Ledit procès s’ouvre le 15 octobre prochain devant le Tribunal de première instance (TPI) de Yaoundé Centre administratif. En effet, le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) porte plainte contre l’Etat du Cameroun représenté par le Ministre de l’Administration territoriale (Minat) Paul Atanga Nji, le Délégué général à la Sûreté nationale Martin Mbarga Nguele et le Secrétaire d’Etat à la Défense (SED) chargé de la Gendarmerie nationale.
Dans sa plainte, Maurice Kamto accuse les autorités sus évoquées en charge du maintien de l’ordre « des voies de fait administratives ». Pour le collectif des avocats en charge de la défense de la cause du Président du MRC à travers ce « procès civil, en référé ordinaire », l’opposant camerounais assigné à résidence depuis trois semaines à sa résidence sise au quartier Santa Barbara, espèrent retrouver « la liberté d’aller et de venir ».
Indiquons que le Pr. Maurice Kamto, instigateur des marches de protestation du 22 septembre dernier pour appeler au départ du Président, Paul Biya est accusé par les autorités, d’être à l’origine d’un projet insurrectionnel au Cameroun.
L’opposant camerounais, deuxième à la dernière élection présidentielle de 2018 avec 14% de voix, conteste la légalité de cette « assignation de fait », dit-il dans la mesure qu’il n’aurait pas été notifié ni entendu par les autorités judiciaires.
En rappel, le Tribunal de première instance de Yaoundé a rejeté la semaine dernière, la requête introduite par les avocats de Maurice Kamto, sollicitant la levée de cette assignation à résidence. Le Ministre de la Communication, par ailleurs, Porte-parole du Gouvernement, René Emmanuel Sadi a indiqué pour sa part le 25 septembre 2020 que, la situation du MRC et de son leader fait l’objet d’un « examen approfondi » respectivement par le Minat, tutelle des partis politiques et le ministère de la Justice.
Innocent D H