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Eneo Cameroon S.A, entreprise de production et de distribution du courant électrique au Cameroun revendique plus de 207 milliards de FCFA de factures non-réglées par divers acteurs notamment des entités publiques de l'Etat. Parmi les mauvais payeurs, figurent également des clients privés, apprend-on.

 

De sources bien introduites, avec un objectif projeté de 874 milliards de FCFA pour électrifier 9000 localités, le secteur de l’électricité se divise entre le segment de la production (Eneo, Globelecq, Edc), du transport (100% par Sonatrel) et de la distribution (100% par Eneo). L’entreprise Eneo Cameroon concentre 70% de la production de l’énergie électrique au Cameroun. Avec plus d’un million de clients (secteur public, entreprises et particuliers), la filiale de Actis peine à assurer son service. Celui du recouvrement de ses factures auprès des gros consommateurs. Des créances de consommation électrique estimées à environ 207 milliards de FCFA à recouvrer auprès de du Gouvernement du Cameroun, l’Assemblée nationale, les universités, les hôpitaux, et la Cameroon radio and television (Crtv), ou autres entreprises publiques et privées. Les mêmes sources confient que le Gouvernement camerounais est redevable d’une enveloppe de 163,05 milliards de FCFA à Eneo Cameroon S.A.

Établissements publiques débitrice

Des établissements publics sont également cités parmi les débiteurs de l’entreprise de production et de distribution de courant électrique. La dette de l’Etat, celle des universités et des hôpitaux et administrations assimilées s’élèvent à 1,6 milliard de FCFA de factures impayées. Le passif de l’ex-Cde (Camerounaise des eaux) et de l’actuelle Camwater (Cameroon water utilities) affiche quant à lui un montant de 10,7 milliards de FCFA : « sur 700 millions de FCFA de facture d’électricité en moyenne par mois, la Camwater paie pour 400 millions de FCFA. Elle cumule des restes à payer successifs qui deviennent au fur et à mesure une dette importante », informent nos sources. Par ailleurs, les entreprises Alucam (Aluminium du Cameroun) et Socatral (Société camerounaise de transformation de l’aluminium) enregistrent respectivement des factures non-réglées de l’ordre de 17, 3 milliards de FCFA et 8,7 milliards de FCFA, apprend-on.

La Camtel (Cameroon telecommunications), établissement public industriel et commercial, opérateur historique des télécommunications au Cameroun, est aussi débitrice d’Eneo avec une dette estimée à juin 2020 à 1,9 milliard de FCFA. L’Assemblée nationale du Cameroun et l’office public de radio et télévision, la Crtv, cumulent conjointement des factures impayées de 1,6 milliards de FCFA. Alors que la Société nationale de raffinage (Sonara) et le marketeur des hydrocarbures Tradex S.A traînent chacune 8,5 milliards de FCFA et 7,3 milliards de FCFA. Hormis la dette de l’État, des entreprises publiques, parapubliques et privées, les responsables d’Eneo Cameroon affirment avoir des difficultés à recouvrer les factures issues de la consommation des ménages et autres privés desservis à travers des lignes basse et moyenne tensions : « ces derniers se caractérisent malheureusement par leur mauvaise foi à s’acquitter de leurs factures. Plus de la moitié de cette tranche de clients ne paient pas leur facture provoquant un important manque à gagner pour notre entreprise », s’indigne un haut cadre d’Eneo Cameroon. Eneo Cameroon déplore la persistance de la fraude sur la consommation électrique de la part de ses clients institutionnels ou particuliers : « nous comptons sur les autorités administratives camerounaises pour nous apporter un appui dans la lutte contre ce fléau. Nous en appelons également à la responsabilité de nos clients sur les dangers d’une telle démarche », insiste-t-on à Eneo.

Innocent D H

 

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Cameroun : L’Etat fixe 10 nouveaux indicateurs de performance à Eneo

Le ministre camerounais de l’Eau et l’Energie (Minee), Gaston Eloundou Essomba et celui des Fimances (Minfi), Louis Paul Motaze, ont récemment signé avec le directeur général de la filiale britannique Actis, Eric Mansuy, un procès-verbal entérinant la finalisation et l’adoption des annexes 2 et 3 de l’avenant numéro 3 à la convention de concession liant l’Etat du Cameroun à Eneo. Il s’agit d’un contrat de concession dans les domaines de la production, la distribution et la vente de l’électricité jusqu’en 2035.

 

Ces documents définissent dix nouveaux indicateurs de performances fixés par l’Etat à l’entreprise Eneo. Selon les commentaires de l’électricien, « ces nouveaux indicateurs correspondent aux standards internationaux, notamment en ce qui concerne la qualité de services ». Ces indicateurs de performance concernent : l’accès à l’électricité, la distribution et taux de disponibilité, la fiabilité du service et les compteurs intelligents.

Indicateurs

L’accès à l’électricité (premier indicateur), elle se propose d’emmener le concessionnaire à contribuer à l’augmentation du taux d’accès à l’électricité notamment en milieu rural, il est attendu de lui une contribution moyenne annuelle de 2%. Autrement dit, il est attendu de Eneo au terme de la concession en 2031, l’électrification effective de 20% de la population n’ayant pas accès à l’électricité notamment en zone péri urbaine et rurale.

S’agissant du deuxième indicateur, il a trait au « Saidi » (System Average Interruption Duration Index). Ce système permet de mesurer la durée des interruptions que subissent les ménages sur une année. 

Le troisième indicateur quant à lui, est lié au « Saifi » (System Average Interruption Frequency Index). Il a vocation à mesurer la fréquence des interruptions que subissent les ménages sur une année. Ce qui garantirait le suivi les performances de la filiale d’Actis suivant un nouveau découpage territorial, apprend-on.

Dans le registre de la distribution et taux de disponibilité, se trouve le quatrième indicateur.  

Il est relatif au rendement de distribution. De sources proches du dossier, ces dernières années, le rendement de distribution de l’entreprise avait une moyenne de 70% soit des pertes de l’ordre de 30%. Il est attendu d’Eneo une évolution de rendement de distribution de 70,5% en fin 2020 à 77,5% à fin 2025. Et à la fin de la concession, on devrait se situer à 88%.

Le cinquième indicateur de performance concerne évidemment, le taux de disponibilité des centrales hydroélectriques et thermiques. Il s’agit ici pour l’État de s’assurer que les actifs de production (hydroélectrique et thermique) concédés à Eneo ont un haut niveau de performance en vue de produire à tout instant de l’énergie électrique.

Le taux de disponibilité des combustibles dans les centrales isolées, correspond au sixième indicateur. Ici, le gouvernement a constaté que certaines centrales restent parfois plusieurs jours sans autonomie en carburant ; ce qui génère également d’importants rationnements d’énergie électrique. Les annexes 2 et 3 sus-citées prévoient, chaque centrale devrait désormais disposer d’un minimum de 10 jours d’autonomie en combustibles.

Dans la catégorie de la fiabilité du service, elle englobe les septième et huitième indicateurs. Le septième renvoie au taux de fiabilité des lignes moyenne tension par départs de sources ou centrales. Le huitième quant à lui, concerne les délais de remplacement des postes moyenne tension (MT) et basse tension défectueux. Dans le cadre de la prise en compte de ces réclamations, l’État a fixé à Eneo un délai de remplacement des transformateurs de 12h en milieu urbain et 72 h en milieu rural.

Enfin, la catégorie des compteurs intelligents. Ici sont évoqués les neuvième et dixième indicateurs de performance. Le neuvième est lié à l’échantillon de clients basse tension (BT) à définir par période d’investissements, pour le suivi de la qualité de service à travers la pose de compteurs intelligents. Il s’agit ici d’une obligation qui conduira Eneo à installer des compteurs intelligents sur une partie des compteurs des clients basse tension.

Le dixième s’intéresse à l’échantillon de postes MT/BT à définir par période d’investissements pour le suivi de la qualité de service à travers la pose de compteurs intelligents. Cet indicateur consiste à suivre un échantillon représentatif des transformateurs MT/BT. Car, plusieurs villes et localités se voient parfois privées d’électricité du fait de la panne d’un transformateur. Et dans d’autres cas, les transformateurs MT/BT sont parfois surchargés et induisent des chutes de tension très importantes pour les ménages et opérateurs économiques.

Innocent D H

 

Published in Entreprises

Me Hippolyte Meli le coordonnateur du Collectif d’avocats Sylvain Souop indique que le procès a été reporté pour les écritures des administrations publiques mises en cause qui représentent l’État du Cameroun.

Comme prévu, l’affaire Maurice Kamto contre l’Etat du Cameroun a été appelée hier 15 octobre 2020 au Tribunal de Première Instance (Tpi) de Yaoundé Centre Administratif. C’est M. TIMBA Georges Théophile, le président de cette juridiction qui a dirigé l’audience. Me Hippolyte Meli le coordonnateur du Collectif d’avocats Sylvain Souop dans un compte rendu publié sur la toile, fait savoir que l’audience a été reportée au 29 octobre 2020, pour les écritures des administrations publiques mises en cause qui représentent l’État du Cameroun.

Me Hippolyte Meli fait savoir que le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) n’était pas présent à l’audience. Or les administrations contre qui sa plainte est portée à savoir le Ministère de l’Administration territoriale, la Délégation générale à la sûreté nationale et le secrétariat d’Etat à la Défense étaient bien représentées.

«Le Pr Maurice KAMTO, bien qu’étant demandeur dans la cause, n’a pas pu se rendre à l’audience pour défendre lui-même ses droits, en raison du maintien de la mesure d’ « assignation à résidence de facto » qu’il conteste et demande la levée immédiate sur le fondement juridique de la «voie de fait administrative ». La demande de transport immédiat du Tribunal à Santa Barbara, lieu de son domicile et site du théâtre des actes matériels d’ « assignation à résidence » objets du litige, pour y constater  ce que les experts de l’ONU ont  déjà constaté, et indiqué dans leur communiqué du 12 Octobre 2020, versé aux débats contradictoires, a été repoussée à plus tard, après le dépôt des écritures de l’État du Cameroun, a indiqué le Président du Tribunal», peut-on lire dans le compte rendu de Me Hippolyte Meli.

Liliane N.

 

 

 

Published in Politique

Ledit procès s’ouvre le 15 octobre prochain devant le Tribunal de première instance (TPI) de Yaoundé Centre administratif. En effet, le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) porte plainte contre l’Etat du Cameroun représenté par le Ministre de l’Administration territoriale (Minat) Paul Atanga Nji, le Délégué général à la Sûreté nationale Martin Mbarga Nguele et le Secrétaire d’Etat à la Défense (SED) chargé de la Gendarmerie nationale.

 

Dans sa plainte, Maurice Kamto accuse les autorités sus évoquées en charge du maintien de l’ordre « des voies de fait administratives ». Pour le collectif des avocats en charge de la défense de la cause du Président du MRC à travers ce « procès civil, en référé ordinaire », l’opposant camerounais assigné à résidence depuis trois semaines à sa résidence sise au quartier Santa Barbara, espèrent retrouver « la liberté d’aller et de venir ».    

Indiquons que le Pr. Maurice Kamto, instigateur des marches de protestation du 22 septembre dernier pour appeler au départ du Président, Paul Biya est accusé par les autorités, d’être à l’origine d’un projet insurrectionnel au Cameroun.

L’opposant camerounais, deuxième à la dernière élection présidentielle de 2018 avec 14% de voix, conteste la légalité de cette « assignation de fait », dit-il dans la mesure qu’il n’aurait pas été notifié ni entendu par les autorités judiciaires.

En rappel, le Tribunal de première instance de Yaoundé a rejeté la semaine dernière, la requête introduite par les avocats de Maurice Kamto, sollicitant la levée de cette assignation à résidence. Le Ministre de la Communication, par ailleurs, Porte-parole du Gouvernement, René Emmanuel Sadi a indiqué pour sa part le 25 septembre 2020 que, la situation du MRC et de son leader fait l’objet d’un « examen approfondi » respectivement par le Minat, tutelle des partis politiques et le ministère de la Justice.

Innocent D H

Published in Judiciaire

Ces bons points dans le combat contre la déforestation sont à mettre à l’actif des éléments des délégations départementales du ministère des Forêts et de la Faune (Minfof) de la région du Littoral sous l’impulsion de la délégation régionale. D’après les chiffres de l’Onadef, la coupe illégale de bois fait perdre à l’Etat du Cameroun près de 100 milliards de FCFA par an.

 

En 2019, plus de 5000 m³ de bois, en grumes ont été illégalement exploités dans les forêts de la région du Littoral Cameroun, selon des données officielles. Le stock a été intercepté par les éléments des différentes délégations des Forêts et de la Faune du Littoral. La saisie montre s’il en était besoin, le trafic plus dense des espèces de bois des forêts de la région.

 La coupe illégale de bois fait perdre à l’Etat du Cameroun près de 100 milliards de FCFA par an, apprend-on. Par exemple, une saisie effectuée par la délégation régionale des Forêts et de la Faune pour le Littoral a permis de récolter à l’issue d’une vente aux enchères publiques, une enveloppe de 100 millions de FCFA. S’appuyant sur des sources crédibles qui font savoir que le m³ de bois en grume s’écoule sur le marché export entre 50.000 FCFA et 70.000 FCFA, en fonction de l’essence, les 5000 m³ de bois saisis auraient légalement rapporté 350 millions de FCFA.  

L’on apprend que les foyers d’exploitations illégale de bois de la région du Littoral ont été identifiés précisément dans la Sanaga maritime et le Nkam. Il s’agit essentiellement des localités suivantes : Potkak, Botko, Nsoume, Bakombe, Ndogndjie, Massok-Songloulou, Ndogmalang, Tondè, Ndokbele, Ndokati, Ndokkama, Dibeng, Bonepoupa, Diwong, Yingui etc.

Le 12 août dernier, la localité de Ngambe dans la Sanaga maritime a récemment défrayé la chronique dans le registre du trafic illégal de bois en grumes. En effet, deux grumiers chargés de plusieurs essences de bois coupées illégalement ont été interceptés par les agents de la mairie de cette localité alors que la charge provenait de Ndogmakumak. La délégation régionale des Forêts et de la Faune pour le Littoral a enregistré au premier semestre, une saisie de 1500 m³ de bois en grumes, correspondant à 70 millions de FCFA d’entrées après-vente aux enchères publiques.

Innocent D H

Published in Société

Cette quantité de carburant de la contrebande a été appréhendée au quartier Bonabéri par les éléments de l’Opération Halte au commerce illicite (HALCOMMI) zone 1 de la Douane le 07 août dernier lors d’un contrôle de routine. 

 

C’est un camion contenant une centaine de bidons de 200 litres, soit 12.000 litres de carburant frelaté saisi à Douala par les éléments de la Douala. Selon les sources douanières, les auteurs du trafic ont dissimulé le produit illicite entre les sacs de sciure de bois. Transférée sous escorte à l’ancienne direction de la douane de Bonanjo, la cargaison va être acheminée à la délégation régionale de l’Eau et de l’Energie du Littoral pour la suite de la procédure, apprend-on des mêmes sources. C’est aussi ce que confirme le délégué régional de l’eau et de l’Energie, Fidèle Makonda qui précise, « nous allons effectuer des analyses de ces produits et si la qualité est bonne, ils seront vendus aux enchères et l’argent de la vente reversée au trésor public ».

Rappelons que le 29 juin dernier, c’était la Marine nationale qui avait saisi une cargaison de carburant frelaté au large de Limbe dans la région du Sud-Ouest. En effet, une pirogue transportant à son bord 58 fûts de 250 litres chacun, soit 14. 000 litres de carburant frelaté. L’embarcation avait été escortée vers le port de Limbé et sa marchandise prohibée a été saisie, puis remise aux autorités compétentes conformément à la règlementation en vigueur, renseignait la Cellule de la communication de la Marine nationale. 

Il faut dire que la contrebande et la contrefaçon sont à l’origine de nombreux préjudices pour l’Etat. Elles polluent non seulement l’environnement des affaires, mais également freinent les opérateurs économiques du domaine qui œuvrent dans la légalité. Des chiffres officiels, ces deux délits sont responsables d’au moins 100 milliards de FCFA de pertes annuelles de taxes à l’Etat du Cameroun.

Innocent D H

 

Published in Société
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Sunday, 05 June 2022 11:01