L’équipe de la Commission nationale anti-corruption (Conac) conduite dans la région du Nord par Irène Morikang Tché, chef de division de la prévention et de la communication vient sensibiliser les électeurs en cette veille des élections locales. Il est question d’aider les populations à choisir des élus intègres pour le développement de leurs différentes localités.
L’ambition affichée par la Conac à travers cette caravane de sensibilisation des populations sur la prévention de la corruption électorale est claire. En cette période électorale qui marque un tournant décisif dans la vie des citoyens, il est important que les potentiels électeurs puissent en toute transparence choisir des élus pouvant valablement porter leurs aspirations aux niveaux des mairies et de l’Assemblée nationale. Les populations rencontrées sur le terrain sont dans leurs immenses majorités conscientes de la nécessité à voter des représentants intègres. C’est le cas Mohamed Souley qui déclare, « nous allons voter ceux qui vont développer le pays et non ceux qui seront là pour nous corrompre ».
Les membres de la Conac ont sillonné plusieurs localités de la région. Ils sont notamment allés à Lagdo, Ngong, ainsi que d’autres agglomérations. Partout où ces soldats de la lutte contre la corruption sont passés, la consigne est la même, les électeurs doivent exercer leur droit de vote en toute liberté. « Voter des personnes qui vont travailler pour le bien commun et nom pour leurs propres intérêts. Des élus qui pourront bien gérer les ressources qui leurs seront transférées par l’Etat », recommande Irène Morikang Tché, chef de division de la prévention et de la communication à la Conac.
Une autre étape marquante du périple des émissaires de la Conac dans le Nord, c’est la visite rendue aux autorités administratives. Celles-ci ont salué la descente des membres de l’organe en charge de la lutte contre la corruption dans cette partie du pays surtout en cette veille du double scrutin législatif et municipal.
Innocent D H
La Commission nationale anti-corruption accuse les magistrats d’avoir pris part à la libération d’un grand criminel.
Paul Biya le Président de la République a été saisi par la Commission nationale anti-corruption (Conac). La Conac par voie de correspondance, a décidé d’attirer l’attention du Chef de l’Etat sur une affaire de corruption. Elle concerne deux magistrats: le nommé Awala Wodougue Procureur général du Littoral et Jean Paul Kiam Procureur de la République, près le Tribunal de première instance (Tpi) de Douala Bonanjo. La Commission dirigée par le Révérend Dieudonné Massi Gam’s, rapporte que ces deux magistrats ont procédé à la libération des bandits de grand chemin contre de l’argent. Elle affirme avoir mené des enquêtes et avoir fait des recoupements.
Et c’est de ces recoupements que la Conac fonde ses accusations de corruption portées contre Awala Wodougue Procureur général du Littoral et Jean Paul Kiam Procureur de la République, près le Tpi de Douala Bonanjo. Cette affaire a d’ailleurs été au cœur d’un litige entre les magistrats du Tribunal de première instance de Douala Bonanjo et les éléments du Groupement de gendarmerie territoriale de Douala, souligne le quotidien Le Jour qui s’est aussi intéressé au sujet.
Le quotidien qui en sait un peu plus, rapporte que le litige naît du fait que « la gendarmerie s’était opposée à la libération par un substitut du Procureur (dépêché) d’un dangereux criminel récidiviste, recherché et interpellé après d’âpres efforts ». Nous reviendrons sur cette affaire dans nos prochaines publications, avec d’autres compléments d’informations.
Liliane N.
Les agents de la Commission nationale anti corruption du Cameroun ont mis la main sur quelques agents véreux de la Police et de la gendarmerie, spécialisés dans l’extorsion des sous aux citoyens installés dans cette ville frontalière avec la Guinée équatoriale.
Les usagers de la route et les commerçants se voient au quotidien extorqués de quelques sous. Ce qui rend ainsi la zone aux trois frontières semblable à une espèce de jungle des grands privilégiés. L’arnaque et la corruption qui sont devenues monnaie courante dans cette zone ont contraint les autorités équato-guinéennes à réfléchir sur la mise en place d'un mur de séparation. Celui devrait permettre d'éviter la contamination et constituer une espèce de filtre pour entrer du côté guinéen. Kyé-ossi est ainsi devenu un grand centre d’intérêt pour les fonctionnaires. Les commis de l’Etat qui y sont affectés travaillent pour nourrir le réseau, pour le patron direct et enfin pour soi-même.
La Conac qui est engagée dans la lutte contre la corruption, est passée à la vitesse supérieure. La mission débutée par le poste frontalier du Gabon permet de mettre le grappin sur des agents en poste. Pris la main dans le sac, ils sont immédiatement identifiés et entendus, leur butin mis sous scellé. Le second raid se fait à l’entrée de la ville de Kyé-ossi au lieu dit « Akonangui ». Là-bas d’autres agents sont pris en flagrant délit, les poches pleines de billets de banque.
Des agents véreux qui facilitent l’entrée des poulets congelés, des huiles interdites d’entrer en terre camerounaise et bien d’autres produits de contrefaçon. Ces postes de contrôle s’appellent ici des péages car, avec ou sans pièces tu paies. Parfois ils se livrent même au convoi de ces produits jusqu’à Yaoundé où Douala.
Queton Handerson Kongeh, préfet de la vallée du Ntem, avait signé un arrêté pour limiter le nombre de barrières sur la route.Outre des barrages mixtes, les points de dépotage commis pour le guichet unique hors des postes frontaliers de sécurité sauf sur autorisation spéciale étaient également concernés.
Les distances entre 02 barrages mixtes de sécurité ne doivent être en aucun cas situées à moins de vingt-cinq kilomètres. Les autres unités des services de sécurité notamment d’arrondissement limiteront leurs missions de contrôle sur les routes rurales ou secondaires.
Innocent D H
Dans sa chronique quotidienne de l’édition de lundi, le journaliste a déclaré que la CONAC devrait se concentrer sur un amendement de la loi électorale et mettre en place un bulletin de vote unique afin de réduire l’âge pour ne pas tromper les jeunes avec le slogan ” sont des leaders de demain “.
Dans le sillage de la célébration de la deuxième journée africaine de la lutte contre la corruption instituée par le Comité exécutif de l'Union africaine en 2016, la Conac a récemment annoncé la réalisation d’une campagne itinérante de lutte contre la fraude électorale.
A en croire le président de la Conac, le révérend Dieudonné Massi Gams, cette campagne se tiendra du 22 juillet au 4 août 2019. Le but de l’exercice est de sensibiliser la population à la nécessité de sanctionner les candidats corrompus aux élections qui achètent la conscience de l’électorat et qui, une fois qu’on les a votés, travaillent plutôt pour leur intérêt personnel.
Le chroniqueur, Asong comme on l’appelle normalement critique la campagne. Il affirme qu’il était nécessaire de procéder à une refonte complète, car les règles concernant les sanctions de ces responsables ne sont toujours pas appliquées au Cameroun. “Le système électoral a besoin d’être réformé pour introduire un seul bulletin de vote. Il facilite la compilation des résultats. Il réduit les coûts, alors que le pays est dans une situation désespérée de liquidités et lutte pour reconstituer une réserve décroissante” a-t-il ajouté.
A titre indicatif, l’idée d’un bulletin de vote unique a été demandée par des parlementaires du parti du Sdf. Bien que le gouvernement reste résistant aux changements, le Sdf a appliqué l’approche du scrutin unique lors de ses dernières élections internes à Bamenda.
Innocent D H
Au menu de ce séjour dans la ville de Garoua, des échanges avec les artistes de la région du Nord et l'élection des délégués qui représenteront la région à la prochaine assemblée ordinaire de la Sonacam. Pour ce premier contact avec les acteurs du secteur des droits d'auteur de la catégorie B, Aw'wall sera accompagner de l'artiste Isnebo, administrateur au sein de ladite société.
La rencontre avec les artistes est prévue à l'Alliance française de Garoua ainsi que l'élection des délégués. La visite du Dg de la Sonacam intervient avec le cri de détresse des artistes du nord Cameroun au paroxysme de leur inquiétude, porté par un opérateur culturel vent debout face à la dramatique et inquiétante condition des artistes et des opérateurs culturels du Nord en particulier, du Grand Nord en général.
Ahmadou Palou Zoua égraine au passage le chapelet des maux qui gangrènent le secteur de l’art musical dans le Septentrion et pointe un doigt accusateur sur « l’environnement socio culturel et économique local» qui selon lui est « un écueil important et incontournable », en plus de l’inexistence des structures d’encadrement et de formation qui constituent un handicap « qui impacte sur la vie des acteurs du monde culturel et artistique dans cette partie du pays » soutien le président de l’association des artistes du Nord.
Pour ce dernier comme pour beaucoup d’acteurs culturels du Cameroun d’ailleurs, « l’avènement du ministère des arts et de la culture ayant suscité beaucoup d’espoir ; nous avons cru que la situation allait changer positivement », rappelle Ahamadou Palou. « Mais nous constatons pour le déplorer avec que les choses vont de mal en pis » regrette-t-il.
Plus loin dans sa lettre, Ahmadou Palou accuse la délégation régional des arts et de la culture du Nord qui d’après lui «pose des actes qui ne tendent pas à encourager la promotion des arts et de la culture, ni les artistes, ni les promoteurs culturels. » Il ajoute : « Les artistes ne perçoivent pas l’action du gouvernement au niveau régional, vos services s’éloignent au jour le jour des artistes et de leurs préoccupations » souligne-t-il. Pour exister les artistes d’ici sont obligés de faire preuve de beaucoup de courage ; d’abnégation ; de persévérance et de témérité. »
Afin que les artistes et les opérateurs culturels n’aient plus « l’impression d’être des laissés pour comptes ; des orphelins ; des parias » aux yeux du ministère des Arts, Ahmadou Palou implore une « vigoureuse réaction » car rappel t-il « ici les artistes vivent et meurent dans l’indifférence et le dénuement total. » Face à tous ses manquements au secteur, l’opérateur culturel sollicite du ministre des arts et de la culture « une vigoureuse réaction» pour une sortie de crise.
Pour ce faire, selon le président de l’association des artistes du Nord, le ministère des arts et de la culture doit instruction une enquête au niveau régional sur l’utilisation des différentes subventions et autres allocations que le ministère octroie lors des manifestations festives telles les fêtes nationales et journées internationales au niveau régional des cinq dernières années y associer la Conac, remettre en cause tous les rapports y affairant que les délégations régionales des arts envoient au ministère et contre expertise systématiquement leurs rapports financiers.
Félix Swaboka
De nombreux actes de corruption plombent la qualité des services dans les administrations. Le président de la CONAC, Dr. Dieudonné Massi Gams, a énuméré les plus récurrents pour en appeler au changement. En effet, cette 11e série des IRR, cible 9 institutions et organisations. Notamment, les ministères de la Fonction publique et de la réforme administrative, des Enseignements secondaires et de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire.
La CONAC dénonce des délais anormalement longs de traitement de dossiers au ministère des Finances, concernant les pensions civiles. Le délabrement du fichier physique des personnels de l’État au ministère de la Fonction publique et de la réforme administrative. En plus, les retards accusés dans la prise en charge des actes d’avancement au ministère des Enseignements secondaires.
Au ministère de l’Économie, les contraintes liées à l’exécution efficace des contrôles des projets des investissements publics. D'où l’importance des IRR qui se veulent une plateforme de gestion innovante et participative. Objectif : amélioration qualitative et quantitative des performances des structures concernées. À ces dernières, le Rév. Dr. Dieudonné Massi Gams donne 100 jours pour la présentation des objectifs visés.
Selon plusieurs observateurs, l’organe en charge de lutte contre la corruption a des moyens limités pour atteindre ses objectifs. Me Mbianga Boniface qui est avocat au Barreau du Cameroun estime que sur le plan purement ontologique et conceptuel, on ne peut pas raisonnablement créer une institution dénommée « Commission nationale anti-corruption » et ne pas lui donner le pouvoir de poursuivre et d’inquiéter véritablement les auteurs identifiés de la corruption, notamment par une action juridique et au besoin administrative.
Sur le plan psycho-social, au regard des statistiques des dénonciations faites par le public auprès de cette institution, il y a plus d’adhésion populaire et de crédibilité allouée à cette institution qu’aux structures juridictionnelles dont la fiabilité et l’efficacité ont fondu comme du beurre au soleil, favorisé par leurs pratiques corrosives et avantageuses pour la corruption. Plus de pouvoir à la CONAC serait synonyme de ferme volonté de lutter contre la corruption.
Toutefois il faut noter que d’aucuns pensent qu’il n’est pas nécessaire de le faire car le travail de la CONAC est déjà encadré par la loi N°2006/089 du 11 mars 2006 portant création et organisation de cette institution. Et son article 24 stipule que la CONAC «élabore à la haute attention du Président de la république, un rapport annuel sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun. Ce rapport est rendu public».
A partir de cette loi, on comprend que la CONAC travaille dans un cadre normatif et réglementaire. Il est question pour elle de mener des enquêtes sur les cas de corruption et de les porter à l’attention du Chef de l’Etat.
Otric N.