Des coups de feu auraient été entendus autour d’Ombe ce matin du 27 octobre 2020.
L’information est rendue publique par la journaliste d’expression anglaise Mimi Mefo. Dans la ville de Limbé, certains coins de Mutengene, sans oublier Ombe et Tiko, Buea les cours semblent être interrompus. Les parents se précipitent actuellement dans les établissements scolaires pour récupérer leurs enfants. En dépit des refus de certains responsables d’établissements scolaires, ils préfèrent ramener leurs enfants à la maison, ne voulant pas prendre de risque, après le meurtre des élèves survenu le samedi 24 octobre 2020 à Kumba, toujours dans la région du Sud-Ouest.
Impossible pour l’instant d’affirmer avec précision, si les écoles sont attaquées. Cependant selon la journaliste Mimi Mefo, des coups de feu auraient été entendus autour d'Ombe ce matin. Et il est dit que certains étudiants auraient été blessés par des inconnus.
Nous reviendrons avec plus d’amples informations dans nos prochaines publications.
Liliane N.
Les tenanciers de ces commerces doivent également payer une amende de 25 000 FCFA.
David Mafani Namange, le nouveau maire de Buéa vient de sévir. Il a décidé de sanctionner les propriétaires qui ont gardé leur commerce fermé, du fait de l’opération des villes mortes, que les séparatistes imposent aux populations à chaque début de semaine. Du lundi 14 juillet 2020 à ce mardi 15 juillet 2020, avec l’accompagnement des Forces de sécurité et de défense, il a scellé les commerces, 250 au total.
Par cette action, David Mafani Namange veut amener les populations à boycotter le mot d’ordre des villes mortes des séparatistes. « Depuis notre prise de fonction, nous avons entrepris dès le premier mois de sensibiliser les commerçants et hommes d’affaires pour leur faire comprendre l’importance d’ouvrir leurs commerces les lundis. Mais après un constat malheureux, nous avons décidé de sortir et de sceller leurs commerces », a-t-il déclaré sur les antennes de la Cameroon radio television (Crtv).
En plus de sceller les commerces, le nouveau maire de Buéa a sommé les tenanciers de payer chacun, la somme de 25 000 FCFA. Ils doivent également signer un engagement de maintenir leurs échoppes ouvertes en tout temps.
Pour ceux qui se demandaient si David Mafani Namange aura le même charisme que son prédécesseur Patrick Ekema, des éléments de réponse leur sont déjà fournis. Car avec cet acte pris, le nouveau maire de Buéa démontre qu’il entend poursuivre avec le combat mené par le défunt Patrick Ekema Esunge.
Liliane N.
Elle a été rédigée le 03 Juillet dernier, par les populations de cette zone en proie en une crise sécuritaire qui tend à prendre fin et portée par la voix du Premier Ministre – Chef du Gouvernement
« Le 29 Juin 2020, le Coordonateur National du Plan Présidentiel pour la Reconstruction et le Développement des Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (PPRD–NW/SW) est arrivé dans la Région du Sud-Ouest pour une mission de prise de conscience et de sensibilisation prévue du lundi 29 juin au vendredi 3 Juillet 2020 à Buea.
Au cours des échanges et des travaux qui ont suivi, Nous, populations du Sud- Ouest, en présence de l’Administration de la Région avons déclaré activement et à l’unanimité notre soutien indéfectible au Plan Présidentiel pour la Reconstruction et le Développement des Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Les discussions qui ont suivi la déclaration liminaire du Coordonnateur National étaient franches, sincères et bien assimilées.
Tout en saluant la magnanimité et le caractère accommodant du Coordonnateur National et de son équipe, les acteurs ont unanimement convenus de ce qui suit:
Assurer le rétablissement de la cohésion sociale
Promouvoir le renforcement des valeurs culturelles et sociales pour rendre la vie à nouveau vivable;
Redonner vie à la dignité humaine pour ouvrir la voie à la paix
Offrir des programmes de renforcement des capacités pour doter les jeunes de compétences permanentes
Renforcer la reconstruction des organisations telles que la CDC, PAMO la SONARA afin de les rendre plus performantes et relancer l’économie en déclin
Revitaliser les activités économiques et sociales afin que les moyens de subsistance de la population puissent être améliorés
Organiser des programmes d’orientation et de conseil pour l’adaptation sociale dans les communautés
Veiller à ce que la reconstruction démarre au même moment dans les six départements de la Région du Sud- Ouest
Privilégier les personnes les plus vulnérables lors de l’exécution de différents projets
Veiller à ce qu’un suivi et une évaluation adéquats soient effectués à chaque étape de la reconstruction
Que la gestion de la plupart des projets soit confiée à la SOWEDA pour une reddition de comptes aisée
S’efforcer de gagner la confiance de la population afin d’ouvrir la voie à un développement significatif et à une mise en œuvre harmonieuse du Plan Présidentiel pour la Reconstruction et le Développement (PPRD)
Ramener les Personnes Déplacées Internes (PDI) ainsi que les refugiés dans leurs diverses communautés…
Votre Excellence, à la fin des travaux, nous avons offert notre soutien total au Premier Ministre, Chef du Gouvernement et surtout au Président Paul Biya, Président de la République du Cameroun et initiateur du Plan Présidentiel pour la Reconstruction et le Développement (PPRD) ».
N.R.M
Le journaliste Samuel Abuwe Ajekiaeh, plus connu sous le nom de Samuel WAZIZI a été arrêté dans les bureau de la station de télévision dont il était le directeur des programmes. C’est sans résistance qu’il a suivi les forces de police venu l’interpeller. Mais il était loin de s’imaginer que c’était un voyage sans retour dans lequel il était embarqué.
C’est dans la journée du vendredi 02 Août 2019 que des policiers du commissariat de police du 3e District de Buea, vont venir interpeller celui qu’on appelle affectueusement « Hall ya matter ». Le présentateur de la très écoutée émission en pidgin diffusée sur CMTV va suivre les policiers sans faire de bruit. Il va être jeté en cellule.
On l’accuse entre autres d’avoir cédé une parcelle de ses terres à un groupe de séparatistes. Parcelle que ceux-ci utiliseraient comme camp de base et de formation de leurs miliciens. De plus, les policiers vont l’accuser d’avoir à plusieurs reprises diffusées sur sa chaîne dans messages des séparatistes.
De cette proximité, les forces de l’ordre soupçonnent d’autres complicité entre Samuel WAZIZI et d’autres groupes armées qui commettent des exactions dans la contrée et qui avaient ces derniers temps fait de nombreux morts parmi les soldats. Le journaliste va tout nier en bloc.
Il passera deux jours dans les cellules du commissariat (le week-end), puis le lundi matin, il va être conduit dans les cellules de la police judiciaire de Buea. Alors que famille et avocats s’attendent à ce qu’il soit produit les preuves des accusations fait à l’endroit du jeune homme de 32 ans, il va tout simplement disparaître.
On apprendra plus tard qu’il a été emmené par les hommes de la 21e brigade d’infanterie motorisée vers leur camp militaire. On ne saura pas exactement à quel moment il va se retrouver dans les cellules du SED à Yaoundé. Où il va subir des interrogatoires musclés. Les hommes de la gendarmerie y seraient allés un peu fort.
Le journaliste a été rapidement interné à l’hôpital militaire , mais hélas il se faisait trop tard. Samuel WAZIZI a rendu l’âme. Comme si cela ne suffisait pas, la grande muette a décidé de mettre un embargo sur cette information. Jusqu’à ce que la télévision Equinoxe annonce le décès du journaliste.
Samuel WAZIZI n’aura pas la chance de comparaître devant un tribunal pour se défendre comme l’exige l’Etat de droit. Et c’est pour mener ces revendications que des journalistes ont improvisé une marche de revendication ce matin dans les rues de Buea. Ils disent non à l’injustice et à la torture dont a été victime le journaliste et plus globalement, dont sont victimes les hommes de médias.
Stéphane NZESSEU
Alors que certains disent que ces eaux d’une couleur sombre viennent du Char des dieux, d’autres parlent des conséquences d’une forte pluie qui est tombée dans le chef lieu de la région du Sud – Ouest.
En tout état de cause, quelque soit le point par lequel on le prend, ces eaux qui coulent à flots et dévastant tout sur leur passage est un phénomène qu’on a rarement vu.
Des images et vidéos montrent des coulées d’eau boueuse fortement chargées de terre qui semblent provenir d’une suspension, détachées par les pluies et le ruissellement. Ces écoulements ont pendant des heures, progressées vers le centre ville, les quartiers en provoquant des inondations boueuses et causant au passage des dégâts considérables
Rien n’a été épargné au cours de cette érosion hydrique : Les maisons construites en matériaux provisoires, des véhicules, des champs et autres plantations, des boutiques, des échoppes ont été plus ou moins détruits.
Les populations qui ont tant bien que mal tenté de se mettre à l’abri, prennent des photos tandis que les familles les plus touchées tentent de récupérer ce qui peut encore l’être dans des domiciles inondés, faisant fi des fortes rafales de vent qui continuent de souffler.
D’après nos confrères installés sur place, cette inondation a « également entraîné l’interruption de l’énergie et par rapport à la coupure d’eau, ce n’est même pas la peine d’en parler. Les gens ici ont choisi de creuser les puits, les forages et c’est à partir de là qu’ils s’approvisionnent mais avec toute cette boue et les détritus, nombreux sont ceux qui n’auront pas de l’eau potable pendant plusieurs heures, voire plusieurs jours… ».
Certains ont bien voulu partager avec nous, quelques réactions des personnes sinistrées
Joyce Nkwen - Cultivatrice : « L’eau m’a trouvé au champ et la pluie n’a pas arrêté de tomber. J’ai été obligée de courir me mettre à l’abri parce que j’ai eu peur d’être entraînée avec mes enfants par la boue qui coule. Je ne suis pas sûre de trouver quelque chose après ça et je vais faire comment pour nourrir ma famille ? Qui va encore me donner de l’argent parce que on subit ça et on ne peut même pas rentrer au village avec les amba boys qui tuent tout le monde. Je suis dépassée… ».
Happy Soh – Conducteur : « J’avais garé pour faire un petit transfert à ma petite sœur qui est à Douala, son enfant est souffrant. Je suis restée dans le kiosque parce que la pluie tombait beaucoup et quand je suis sorti, j’ai trouvé que ma voiture a été entraîné par l’eau jusqu’au fond là bas. Je suis sûr que le moteur va avoir les problèmes et je n’avais pas besoin de cela. Je l’ai acheté il y’a à peine dix huit mois. Mais ce sont les phénomènes naturels, qu’est ce que je peux faire » ?
Nicole Ricci Minyem
Cette école aura comme mission, former les personnels de la future fonction publique locale prévue par le Code des Collectivités Territoriales Décentralisées.
Le décret date du lundi 2 mars 2020. Le Chef de l’Etat Paul Biya vient de décider de créer l’Ecole Nationale d'Administration Locale (Enal). Dans le décret, il est dit que cette école sera installée dans la ville de Buéa, chef-lieu de la région du Sud-Ouest. Pour être plus terre à terre, l’Enal va s’occuper de la formation des administrateurs des collectivités territoriales décentralisées (Ctd). Il est donc question de s’assurer que les Communes seront dotées d’un personnel qualifié, à même de répondre efficacement aux attentes des populations. L'Enal va s'occuper de la formation initiale diplômante, la formation continue, la formation spécifique et la recherche appliquée à la gestion des Ctd. L'article 3 du décret précise que l'Enal est un établissement à caractère administratif et professionnel dotée de la personnalité juridique et de l’autonomie financière. Il souligne par ailleurs qu'il s'agit d'une école placée sous la tutelle du Ministère chargé des Ctd et sous la tutelle financière du Ministère des Finances.
Il convient de préciser que la création de l’Enal, survient après l’adoption au Parlement et la promulgation par le Chef de l’Etat, de la loi portant Code général des collectivités territoriales décentralisées. Cette loi dont certains fruits se voient déjà sur le terrain. L’un de ces fruits est la mise en place du Maire de la ville en lieu et place de la fonction de Délégué du gouvernement. Intervenant au journal de 20 heures 30 de la Crtv, Georges Elanga Obam le Ministre de la Décentralisation avait déclaré que ladite loi va accélérer le processus de décentralisation au Cameroun.
En revenant sur la polémique que cette loi avait suscité, il avait alors déclaré qu’en réalité 95% de nos communes sont dirigées par des autochtones. Or «l’article 246 (de la loi portant Code général des CTD Ndlr) traite des communautés urbaines. Et dans notre pays, nous en avons 14. La réalité veut que ces 14 communautés urbaines étaient jusqu’ici dirigées par des autochtones. Maintenant que le maire va être élu, la condition que l’on pose, c’est qu’il soit conseiller municipal. Élu d’une des communes d’arrondissement qui constitue la communauté urbaine. Qu’il soit natif de la région où la communauté urbaine se trouve».
Liliane N.
Le patron de la région du Sud-Ouest demande aux populations dans son territoire de commandement, de quitter leurs domiciles, pour se rendre aux urnes.
Bernard Okalia Bilaï le gouverneur de la région du Sud-Ouest a lui-même rempli son devoir civique. Il s’est rendu ce matin, dans un bureau de vote logé dans la ville de Buea. Au sortir dudit bureau de vote, il s’est adressé aux habitants de sa région.
Lui qui a voté sans couac, demande aux populations qui vivent dans son territoire de commandement, de faire comme lui. Okalia Bilaï a trouvé bon et juste de les convier à quitter leurs maisons, pour se rendre dans les postes de police, pour effectuer leur devoir civique. Pour lui, cette action signifiera la victoire sur la lutte qui a été menée durant toute la période de campagne. Aller voter pour le gouverneur est aussi le résultat de l’ensemble des efforts qui ont été faits.
Le gouverneur du Sud-Ouest qui indique que le vote a bien commencé dans sa région, a également exprimé toute sa reconnaissance à la presse. Il a souhaité que les résultats de ces élections législatives et municipales soient bien accueillis. Et il affirme qu’après demain, le Cameroun aura de nouveaux dirigeants.
Dans la même lancée, Abdoulahi Aliou, préfet de l'arrondissement de la Menchum dans la région du Nord-Ouest, estime que tout se passe bien dans son territoire de commandement. "Les populations n'ont pas suivi les mesures de lockdown des terroristes. Elles sont sorties nombreuses pour exprimer leur droit de vote. Toutes les forces de sécurité sont mobilisées dans les centres de vote et protègent la population", a-t-il déclaré.
Liliane N.
Ces Amba boys ont indiqué qu’ils souhaitaient avoir une vie normale.
Cette année 2020 a commencé avec le changement de camp de certains combattants de la république fantôme d’Amabazonie. Cinq d’entre eux ont décidé de ne plus lutter contre la nation. Ils ont déposé les armes et se sont rendus à la Préfecture du département de la Mémé. Ils ont souhaité avoir désormais une vie normale et faire amende honorable. Chamberlin Ntou’ou Ndong, le Préfet de la Mémé, qui les a accueillis à indiquer que l’heure est à leur réintégration.
Les 5 Amba Boys ont eu un échange franc avec l’autorité administrative. Chamberlin Ntou’ou Ndong a tenu une séance de travail avec ses collaborateurs. Le but de ladite réunion était de réfléchir sur les mesures sanitaires et sécuritaires qui doivent être prises pour la réinsertion de ces anciens séparatistes. « Nous continuerons d’accueillir ceux qui choisissent de déposer les armes, et œuvrerons toujours pour qu’ils retrouvent une vie normale », a déclaré le Préfet de la Mémé.
Pour l’heure, les cinq anciens séparatistes ont droit à un encadrement et réaménagement psychologique et moral. Après cette étape, ils seront confiés aux professionnels du Centre régional de Désarmement et de Réinsertion de Buéa. Profitant de cette occasion de repentance de ces Amba Boys, le Préfet de la Mémé a redis le message de paix du Chef de l’Etat. Ce message convie ceux qui ont encore les armes en mains, à les ranger et à se placer du côté de la patrie et de la stabilité.
Pour bien assurer le suivi de toute personne qui décide de déposer les armes, par décret le Président Paul Biya a procédé à la création du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration des ex-combattants dans les régions en crise. Ledit décret date du 30 novembre 2018. Sa principale mission selon l’article 2 dudit décret est « d’organiser, d’encadrer et de gérer le désarmement, la démobilisation et la réintégration des ex-combattants du Boko Haram et des groupes armés des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest désireux de répondre favorablement à l’offre de paix du Chef de l’Etat en déposant les armes ». Le Comité est doté de trois centres régionaux à Bamenda dans le Nord-Ouest, à Buea au Sud-Ouest et à Mora dans l’Extrême-Nord.
Liliane N.
Mardi, 07 janvier 2020, un contingent de 350 gendarmes est arrivé à Buea dans le Sud-Ouest. Il est question pour ces hommes en tenue de renforcer la sécurité dans cette partie du pays dans le sillage des élections locales à venir.
C’est par un souhait aux allures d’une instruction que l’officier supérieur, le colonel Henri Mbouzikeu Tchinda, commandant la légion de gendarmerie du Sud-Ouest a accueilli le contingent à la descente des 14 camions et un bus. « Je suis venu personnellement vous souhaiter la bienvenue. Je souhaite que cette mission se déroule dans le respect des droits des citoyens », déclare-t-il en effet.
« La hiérarchie tient à ce que les élections se déroulent dans les conditions optimales de sécurité dans chacune des circonscriptions électorales », mentionne en outre, le Colonel Henri.
Les 350 gendarmes déployés viennent ainsi renforcer l’effectif des forces de sécurité dans la région du Sud-Ouest pour assurer la sérénité avant, pendant, et après le déroulement des législatives et municipales, surtout quand on sait que les groupes séparatistes ont annoncé il y a quelques temps à travers un communiqué leur engagement à boycotter le double scrutin dans les deux régions anglophones. Dans les rangs de ces hommes en tenue, le moral reste haut et chacun se dit prêt à relever le défi pour mériter davantage la confiance du haut commandement. Gonflés à bloc, ils comptent fermement réussir la mission qui leur est assignée.
A titre de rappel, le mardi 7 janvier 2020, le bureau d’Elections cameroon (Elecam) dans le Donga Matung a été incendié par les séparatistes. Un acte qui vise à plonger les populations dans la peur, et à les amener à rester chez elles le 9 février prochain. Les séparatistes ont clairement indiqué qu’ils allaient tout faire pour perturber voire empêcher la tenue des élections législatives et municipales de 2020 au Noso. Ils ont promis des représailles à toute personne qui se rendrait dans les urnes le 9 février prochain. L’envoi du contingent de 350 gendarmes au Sud-Ouest se présente comme une réponse du gouvernement aux menaces des séparatistes. Car il est prévu que ces gendarmes qui viennent renforcer les effectifs dans cette région, assurent le jour du vote, la protection des électeurs, des candidats et des autres personnes suscitées.
L’envoi de 350 gendarmes n’est pas la seule mesure récemment prise par le gouvernement. Les populations du Noso ont reçu la semaine dernière un don du couple présidentiel. Il s’agit d’une aide humanitaire qui a été remise aux habitants du Noso par Paul Atanga Nji le Ministre de l’Administration territoriale. En tant que partenaire du Cameroun, la Chine vient de faire un don aux populations anglophones. Il est composé de huit ambulances, véhicules, huit pickups, des lits d’hôpital, des tentes de couchage, des kits de toilette, des appareils de radiologie et d’échographie. Ce don a été évalué à 1 milliard 600 millions Francs cfa.
Innocent D H
La lettre ouverte a été publiée ce Mardi, par Batey Batey Abra – Joh et elle concerne la nomination de Mgr Bibi Michael comme administrateur apostolique du diocèse de Buea.
« Nous, les gens de la région du Sud-Ouest du Cameroun, avons noté avec dégoût la nomination de Mgr Bibi Michael, originaire de la région du Nord-Ouest, pour gérer l'Église catholique dans la capitale de la région du Sud-Ouest. Cette chose appelée l'archidiocèse de Bamenda couvre à la fois la région du Nord-Ouest (avec Bamenda comme capitale) et la région du Sud-Ouest.
Les évêques, les prêtres et les religieux de l'archidiocèse sont à 80% de la région du Nord-Ouest et ils ont énormément contribué à alimenter la violence et l'insécurité dans notre région sous la bannière de la tristement célèbre crise anglophone. Depuis la création du diocèse de Buea, il est géré par 3 évêques, tous de la région du Nord-Ouest. Beaucoup de nos frères et sœurs du Sud-Ouest qui ont cherché à servir l'Église catholique, ont été soit renvoyés des séminaires (majeurs et mineurs), soit ordonnés après une histoire de séminaire difficile. Nous notons que les prêtres et les religieux en haute fonction d'origine sud-ouest sont originaires de l'extrême sud-ouest (division de Lebialem), et qu'ils partagent une culture commune avec les gens du Nord-Ouest.
Au cours de cette fameuse crise anglophone au Cameroun, le peuple (évêques, prêtres et religieux inclus) nous ont montré combien ils détestent les gens du Sud-Ouest. Nos chefs ont été enlevés, molestés et assassinés. Eux du Nord Ouest, ils se réjouissent ouvertement de la mort ou du meurtre de toute élite du Sud-Ouest.
Nous nous souvenons comment le révérend père Sob Alexander a été assassiné, simplement parce qu'il n'est pas du Nord-Ouest. Il était curé de la paroisse de Bomaka qui se trouve dans un quartier de Buea dominé par les Nord-Ouest. En outre, il a osé condamner l'idéologie séparatiste, devenue une «religion» commune des gens du Nord-Ouest pour la violence, les enlèvements et les meurtres. L'Église catholique, et même les presbytériens et les baptistes, sont maintenant appelés «églises graffi» dans notre région parce qu'ils sont dominés par ces gens de la région des grassfields du Cameroun avec leur xénophobie inhérente, leur violence et leur incapacité à vivre avec d'autres communautés.
De plus, il faut savoir que le diocèse de Buea a été le premier diocèse du Cameroun anglophone. Comment Bamenda est-elle devenue la Province ecclésiastique, dictant des ordres à Buea au lieu de l'inverse? Même la croissance spirituelle a dû chuter à cause de la gouvernance de l'Église par les gens du Nord-Ouest dans notre région. Seul le mal peut venir d’un cœur mal, même si le porteur porte une soutane blanche.
Il est essentiel de noter qu'à Buea, le Bishop Rogan College, qui est un petit séminaire, est principalement ce que nous appelons une «école de graffi», c'est-à-dire que 80% des petits séminaristes sont du Nord-Ouest. Le St. Joseph’s College Sasse compte une population équilibrée d’étudiants du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Cependant, parce que le clergé du Nord-Ouest jugeait que les Nord-Ouest devaient être majoritaires, ils ont incité les séparatistes à attaquer régulièrement les étudiants du Collège Sasse. Sasse College est la plus ancienne école secondaire du Cameroun anglophone. Il a maintenant été fermé sous les yeux vigilants du clergé du Nord-Ouest. Les étudiants ont été transférés au «Graffi Bishop Rogan College».
Nous, de la classe moyenne de la région du Sud-Ouest, nous demandons combien de mensonges ces évêques, prêtres et religieux d'origine GRAFFI vous ont dit au Vatican à ce sujet? Ils ont également transféré l'Institut universitaire catholique, basé à Buea, à Douala. L'université devenait trop célèbre pour être dans la région du Sud-Ouest.
Cher Saint-Père, votre décision de nommer Mgr Bibi est un coup dur pour le peuple du Sud-Ouest. Nous savons qu'il vous a été proposé par des membres du «clergé graffi» et vous n'aviez pas le choix. Il est clair qu'il poursuivra la politique de marginalisation de nos aspirants qui souhaitent servir de pasteurs, ainsi que la frustration de ceux du Sud-Ouest qui sont déjà dans le clergé. Il est essentiel que vous sachiez que les gens du Sud-Ouest et les gens du Nord-Ouest sont des personnes très différentes.
Nous ne partageons que la langue anglaise introduite par les puissances coloniales, en l'occurrence la Grande-Bretagne. Ils ne veulent pas de nous sur leur terre et dans leurs affaires et nous n'y allons pas. Nous ne les envions pas. Nous ne voulons pas qu'ils s'imposent à nous. Nous ne partageons rien d'autre que cette langue coloniale. La Région du Sud-Ouest compte des prêtres ayant une expérience et une éducation qui peuvent être promus à ce poste.
En conclusion, nous, de la classe moyenne de la région du Sud-Ouest, avons adopté les résolutions suivantes: 1) Le remplacement immédiat de Mgr Bibi Michael en tant qu'évêque de Buea par un évêque de la région régulière du Sud-Ouest. 2) La promotion de prêtres de notre Région pour gérer les affaires des diocèses de Buea, Kumba et Mamfe.
Si non, nous devrons lancer une campagne de sensibilisation auprès de tous les habitants du Sud-Ouest sur ce type de marginalisation et nous pourrions nous séparer pour créer notre propre Église catholique de la même manière que l'Église d'Angleterre, The Église catholique orthodoxe ou Église catholique gallicane. Nous ne détestons pas Mgr Bibi Michael. Nous condamnons la domination des gens du Nord-Ouest, nous savons que Mgr Bibi n'est pas le bon chef Sur la nomination de Mgr Bibi Michael au poste d'administrateur apostolique.
Pape François, essayez de vous demander si les signataires de chaque document provenant du Cameroun anglophone sont d'origine nord-ouest ou sud-ouest et vous ferez une découverte étonnante. Tout ce qui est anglophone au Cameroun est sous la direction des envahisseurs majoritaires du Nord-Ouest… ».
N.R.M