre, ce sera un autre qui viendra s’ajouter et enrichir davantage son palmarès assez chargé. Avec son poste d’attaquant, Samuel Eto’o a été champion Olympique en 2000 aux Jeux Olympiques de Sydney (1 but en finale) (Cameroun). Deux fois vainqueur de la Coupe d'Afrique des nations, en 2000 et 2002, finaliste en 2008 contre l'Egypte (Cameroun). Trois fois vainqueur de la Ligue des champions, en 2006 (1 but en finale), 2009 (1 but en finale) (FC Barcelona) et 2010 (Inter). Vainqueur de la Coupe du monde des clubs en 2010 (1 but en finale) (Inter).
Il a été finaliste de la Super Coupe d'Europe en 2010 contre l'Atlético Madrid (Inter). Trois fois champion d'Espagne, en 2005, 2006 et 2009 (FC Barcelona). Champion d'Italie en 2010 (Inter). Deux fois vainqueur de la Copa del Rey (Coupe d'Espagne), en 2003 (Real Mallorca) et 2009 (FC Barcelona). Deux fois vainqueur de la Coupe d'Italie, en 2010 et 2011 (2 buts en finale) (Inter). Deux fois vainqueur de la Super Coupe d'Espagne, en 2005 (2 buts en finale) et 2006 (FC Barcelona). Vainqueur de la Super Coupe d'Italie en 2010 (2 buts en finale), finaliste en 2011 contre l'AC Milan (Inter). Quatre fois "Joueur africain l'année" (CAF), en 2003, 2004 (Real Madrid), 2005 (FC Barcelona) et 2010 (Inter).
Samuel a été "Joueur africain de l'année" (Etoile d'or) en 2003 (Real Madrid). Meilleur buteur du Championnat d'Espagne (Pichichi) en 2006 (26 buts) (FC Barcelona). Il compte 117 sélections, 56 buts de 1997 à 2014.
La liste des nominés pour le titre de Meilleur joueur africain de l’histoire
1. Mohamed Aboutrika (EGY)
2. Emmanuel Adebayor (TOG)
3. Mahmoud Al Khatib (EGY)
4. Lakhdar Belloumi (ALG)
5. Kalusha Bwalya (ZAM)
6. Mustapha Dahleb (ALG)
7. Tarak Dhiab (TUN)
8. El Hadji Diouf (SEN)
9. Didier Drogba (CIV)
10. Mickaël Essien (GHA)
11. Essam El Hadary (EGY)
12. Samuel Eto’o (CAM)
13. Bruce Grobelaar (ZIM)
14. Nwankwo Kanu (NIG)
15. Salif Keita (MAL)
16. Seydou Keita (MAL)
17. Stephen Keshi (NIG)
18. Rabah Madjer (ALG)
19. Rachid Mekhloufi (ALG)
20. Roger Milla (CAM)
21. Ndaye Mulamba (RDC)
22. Noureddine Naybet (MAR)
23. Thomas Nkono (CAM)
24. Abedi Pelé (GHA)
25. Laurent Pokou (CIV)
26. Jay-Jay Okocha (NIG)
27. Mohamed Salah (EGY)
28. Yaya Touré (CIV)
29. George Weah (LIB)
30. Rashidi Yekini (NIG).
Liliane N.
Assassinats ciblés, pillages et kidnappings demeurent le lot quotidien des populations des régions du Nord et du Sud-ouest. Le Kidnapping des joueurs de l’équipe de football de l’Université de Buea survient un jour après celui du coach Emmanuel Ndoube Bosso.
Les populations sœurs des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest continuent de ployer sous le Joug des terroristes sécessionnistes qui leurs font vivre au quotidien l’enfer malgré le fort déploiement sécuritaire dans ces régions. C’est à se demander, lorsqu’on sait le quadrillage effectué dans la zone, comment ces derniers procèdent pour commettre leurs forfaits.
Les derniers en date sont l’enlèvement tôt ce matin du 20 mars, d’une quinzaine de joueurs de l’équipe de football de l’université de Buea qui se rendaient aux entraînements en vue des prochains jeux universitaires et celui de monsieur Emmanuel Ngafeeson, l’ex secrétaire d’Etat auprès du Ministre de la justice, Garde des sceaux, chargé de l’administration pénitentiaire. Selon les informations en notre possession, il a été enlevé à son domicile à Ntabessi.
Mardi déjà, c’est le coach de Young Sport Academy (YOSA), monsieur Emmanuel Ndoumbe Bosso qui se faisait enlever à Bamenda près de son véhicule. Relâché quelques heures plus tard, nous ne pouvons affirmer ici, que la somme de 10 millions de francs CFA qui selon des fuites, était demandée par ses ravisseurs pour sa libération a été payée. Rien jusqu’à présent n’a filtré sur les circonstances de sa libération.
C’est donc une violence inouïe et aveugle qui s’abat dans ces régions sur toute personne qui a le malheur de se trouver au mauvais endroit au moment ou Pire encore, est jugées à même de pouvoir faire payer des rançons colossales. Que dire de ces enseignants mutilés pour avoir bravé les interdictions d’enseigner, de ce policier brulé vif il y’a encore quelques jours… ?
Bizarrement, Ceci ne semble pas émouvoir outre mesure ces « ONG » de « droits de l’homme » qui habituellement sont prompts à « pondre » des rapports incendiaires lorsque nos courageuses forces de défense et de sécurité, qu’elles ont l’outrecuidance de mettre sur le même pied d’égalité que ces barbares sont ne serait-ce que soupçonnées d’avoir commis le moindre abus.
Revenant au kidnapping des joueurs de l’Université de Buea et à celui de monsieur Emmanuel Ngafeeson, pour le moment, les auteurs de cet odieux acte restent inconnus. Les Forces de Défenses et de Sécurité sont d’ores et déjà activement à leur recherche. Puisse-t-il rien arriver à nos cop’s de Buea et à monsieur Ngafeeson dont nous espérons les libérations dans les prochaines heures.
Le ministère des Finances du Cameroun a achevé les paiements des partenaires ayant la charge de la construction des infrastructures de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) depuis février 2019. Avant le retrait de l’organisation de la Can 2019 au Cameroun par la Confédération africaine de football, la date de livraison des travaux avait été fixée au 31 mars 2019. Malgré ce retrait, le Cameroun a tenu à achever les travaux avant le dit délai. Toutes les mesures ont donc été prises à cet effet par les institutions camerounaises impliquées dans le processus.
Plusieurs raisons sont avancées par ces entrepreneurs pour justifier leurs propos. Voyant l’urgence que le Cameroun a attachée aux projets de la Can, certaines entreprises essaient de saisir l’occasion pour dépouiller l’Etat. Celles-ci prétendent alors que la situation implique des mesures exceptionnelles et brandissent de nouvelles exigences, notamment en ce qui concerne l’importation des matériaux. Avec pour motif des surcoûts, elles demandent à l’Etat de leur signer des avenants, et non pas des moindres. En effet, les réclamations de ces avenants s’élèvent à des dizaines de milliards.
A moins deux semaines de la livraison ces entreprises usent de pression sur l’Etat en ralentissant les travaux. Des menaces d’arrêt total ne manquent pas d’être avancées.
Certains ouvriers revendiquent des mois d’arriérés de salaire. C’est le cas des employés de Prime Potomac dont neuf ont été saisis par les éléments de la gendarmerie vendredi dernier alors qu’ils faisaient un sit-in devant les services du gouverneur de la région du Nord.
Le pessimisme de certains les pousse même à croire que « rien ne sera jamais prêt, au regard de la vitesse des travaux et de tout ce qu’il reste encore à faire dans les chantiers ». Des contrastes qui n’ont pas lieu d’être étant donné que l’Etat a déjà géré tout ce qui était à son niveau et ce, bien avant que le temps ne soit trop proche, surtout que les entreprises n’ignoraient rien de ce qui les attendait.
La commission d’arbitrage de la Confédération africaine de football (CAF), a suspendu l’arbitre central camerounais, Antoine Max Effa Essouma II mardi dernier, « suite aux faiblesses notoires d’arbitrage et de mauvaises performances constatées lors du match joué le 3 mars entre Renaissance sportive de Berkane et Raja Club Atheltic », peut-on lire dans le communiqué.
Cette sanction est la conséquence de la correspondance adressée au président de la caf, Ahmad Ahmad, par Jawad Ziyat, le président du Raja Club Athletic, pour se plaindre de l’arbitrage du match qui a opposé à domicile, son équipe à Renaissance sportive de Berkane, dimanche 03 mars 2019. Un derby de la 4e journée du Groupe A de la Coupe de la Confédération confié à un trio arbitral camerounais dirigé par Max Depadoux Effa Essouma II. Avec en en objet « Scandale arbitral du match N°135 de la Coupe de la CAF 2019 », Jawad Ziyat y a égrené le chapelet d’erreurs répétitives dont se serait rendu coupable le central camerounais : « but refusé à la 92e min du match, penalties refusés à répétition, avertissements non distribués ». « Des millions de téléspectateurs ont assisté à 90 minutes, non pas de jeu sportif basé sur l’esprit de compétition et du fair-play, mais à une véritable mascarade arbitrale dont le héros n’était autre que l’arbitre », avait alors dénoncé Jawad Ziyat qui dans la foulée, a menacé de boycotter les prochains matches internationaux si le président de la CAF ne prenait pas des mesures pour rendre justice à son équipe.
Ce duel s’était achevé sur un score de parité (0-0). A l’issue de cette 4e journée, Renaissance sportive de Berkane occupe la première place du groupe A avec huit points. Il est suivi de l’Association sportive Otoho d’Oyo (5 points), Hassania Us d’Agadir (4 points) et au bas du classement, Raja Club Athletic (3 points).
Marie MGUE
Le manque d’infrastructures sportives et d’aires de jeu, poussent les jeunes footballeurs a transformés les Mayos en un complexe sportif.
Ce n’est plus un secret pour les visiteurs de la région de l’Extrême-Nord Cameroun. C’est en toute logique que les jeunes sportifs investissent les jardins, les parkings, le mayo, tout ce qui peut ressembler à un terrain vague, et même certaines rues, carrément bloquées à la circulation, pour laisser libre cours à leur envie de jouer au football.
À Maroua, capitale de la région de l’Extrême-Nord, on compte un seul stade, celui portant le nom de Lamido Yaya Daïrou qui abrite des rencontres du championnat de football , et même des matchs internationaux. Le complexe sportif fonctionnel et trois stades des établissements secondaires logés dans la ville complètent ce tableau. Des infrastructures qui s’avèrent très insuffisantes pour contenir les nombreux jeunes, férus de sport en général, et de football en particulier. Les petits espaces de jeu de certains quartiers constitués des chantiers où les fondations de maisons sortent des terres, des terrains abandonnés où les jeunes jouaient au football sont devenus rares. Conséquence, les jeunes se sont versés dans le mayo Kalio qui longe la ville Maroua. Du pont vert au pont rouge, les deux principaux ponts qui relient le centre-ville de Maroua aux autres quartiers périphériques, de nombreux jeunes y ont installé leur terrain.
On dénombre plus de 100 équipes qui investissent ce mayo large de 400 mètres. Tous les après-midi, à partir de 16 heures, entraînements et compétitions de grandes envergures se jouent dans le mayo, dans une ambiance de grande messe footballistique. « On n’a pas le choix. C’est parce que nous sommes passionnés par le foot que nous avons décidé de former des équipes et venir nous entraîner ici. Il arrive même que nous organisions de grandes compétitions. Ça fait deux ans que nous jouons ici au mayo, parce que le stade où nous jouons est en chantier », explique Saliou, un jeune footballeur rencontré au mayo, côté du complexe sportif.
Selon des experts en urbanisation, l’insuffisance des aires de jeu réside dans le fait que ni l’État ni les promoteurs immobiliers ne prévoient la construction d’aires de jeu dans les projets de lotissement. Pourtant, l’affluence dans les mayos est un signe que des jeunes manquent d’espaces pour pratiquer leur sport favori. En attendant la réaction des autorités en charge du football dans cette partie du pays. La pratique du football, sport roi qui passionne les jeunes, souffre du manque d’aires de jeu à l’Extrême-Nord.
Félix Swaboka
C’est l’une des annonces fortes qui a été faite le 15 octobre 2018, au cours de l’installation du nouveau Secrétaire général par intérim.
La cérémonie d’installation de M. Benjamin Beyeck nouveau Secrétaire général (SG) de la Ligue de football professionnel du Cameroun (Lfpc) a servi de cadre pour la diffusion de multiples annonces. L’une d’entre elles porte sur le nombre d’équipes qui vont jouer dans les Ligues à la prochaine saison. «On va jouer à 20 clubs en Ligue 1 et 18 en Ligue 2. Je décide comme ça parce qu’il faut remplir l’autre condition de la Fifa. Pour qu’un joueur ait 50 matchs dans les jambes, il faut porter le nombre de clubs à 20. Ca fait 38 matchs de championnat auxquels on va ajouter les matchs de Coupe du Cameroun et éventuellement sept matchs de la Coupe de la Ligue, qui est prévue. Les joueurs des mauvaises équipes pourront avoir 40 matchs dans les jambes et ceux des meilleures équipes 50 matchs, non compté les rencontres programmées par la Caf. Pour la saison suivante, on ira à 20 clubs en Ligue 2», a déclaré le Général Pierre Semengue, président de la Lfpc.
Le Général Pierre Semengue a aussi saisi l’occasion pour parler de la date d’ouverture de la prochaine saison. «Nous avons alors envisagé de démarrer la saison sportive le 3 novembre prochain. Cette date sera respectée. Maintenant je suis obligé d’assumer la carence du Conseil d’administration et de l’Assemblée générale, puisque ces deux instances vont se réunir après. Les clubs doivent se préparer pour qu’on lance le championnat les 03 et 04 novembre pour la Ligue 1 et le 10 pour la Ligue 2», a-t-il déclaré. En outre le président de la Lfpc a indiqué que l’instance a reçu un oukase de la Confédération africaine de football lui demandant de terminer le championnat au mois d’avril 2019. Pour qu’au mois de mai 2019 la fecafoot puisse clore la saison avec la finale de la Coupe du Cameroun. «On va tâcher de trouver les moyens pour le faire, parce qu’il ne faut pas pénaliser les clubs et le Cameroun. Si on ne termine pas vite le championnat, la Caf peut nous chercher noise. Vous le savez, l’attribution de la CAN total 2019 au Cameroun est toujours un problème où des gens cherchent des failles pour nous nuire», a-t-il ajouté.
Aussi la cérémonie d’installation du nouveau SG de la Lfpc, a été marquée par l’absence de Mme Thérèse Pauline Manguelé admise à faire valoir ses droits à la retraite. Toutefois l’absence de celle qui fut SG de la Ligue n’a pas empêché le Général Semengue de présider ladite cérémonie. «La nomination ou la révocation ou la résiliation des contrats des cadres de la Ligue nécessitent l’intervention du Conseil d’administration. Notifier un cadre de sa retraite est un acte administratif qui ne doit passer devant aucun Conseil d’administration. La réglementation veut que je puisse désigner quelqu’un de la Ligue pour assurer l’intérim au Secrétariat général. En attendant celui qui sera proposé pour être Secrétaire général, avec approbation du Conseil d’administration M. Beyeck Benjamin assurera donc les fonctions de Secrétaire général par intérim», a déclaré le Général Pierre Semengue.
Liliane N.
Le président du Comité de normalisation de la FECAFOOT pense qu’avec l’adoption de nouveaux textes de l’instance qu’il dirige, le football camerounais est entré dans une nouvelle page de son histoire.
Me Dieudonné Happi a eu un entretien avec le quotidien Le Jour. Durant l’interview, il s’est exprimé sur les innovations des nouveaux textes adoptés par la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT). A la question de savoir s’il est entré dans l’histoire, il répond «ce serait prétentieux de le dire. Je souhaiter servir mon pays de la manière la plus consciencieuse. Si ce qui a été fait présente une telle importance qu’on peut entrer dans l’histoire, je ne serais pas mécontent».
En parlant de la mission qui pour d’aucuns paraît réussie, Me Happi ajoute «c’est un tournant parce que vous avez vu le nombre de prorogations qu’il y a eues. Je tiens à le dire aujourd’hui et aussi longtemps que cela est possible, le Comité de normalisation n’a jamais demandé une prorogation de son mandat. Nous avons été nommés le 8 septembre. On a pris les fonctions le 11 septembre. Le 14 décembre 2017, les textes étaient à la Fédération internationale de football association (FIFA). Depuis ce temps il y a eu plusieurs prorogations, jamais à la demande du Comité de normalisation. Vous avez vu et je tiens encore à le dire, c’est tous les jours qu’on attend qu’ils ne veulent pas partir de là etc..Si on avait été animé d’un tel esprit, une bonne frange des délégués au départ, souhaitaient qu’on reporte l’assemblée. Il a été démontré que tous les délégués avaient reçu les statuts en juin. Ceux de la semaine dernière sont en réalité des statuts qui comportent deux ou trois dispositions nouvelles par rapport aux statuts qui leur avaient été envoyés au mois de juin».
A titre de rappel le 10 octobre 2018, les membres de l’Assemblée générale extraordinaire du Comité de normalisation de la FECAFOOT se sont réunis pour entre autres adopter les nouveaux textes qui vont régir cette institution. Il a par exemple été adopté que pour faire acte de candidature à tous les postes et pour se voir être admis à un concours, il faut avoir passé le contrôle d’intégrité. Ledit contrôle est fait par la Commission d’éthique dont les membres sont élus au cours de l’Assemblée générale élective. Cette clause a été adoptée partant d’un constat fait. Celui suivant lequel, nous informe l’une de nos sources, la FECAFOOT génère plusieurs fonds mais qui prennent souvent la poudre d’escampette. Aussi il a été décidé que toute personne jouissant d’une immunité ne saurait faire acte de candidature à la présidence de la FECAFOOT.
«Comme principales innovations, je suis très heureux que la quasi-totalité des délégués aient adopté le scrutin uninominal. Il s’agit de l’un des points qui me tenait particulièrement à cœur. Je suis également très heureux que nous ayons à la FECAFOOT une Commission d’audit et de conformité indépendante qui sera élue par l’Assemblée générale, de même que les organes juridictionnels qui seront lus par l’Assemblée générale», déclare Me Dieudonné Happi.
Liliane N.