L'information est contenue dans une correspondance du collectif du personnel du Bureau de gestion du fret terrestre (BGFT) adressée au Premier ministre, Chef du gouvernement le 11 novembre dernier. En effet, la lettre annonce une cessation d’activité dans tous les services disséminés sur l’étendue du territoire national à compter du 25 novembre.
Le document adressé au Premier ministre (PM) précise que cet arrêt de travail durera tant qu’une solution n’aura pas été apportée à l’ensemble des revendications du personnel. Et le personnel du BGFT, dénonce qu'en raison des dérives managériales, « le personnel du BGFT cumule plus de vingt-et-un mois d’arriérés de salaire à l’agence de Douala et jusqu’à plus de 10 mois à Kousseri, sans compter les autres agences telles Garoua, Ndjaména, Ngaoundéré et autres ».
De sources bien renseignées, cette situation se justifie notamment par la transformation du BGFT en une épicerie moderne. Le personnel incrimine également le détournement des ressources générées par la délivrance de la lettre de voiture internationale, qui constitue la principale source de recettes de cet organisme. Dans la correspondance, le collectif du personnel dénonce surtout que, « tous les ministres des Transports depuis 2001 se sont rendus coupables de détournements des fonds du BGFT en percevant jusqu’à vingt millions par mois », révèle le document.
L’autre source du malaise du personnel vient de ce que l’ancien président du Comité de gestion, continue de signer des décisions de nominations et de licenciement alors même que son mandat a pris fin depuis longtemps, apprend-on.
Le personnel qui s'offusque par ailleurs de l’absence au BGFT d’une convention collective ou des délégués, demande au PM d’ordonner la transmission au ministère des Transports des données statistiques des flux du transport des différentes marchandises en transit sur le territoire national et autres rapports d’activité et gestion.
Innocent D H
C'est une visite marathon que le nouveau délégué des transports de la Bénoué, accompagné de ses proches collaborateurs, vient d'effectuer dans les agences de transport installées à Garoua. Intervenant un mois après sa nomination cette descente au-delà d'une prise de contact, avait pour objectif de toucher du doigt les réalités de travail des responsables et autres personnels de ses services de transport, selon les explications du délégué.
Dans les 07 agences de voyage où le nouveau délégué est passé, il a prescrit sécurité sûreté et célérité dans le transport de personnes et de leurs biens afin de garantir le bien-être des passagers.
Les mêmes prescriptions ont été données un jour avant aux structures aéroportuaires basées à Garoua où Muller Jamal s'est rendu.
La tournée de prise de contact du délégué départemental des transports de la Bénoué s'achève ce vendredi par une descente dans les auto-écoles de la ville de Garoua.
Innocent D H
Lors de la session plénière des questions orales qui a eu lieu mercredi dernier, Jean Ernest Ngalle Bibehe Massena le ministre des Transports, a été appelé à apporter des éclairages, sur le sujet de la compagnie nationale aérienne Camair-Co.
Les Sénateurs se sont montrés intéressés par le sujet de la Camair-Co. Le Sénateur Pierre Flambeau Ngayap a voulu savoir ce qui se passe avec le plan de relance de la compagnie nationale aérienne. L’Honorable voulait comprendre la raison pour laquelle, l’entreprise dirigée actuellement par Ernest Dikoum tarde ou disons peine toujours à redécoller. Pour répondre à cette préoccupation, le Ministre des Transports a opté de dresser l’état des lieux de la compagnie nationale aérienne.
De cet état des lieux, il ressort que ledit Plan de relance de la Camair-Co a été conçu pour une période de sept années. Il a connu une révision le 29 mai 2018. Le 17 avril 2017, l’entreprise a acquis deux aéronefs et est donc passé du statut de locataire à propriétaire. Le nombre d’aéronefs de la compagnie a été porté à six le 29 mai 2018, jour où Camair-Co a acquis un autre engin. Cependant a noté Jean Ernest Ngalle Bibehe Massena, la compagnie connait des problèmes depuis le mois de février 2019. Il y a à l’heure actuelle quatre aéronefs qui sont au sol. Les moteurs de deux doivent être réhabilités. Ce qui explique selon le Ministre, la baisse des services offerts, des destinations couvertes mais aussi les revenus de la compagnie.
Et d’après le Ministre des Transports le grand problème actuel de l’entreprise reste la mobilisation des financements. « L’Etat du Cameroun a obtenu une subvention de 25 milliards de FCFA mais les négociations n’ont pas pu arriver à leur terme », a-t-il déclaré.
A titre de rappel, dans une nouvelle correspondance, le Directeur général de la Cameroon civil aviation authority a informé le directeur général de Camair-co de la levée de la suspension de l’avion MA60 immatriculé TJ-QDA. Il faut préciser que ledit avion est impliqué dans un incident survenu le 10 mars 2019 à l’aéroport de Bafoussam-Bamougoum. «Après examen des documents transmis, relatifs aux mesures prises à la suite de l’incident grave survenu sur votre avion de type MA60 immatriculé TJ-QDA, le 10 mars 2019 à l’aéroport Bafoussam-Bamougoum, j’ai l’honneur de vous autoriser à reprendre l’exploitation de l’avion», peut-on lire dans la correspondance du DG de la CCAA qui a fuité dans les réseaux sociaux.
Avec donc ses six avions cloués au sol pour diverses raisons, Camair-co survit grâce à ce dernier MA60 qui assure uniquement les vols domestiques.
Liliane N.